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1769-1789: vingt ans de résistance en Corse

BC

En 1768, la Reìpublique de Gea ceìdeì au roi de France l'exercice de la souveraineteì en Corse. Cependant comme l'eìcrit un officier franc: « ApreÌs avoir forceì, pour ainsi dire, les Geìnois aÌ nous vendre la Corse, on a cru qu'il suffisait d'y montrer quelques troupes pour s'en emparer. Point du tout. Il a fallu la conqueìrir ». Les actes de reìsistance impliquent de conserver des secrets et l'histoire officielle est toujours eìcrite par la puissance victorieuse. Pourtant, les archives permettent aÌ l'auteur de reconstituer le combat de ces Corses, puis la permanence de « l'esprit de liberteì », pendant ces vingt anneìes au cours desquelles beaucoup d'anciens partisans du gouvernement national corse sont contraints, sans renier leur passeì de patriotes, de composer avec les autoriteìs royales.

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15.00 €

A Donna He Donna !

BC

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15.00 €

Âge du bronze âge de guerre?

BB

Guerre, violence opportuniste ou ritualisée, crispation territoriale, expression de la force et du pouvoir sont des notions fréquemment mises en avant pour caractériser l’âge du Bronze, époque marquée par une accélération des processus de hiérarchisation des sociétés. À travers quatre sessions, l’objectif de ce colloque sera de discuter ces considérations à partir de sources relatives à l’organisation, individuelle ou collective, technique ou symbolique, des manifestations de violence et de guerre.

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25.00 €

Appellamanu

BC

Voici un ouvrage qui n'est pas simplement un collectage de jeux issus d'une tradition rurale révolue. Voici une illustration de la représentation du Monde perçu et rendu depuis l'intérieur de l'île. Voici la libre expression d'un imaginaire collectif si souvent observé dans une distanciation objective. Voici une source d'inspirations contemporaine, voire un appel à résister à l'uniformisation culturelle dominante. Le Jeu est à la fois apprentissage collectif et expérience individualisée, sans cesse renouvelés. Il est à l'origine d'un patrimoine immatériel oublié : l'art de formuler sa propre appartenance aux Communs. Nous voici donc tous invités à jouer et à dessiner les pourtours d'un Commun où se confondent observateurs et observés, humains et non-humains, âmes et éléments naturels, le tout à travers « un Paese » dans lequel cohabitent, en toute complémentarité, le local et l'universel.

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18.00 €

Appietto

BC

En raison de son large territoire eìtireì depuis les contreforts du Monte Gozzi jusqu'au golfe de Lava, sur preÌs de 35 km2, la commune d'Appietto livre des teìmoignages singuliers d'occupations humaines depuis cinq milleìnaires. De la presa (plaine), au circolo (village) jusqu'au foresto (zone montagneuse), le territoire offre une structuration propre aÌ chaque peìriode : replats de collines et abris sous roches deÌs le Neìolithique, chaos rocheux et eìperons aÌla Protohistoire, plaines alluviales et littorales durant l'Antiquiteì, proeìminence rocheuse du Monte Gozzi et lignes de creau Moyen Âge. Attesteìs tout d'abord en habitats groupeìs et disperseìs, les hameaux de a Teppa et u Marchisacciu regroupent l'essentiel de la population autour de la nouvelle eìglise paroissiale Santa Maria Assunta aÌpartir du XVIe sieÌcle. Dans la mepeìriode, a Torra di u Marchisacciu participe aÌ la structuration du hameau. Le village d'Appietto s'agrandit au XIXe sieÌcle avec ses activiteìs agricoles et maraîcheÌres, ses contraintes socio-eìconomiques et administratives mais aussi ses atouts structurels et geìographiques et voit naître des notables dont les signes ostentatoires de richesse (Palazzi et Casone) sont encore visibles aujourd'hui. Au-delaÌ des teìmoignages archeìologiques, historiographiques et archivistiques, la toponymie et la geìneìalogie eìlargissent le champ des connaissances pour une meilleure compreìhension de la communauteì d'Appietto, forte d'une authenticiteì rurale ouverte sur son avenir.

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25.00 €

Au coeur des forêts corses

BB

Les forêts corses rassemblent une grande variété des paysages, une singulière concentration d'essences et à certains endroits une véritable luxuriance. Excepté en haute altitude la forêt est partout présente sur l’île et sous des apparences très différentes selon les lieux, les lumières et les saisons. Les essences se déploient selon les étages, certaines tout à fait exceptionnelles et qui font l'objet d'études scientifiques. Les découvrir est véritablement passionnant. En les regardant attentivement, l'évidence apparaît soudain : les arbres sont des oeuvres d'art ! Les forêts sont des musées vivants sans cesse en évolution. Dès lors marcher en forêt prend un sens nouveau, différent d'une simple balade, c’est découvrir les forêts autrement, avec lenteur et vénération. Si cet ouvrage est avant tout un livre de photographies, il est aussi le résultat d'une enquête. Pour valider ce travail sur les forêts corses, le rendre crédible aux yeux des acteurs de la forêt, l'auteur a interrogé ces derniers et recueilli leurs témoignages : nous avons besoin de ces défenseurs de la forêt. Ils assurent sa gestion, la protègent, l’entretiennent, s’occupent d'elle, la font visiter et l'aiment tout simplement. Être en forêt c'est aussi faire un voyage intérieur. C’est apprendre à voir, à ouvrir ses sens et son âme à ce vivant qui nous donne tant. La forêt corse est précieuse et fragile, elle est notre poumon, notre patrimoine privilégié. Nous avons besoin d'elle, éperdument ! L’auteur nous fait partager son amour des forêts corses à travers ses photographies prises au cours de 12 ans de travail, de 2011à 2023. Il nous livre aussi ses ressentis en toute franchise sur leur avenir en Corse.

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38.00 €

Autonomistes corses et irrédentisme fasciste

BA

A Muvra est un hebdomadaire dirigé par Petru Rocca, qui œuvre, de 1920 à 1939, à la défense de la Corse traditionnelle, de sa langue et de sa culture, en proclamant : « La Corse n’est pas un département français, c’est une nation vaincue qui doit renaître ». Petru Rocca réalise avec A Stamperia di A Muvra un important travail d’édition d’essais, d’ouvrages historiques, de poésies, de pièces de théâtre, de romans, pour sauver la culture corse. Il engage aussi le combat politique autonomiste en fondant, en 1923, le Partitu Corsu d’Azione. Ces militants corsistes qui rappellent les liens culturels entre la Corse et l’Italie, commettront des erreurs qui les isoleront, après 1936. Ils vont être pris en tenaille entre la propagande irrédentiste engagée par les nationalistes italiens qui souhaitent le rattachement de l’île à l’Italie fasciste, et l’hostilité du gouvernement français, aidé par les partis politiques locaux, qui pratique un amalgame entre corsistes et irrédentistes pour disqualifier le combat autonomiste. Cet ouvrage porte un regard lucide, sans hostilité ni complaisance, sur cet épisode de l’histoire de la Corse, en évitant les anachronismes. C’est la réédition revue et augmentée de l’ouvrage Autonomistes corses et irrédentisme fasciste (1920-1939) paru en 2007 chez DCL. Cette nouvelle édition intègre des documents inédits sur Petru Rocca et sur le procès dit « des irrédentistes » au terme duquel il est condamné à 15 ans de travaux forcés, le 1er octobre 1946.

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17.00 €

Aux origines du nationalisme corse contemporain

BA

À l’aube des années 1960, dans une île exsangue et anesthésiée, apparaissent des premiers mouvements dont la principale revendication est que la Corse soit traitée comme un « département français à part entière ». Seize ans plus tard, au moment d’Aleria et de l’amorce de la création du FLNC, la revendication corse est portée par des mouvements autonomistes à l’audience croissante et un courant indépendantiste naissant. Pourquoi et comment une évolution aussi spectaculaire a-t-elle pu se produire en si peu de temps ? C’est à cette question que répond Pierre Dottelonde à travers ce récit extrêmement précis et documenté, à la lecture duquel on découvre que la plupart des ressorts du nationalisme corse contemporain sont apparus au cours de cette période qui court de 1959 à 1976. Un livre indispensable, à l’heure où s’ouvre peut-être pour la Corse la route qui la mènera à l’autonomie, pour tous ceux qui veulent comprendre les racines de la situation présente.

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15.00 €

Bonifacio, histoire,patrimoine, langue et culture

BC

Vingtièmes Journeìes Universitaires de Bonifacio. TreÌs ancienne citeì geìnoise en terre corse, le preìside de Bonifacio est aÌ lui seul un monde aÌ part : un promontoire rocheux face au large. Reìputeì Port des Lestrygons dans l'Antiquiteì, la place meìdieìvale d'un preìtendu comte Boniface d'eìpoque carolingienne a reìsisteì aÌ nombre de sieÌges aragonais, francet turc. Ensuite, est évoqué ce que fut Bonifacio, patrie de marins, de corailleurs et charpentiers de marine. Les origines bonifaciennes de l'Empereur, Napoleìon eìtant issu des plus vieilles familles geìnoises du preìside, sont également abordées. Une large place est accordée aux monuments religieux de Bonifacio. Le rappel de la trageìdie de la Seìmillante est l'occasion de brosser pour nous ici l'historique de La Socieìteì centrale de sauvetage des naufrageìs. Puis une place est accordée à la biographie du cardinal Zigliara. L'ouvrage se termine sur une approche du parler bonifacien.

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15.00 €

Calacuccia di Niolo-1550-1913

BC

Sont d'abord retracés dans cet ouvrage les grands événements historiques de Calacuccia di Niolu (Haute-Corse) qui permettent de mieux comprendre le cadre de vie de nos ancêtres. Il s'agit par exemple de la déshabitation complète du Niolu de 1503 à 1540, de la vendetta quasi-générale entre Leca et Negroni de 1746 à 1749 ou du voceru de Maria Felice Leca de Castellacce "A Promessa Sposa di Niolu" en 1816... Les généalogies retracées à la suite de la partie historique sont le coeur et la raison d'être de cet ouvrage. Elles remontent toutes les chaînes familiales des années 1913 à 1550 environ. Tous les actes disponibles, paroissiaux ou d'état civil, ont été exploités, pour les familles implantées durablement comme pour les personnes de passage dans la Commune. Des archives notariales, particulièrement intéressantes, ont également été utilisées. Les familles ayant quitté Calacuccia ont été suivies dans leur nouveau lieu d'installation jusqu'à l'époque contemporaine. Ainsi, la ville de Corte a accueilli en premier lieu des Niolins compte tenu de la proximité géographique, mais également les villages de Pietralba, Tralonca, Rutali, Monte, Soveria, Moncale, Calenzana, Evisa, Ota, Cristinacce, Letia, Sollacaro...Pour les périodes plus récentes, le Continent ou l'Algérie sont également terres d'immigration pour d'autres familles. A défaut de localiser exactement certaines implantations, l'ouvrage les signale de manière précise dans les généalogies (départ du village "en Balagne" par exemple) pour l'exploitation des recherches par d'autres chercheurs. Histoire ou Généalogie, c'est le même devoir de mémoire qui nous interpelle et qui nous permet de mieux comprendre qui étaient et comment vivaient nos aïeux...

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30.00 €

Campomoro, La Rocca, Le Taravo

BC

ARGUMENTATION : Le site de Campomoro est fréquenté depuis au moins cinq mille ans. Indices rémanents et preuves tangibles l'attestent à travers les millénaires. Aux temps préhistoriques, les premières implantations humaines connues se concentrent sur la plateforme de Capu di locu dominant la baie ; ce qui les place en sentinelle sur le Vallinco, probablement le golfe de l'ouest insulaire le plus anciennement pratiqué sur les itinéraires maritimes de la Sardaigne et de la péninsule Ibérique. L'Antiquité romaine privilégie la baie. Ses galères profitent, six siècles durant, de la sûreté et de la profondeur du mouillage qui sera dénommé Porto Elice. La grande nuit barbare couvre un demi-millénaire, pendant lequel la côte est une proie continuelle. Gênes finit par prendre le relais et y fortifie le promontoire dont le nom - Campomoro - supplantera à la fin du XVI° siècle l'appellation latine du « port ». L'activité agropastorale connaît un notable essor dans l'arrière-pays. La province de La Rocca, alors politiquement influente dans l'Au-Delà-Des- Monts, rattache à son haut lieu, Fozzano, le territoire de Campomoro. Il faut attendre Napoléon III pour que le hameau échappe à la tutelle fozzanaise. Il fusionne avec la commune limitrophe de Belvédère pour créer une nouvelle entité administrative : Belvédère - Campomoro. Sans attendre et sans états d'âme, le nouveau venu devient par son poids démographique l'épicentre de la commune. Le développement des activités de pêche à la fin du XIXe siècle et l'explosion touristique de ces cinquante dernières années finiront de légitimer cette captation à la hussarde qui, à une ruade près, s'est opérée, les liens familiaux aidant, sans traumatisme apparent. Dans ces pages, il n'est question que de la vie des hommes et des femmes qui se sont attachés à cette terre et à ses criques labourées en tous sens et maintes fois dominées ou razziées. Leur destin est inséparable de celui des communautés des vallées du Taravo, de Baracci et du Rizzanesi qui confinent au Vallinco.

Provisoirement indisponible

23.00 €

Capraghji È Pecuraghji-Roba È Casgiu-Troupeaux Et Fromages

BB

Après avoir exploré le patrimoine immatériel des bergers, leurs croyances, Pierre-Jean Luccioni s'intéresse à leur patrimoine matériel qui porte derrière lui sept mille ans d'histoire. Au bout du chemin de cette longue tradition qui se meurt face au modernisme, les anciens bergers ne peuvent plus transmettre un savoir-faire façonné par des siècles d'expérimentation et de pratique. Il était donc normal de leur donner la parole pour qu'ils parlent des techniques traditionnelles qu'ils ont toujours utilisées et perfectionnées pour conduire les troupeaux ou fabriquer le fromage. Dans la première partie de cet ouvrage, l'auteur aborde la problématique de la race corse de chèvres et de brebis qui a survécu aux dures conditions d'existence imposées par le nomadisme. Comment les bergers sélectionnaient leurs animaux, comment ils les élevaient pour les rendre plus performants et plus productifs, des solutions logiques imposées par des siècles de pratiques. Dans la deuxième partie l'auteur s'attarde sur la fabrication du fromage, ses techniques ancestrales et ses nombreuses variétés qui font la richesse du pastoralisme insulaire. Ces bergers dévoilent, avec leurs certitudes et leurs doutes, des savoir-faire qui sont aujourd'hui menacés par l'intrusion du modernisme.

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38.00 €

Casa Rivarola

BA

On le voit de loin. Juché au sommet de la colline du Muzzellu, il fait face au village d’Oletta et à ses hameaux, Guadu in là, Cermolacce, Salicetu, en haut le Montaghjò et, plus haut encore, sur les flancs du Sant’Antone, Romanacce. De l’autre côté, l’horizon porte loin vers la mer et vers les montagnes de Tenda et de Monte Astu. En harmonie avec le maquis qui l’enserre de toutes parts, le tombeau semble posé là de toute éternité. Rien ne semble perturber le sommeil des Rivarola. Ni les rayons aveuglants du soleil de juillet, ni le vent, ni la pluie, ni la grêle, ni les incendies qui viennent parfois lécher le sommet de la colline, ni même la brume qui l’enserre de manière éphémère et lui donne une allure presque irréelle, ne perturbent la quiétude du lieu où le temps semble avoir suspendu son vol. Au loin, la mer ourle d’écume le vert pâle de la côte de Saint-Florent. Dans la torpeur estivale, hirondelles de fenêtre, au ventre blanc, et martinets noirs aux ailes effilées et au cri strident, volent en escadrilles et lacèrent l’azur. Les Rivarola sont ici. Ils apparaissent avec leurs doutes et leurs interrogations, leurs angoisses et leurs faiblesses, mais aussi leur force et leur courage, leur grandeur, leurs élans de foi, d’espérance et de charité. En un mot, ils quittent la légende un peu sirupeuse dans laquelle le mythe les a enfermés pour redevenir des êtres de chair, de sang et d’espérance.

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23.00 €

Chronique De La Corse, Des Origines A 1546

BC

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30.00 €

Clémentine de Corse

BB

La clémentine de Corse, c'est l'histoire d'une centaine d'agriculteurs qui luttent contre plus grand qu'eux et qui parviennent, à force d'intelligence et de persévérance, à assumer et faire valoir leurs différences. Si aujourd'hui la Corse peut regarder sans rougir les plus grands pays producteurs d'agrumes, cela n'a pas toujours été le cas dans le passé. Pendant son long voyage à travers le temps, la clémentine de Corse a traversé des phases de turbulence et des crises profondes. Certains ont tenté d'usurper son nom et sa feuille. D'autres ont voulu lui imposer une voie qui n'était pas la sienne. Pourtant, la filière a su se relever en faisant le choix de la qualité et du terroir. Dans cet ouvrage, nous dévoilons l'histoire d'une réussite exceptionnelle. Celle de femmes et d'hommes qui se battent jour après jour, depuis les années 1960, pour construire un espace où les règles du jeu diffèrent : une niche dans laquelle les bons fruits sont ceux qui ont un petit calibre, un goût acidulé, et un petit cul vert.

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20.00 €

CORRESPONDANCE : Jeu de Dupes 1765-1766

BA

Les années 1765-1766 voient une évolution dans les rapports entre le gouvernement paoliste et les troupes françaises engagées dans l’île. Le gouvernement de Choiseul s’est engagé à soutenir les droits de Gênes mais a déjà fait savoir aux Génois son intérêt pour l’île, tout en se présentant comme un arbitre loyal dans la guerre que se font Corses et Génois. Paoli essaie d’installer de bons rapports avec le comte de Marbeuf, patron de ces troupes. Ce qui ne l’empêche pas de faire valoir sans ambiguïté la souveraineté de ceux que les Génois considèrent comme des « rebelles » sur l’île. En fait, les rapports avec les Français se détériorent peu à peu. Marbeuf veut installer des troupes dans des postes aux environs de Bastia, contre l’avis de Paoli pour lequel ceux-ci appartiennent aux nationaux. Surtout, au printemps 1766, des habitants chantent une chanson pro-paoliste à Ajaccio et des soldats français, à la requête des Génois, se saisissent de deux d’entre eux dont l’un est pendu. En représailles deux Bocognanais, dont Zampaglino, tuent un commissaire français. L’affaire est présentée de manière tendancieuse par Marbeuf et Choiseul qui oublient dans les reproches qu’ils font à Paoli que rien dans le traité passé avec Gênes ne les obligeait à se mettre au service de l’officier génois, et se mettent à le menacer s’il n’organise pas de représailles. Avec les Génois, les rapports sont clairement mauvais. Paoli explique à Marbeuf que ceux-ci cherchent surtout à gagner du temps en ne répondant pas aux propositions avancées par les Corses, en remobilisant des opposants au gouvernement national et en différant l’échange prévu des prisonniers. La correspondance est aussi un révélateur de ce qui se passe dans l’île : l’année 1765 est, comme dans toute la Méditerranée, très mauvaise sur le plan céréalier ; Paoli se plaint des mauvaises mœurs des hommes corses, prompts à tuer leurs épouses et il est étonnamment fait état de nombreuses fêtes, particulièrement au moment de la libération des prisonniers. On découvre à cette occasion un autre Paoli, aux plaisanteries lestes concernant le groupe d’hommes qui l’entoure. 1765 est enfin une année déterminante pour les Révolutions de Corse, c’est l’année de la rencontre de Paoli avec James Boswell, un homme qui va se faire le porte-voix de la Corse en Europe et en Amérique du Nord. Pour la connaissance des révolutions de l’île, il y a un avant et un après le voyage de Boswell.

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20.00 €

Corse : du local aux espaces lointains

BC

Le rayonnement de la Corse dans des domaines parfois insoupçonnnés Ce recueil pluridisciplinaire, Corse : du local aux espaces lointains, regroupe les communications présentées lors d’un workshop organisé par l’université de Corse en octobre 2018. Les auteurs (archéologues, historiens, historiens du droit et linguistes) abordent des thématiques variées (économie, société, migrations, commerce, rapport à la mer, patrimoine religieuxâ€-) de l’Antiquité à la Première Guerre mondiale. L’île est ouverte sur l’extérieur et insérée dans des réseaux qui la mettent en relation avec les états riverains de la Méditerranée mais également avec des contrées plus lointaines. Ainsi, les notions d’ouverture, d’échange et d’identité sont au cœur de cet ouvrage. Il s’inscrit également dans une démarche de réappropriation et de promotion de l’histoire locale.

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15.00 €

Corse Terre D'Accueil, Terre D'Exil 1914-1918

BB

La déclaration de guerre en août 1914 a généré en Corse une histoire particulière. En effet, île éloignée de plus de 100 km de la terre ferme française, sa situation géographique la destinait tout naturellement à devenir un lieu de détention pour les différentes catégories de prisonniers ennemis. De plus, tout apport de main d'oeuvre, qu'il soit constitué de ressortissants de pays ennemis ou amis, était le bienvenu dans cette île vidée de sa jeunesse, partie au front. Dans une oeuvre précédente, parue en 2014, Simon Giuseppi a présenté le cas d'un millier d'internés civils austro-allemands évacués de la France continentale et détenus dans l'ancien couvent de Corbara. Pour coïncider, cette fois-ci, avec la commémoration de l'Armistice et la fin des hostilités du premier conflit mondial, ce deuxième ouvrage complète et élargit l'histoire de l'internement dans les couvents de Cervione, Oletta, Morsiglia et Luri, puis décrit et analyse la présence dans l'île de milliers de prisonniers de guerre allemands, turcs, bosniaques etc... et autant de réfugiés, pour la plupart serbes et israélites syriens. Parmi ces étrangers venus de tous horizons, un grand nombre a contribué, par leur travail volontaire ou forcé, au fonctionnement voire à la survie de l'administration et de l'économie insulaires. D'autres ont préféré consacrer le temps de leur captivité au développement de leur talent d'artiste ou d'écrivain. Les recherches menées par l'auteur ont fait resurgir la production artistique de prisonniers civils et de réfugiés qui constitue un véritable reportage graphique, venant enrichir et authentifier son récit. La parole est donnée, comme il se doit, aux auteurs allemands qui ont tenu à raconter leur version des conditions de détention, parfois sérieusement différente de celle qui émerge de la lecture des archives françaises. Enfin, les remarquables clichés réalisés en 1916 par l'opérateur-photographe Isidore Aubert lors d'une tournée des différentes communautés étrangères permettent au lecteur de mieux appréhender la réalité de cette période de l'histoire de la Corse, terre d'accueil et terre d'exil, période assez récente et pourtant bien mal connue.

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39.00 €

Corse, cinq siècles de migrations

BA

À travers une solide documentation, Michel Vergé-Franceschi dresse un tableau de ces Corses de l’extérieur, qui, ont su commercer avec la vente de blé, de vin du corail, sur les rives de la Méditerranée. Certains d’entre eux ont fait de Marseille une vraie ville corse dès 1533. Négociants phocéens, gouverneurs du Bastion de France, les Corses s’emparent des deux rives de la Mer intérieure. D’autres sont devenus marchands de soie depuis les Échelles du Levant, ou planteurs de canne à sucre sur les côtes du Maghreb, ont servi le prince de Monaco ou la diplomatie d’Henri IV, de Louis XIII après celle de François 1er et de Soliman le Magnifique. Des fortunes se sont parfois constituées, servant à bâtir des immeubles, des tours, des lycées (Montgrand à Marseille). Accéder à la noblesse a retenu l’attention de nombre d’entre eux. Le métier des armes les a conduits partout en Europe et parfois au-delà. Plus tard, certains ont fait le choix de rejoindre les Amériques, de participer à l’industrialisation de la Corse. C’est à ce large mouvement que l’auteur a souhaité redonner une mémoire

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23.00 €

Corse, l'inéluctable liberté

BC

Il y a bien en Corse un Peuple, une nation - c'est-à-dire une volonté collective de vivre un avenir commun -, dans le cadre de la République Française et de l'Union Européenne, synthétisée par la revendication du statut d'Autonomie interne. Aujourd'hui le véritable challenge n'est plus de revendiquer la reconnaissance du Peuple corse ou le statut d'Autonomie interne - cela viendra en son temps -, quand Paris aura enfin compris la nécessité impériale du dialogue-, mais de construire les bases solides dans tous les domaines : gouvernance, gestion rigoureuse, secteurs économique, social culturel..., avec en toile de fond une démocratie exigeante et omniprésente et les principes de l'humanisme. Edmond Simeoni retrace la trame de ce combat historique, qui puise sa force et dans la légitimité historique de la lutte et dans le soutien toujours croissant des Corses de l'île et de la diaspora.

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14.00 €

Corsica. Chants de tradition orale

BC

Les soixante-treize chants présentés ici ont été recueillis en Corse par Felix Quilici au cours d'une vaste campagne de collecte réalisée dans les années 1960. De tradition orale, ces chants sont, pour plus de la moitié d'entre eux, publiés ici pour la première fois. Ils témoignent de la vie quotidienne et spirituelle de l'île, comme d'une vive inspiration collective et individuelle. Ainsi nous sont transmis de beaux récits de vies et une littérature poétique et riche. La transcription des textes et leur traduction en français par Ghjuvanteramu Rocchi accompagnent les enregistrements originaux qui composent les 3 CD. Une anthologie remarquable, pensée par Felix Quilici avant sa disparition et aujourd'hui menée à terme. Musicien classique de formation, Felix Quilici fut l'un des pionniers de l'ethnomusicologie en France. Ghjuvanterramu Rocchi, l'un des grands poètes corses, a été le précurseur de l'enseignement de la langue corse.

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39.00 €