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Division et coordination du travail dans l'enseignement et la formation

BC

Le monde éducatif, déstabilisé dans ses anciennes certitudes, tente d´apporter des réponses aux défis actuels en termes de réorganisation des institutions éducatives, de renouvellement de l´offre de service qui tend à rendre poreuses les frontières entre l´enseignement et l´éducation, de redéfinition des périmètres professionnels des acteurs éducatifs, de construction de nouvelles collaborations, avec souvent, en arrière plan, l´usage à des fins éducatives ou organisationnelles, d´outils numériques. Cet ouvrage apporte des éléments de réponses de chercheurs en éducation belges, suisses, québécois et français qui collaborent ensemble depuis plusieurs années à deux questions centrales : Quelles réponses sont apportées en termes de division / coordination du travail éducatif par les organisations de ce champ pour maintenir l´ambition d´objectifs éducatifs de haut niveau dans ce contexte de mutations accélérées ?

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20.00 €

Du facteur au livreur ?

BC

Ce livre veut rendre visible ce qui se passe dans les coulisses d'un grand service public, La Poste, du point de vue de ceux qui y travaillent. Il souhaite ainsi aider à comprendre, au travers et au-delà du cas de La Poste et des facteurs, quels sont les liens entre la dégradation des services publics et la dégradation des conditions de travail et des métiers de ceux qui les font fonctionner ; et montrer combien les enjeux de la qualité du travail et ceux de la qualité de la vie sociale sont solidaires. En faisant ce détour par les coulisses de la distribution du courrier et des colis, nous souhaitons alimenter la réflexion et le débat citoyens tant sur l'avenir des services publics que sur le sort fait aux travailleurs du secteur public. Si ces deux enjeux sont bien indissociables, alors des convergences entre usagers et salariés sont à la fois nécessaires et possibles.

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15.00 €

Dynamiques des tournants autoritaires

BC

Russie, Turquie, Brésil, Pologne, Venezuela, Nicaraguaâ€- La liste s’allonge des pays vivant un tournant autoritaire. Répression, restriction des libertés publiques et mise sous tutelle de nombreux secteurs sociaux participent d’un durcissement généralisé des modes de gouvernement, qui semble aujourd’hui affecter les démocraties les plus anciennes et les plus solides. L’ambition de cet ouvrage est de renouveler la question de l’autoritarisme, en repérant plutôt les processus qui font évoluer certains régimes de la démocratie vers un exercice brutal ou arbitraire du pouvoir. Les tournants autoritaires sont ici appréhendés sur le registre non de la rupture mais de la reconfiguration : à la temporalité courte du basculement autoritaire (consécutif, par exemple, à un coup d’État), les différents cas historiques ou contemporains présentés substituent la temporalité moyenne d’une recomposition des régimes politiques dans et par laquelle il est possible d’abuser du pouvoir.

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20.00 €

Ecoarchie

BC

Cet ouvrage propose une critique des discours capitalistes et notamment néolibéraux, ainsi que leur généalogie reposant explicitement sur l'exploitation (en lien avec le colonialisme) et le développement d'un véritable privilège écocide, qui est devenu une norme quotidienne. Il s'agit d'un essai documenté par des recherches en sciences économiques, sciences sociales, sciences politiques et évidemment en sciences climatiques dans toute leur interdisciplinarité ; le spectre est volontairement large pour exposer la dimension systémique du problème. Une critique du concept de liberté est également présente, puisque la liberté est exercée au sein d'une dualité de citoyen. Le concept de "dignité" est également réintroduit au sein d'une discussion philosophique et politique, car il semblerait qu'il permettrait peut-être une opérationnalité sociale juste et équitable des luttes pertinentes qui secouent actuellement nos sociétés.

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15.00 €

Emplois non pourvus : une offensive contre le salariat

BC

Depuis quelques décennies, une série d’élus, de représentants professionnels, d’entrepreneurs, d’agents d’influence ou d’experts s’efforcent de faire reconnaître un problème : les emplois seraient particulièrement durs à pourvoir en France, constituant une menace redoutable pour l’économie nationale. On n’échappe désormais plus à la litanie des centaines de milliers d’emplois non pourvus, régulièrement serinés dans des journaux, à la télévision, à la radio ou sur des réseaux sociaux. Ce problème prendrait même la forme d’un paradoxe, puisque les difficultés de recrutement atteindraient des sommets... en même temps que le nombre de chômeurs. Ces derniers sont donc mis en cause et accusés de fainéantise, ce qui en motive certains à abaisser encore plus le salaire qu’ils espèrent toucher. Pour dénouer le paradoxe apparent entre une multitude d’offres et une multitude de chômeurs, les porte-paroles de cette cause n’envisagent guère de concessions aux candidats et aux salariés. Ils privilégient plutôt une dérégulation du marché de l’emploi et une dégradation des conditions de travail dans les entreprises. Au risque de rendre encore plus difficiles les recrutements ? Bien entendu, car ce discours est éminemment idéologique et mobilisé pour justifier un programme politique libéral. Les pages qui suivent s’inscrivent radicalement en faux contre cette thèse. Motivées par un certain agacement face à la nature du débat public et à l’admission de thèses farfelues, sans aucun fondement, elles constituent une réponse point par point. Elles mettent en doute le volume des emplois non pourvus, qui demeure résiduel. Elles soulignent l’incohérence des discours à ce propos, qui se contredisent mutuellement. Elles recherchent les responsabilités d’une telle situation, au-delà de la culpabilisation des chômeurs, bien commode pour faire oublier les modes de recrutement en vigueur. Elles analysent la manipulation politique du sujet par des élus ou des représentants du patronat, pour obtenir des réformes sans aucun rapport avec la question. Par le biais de cette étude, l’ouvrage poursuit plusieurs objectifs. En premier lieu, il vise à dissiper des malentendus, des raccourcis ou des présentations fallacieuses sur le sujet du non-pourvoi des offres. En rappelant plusieurs données fondamentales et en discutant leur signification, il éclaire un débat où de nombreux termes ou chiffres sont assénés sans explication. Il compile ainsi la littérature sociologique sur le sujet et la croise avec les terrains d’enquête de l’auteur. Cela permet de constituer une synthèse empiriquement fondée des motifs pour lesquels un emploi peut n’être pas pourvu, ainsi que des motifs qui conduisent néanmoins des individus à en profiter pour blâmer les chômeurs.

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12.00 €

En quête de valeur(s)

BC

La valeur des marchandises et celle de la justice, de la liberté, de la démocratie, d’une oeuvre d’art sont-elles comparables, non pas en termes comptables mais de signifiant d’une société ? Pourquoi le même mot sert-il pour les définir ? Avant que l’économie ne submerge la vie des sociétés, avant que le capitalisme ne réduise toute activité humaine à l’état de marchandise, avant que le vivant lui-même ne soit happé dans un engrenage financier, l’interrogation n’avait pas grand sens. Seuls importaient pour les philosophes de l’Antiquité le beau, le bien, le juste ou le mérite. Ils étaient en quête de ces valeurs-là. Le capitalisme, au contraire, est en quête de valeur sous forme d’argent, toujours croissante pour nourrir une accumulation sans fin. Jean-Marie Harribey mène une enquête à la fois philosophique, anthropologique et économique pour élucider quelques mystères au coeur des crises du monde actuel. Si le travail est le seul producteur de valeur économique, comment la valeur pour l’actionnaire s’est-elle imposée ? Pourquoi cette valeur est-elle érigée en valeur suprême, faisant du calcul économique le critère normatif de la valeur de la nature ou de la valeur de la vie ? Une enquête pour dégager un itinéraire à même de nous faire sortir de cette impasse.

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12.00 €

Enquêter de quel droit ?

BC

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22.00 €

EPR Flamanville

BC

Bien involontairement, ce livre a partiellement suivi l'histoire chaotique de son objet d'étude. En apparence livre d'une histoire, il a lui-même une histoire étroitement liée à celle du chantier de l'EPR de Flamanville dont il est censé raconter et analyser la construction, ses évolutions et ses péripéties. Résultat de la volonté du comité régional CGT Normandie et d’une décision prise en 2017, il a cependant subi les événements et été le jouet des circonstances. Voulant mettre à distance, il n'a pas réussi à faire abstraction des multiples mésaventures du chantier. Nous voulions rompre avec notre vieille habitude de laisser nos archives être dispersées, de ne pas garder trace, de ne pas tirer les leçons des effets de nos actions, de faire puis d'oublier, quelques fois de laisser d'autres s'approprier les résultats de nos actions. Mais le livre se voulait aussi une tentative pour faire obstacle aux déformations volontaires ou involontaires, aux jugements péremptoires et trop souvent peu argumentés, aux affirmations non documentées, à l'expression d'opinions ignorantes de la réalité, du vécu et du travail des salariés. Tout cela n'a pas manqué depuis vingt ans et demain sera probablement comme hier et aujourd'hui. Nous n'avions donc pas l'intention d'attendre la fin du chantier pour rendre publics quelques éléments d'analyse. Faire l'histoire du chantier plusieurs années avant la fin du chantier n'aurait pas manqué de provoquer nombre de commentaires malveillants et quelques sarcasmes mais aurait aussi été l'image inversée d'un chantier hors-normes. Nous aurions été en avance au lieu d'être en retard par rapport à un calendrier prévisionnel en même temps que nous aurions parlé depuis les conditions concrètes de fabrication du réacteur, au plus près possible du vécu des salariés, pour éclairer la face la plus cachée du chantier afin de tenter d'expliquer et d'analyser les causes des infortunes du projet et des errements de beaucoup de responsables. C'est pourquoi, quoique particulièrement et même viscéralement attachés aux dates des différentes déclarations, prises de position et décisions pour mieux contextualiser et responsabiliser les acteurs et décideurs, même plusieurs années après les faits, nous faisons souvent fi de la chronologie. En effet, loin de faire un simple récit, nous avons voulu développer une argumentation et une thèse, en particulier parce que beaucoup d'éléments valident nos repères revendicatifs, nos actions et notre démarche sur ce chantier. Globalement, nous avons essayé de démontrer que les retards, le dépassement des coûts et les malfaçons sont la manifestation et la conséquence de la contradiction actuelle, à l'heure du capitalisme financiarisé dans notre pays, entre le potentiel technologique, scientifique et humain et les conditions économiques, sociales et politiques de réalisation d'un tel chantier. C'est le facteur explicatif essentiel des difficultés rencontrées lors de la construction. Il fallait cependant apporter les preuves et le démontrer ou, au moins, le tenter. Nous avions aussi l'ambition, à notre place de syndicalistes, d'être utiles au débat public en mettant à disposition des éléments indispensables à la délibération collective nécessaire pour prendre des décisions, de nature éminemment politique, sur la production et la consommation d'énergie en France. Les tergiversations et atermoiements des différents pouvoirs exécutifs durant de trop nombreuses années mais aussi des décisions calamiteuses telles que le projet Hercule ou l'abandon du projet Astrid, hypothéquaient gravement l'avenir de la production électrique en France. Le lien fait entre la mise en service de l'EPR et la fermeture de la centrale de Fessenheim dans le décret du 9 avril 2017, la confirmation de cette fermeture en 2018, l'analyse que nous pouvions faire de la programmation pluriannuelle de l'énergie et de la loi du 8 novembre 2019 relative à l'énergie et au climat, nous confortaient dans notre décision. Dès la deuxième moitié de l'année 2017, nous avons avions commencé à recueillir les témoignages de quelques camarades. A partir de ces témoignages et de la documentation accumulée, nous avons commencé à organiser et rédiger. Pour l'essentiel, les textes du présent ouvrage étaient déjà disponibles au début de l'année 2019. Mais la réalité nous a rattrapés et déjà les écarts de qualité détectés sur certaines soudures du circuit secondaire principal faisaient à nouveau peser beaucoup d'incertitudes sur la fin du chantier. En 2018 puis à nouveau en 2019, EDF reportait la date de mise en service du réacteur. L'année suivante, la pandémie de Covid 19 faisait entrer en une longue torpeur l'activité du pays, modifiait nos premières préoccupations et celles des salariés en général. Ce long engourdissement faisait, nous semblait-il, perdre beaucoup d'intérêt et de sens à l'édition d'un livre. Alors, nous aussi avons attendu. Mais les retards accumulés, l’absence de décisions politiques pour répondre aux besoins d'électricité dans le pays ou simplement maintenir l'outil de production en état de fonctionnement et assurer sa maintenance, devenaient trop manifestes et visibles pour éviter quelques débats et résolutions sur l'avenir de la production électronucléaire en France. Des arbitrages devaient être faits et des engagements être enfin pris. Quelques vagues promesses toujours reportées sur la date d'une éventuelle décision ne suffisaient plus. La crédibilité de la parole publique, la confiance dans les responsables étaient de nouveau posées. La situation du parc nucléaire français, l'augmentation des besoins d'électricité, en particulier pour changer les modes de motorisation des automobiles et accompagner les changements d'usages, la nécessité de moins extraire de ressources fossiles, de décarboner la production industrielle et plus généralement les activités humaines, demandaient de prendre des décisions à rebours de ce qui avait été dit et fait depuis plusieurs années. Lentement, quelques années après le choc Fukushima, l'opinion publique évoluait sur l'électronucléaire et la composition du mix énergétique. Le pouvoir exécutif était sous pression. Nous pressentions que bientôt, il lui faudrait s'exprimer, peut-être avec beaucoup de réticences et d'arrière-pensées et même si c'était déjà beaucoup trop tard pour préserver les intérêts du pays et de ses salariés. Ce fut progressivement fait quelques mois avant les échéances électorales de 2022, d'abord par les déclarations du président de la République au Creusot le 8 décembre 2020, puis lors de son allocution du 9 novembre 2021 et enfin lors de son discours de Belfort du 10 février 2022. En fonction des urgences et des enjeux de la politique énergétique pour les salariés et le pays, du rôle central des conditions économiques et sociales pour mener à bien dans les meilleures conditions et les meilleurs délais la construction d'un réacteur, nous estimions qu'il était de notre devoir de syndicalistes de mettre à disposition et de rendre publics quelques enseignements que nous pouvions tirer de l'histoire de ce chantier pour servir au retour d'expérience. Il appartiendrait ensuite aux citoyens, aux pouvoirs publics et aux organisations politiques de s'en saisir ou de les ignorer. Mais, si nous avions eu raison de prévoir quelques annonces en fin de quinquennat, nous eûmes probablement tort de retarder l'édition du livre. Certes, les communications officielles attendues étaient susceptibles de modifier le regard porté sur la construction d'un premier réacteur nucléaire de nouvelle génération en France. Cependant, aussi bien les décisions politiques que les évolutions de l'opinion publique dépendaient partiellement des leçons tirées des retours d'expérience du chantier de Flamanville. Nous savions que les différentes annonces du pouvoir exécutif, les études préalables aux choix définitifs, les propositions éventuelles de l'immense majorité des différentes organisations politiques, seraient oublieuses des conditions sociales de réalisation d'un parc de réacteurs nucléaires éventuellement retenu. Le sujet fut effectivement éludé ou ignoré. Notre voix ne pouvait pas porter, nous ne pouvions que réagir et en aucun cas poser les termes d'un débat d'ailleurs esquivé par beaucoup de protagonistes. Ainsi, nous qui avions toujours tenu à rester maîtres de notre temps et de notre agenda, nous nous laissâmes rattraper par le calendrier politique et le rythme des différentes déclarations du pouvoir exécutif. Nous qui savions que le temps des politiques énergétiques structurantes n'est pas celui du court terme, des élections politiques et des jeux politiques, nous fûmes nous-mêmes le jouet des circonstances et des événements. Nous qui avions obstinément et constamment refusé le débat pour ou contre le nucléaire ou l'électronucléaire pour concentrer toute notre attention et notre énergie sur le chantier et les conditions de la construction du réacteur nucléaire, nous fûmes privés de débat sur les conditions de mise en oeuvre d'une politique énergétique ambitieuse. La séquence électorale de 2022 aurait pu et peut-être dû permettre ce débat. Mais, malgré l'invasion de l'Ukraine, la flambée des prix des énergies, les risques de coupures d'approvisionnement d'une partie du continent européen, les manifestations des effets du réchauffement climatique, les conditions du débat démocratique ne le permirent pas. Il y eut pourtant des prises de position de plusieurs candidats et formations politiques mais en aucun cas débat et vote sur des orientations claires. Peut-être n'était-ce pas possible ou souhaitable dans le cadre de ces élections. Ce n'est pas à nous de juger. La politique énergétique est un engagement sur plusieurs générations qui exige une délibération collective. Si le vote est nécessaire, la délibération collective est beaucoup plus qu'un préalable à un vote et son unique utilité. Il ne nous appartient pas de décider des formes de cette délibération mais d'y participer à notre place. C'est l'ambition de ce livre. C'est pourquoi, quelques mois avant la mise en service du réacteur, nous faisons publier ce qui était déjà écrit plus de trois ans auparavant. Nous n'avons eu ni la volonté ni le besoin de corriger les textes. Nous avons juste ajouté quelques petits compléments aisément identifiables pour ne pas omettre certaines annonces faites depuis 2019. Le décalage de plusieurs années modifie un peu le regard que nous pouvons porter sur ces textes et documents. C'est la raison pour laquelle il nous est apparu nécessaire de toujours préciser, par exemple, la date des entretiens avec nos camarades dans la deuxième partie du livre. Nous étions dans la phase de construction du réacteur, l'activité sur le chantier était intense, les polémiques et pressions extérieures ne manquaient pas. Chacun dans son secteur d'activité ou sa responsabilité, nos camarades essayaient cependant de toujours penser les événements au moment où ils advenaient et faisaient un effort d'auto-analyse. Leurs propos ont été recueillis quelques mois avant la remise de rapports commandés par les responsables économiques et politiques à la fin du chantier et susceptibles d'aider à de futures prises de décision. Comparer les modestes témoignages de nos camarades avec la commande et le contenu de ces rapports pourrait probablement être instructif, modifier quelques grilles de lecture et représentations des pouvoirs publics et des responsables d'entreprises sur les syndicalistes et le rôle du syndicalisme. L'analyse comparative permettrait de mieux identifier quelques points d'accord sur les constats mais aussi de relever les oublis, les manques ou les insuffisances de ces rapports répondant à une commande précise et censés permettre des choix éclairés. La comparaison serait utile pour mesurer l'erreur majeure que fut le mode de management appliqué à ce chantier et le refus d'impliquer les travailleurs et leurs organisations syndicales dans le processus de construction du réacteur. Avec le recul de quelques années, cela nous semble valider le choix de la forme que nous avons donnée à ces entretiens et de nos choix de transcription pour tenter de respecter les codes de l'oral. Rapporter une parole authentique permet de mieux mesurer les effets des politiques suivies par les principaux responsables sur le vécu et le moral des salariés ou le travail collectif sur le chantier. Comparer les discours à chaud de nos camarades avec les conclusions a posteriori de quelques rapports publics, révèle aussi l’enfermement des principaux responsables dans leurs certitudes et leurs choix désastreux de management. Dans le cadre de politiques économiques et sociales qui pourtant sont des obstacles à la réalisation de grands projets industriels structurants, ils ont obstinément refusé d’entendre la parole des salariés et de leurs organisations syndicales. C'est cette erreur qu'il convient de ne pas reproduire. L'intérêt du pays et de ses salariés le commande.

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16.00 €

ESS : une dynamique d’innovations et d’émancipation

BC

ESS : une tradition d’innovations et d’émancipation Les militantes et militants d’une ESS émancipatrice continuent à innover et à transformer la société française. A partir de l’expérience de l’auteur, le livre cherche à montrer comment en France, au XIXème siècle, des femmes et des hommes, en voulant répondre aux situations nées de la première révolution libérale, en faisant face à la nécessité, en portant leurs projets collectifs, ont été contraints à innover, à mettre en place des formes nouvelles, à créer des mouvements qui vont marquer leur temps et transformer en profondeur la société. Tandis que l’État et le capitalisme ont, en permanence, cherché à intégrer, à récupérer ces propositions nouvelles, mutualistes, coopératives et associationnistes, en s’efforçant ainsi de desserrer ainsi les pressions sociales ou en assurant la marchandisation de tout ou partie des champs où l’Économie sociale intervenait, de nouvelles générations militantes confrontées aux nouvelles prédations libérales ont continué à apporter des réponses innovantes aux besoins et situations ainsi créées. Ces nouvelles générations, comme beaucoup parmi les précédentes, répondent par des initiatives solidaires et démocratiques aux évolutions du temps et outillent les nouveaux mouvements sociaux autour du travail, du logement, des combats environnementaux, de la libération des femmes, de l’accueil et de la défense des immigrés. Face aux impasses du capitalisme financier, confrontés aux nouvelles stratégies d’un État devenu celui du Marché, aux questions nées des évolutions numériques, ces forces militantes de l’Economie sociale et solidaire posent celle-ci en norme alternative de l’économie de demain. Elles s’inscrivent, notamment, dans le débat sur les communs qui postulent d’autres approches de la propriété et cherchent un dépassement du capitalisme. A l’instar des fondatrices et fondateurs de l’Économie sociale dans leurs rapports aux philosophes socialistes du XIXème siècle, inspirent bien des penseurs critiques de notre temps dans un effet dialectique s’emparent de leurs travaux dans leur bataille pour l’émancipation. Jean-Philippe Milesy est militant de l’Économie sociale et solidaire depuis plus de 40 ans. Il a été notamment secrétaire général du Collège coopératif (Paris), conseiller à la Délégation interministérielle à l’Économie sociale, co-fondateur du mensuel « Le Monde Initiatives ». Auteur de « ESS et mouvement syndical » (éd. Alternatives économiques ») et d’un « Petit précis d’histoire sociale de l’Économie sociale », collaborateurs de nombreuses publications sur les sujets de l’ESS, il est aujourd’hui secrétaire général de l’Institut Polanyi (France).

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20.00 €

Essentiels et invisibles ?

BC

Le Covid-19 a bouleversé le cours de nos existences. Elle ne le fait cependant pas de façon uniforme au sein de la structure sociale, ce que ce livre défend en mettant en lumière les formes prises par la crise sanitaire pour les salarié·es continuant de travailler sur site au plus fort des restrictions, en grande majorité issu·es des classes populaires. Largement invisibilisée, leur expérience de la pandémie est celle d’un accroissement de la domination, qui passe par la dégradation de leurs conditions de vie et de travail, combinant intensification brutale des activités productives et violente surexposition au virus. Objets d’un discours public inédit de valorisation qui les a fait·es « salarié·es essentiel·les » ou « de la seconde ligne », ces salarié·es expérimentent des rapports au travail pluriels où l’utilité sociale ne compense jamais le sentiment de dépréciation, de mépris et la contrainte économique, dans ces métiers faiblement rémunérés et considérés.

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13.00 €

Évanouissements

BC

Michel Strulovici se revendique passeur de beauté, colporteur d'intelligence. Avec ce travail d'anthropologie historique, il restitue la saveur et l'odeur d'une époque dans la mémoire collective. Il entraîne le lecteur dans les coulisses de moments stratégiques de notre histoire contemporaine. Tout d'abord, celles de la Résistance des communistes juifs, ses parents. Puis les luttes anticolonialistes vécues par une population française en désarroi. Il raconte comment meurent « les Trente glorieuses » et comment advient la crise structurelle, mortifère, de tous les systèmes sociaux existants. Il dépeint les raisons essentielles de la disparition des continents communistes ici et ailleurs. Il témoigne des combats au cœur de l'appareil du PCF. Il fait vivre de l'intérieur le fonctionnement et les raisons de la dérive éditoriale de France 2, de la confiscation du pouvoir des journalistes par leur direction.

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24.00 €

Fabrique de la ville, fabriques de cultures

BC

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18.00 €

Faire de la politique dans la rue

BC

Travailler sur les manifestations de rue en Turquie n'a rien d'aisé. Ce n'est pas le cas partout, mais en Turquie, c'est s'exposer à des risques importants. La rue, certes, est encore plus dangereuse pour les manifestants que pour le chercheur. Et pourtant, de nombreux citoyens de Turquie continuent à protester publiquement et collectivement. D'autres s'y refusent. Cet ouvrage cherche à en restituer les raisons en s'intéressant tout particulièrement aux « habitués » de la rue. Cette recherche s'inscrit dans un projet intitulé « Politique de la rue : acteurs, organisations, revendications et répertoire d'action des manifestations » de l'agence turque officielle TÜBITAK. Elle a été soutenue en France par le Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris. L'ouvrage est ainsi le produit de deux recherches menées à des périodes distinctes

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20.00 €

Familles confinées

BC

Que s’est-il passé dans les familles pendant le confinement décrété en France de mars à mai 2020 ? Comment les individus ont-ils vécu cette situation alors exceptionnelle, qui les a contraints à faire coexister en un même lieu diverses activités ordinairement réalisées dans des espaces distincts ? La situation a été décrite à l’aide de statistiques rappelant des conditions de vie différentes : taille du logement, nombre d’enfants au sein du domicile, lieu de vie, etc. Mais si l’on sait que les cadres de vie du confinement ont été différents, on sait moins comment il a été vécu et ce qu’il a impliqué pour les familles et leurs membres. Comment se sont réorganisés travail professionnel et prise en charge des enfants ? Cet ouvrage examine ces questions à travers une enquête par entretiens. Les analyses soulignent combien les expériences du confinement revisitent les difficultés de conciliation travail/famille et éclairent plus largement les inégalités persistantes de classe et de genre.

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15.00 €

Femmes afghanes en guerre

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Provisoirement indisponible

22.00 €

Folie douce et fous enragés

BC

Ce parcours anthropologique illustre une réalité socio-culturelle à propos des représentations de la folie. Mais qu'en est-il de sa version créole ? En Guadeloupe, pour évoquer la folie on distinguera principalement deux catégories : la folie douce et les autres qui incluent les formes violentes et graves avec le spectre du fou enragé. C'est une hiérarchie implicite, enfouie dans le subconscient. Elle correspond à une grille de lecture locale des comportements humains déviants qui reposent sur des faits réels où s'entremêlent représentations collectives et éléments de la cosmogonie guadeloupéenne où le surnaturel : Kenbwa, gadèd-zafé, sorcellerie, prédomine. Cette perception autochtone se situe hors de la nomenclature scientifique des pathologies mentales, mais elle est en revanche assez bien codifiée par la doxa populaire. Au voisinage du métissage et de la créolité la «Â folie douce » autant que les «Â autres folies » nous paraissent chargées de paradoxe...

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15.00 €

Fragments radiophoniques

BC

Au départ il s'agit d'un projet, diffusé sur la radio Fréquence Paris Plurielle (106,3 FM). Au cours de deux séances d'enregistrement en 2007 et 2008, Daniel Bensaïd se prête à un exercice radiophonique. Autour de 12 dates, souvent associées à des figures marquantes du mouvement ouvrier, il donne à entendre sa vision des évènements : Révolution d'octobre, guerre d'Espagne, assassinat de Lumumba, chili 73,... chute du mur de Berlin. Ces12 dates retracent un « court vingtième siècle », avec des choix nécessairement partiels et partiaux. On entend, ou plutôt on lit, certaines des principales analyses qui structurent la pensée de Daniel Bensaïd, mais aussi celle d'une partie de la gauche radicale en ce début de siècle. Exercice passionnant, Daniel Bensaïd y déploie un récit foisonnant de d'expériences personnelles. Pour poursuivre l'aventure, 10 ans après la disparition du militant philosophe, nous avons demandé à quelques-uns de ses compagnons de réagir à ces enregistrements.

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12.00 €

Gaza. S'en sortir sans sortir

BC

Après trois guerres en dix ans, la Bande de Gaza survit dans une situation de précarité socio-économique aggravée depuis douze ans par un sévère blocus qui affecte les personnes et des biens. L'impossibilité de sortir de la Bande de Gaza, force les familles « à se débrouiller » dans des conditions dramatiques. On se demande jusqu'à quand Gaza tiendra sans tomber dans le désordre civil, et comment après cinquante ans d'occupation et de blocus israéliens, les Gaziotes continuent à faire société, à maintenir malgré tout une organisation civique : faible émigration, délinquance limitée, maintien des liens sociaux. Plus encore Gaza fait preuve de dynamisme économique : inventivité, investissements immobiliers, entreprenariat. Mais, depuis l2014, des signes inquiétants se manifestent : augmentation de la consommation de drogue, violences familiales, syndromes dépressifs avec suicides, projets de départ chez les jeunes adultes. Serait-on arrivé au point de basculement ?''

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20.00 €