« Il est pas facile de raconter à présent ».
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Dans les années trente, Walter Benjamin élabore une thèse essentielle sur l'héritage culturel de la Grande Guerre : l'homme contemporain aurait perdu sur les champs de bataille la capacité de raconter son expérience parce-qu'il est livré à un univers où les machines dominent et où ce qui mérite d'être raconté, disparaît. Au début de son Voyage, au moment où il se met à écrire, Céline semble confirmer cette thèse lorsque son personnage affirme : « Il est pas facile de raconter à présent ». La Première guerre mondiale nous a plongés dans la barbarie. Il n'y a plus les mots pour « dire », pour « représenter ». Ce volume essaie d'explorer les possibilités d'une conception positive, nouvelle de la barbarie. Ils ne parlent pas directement de la guerre. Ils travaillent plutôt sur l'impossibilité d'en parler.
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20.00 €
À coups redoublés
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Selon Rousseau le langage n'est pas né pour dire le monde, mais pour dire l'amour. Au 18ème siècle, cette thèse originale déplace les lignes car elle met l'expression des affects au coeur de la communication : ce n'est pas pour assurer la référence que nous parlons mais pour instituer le monde de nos passions. C'est à suivre ce fil rouge qu'est consacrée cette étude. Il ne s'agit pas seulement de montrer qu'un tel fil permet de lire ensemble l'Essai sur l'origine des langues et le reste de l'oeuvre, ou qu'il traverse et unit les écrits du philosophe et ceux de l'écrivain. Il y a plus et plus important - là où Rousseau noue anthropologie des passions et doctrine de l'expression, un mystère quotidien nous attend. C'est celui par lequel ce que nous disons de ce que nous sentons ne se distingue plus en droit de ce que nous sentons. Un amour est comme un feu : s'il se déclare, il existe autrement. Il est plus vif, plus intense. Plus dangereux aussi.
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14.00 €
À la frontière des arts
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Cinq décennies après sa parution, ces relectures de l'esthétique d'Adorno ancrent leurs analyses dans la chair sensible des oeuvres et opérerent sans cesse un va-et-vient entre oeuvres et concepts. Ces réflexions révisent certaines thèses globalisantes en traçant une voie médiane entre le plaidoyer pour une anarchie des singularités contre un retour au régime de la spécificité soi-disant moderniste d'une part, et la défense d'un concept d'art comme opérateur classificatoire contre sa dissolution dans l'hétérogénéité des pratiques de l'autre. Il s'agit également de penser ces phénomènes d'un point de vue généalogique, pour comprendre les raisons qui ont conduit à la destruction du système des Beaux-arts, puis à l'avènement de l'art contemporain. Un plaidoyer en faveur de l'esthétique, à l'heure où le matériau devient l'impensé de certaines philosophies.
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22.00 €
A propos de Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche
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Les symboles et les métaphores auxquelles Nietzsche recourt me guident le long d'un parcours interprétatif qui met en échec plusieurs préjudices herméneutiques et ouvre la voie à de nouvelles formes d'interrogations existentielles. Dans le Zarathoustra, l'instance éthique est profondément liée à l'instance psychologique et, de même, l'évocation de la dimension du sacré fournit aux stimulus que le texte véhicule, une valeur utopique qui dépasse la simple subjectivité conçue entre les limites d'une compression étroitement analytique. Il apparaît ainsi comment, à travers des références constantes à l'amour, à la route et au don - par exemple - est proposée une perspective vitaliste et intersubjective au sens fort du terme.
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8.00 €
À quoi pensent les films
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Les oeuvres de l’esprit sont-elles simplement le réceptacle et le véhicule d’un sens qu’on y aurait déposé, et qui se transmettrait tel quel ? Il semble bien que non, et qu’elles aient au contraire, dans la production de significations et d’émotions, un rôle propre à jouer, par leur insertion dans des dispositifs socialement ajustés, mais aussi par leurs qualités propres, y compris et surtout leurs qualités formelles. C’est de cette capacité de faire sens qu’il est ici question, à propos des oeuvres de cinéma. La thèse centrale de cet ouvrage est que les films, s’ils ne «pensent» pas comme les humains, ont cependant, par leur jeu sur les propriétés des images mouvantes, la capacité de produire des sens neufs – et que la tâche première de toute théorie de l’analyse de film est de s’attacher à cette précieuse aptitude à l’invention.
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22.00 €
Alexander Kluge
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Cet essai propose une analyse de l’oeuvre cinématographique et audiovisuelle d’Alexander Kluge (1932), figure de proue du Nouveau Cinéma allemand, et s’inscrit dans le renouveau des <i>Sound Studies</i>, les théories interdisciplinaires (histoire, philosophie, politique, anthropologie) de l’écoute et du sonore. Dans l’oeuvre protéiforme du cinéaste, l’attention au son – celui des voix, de la musique, des bruits et des silences – fait s’entremêler temps raconté et temps musical. Les propositions cinématographiques de Kluge enchevêtrant temporalités et formes sont une réinvention de « l’expérience de seuil ». Dans une esthétique du fragmentaire où le montage des fragments obéit à une « précision de l’à-peu-près », l’insolence du son fait sortir la philosophie de ses gonds. Kluge cherche à <i>musicaliser</i> au cinéma les textes philosophiques ; il réinvente au cinéma un dispositif rêvé par Adorno dans lequel, remarque Derrida, « la philosophie doit répondre devant la musique », pour faire entendre une voix politique plurielle.</p> <p><b>Maguelone Loublier</b> est normalienne, agrégée et docteure en Études cinématographiques (Paris 8 / Goethe-Universität). Elle enseigne à l’université la théorie, l’esthétique et l’histoire du cinéma. Ses travaux portent sur le son au cinéma et associent l’esthétique à des questionnements politiques et culturels. Ses recherches récentes la conduisent à interroger la place du cinéma dans les textes de la Théorie critique (Adorno, Benjamin, Kracauer).</p>
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29.00 €
Althusser lecteur de Spinoza
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Au début des années 1960, le philosophe Louis Althusser a commencé à se réclamer de la philosophie de Spinoza pour repenser les outils théoriques issus du marxisme. Mais comment la référence à un philosophe hollandais du XVIIe siècle en est-elle venue à s’imposer à un philosophe français de la seconde moitié du XXe ? Quels sont les enjeux et les effets de cette relecture ? Et qu’a-t-elle encore à nous dire aujourd’hui ? Cet ouvrage se propose de reconstruire la genèse du spinozisme d’Althusser à travers ses textes de jeunesse et des documents d’archive inédits ; de montrer la consistance de la pensée d’Althusser des années 1960-1970 à partir des concepts spinozistes qui y jouent un rôle déterminant ; de mettre au jour les enjeux éthicopolitiques trop souvent méconnus ou mal compris de ce spinozisme théoriciste d’Althusser, et dont la pertinence pour notre temps n’est pas épuisée par un demi-siècle de transformations idéologiques et de refoulement de la tradition marxiste. Jean Matthys est docteur en philosophie, collaborateur scientifique à l’Institut Supérieur de Philosophie à l’UCLouvain (Belgique) et membre du Groupe de Recherches Matérialistes. Ses recherches portent sur les réceptions françaises de Spinoza en lien avec les théories et pratiques politiques marxistes au XXe siècle.
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32.00 €
Amour vache
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Les Mursi sont connus du grand public pour le labret que les femmes insèrent dans leur lèvre inférieure. Mais ce labret relève d'une esthétique qui reste à découvrir et à décrire. Un jeune chercheur et photographe élève de Descola s'intéresse à leur pastoralisme original, qui se caractérise par une multitude de pratiques esthétiques. Ces pratiques sont omniprésentes, tout comme les vaches : quand, par exemple, de la bouse recouvre un visage, ou quand des bras levés vers le ciel suggèrent des cornes. L'étude de l'esthétique sociale des Mursi présente un enjeu de fond aussi bien que de forme. Les pratiques esthétiques des Mursi ne s'ajoutent pas aux interactions, elles sont les interactions. De ces interactions l'auteur dégage et décrit des faits institutionnels relevant du collectif : les classes d'âge, les rituels et le politique.
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30.00 €
André Antoine au cinéma
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Célèbre dans l'histoire du théâtre pour avoir fondé en 1887 le Théâtre-Libre qui révolutionna la mise en scène moderne, André Antoine consacra la dernière partie de sa vie au cinéma et à la critique, tournant huit films entre 1915 et 1922. Inspiré par les théories naturalistes d'Émile Zola, il appliqua au nouvel art une méthode rigoureuse reposant sur l'expérience du milieu, dans la continuité de sa pratique théâtrale. L'ouvrage analyse l'opération cinématographique qu'Antoine mobilise à chacun de ses films selon le protocole expérimental qui lui est propre : investigation, écriture, tournage et direction d'acteurs. C'est l'objet de cet ouvrage que de définir cette méthode, de ses origines scientifiques à son application par le metteur en scène dans le domaine du théâtre, et surtout du cinéma. Cette étude repose sur une analyse approfondie des films, des archives de production, des archives personnelles d'Antoine et de ses nombreux écrits.
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20.00 €
Antonio Pietrangeli
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Antonio Pietrangeli (1919-1968) est une figure incontournable du paysage cinématographique italien, qu’il a contribué à façonner comme critique dans les années 1940, puis comme réalisateur à partir de 1953. Ardent défenseur d’un renouvellement réaliste du cinéma italien dès les dernières années du ventennio fasciste, il a marqué les débats qui ont accompagné l’élaboration de la saison néoréaliste. Le coeur de ce combat critique bat encore dans une filmographie où les personnages féminins, renvoyés à diverses formes de solitude, placent le réel sous le signe de la perte et de l’inachèvement.
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22.00 €
Appropriation inventive et critique
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L'appropriation est un phénomène à double face : négatif, quand il est un moyen de s'accaparer des biens, des territoires, des pouvoirs, mais positif, quand il est un processus de recyclage qui réactualise ce qui a été oublié. Dans les années 1960, les artistes s'approprient des objets usuels qu'ils transforment, révélant la puissance inventive du quotidien. Dans le domaine architectural et urbain, durant la deuxième moitié du XXe siècle, l'appropriation s'est développée contre des conceptions fonctionnalistes et autoritaires de l'espace, générant des projets collectifs qui refusaient de dissocier l'habitat de l'habiter. Au tournant du siècle, le déficit persistant de logements, la globalisation, les flux migratoires, l'urgence écologique suscitent de nouvelles pratiques appropriatives de l'espace et du temps.
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22.00 €
Après Welles
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Il y a un avant et un après Welles, tant l'auteur de Citizen Kane a laissé sa marque dans l'histoire du cinéma et a inspiré des vocations. Ce livre questionne son héritage : comment son cinéma se prolonge-t-il dans d'autres oeuvres ? Qu'est-ce qui, de Welles, passe chez d'autres cinéastes ? Plusieurs générations de réalisateurs (Bogdanovich, Coppola, Scorsese, Van Sant, Ossangâ¦) héritent diversement de son influence. L'ombre portée de Welles apparaît depuis les productions B des années 1950 jusqu'aux films-essais contemporains qui font disparaitre la frontière documentairefiction. La conclusion de l'ouvrage revient au spécialiste de Welles, François Thomas, qui analyse le bel hommage de Tim Burton dans Ed Wood.
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20.00 €
Aquariorama
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Apparu dans les années 1840, l’aquarium offre un accès visuel à un milieu et à des formes en mouvement jusqu’alors inaccessibles. Cette révolution du regard marque une rupture dans l’histoire de la représentation. Mais cet objet technique va rapidement sortir de son cadre expérimental et fournir dans le contexte des expositions universelles des mises en scène spectaculaires et des images luminocinétiques originales. De ce point de vue, l’aquarium est un objet hybride qui s’enracine dans la culture visuelle et littéraire du XIX e siècle, et au-delà, au point de constituer une forme paradigmatique des dispositifs de vision à travers. Ce livre propose une archéologie de l’aquarium comme média en replaçant cet objet dans une nouvelle généalogie des dispositifs optiques, depuis le diorama daguerrien jusqu’aux tableaux lumineux de Jeff Wall en passant par le cinéma, la vitrine, la morgue, le théâtre de Loïe Fuller ou l’architecture de la serre. Guillaume Le Gall est maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’université de Sorbonne Université et commissaire d’expositions. Il a publié de nombreux articles sur la photographie, du XIXe et XXe siècle, et sur l’art après 1960. Il a dirigé et écrit plusieurs ouvrages dont La Peinture mécanique. Le Diorama de Daguerre (2013).
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22.00 €
Art et infinitude
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Tout au long de la réflexion de ce livre, l’auteur a essayé de penser la façon dont certaines références artistiques ou culturelles d’un passé récent (le Pop Art, Joseph Beuys, le Minimalisme, l’Arte Povera, etc.) ont ouvert les chemins expressifs de la contemporanéité. Il a donc cherché à élaborer une sorte d’archéologie de l’art contemporain à partir des multiples tensions qui le traversent. Afin de comprendre, à travers ce qui était déjà détectable, comment s’est opérée cette profonde modification dans ses diverses instances : artiste, spectateur, critique, musée, curateur, galerie, biennale ou marché. C’est ainsi que cette investigation cherche à trouver les moyens possibles pour répondre, bien que provisoirement, à la question qui a motivé l’écriture de cet essai : Qu’est-ce que l’Art Contemporain ? Bernardo Pinto de Almeida est historien de l’art, critique et professeur émérite d’Histoire et Théories de l’art à la Faculté de Beaux-Arts de l’Université de Porto (Portugal). En tant que commissaire indépendant, il a organisé des expositions durant une trentaine d’années. En tant que critique d’art, il publie régulièrement des articles. Il a également publié une vingtaine d’essais et des oeuvres poétiques.
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32.00 €
Arte povera
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Ce recueil de textes propose une réflexion sur le courant artistique italien Arte Povera, pour la période de 1967 – date de la première apparition de la dénomination – à 1971, année de la fin du mouvement sur décision du critique Germano Celant. En refusant la théorisation de son travail, cette néo-avant-garde semblait pouvoir se redéfinir à travers des codes rendant aléatoire tout processus d’historicisation et de définition de l’art en termes de patrimoine. Il est pourtant fondamental de saisir la complexité des démarches issues de ce mouvement ainsi que sa dimension collective afin d’en établir la possibilité d’une nouvelle historicisation, sans pour autant trahir son esprit anti-institutionnel. L’usage critique de la notion de mémoire qui peut être étudiée dans le contexte de l’Arte Povera – et qui n’a pas encore fait l’objet d’une étude systématique – constitue le fil rouge du parcours transdisciplinaire qui a conduit à cet ouvrage. <b>Chiara Palermo</b> est maîtresse de conférences en esthétique à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et directrice de programme au Collège International de Philosophie de Paris. Elle a collaboré à des nombreux événements culturels en Italie et en France, pour le Centre Pompidou et l’Espace des femmes – Antoinette Fouque à Paris. Elle est aussi l’auteure d’articles divers dans le domaine de la littérature, du cinéma et des arts plastiques. Elle a récemment consacré sa réflexion à l’oeuvre de Kader Attia et au mouvement italien de l’Arte Povera. Son travail s’intéresse au surgissement des questions éthiques et politiques à partir d’une réflexion sur le corps. Elle a codirigé, avec Christine Leroy, “Pesanteur et Portance. Une éthique de la gravité” (2022) et dirigera le recueil “Sentir et Agir” (2024) consacré à l’héritage de Merleau-Ponty dans le domaine de l’art contemporain.
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24.00 €
Au bord des images
BC
À la fois limite nécessaire et accessoire superï¬u, le cadre entretient deux rapports à l’image apparemment inconciliables. En analysant ce paradoxe, cet ouvrage explore les tensions propres aux frontières des images. Il vise à repenser celles-ci en tenant ensemble l’ornement et la condition de possibilité, l’opération et le produit, le <i>quadro</i> et la <i>cornice</i>. Débordant les paramètres du dispositif pictural classique et opérant un décalage de la peinture au cinéma muet hollywoodien, cette réï¬exion réexamine les concepts d’origine et de répétition – deux concepts que le cadre est précisément censé incarner – afin de réinterroger l’image et sa création. Natacha Pfeiffer est docteure en philosophie de l’Université SaintLouis-Bruxelles et actuellement Maitre de conférences au sein du Master en Cultures et pensées cinématographiques de l’Université de Namur. S’inscrivant dans une double perspective esthétique et épistémologique, ses travaux visent à élucider le rapport entre historicité, matérialité et création.
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32.00 €
Au-delà des mots
BC
Ces pages interrogent un double personnage de l’histoire occidentale qui dit l’extraordinaire, le hors-norme, l’au-delà du normé à travers son corps et son langage, questionnant les certitudes religieuses et médicales, fracturant le discours dominant des gens de loi et d’Église. Le fou de Dieu et le démoniaque font l’expérience de l’Autre, rencontrent les limites de la raison, se heurtent aux insuffisances du langage verbal et découvrent les possibilités de la musique. S’y dessine une archéologie de l’aliénation dans ses rapports aux mots, aux voix et aux sons avant le temps des psychiatres qui ne parleront plus de mystique et de possession mais de folie et d’hystérie. Laurence Wuidar enseigne Histoire de la philosophie médiévale au Studium dominicain de Bologne. Elle est l’auteur, entre autres, de Fuga Divina. La musique dans l’écrit mystique du Moyen âge à la première modernité (2021); Musique et astrologie après le concile de Trente et La simbologia musicale nei commenti ai salmi di Agostino (Mimesis).
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18.00 €
Au-Delà Du Plaisir Visuel.
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L'esthétique du cinéma muet américain des années 1910-1920 révèle non seulement une fonctionnalité mais également une intelligence des formes filmiques. Les assemblages non conventionnels laissent place à une reprise inventive des formes en usage : cut-backs, flashes, enchaînés, surimpressions. Si les films étudiés dans cet ouvrage partagent l'ambition de créer un cinéma d'idées, ils n'abandonnent cependant jamais les modes propres de la cinématographie hollywoodienne de l'époque : l'action et le spectacle. Comment composer alors ces trois éléments, l'idée, l'action et le spectacle, dans une harmonie de formes et contenus ?
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Bildwissenschaft
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Cette anthologie critique vise à établir une archéologie de la théorie de l’image contemporaine, en particulier dans son versant germanophone, celui de la « science de l’image » ou Bildwissenschaft. Pour des raisons diverses (obstacle de la langue, hermétisme des débats, dispersion des positions), cette discipline reste encore peu connue dans la sphère francophone. Pourtant, le développement exponentiel de la théorie de l’image depuis les années 1990 appelle une nouvelle cartographie des études visuelles ainsi qu’une redéfinition philosophique de l’image et de l’expérience qui en découle. Maud Hagelstein est chercheuse F.R.S.-FNRS et enseigne l’esthétique à l’Université de Liège. Elle a consacré un ouvrage aux fondements de l’iconologie critique : “Origine et survivances des symboles (Warburg, Cassirer, Panofsky)” (2014). Ses recherches actuelles s’inscrivent dans le domaine de la théorie du visuel et portent sur l’actualité de l’approche iconologique dans la théorie de l’image contemporaine. Céline Letawe est docteure en philosophie et lettres et enseigne la traduction allemand-français à l’Université de Liège, où elle dirige actuellement la filière en traduction. Elle est membre du CIRTI, le Centre Interdisciplinaire de Recherche en Traduction et en Interprétation, et ses recherches portent notamment sur la traduction collective et la visibilité du traducteur.
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18.00 €