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Up in the air

BC

Alors que jusqu’à présent nous avons considéré l’air comme une évidence dans notre vie quotidienne, il semble aujourd’hui devenir un élément central des discours politiques et sociaux : en pleine crise du corona, nous portons des masques sur la bouche et le nez pour protéger les autres de notre haleine, les scientifiques étudient le rôle des aérosols dans la transmission du virus du covid-19 et les militants pour le climat luttent pour un air plus pur qui puisse encore sauver le monde. La représentation de l’air est, au plus tard depuis la Renaissance, un défi pour les artistes. L’air en tant que matériau en revanche est un phénomène relativement récent dans l’art. Depuis l’époque moderne, les créateurs aspirent à s’approprier artistiquement le monde, à en dépasser les limites et à le transformer. Il semble donc logique, par conséquent, qu’ils ne se soient pas cantonnés à l’air en tant que seule idée, mais aussi en tant que matériau. L’air n’est plus désormais représenté uniquement sous forme de vent, de nuages, de brume, de vapeur ou d’haleine, il est délibérément utilisé comme un média en soi. Il apparaît désormais comme un moyen d’expression et un sujet à la fois dans les arts plastiques, les arts appliqués et les arts du spectacle. L’exposition et le livre qui l’accompagne placent l’air au centre en tant que matériau artistique et support de formes et d’idées dans l’art plastique. Les oeuvres présentées sont, de même que le matériau qu’elles ont toutes en commun, parfois de la taille de la pièce, parfois minuscules, voire invisibles, solides et éphémères, intérieures et extérieures. L’art se déchaîne, halète, vente, souffle, se volatilise, respire, murmure et flotte.

Disponible

29.80 €

We Never Sleep

BC

Gardez le secret sur la visite de cette exposition ! Le pouvoir de fascination des récits d’espionnage constitue depuis toujours une source d’inspiration artistique, on ne s’étonnera donc pas de voir tant d’artistes du monde entier traiter dans leurs oeuvres des stratégies du secret. Car le charme glamour avec lequel les espionnes et les espions sont présentés dans la culture populaire n’a d’égal que la nature explosive pour la société des informations qu’ils recueillent clandestinement. Si des individus ou des Etats ont été par le passé espionnés par des gouvernements, ce sont les citoyens à l’ère de la communication numérique qui rendent publics les secrets d’Etat, ou les lanceurs d’alerte qui dénoncent l’espionnage de la population par son gouvernement.

Disponible

34.00 €

Werne Büttner: Undichte Schlüssellöcher (Trous de serrure mal fermes)

BC

L'univers de Werner Büttner est-il devenu plus drôle, plus coloré ou faut-il encore, suivant en cela les observations de Kristian Vistrup Madsen, le tenir pour toujours aussi sombre et oppressant ? C'est sans aucun doute le cas d'une œuvre comme « Brüder (Kain + Abel) » (« Frères Caïn + Abel ») de 1983, mais pas exclusivement de celles créées plus récemment. Elles mêlents en effet une bonne dose de mélancolie ironique et de railleries caustiques au refrain amer No future des années 1980. La palette elle aussi a changé, la teinte terreuse cède devant une autre à nature de signal, sans pour autant renoncer à toute parenté avec les travaux plus anciens. Mais d'où vient cet adoucissement mélancolique de la vision du monde ?

Disponible

24.80 €

Who We Are ?

BB

Pendant des années, Herbert Maier s'est rendu dans les lieux et les régions les plus divers, au Pakistan, en Inde, au Népal, au Mexique, au Guatemala, aux USA, en Israël, en Iran et dans les zones tribales d'Afrique occidentale. Sa bibliothèque visuelle est étroitement liée à ces voyages. Les rencontres avec d'autres et l'enregistrement de leurs témoignages artistiques et culturels dans sa mémoire d'images imaginaires sont devenus aussi importants pour lui que la confrontation à l'histoire de l'art occidentale. Herbert Maier travaille à cette encyclopédie depuis 2009, elle renferme aujourd'hui plus de 500 aquarelles. Car seule l'aquarelle, la transparence et la légèreté qui lui sont propres, permet de réaliser un aussi grand nombre d'images en si peu de temps.

Disponible

58.00 €

World Out of Joint (Monde désaxé)

BC

Depuis les années 1960, l’installation est devenue progressive­ment une discipline artistique essentielle. Elle confronte le public à une masse d’informations et un grand nombre de faits simultanés qui lancent un défi permanent à la réceptivité et à l’attention – une situation omniprésente dans la société du savoir actuelle. Les installations dans l’espace ne font presque plus aucun usage des disciplines artistiques clas­siques, elles sont pour la plupart mises en scène à l’aide d’objets du quotidien, de ready-mades et des nouveaux ­médias. Le public qui observe se retrouve au coeur de l’oeuvre, tous les sens sont sollicités et les films, vidéos, sons, lumières et odeurs élargissent l’expérience esthétique classique pour en faire un vécu global. La densité intérieure est produite en continu au fur et à mesure que les multiples impressions sont classées subjec­tivement et assemblées en situation. Les installations ont aussi gagné en complexité avec le recours aux nouveaux médias numé­riques. La démarcation claire entre l’oeuvre d’art et le public ­s’efface au profit d’espaces multimédias dans lesquels le monde semble littéralement sortir des rails. La publication « Welt aus den Fugen » (« Monde désaxé ») présente, à l’aide de neuf installations de grandes dimensions d’artistes contemporains de la jeune génération venus du monde entier, la réaction aux sujets d’actualité que sont le changement climatique, l’intelligence artificielle, la cryptoé­volution, l’écologie, la politique identitaire et la migration. L’ouvrage propose également, sous forme de glossaire, un aperçu de la complexité des concepts fondamentaux.

Disponible

34.00 €

Yafeng Duan : Form of the Formless

BC

Le plus important en peignant c’est d’éteindre la tête, de se laisser guider, explique la peintre germano-chinoise Yafeng Duan, née en 1973 à Hebei, qui vit aujourd’hui à Berlin. Comment les couleurs participent-elles, comment la toile et le papier se comportent-ils, où le pinceau mène-t-il la main ? Légèreté et épaisseur, clair et sombre, monde intérieur et extérieur, larges traits de pinceau et lignes fines dans la tradition de l’encre de Chine, résistance et flux, surfaces épaisses et couleurs flottantes. Le tout correspond, toujours selon Duan, au rythme de l’inspiration et de l’expiration. S’y ajoute le hasard, mis en jeu sans connotations ésotériques, comme c’est le cas notamment dans la technique de composition de John Cage qui fait du « I Ging » un principe structurant. C’est pourquoi les représentations de formes sont toujours associées à des questions de procédés : quelle est l’influence du hasard sur l’oeuvre, quelle proportion de hasard lui est favorable ? Les principes yin et yang, issus du taoïsme, sont alors presque inévitablement sollicités. Ils incarnaient à l’origine l’« obscurité sur la rive sud du fleuve », un « endroit ombragé » (yin) et, à l’opposé, le « rayonnement du soleil, l’élévation ensoleillée sur le versant sud des montagnes » (yang). On dit aussi de la peinture abstraite de Yafeng Duan qu’elle crée des espaces qui ne s’ouvrent qu’après une observation prolongée, et que tous ne demeurent pas, mais que certains se déforment plutôt, voire se dissolvent entièrement.

Disponible

24.80 €

You Are The Only One

BC

Acquérir de l'importance, être aimé, monter sur le podium - aux yeux d'un seul ou de plusieurs : nombreux sont ceux que ce désir détermine dans leur aspiration au bonheur. Si ce genre de rêve justifie les concours de beauté, l'industrie du sport elle aussi se fonde dessus, de même que les castings à grand spectacle ou les plates-formes de médias sociaux. Car que ne faisons-nous pas pour susciter l'attention ? Mais qui évalue qui ? Et sur la base de quels critères ? Et qui termine numéro un ? Sabrina Labis reflète dans son travail, que cette publication présente pour la première fois dans son ensemble, les systèmes de valeurs et d'évaluation, avec ArtFacts.Net? comme principal point de départ.

Provisoirement indisponible

19.80 €

Zeit

BB

Le temps compte parmi les grands mystères de l’histoire des civilisations, ses définitions sont multiples et apparaissent dans les disciplines les plus diverses, de la religion à la biologie et l’économie, et en premier lieu naturellement la physique, ainsi que l’art qui s’est emparé du sujet. Il est surprenant qu’au pays de l’horlogerie qu’est la Suisse, le temps n’ait jusqu’à présent fait l’objet que de si peu d’expositions s’étendant sur plusieurs époques et disciplines dans si peu de musées d’art. L’approche sensorielle du musée des beaux-arts de Zurich à l’histoire du temps adopte donc un regard qui englobe la peinture, le cinéma, les installations, performances et des réalités comme les horloges des années 1750 à aujourd’hui. Et même si l’horloge forme le point de départ en tant qu’instrument de mesure du temps, d’autres perspectives sont ici explorées en profondeur, notamment physique, biologique, paléontologique, ou encore les perceptions individuelles du temps, et ce à travers notamment des oeuvres de Giacomo Balla, Julius von Bismarck, Manon de Boer & George van Dam, Abraham-Louis Breguet, Pieter Claesz, Honoré Daumier, William Hogarth, Roni Horn, Monica Ursina Jäger, On Kawara, Herlinde Koelbl, Alicja Kwade, MANON, Sophie Nys, Dieter Roth, Cyril Schäublin, Una Szeemann.

Disponible

58.00 €