Chronique des années anti-Macron
BC
Éditorialiste depuis vingt ans de l’hebdomadaire Politis, Denis Sieffert a réuni ici une sélection d’une soixantaine de textes qui couvre les cinq années de la présidence Macron. Il propose une grille de lecture originale des grands débats et des conflits qui ont jalonné ces années. Au fil des événements, il interroge les évolutions d’une personnalité qui, apôtre du « ni droite ni gauche », a fini par fracturer la société et favoriser la droitisation extrême du paysage politique. Denis Sieffert revient aussi sur des événements qui ont mobilisé, inquiété ou ému l’opinion dont il met en évidence le sens politique : que signifie l’émotion populaire suscitée par la disparition de Johnny Halliday ? Que nous disent de notre époque les réactions à l’incendie de Notre-Dame ? Ou les hommages à Jacques Chirac et à Bernard Tapie, en passant par la liesse permissive qui a accompagné la victoire de la France à la coupe du monde de football ? Mais ce sont surtout les débats sur les retraites, la laïcité, le « séparatisme », la fin de vie, avec l’affaire Vincent Lambert, et évidemment la crise des gilets jaunes, que l’on retrouve dans ces pages, tels qu’ils ont été vécus et analysés dans l’instant. L’auteur revient aussi sur les ambivalences de la fameuse diplomatie de la tape dans le dos, face à Trump ou Poutine. Il rappelle quelques compromissions que la realpolitik ne suffit pas à expliquer, comme cette « légion de déshonneur » décernée au dictateur égyptien Al-Sissi. Il interroge enfin l’institution présidentielle dont Emmanuel Macron a accentué la verticalité, notamment dans la gestion de la pandémie. Des questions de pleine actualité. Denis Sieffert n’épargne pas non plus la gauche dont la faiblesse historique est le meilleur atout de Macron. Il livre sur tous ces sujets une analyse qui échappe aux effets de meute médiatiques, et se garde, malgré la sévérité de la critique, de tout esprit de système qui ferait de la contradiction son objet principal.
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10.00 €
Chroniques caucasiennes 1967-2019
BC
Les trois points forts du livre 1. Cet ouvrage est, pour l’essentiel, le résultat d’un minutieux travail d’enquête dans le Caucase musulman. Il apporte un éclairage original sur une région de la Fédération de Russie méconnue, depuis l’époque brejnevienne jusqu’à aujourd’hui. Il permet de découvrir les populations des villages de montagne du Daghestan, république voisine de la Tchétchénie. Ce livre donne la parole à des populations d’ethnies et de classes diverses: enseignants, directeurs d’école, anciens kolkhoziens, nouveaux imams tout comme à des chercheurs, anthropologues, arabisants, historiens et géographes. 2. Rapport aux autorités locales et méthodes soviétiques de la recherche Par sa participation à des « expéditions » sur le terrain organisées par l’Académie des Sciences de l’URSS, l’auteure est régulièrement confrontée aux autorités du Parti sur place car elle dépend directement du chef d’expédition, qu’aux autorités centrales du Daghestan qui contrôlent tout déplacement dans les régions et l’accès aux archives. Ce livre revient sur les convocations par le KGB pour rendre compte de son travail et de ses enquêtes. Il revient également sur les stratégies qu’elle a su mettre en place pour contrecarrer les interdictions d’accès aux archives et à certaines régions du pays. 3. Enfin,la force de ce livre réside dans l’authenticité des portraits dressés sur la base d’entretiens: un ancien directeur d’école membre du Parti devenu salafiste après la chute de l’URSS; un ancien responsable de la propagande anti-religieuse devenu imam ; un spécialiste de l’athéisme à l’université devenu titulaire de la chaire d’islam ; des villageoises sur le parvis d’une mosquée qui expriment leur colère contre le nouveau régime. Ces portraits permettent d’approcher au plus près le vécu d’une population annexée par l’empire russe puis soviétisée. Davantage qu’ailleurs en Russie, la population est confrontée aux difficultés de la période post-soviétique : pauvreté grandissante, chômage, violence, attentats... Frédérique Longuet Marx, anthropologue, mène ses recherches de terrain dans le Caucase musulman depuis le milieu des années 1980. Elle enseigne la sociologie et l’anthropologie pendant près de trente ans à l’Université de Caen. Elle est également chercheur-associée au CETOBAC (Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques), chargée pendant de très nombreuses années d’un séminaire sur les musulmans du Caucase à l’INALCO puis à l’EHESS, Au moment des guerres de Tchétchénie, elle publie en 2003, Tchétchénie, la guerre jusqu’au dernier ? aux éditions Mille et une nuits.
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20.00 €
Comprendre, expliquer, est-ce excuser ?
BC
Le procès des Sciences Humaines et Sociales (SHS) semble avoir été rouvert à l'occasion des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, quand plusieurs déclarations publiques ont dénoncé la « culture de l'excuse » qui serait implicite aux tentatives d'explication ou de compréhension du djihadisme portées par ces disciplines. Quelles sont les distinctions à opérer entre comprendre, expliquer, justifier et excuser ? L'explication est-elle du même registre que la compréhension ? Les causes dissolvent-elles les raisons ? La compréhension exclut-elle le jugement moral ou politique ? Faut-il ou non considérer que les explications apportées par les sciences sociales puissent, à l'image des savoirs psychiatriques, constituer des « circonstances atténuantes » dont les juges, et la société plus largement, auraient à tenir compte ? Et comment situer cette condamnation de la « culture de l'excuse » dans l'histoire plus large des usages politiques des théories des SHS ?
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12.00 €
Contagion virale, contagion économique, risques politiques en Amérique latine
BC
Pourquoi la pandémie en Amérique latine ? Le virus SARS-CoV-2 agit sur un « corps déjà malade » d'où un cortège de morts impressionnant. La pandémie atteint l'ensemble de la population. Tous sont certes impactés mais les catégories sociales les plus pauvres, les plus modestes, sont les plus atteintes. Pourquoi écrire sur ce sujet maintenant alors que la pandémie n'est pas terminée ? Déjà le virus mute en un virus politique. L'Histoire n'est pas écrite mais des tendances sont à l'Åuvre de manière souterraine, des linéaments, des prémices de bouleversements politiques se font jour. L'apparition d'un populisme d'extrême droite, voire d'un « illibéralisme », menace. Les évangéliques en nombre fortement croissant peuvent en constituer une « armée de l'ombre », propice à leur avènement. Sauf si⦠Sauf si un renouvellement en profondeur des propositions progressistes est élaboré, tenant compte de l'Histoire telle qu'elle s'est déroulée ces trente dernières années.
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15.00 €
Contestation sociale à bas bruit en Russie
BC
Les conclusions présentées dans cet ouvrage s’appuient sur une enquête de terrain effectuée en 2016-2018, dirigée par l’auteure, et consacrée initialement au nationalisme ordinaire en Russie contemporaine1. Ce n’est que dans un deuxième temps que la problématique de la critique sociale ordinaire s’est imposée comme nécessaire pour éclairer toute la richesse des données collectées. Cette enquête a été menée avec l’aide d’étudiants et collègues de la Faculté des Arts libéraux et des sciences de l’Université d’Etat de St-Pétersbourg2 qui ont pris en charge certains entretiens ou certaines notes de synthèse. Les guides d’entretien, les premières impressions et premiers résultats ont été discutés collectivement. Je porte cependant l’entière responsabilité de l’analyse et de l’interprétation des données. Une évolution de l’objet L’enquête avait été pensée pour étudier le nationalisme ordinaire ou le rapport à la nation tel qu’il s’exprime au sein de catégories sociales différentes et dans p
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15.00 €
Contester par la musique sous régime autoritaire
BC
Le mouvement social qui a secoué le Bélarus en 2020 a fait la une de la presse internationale pour son ampleur et pour la violence de la répression policière. De nombreux musiciens rock s’inscrivent rapidement dans ce mouvement contestataire contre la dictature. Cet engagement n’est pourtant pas nouveau : depuis quarante ans, des rockers biélorusses expriment leur opposition aux dominants du champ politique. Comment se construit l’équivalence entre le rock et la contestation sous régime autoritaire ? À quel point répond-elle à la volonté d’engagement politique des musiciens ? De quelle manière le système autoritaire contribue-t-il à la politisation de la musique ? À partir d’une enquête ethnographique sur le rock biélorusse, l’ouvrage propose une analyse générale des logiques historiques et sociales de l’engagement politique des artistes, où s’articulent l’influence des traditions artistiques, les stratégies de concurrence et de distinction, l’enrôlement par les mouvements sociaux et les effets de censure. À travers l’histoire d’un mouvement artistique c’est aussi l’histoire sociale du Bélarus qui se découvre : celle des luttes culturelles et oppositions politiques, révolutions démocratiques et tournants autoritaires, réinterprétations de l’histoire et bouleversements des hiérarchies artistiques. Plus généralement, l’enquête propose une réflexion sur le fonctionnement quotidien des régimes autoritaires et sur les stratégies de résistance. Biographie de l'auteur Yauheni Kryzhanouski et docteur en science politique et ancien post-doctorant à l’EHESS, rattaché aux centres SAGE (CNRS-Université de Strasbourg) et CERCEC (CNRS-EHESS). Il étudie le fonctionnement des systèmes autoritaires post-soviétiques, notamment la politisation, la contestation et la censure, ainsi que les aspects internationaux de l’attribution de statut d’autoritarisme et de démocratie. Trois points forts : Enquête ethnographique de longue durée dans un contexte autoritaire caractérisé par la difficulté d’accès aux informations, enquête qui articule plusieurs méthodes des sciences sociales : entretiens, analyse de la production artistique, archives, analyse des médias. Fine étude de la multiplicité des logiques de politisation : l’ouvrage propose une anatomie d’engagement intellectuel dans les conditions marquées à la fois par l’incitation à la contestation et le risque de répression. Analyse du fonctionnement des systèmes autoritaires au quotidien et de la résistance à ces régimes au-delà des schémas binaires et des réductionnismes : l’enquête pose à nouveaux frais les questions comment vit-on sous dictature et pourquoi s’y oppose-t-on ?
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20.00 €
Croire en l'État
BC
La notion de service public est un outil de lutte contre les inégalités sociales et territoriales. En proposant une genèse de cette idée sous la IIIe République, cet ouvrage revient sur une période considérée comme fondatrice et permet de comprendre le privilège des milieux juridiques dans la promotion de cette notion. La volonté de certains de réorganiser le champ du droit explique la captation de cette idée par le Conseil d'État et les professeurs de droit. Le service public y apparaît ainsi comme un discours de rechange des élites du monde juridique et administratif, mais qui, dans un contexte en voie de démocratisation, n'est pas toujours contrôlé par elles. Alors que la revendication de service public apparaît aujourd'hui avec insistance ce livre, basé surune une enquête, intéressera le lecteur curieux d'en savoir plus sur la genèse d'un phénomène politique né au coeur de l'État et antagoniste à la logique des forces du marché.
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Culture en force
BC
La culture n´est pas une catégorie comme une autre de l´action publique. C´est une condition de la politique, celle qui donne le sens de notre combat pour l´émancipation humaine, la démocratie citoyenne pour une société d´égalité, de liberté, du commun et du partage. Nous voulons le faire avec l´ensemble des composantes du monde artistique, culturel et associatif, politique, syndical et citoyen. Dimension transversale des rapports sociaux, la culture comme le féminisme, l´antiracisme ou l´écologie, nécessite la mobilisation de tous pour résister et construire une alternative aux eaux glacées du calcul égoïste comme aux eaux glauques de la haine de l´autre. Marx puis Gramsci ont montré le caractère essentiel de cet enjeu : il n´y a pas d´émancipation politique sans émancipation culturelle. Ce livre présente la façon dont les communistes abordent cette question de manière novatrice tout en se situant dans le droit fil de leur riche histoire.
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10.00 €
D'Auxerre à Mauthausen et Prague
BC
Dans sa traversée du XXe siècle, l'instituteur de l'Yonne Robert Simon passe par Auxerre, Paris, Mauthausen et Prague. Il déserte en septembre 1939 En 1941, il rejoint le réseau gaulliste Dastard puis adhère au PCF. Arrêté par la police de Vichy en octobre 1942, torturé, livré aux Allemands, il est déporté à Mauthausen. Il est un membre actif de la résistance dans le camp. A son retour dans l'Yonne, il devient permanent du PCF. De 1949 à 1953, il travaille au Conseil Mondial de la Paix où il s'occupe de la revue Défense de la Paix. Réintégré comme instituteur dans l'Yonne, il prend en charge l'Association des Déportés Internés Résistants et Patriotes. À partir de 1959, il est membre de l'opposition interne au sein du PCF avec le groupe « Unir » jusqu'à son exclusion en 1970. À travers le témoignage de cet homme, l'auteur propose une compréhension du siècle sous un nouvel éclairage. Il met en lumière une expérience individuelle de résistance.
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20.00 €
De Mai 68 au Mouvement de Libération des Femmes (MLF)
BC
Ce livre est issu de trois tables-rondes organisées par le Réseau Féministe « Ruptures » à l’occasion des quarante ans de Mai 68. Composé de témoignages de femmes qui, à cette époque, participaient ou non à des mouvements politiques, cet ouvrage présente un double intérêt : il nous fait vivre - ou revivre -l’éclosion puis l’essor du MLF. Ainsi, la singularité de l’évènement est d’abord saisie dans son avènement, son bouillonnement, son incandescence. Pour autant, ces témoignages n’excluent pas un regard distancié permettant une analyse rétrospective et des retours critiques. À travers la diversité des parcours se dégage une idée clé : Mai 68 est la brèche, le creuset d’où surgira le mouvement de libération des femmes. Très vite, en effet, ces jeunes femmes, actrices et témoins de cet « évènement », éprouvent un malaise : aucune évocation de l’oppression des femmes. Quelle place peuvent-elles trouver dans le langage dogmatique des gauchistes ? Aucune.
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12.00 €
Debout, tête haute
BC
Les psychiatres sont des lanceurs d’alerte car ce qui est dit dans le cadre intime de la consultation devient un phénomène de société peu de temps après. Depuis plusieurs années j’alerte sur les discours haineux venant d’une minorité très audible qui divisent une majorité qui cohabite et aux yeux de laquelle le métissage est une évidence en France, de plus, un Français sur trois a un lien direct avec l’immigration, apurement dit avec l'altérité. Et cela malgré des discriminations ethniques qui existent depuis la colonisation et persistent car les politiques ne se sont jamais emparés sérieusement de cette question pour faire de tous les Français des citoyens égaux sans exceptions, malgré la mobilisation de bon nombre d’entre eux. Réduire les inégalités, répondre aux crises économiques est travail de très longue haleine et qui nécessite intelligence, connaissance et efforts. Or, la bêtise a été banalisée tout autant que la réflexion. Alors, il est plus aisé pour les responsables de trouver un bouc émissaire. Ce sera l’étranger. Certains politiques et médias ont alors imposé le sujet de l’immigration à travers des stratégies insidieuses mais sûres qui aboutissent à la situation paradoxale dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui : c’est-à-dire une division des Français alors que nous sommes tous conscients que nous ne pouvons nous passer les uns des autres. Les expressions de haine étant plus faciles à exprimer, car primaires et moins élaborées que celle de la fraternité, de la solidarité ou de l’amour, elles sont aujourd’hui exprimées de façon décomplexée et blessent les personnes attaquées. Mon métier de psychiatre me donne l’avantage d’une écoute particulière qui libère souvent des paroles et permet des associations d’idées, qui, autrement, n’auraient jamais été prononcées. Les individus agressés se demandent : Pourquoi tant de haine, pourquoi être considérés comme un problème alors qu’ils font partie de la solution ? Depuis quand ? Comment se sortir de ce cercle pervers qui parfois poussent les concernés à se détester eux-mêmes, à douter de leur valeur ? Comment réagir ? Je suis tenue, par mon métier de thérapeute, à la neutralité bienveillante, mais avec l’expérience, je réalise que dans certaines circonstances, il faut s’avouer qu’il est impossible de toujours garder une distance émotionnelle. Je pense même que ce serait faire preuve de manque d’empathie et de courage en tant que citoyenne que de rester passive. Beaucoup d’écrits académiques ont été rédigés sur toutes les formes de discriminations les mécanismes, l' histoire. Ils m’ont nourrie dans ma réflexion pour écrire ce manifeste qui se veut être un ouvrage qui parle au coeur des gens, à cette pépite d’humanité que nous avons tous en commun pour donner des solutions et répondre à des situations humiliantes et déshumanisante afin d’en sortir Debout, tête haute !Â
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5.00 €
Déclin urbain
BC
Brexit au Royaume-Uni, élection de Donald Trump aux États-Unis, montée de l'extrême droite en Europe continentale : ces événements récents sont fréquemment présentés comme les conséquences politiques du décrochage des territoires urbains d'ancienne industrie et de ceux, plus ruraux, restés à l'écart des flux de l'économie globale. Les inégalités créées par un développement à deux vitesses avec, d'un côté, des logiques métropolitaines connectées à la globalisation et, de l'autre, une accentuation et une accélération du déclin territorial, s'imposent ainsi actuellement dans le débat public. En prenant appui sur des analyses portant sur des villes françaises, mais également américaines et marocaines, cet ouvrage propose une analyse fine des dynamiques des territoires décroissants, c'est-à-dire ceux qui connaissent un déclin démographique accompagné d'une dévitalisation économique et, bien souvent, d'une paupérisation de leur population. Le livre cherche à éclairer ces processus, mais égal
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20.00 €
Démocratie réelle
BC
«Â Ils ne nous représentent pas », scandaient les Indignés espagnols en 2011. Leur emboîtant le pas, les mouvements Occupy, Nuit debout ou encore les gilets jaunes revendiquent, depuis une décennie, une «Â démocratie réelle » face à la crise que traversent les régimes représentatifs. Mais à quoi peut bien ressembler cette démocratie nouvelle ? Quels sont exactement les reproches adressés à la démocratie libérale ? Quelles alternatives s’inventent et s’expérimentent à travers les occupations de places publiques ? Cet ouvrage nous plonge au cÅur du laboratoire politique espagnol, à partir d’une enquête sociologique menée pendant dix ans à Madrid. Assemblées autogestionnaires, démocratie participative, innovations numériques, tirage au sort : les Indignés nous invitent à élargir notre imaginaire. Cette nouvelle génération d’activistes a contribué à démocratiser, non sans difficultés, les institutions politiques. Mais une telle démocratisation peut-elle avoir des effets de long terme, au-del
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20.00 €
Déni d’humanité
BC
Les Éditions du Croquant, qui s’inscrivent dans une démarche critique des phénomènes de domination, proposeront dès septembre, une nouvelle collection. Constituée de textes relativement brefs (autour de 60 000 signes), incisifs, dans le genre « coups de poing » ou « coups de gueule ». Le titre de la collection en donne l’esprit et le ton : Halte là ! Trop c’est trop ! Stop ! Carton rouge ! Il s’agit de faire part de nos indignations, de nos colères. Non pas de façon négative, mais en privilégiant l’expression argumentée d’une prise de conscience de l’intolérable. Nous solliciterons les autrices et auteurs du Croquant. Mais aussi de nouveaux témoins et/ou analystes des phénomènes sociaux. À charge pour eux de dire de façon ramassée l’objet de leurs révoltes, de dénoncer les phénomènes, procédures, décisions politiques et sociales qui portent atteinte à la dignité humaine, à la justice. Certains feront connaître de façon adaptée au format de la collection les résultats de leurs recherches, d'autres choisiront de partager des expériences collectives ou sensibles, à la fois emblématiques d’une époque et riches de leur singularité. Sortons les Cartons Rouges devant l’intolérable, disons l’émotion ressentie – sans la dissocier de la pensée. Cette réaction est plus que jamais nécessaire pour construire les résistances, pour croire en l’avenir." Selon les sinistres statistiques publiées chaque année par l’OIM, en dix ans pas moins de 28854 personnes en migration contrainte ont trouvé la mort en tentant de chercher un refuge dans l’un des pays de l’Union européenne, hommes, femmes et enfants. Quant aux autres, quand elles ne sont pas les victimes de rejet en particulier vers les campements de concentration de la Libye, elles sont classées dans la catégorie floue, dépréciative et discriminatoire du « migrant ». Mais pourquoi ces migrations sous la contrainte ? Pourquoi ces personnes forcées à l’exil qui, en majorité, émigrent d’ailleurs dans les pays limitrophes à leur région d’origine? En cause le processus de la mondialisation économique et financière qui est parvenu à asservir les pays des Suds aux pays riches du Nord, animés par l’idéologie néolibérale, avec les destructions humaines, sociales, culturelles et environnementales que l'on sait. Sans égard ni à leur origine, ni à leur culture, sans tenir compte de situations de précarité matérielle et psychique extrêmes, sans prendre en compte les traumatismes subis dans des parcours migratoires plus qu’aléatoires, les pays de l’UE sont coupables, vis-à-vis de celles et ceux qu’ils rejettent dans la catégorie du migrant, d’un véritable déni d’humanité. Et ce déni d’humanité se décline en différentes formes de crime contre l’humanité. À nous de réagir, autant pour le soutien humain que dans l'action politique.
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5.00 €
Dépasser l’entreprise capitaliste
BC
L’association d’éducation populaire Réseau Salariat promeut l’extension du salaire à la qualification personnelle comme voie de sortie du capitalisme. Elle s’appuie sur des outils et des institutions existant à l’échelle macropolitique (régime général de la Sécurité sociale, statut des fonctionnaires, etc.) pour élaborer et diffuser des propositions concrètes de développement des droits économiques. Son ambition affirmée de généraliser le salaire attaché à la personne (parfois appelé « salaire à vie ») s’appuie sur une redéfinition du travail et du statut de producteur. Son accomplissement supposerait l’instauration d’une copropriété d’usage des moyens de production ainsi qu’une forte socialisation de la valeur économique afin de garantir à toutes et tous une qualification inaliénable et une souveraineté au travail, notamment au sein l’entreprise. À ce jour cependant, l’articulation des perspectives macro-institutionnelles avec le fonctionnement réel de l’entreprise reste embryonnaire.
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Des droits des femmes au féminisme
BC
Ce livre est le dernier écrit par Jean-Claude Gillet, emporté par la Covid en novembre 2020. En collaboration avec Josette Boisgibault, il y retrace l’évolution qui été celle du PSU dans son époque, celle qui va des combats pour les droits des femmes depuis les années soixante jusqu’aux luttes féministes des années 70 et 80. Au travers notamment d’une analyse serrée des publications du PSU publiques et internes tout au long des trente années de son existence (1960/1990), cet ouvrage met en lumière le rôle croissant des femmes dans ce parti et, parallèlement, leur visibilité dans la société, en particulier au tournant des années 70/80. L’émergence au plan national de la personnalité d’Huguette Bouchardeau, devenue secrétaire nationale du parti en 1979 et sa candidate à l’élection présidentielle en 1981, en fut une manifestation tangible. On trouvera au fil des pages des témoignages de ces militant·es émaillant les trois décennies décisives qui ont marqué l’émancipation des femmes.
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Développer les services publics : un combat d'avant-garde
BC
Affaiblis par les politiques libérales, les services publics ne sont pas sans défauts ; pour autant, ils réduisent les inégalités et renforcent le potentiel productif. Pourquoi alors vouloir les restreindre voire les supprimer ? Pour interdire le vrai débat ! Les libéraux affirment que « si vous voulez payer moins d’impôts, il faut nous dire quels services publics supprimer ». Ce livre a pour but d’illustrer qu’il est possible de développer des services publics de qualité. Leur promotion est nécessaire pour faire face à la hausse des inégalités, au réchauffement climatique et pour engager un nouveau mode de développement qui respecte l’environnement et les êtres humains. Les nouvelles technologies facilitent la tâche, à condition de libérer l'activité économique de la contrainte du taux de profit et de l’asservissement à l’univers de la marchandisation. Les services publics ont toute leur place dans cette construction. Les développer est un combat d’avant-garde.
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15.00 €
Division et coordination du travail dans l'enseignement et la formation
BC
Le monde éducatif, déstabilisé dans ses anciennes certitudes, tente d´apporter des réponses aux défis actuels en termes de réorganisation des institutions éducatives, de renouvellement de l´offre de service qui tend à rendre poreuses les frontières entre l´enseignement et l´éducation, de redéfinition des périmètres professionnels des acteurs éducatifs, de construction de nouvelles collaborations, avec souvent, en arrière plan, l´usage à des fins éducatives ou organisationnelles, d´outils numériques. Cet ouvrage apporte des éléments de réponses de chercheurs en éducation belges, suisses, québécois et français qui collaborent ensemble depuis plusieurs années à deux questions centrales : Quelles réponses sont apportées en termes de division / coordination du travail éducatif par les organisations de ce champ pour maintenir l´ambition d´objectifs éducatifs de haut niveau dans ce contexte de mutations accélérées ?
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20.00 €