À 80 km de Monterey
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À 80 km de Monterey, on aborde la côte la plus sauvage de la Californie : Big Sur, où a vécu Henry Miller. Une destination qui est moins un lieu que l'état d'esprit contemplatif avec lequel le poète saisit la beauté du voyage auquel il nous convie, en 44 poèmes qui sont autant d'étapes inattendues : on y croise un violoniste tsigane à l'Hôtel Astoria de Budapest; des bisons sauvages dans la forêt de Bialowieza; une professeur de fitness à Boston; des faussaires à Los Angeles; une boulangère juive millionnaire à Prague; ou encore un révérend concupiscent à Glasgow. Chaque poème a ici fonction de « certificat d'existence », à la manière des calendriers d'hiver des Indiens des Plaines où étaient consignés les événements d'une année. Guillaume Decourt, né en 1985, a publié dix ouvrages et collabore à de nombreuses revues. Ses poèmes ont été traduits en une dizaine de langues. Il donne des lectures dans des festivals en France et à l'étranger. Il partage son temps entre Paris et Athènes.
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16.00 €
Alice à Zanzibar
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Avec Alice à Zanzibar, Jacques Barbaut témoigne que son oeuvre poétique, érudite et subtile, est aussi sous-tendue par l’audace. Voici qu’il propose ce qui est réputé intraduisible et politiquement incorrect : des limericks en français, des « haïku irlandais » à la sauce Molière. Avec ces deux cent trente-huit limericks, inédits, classés par ordre alphabétique des noms propres, c’est une tradition littéraire anglo-saxonne, méconnue et peu pratiquée en France, que l’on dit remonter aux graffitis trouvés à Pompéi, que l’auteur nous invite à découvrir.
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12.00 €
Attrition
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2017. Vincent, quadragénaire parisien en instance de divorce, dirige une agence de communication digitale. Marqué par le départ de sa femme, dépassé par les évolutions sociétales, il perd lentement ses repères. La dépression l’isole. A la fois connecté et déphasé, nostalgique et révolté, il est la proie d’un cynique orgueilâ- celui qui pousse aux pires initiatives. Presque trente ans après l’état des lieux dressé par Michel Houellebecq dans "Extension du domaine de la lutte", Frédéric Bécourt dépeint avec lucidité l’essor effréné de la doctrine libérale moderne et l’aggravation de ses effets : la raréfaction des relations humaines, l’individualisme roi et la perte de sens n’ont jamais été autant d’actualité. "Attrition" est le roman de la déconnexion, l’histoire de la démission d’un employé de "la start-up nation" et de son retour à l’authenticité, au sacré et à la tradition. Avec ce premier roman, Frédéric Bécourt détonne et rejoint la vague montante des romanciers antimodernes.
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18.00 €
Au milieu de la figure
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Que voyons-nous dans les images ? Que nous est-il encore permis de connaître dans le déferlement numérique quotidien ? A l’origine funéraires, religieuses ou honorifiques, les images sont aujourd'hui désacralisées et réduites à leur fonction de communication, de marchandise, voire de piège contre la pensée. <i>Au milieu de la figure</i> défend un regard profond sur les images, véritable fil d’Ariane guidant un cheminement intérieur. Entre fulgurances autobiographiques et étayages philosophiques se révèle un voyage intime au milieu de <i>figures</i>. Et finalement, au milieu de <i>la figure</i>.</pr> <p>Cet essai littéraire est constitué de treize chapitres, treize méditations sur autant d’images, oeuvres picturales ou photographies. Lionel Fondeville tisse ses réflexions poétiques sur des images en apparence disparates : des <i>Sabines</i> de Jacques-Louis David à <i>Caricature de Rodtchenko</i> de Gueorgui Petroussov, en passant par <i>La Leçon d’anatomie du docteur Tulp</i> de Rembrandt, <i>La Vierge au chanoine Van der Paele</i> de Jan van Eyck ou encore <i>Annette noire</i> d’Alberto Giacometti ; mais aussi sur des photographies d’un quotidien pris sur le vif par l’auteur lui-même. En filigrane, derrière ce frottement du prosaïque et de l’insolite avec de grandes machines picturales, et dans une abolition revendiquée des hiérarchies, se dessine la nostalgie d’un absolu esthétique aussi réel que fugitif. </pr> <p>Écrivain, dessinateur, photographe, musicien et chanteur, Lionel Fondeville a réalisé plus de 200 films, clips et haïklips, avec Le Manque, dont il est le co-créateur avec Christophe Esnault.
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26.00 €
Bienvenue au paradis
BC
2145 : La libération animale a eu lieu un siècle plus tôt, et l'humanité s'évertue désormais à éliminer la prédation et le conflit. Un nouveau mouvement éthique et frugivore, le Flower Power, accuse les véganes d'être les prédateurs des plantes innocentes. Le paradis sur Terre est, pour celles-ci, un enfer. Malgré son indifférence à la cause végétale, un étudiant intègre le mouvement pour se rapprocher de l'envoûtante Alice. Parviendra-t-il à se faire aimer d'elle? Sa quête est d'autant plus ardue qu'un autre mouvement, plus radical, visant à délivrer tous les êtres vivants de la mort, s'oppose à ses projets amoureux. Du véganisme au transhumanisme, le réel réussira-t-il enfin à se transformer pour tous en véritable paradis? Dans la lignée de son dernier roman, "Dieu-ÂDenis ou le divin poulet", Alexis Legayet explore la question de l'antispécisme poussé jusqu'à ses ultimes conséquences. Il nous propose ici une fable mordante, loufoque et philosophique, au ton candide et iconoclaste.
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18.00 €
Cendrillon en Pologne
BB
Sandra, jeune prof de philo qui accompagne un groupe de lycéens pour un voyage d'une journée à Auschwitz, décide sur un coup de tête de rester sur place. Elle découvre l'autre face de la ville actuelle, Oswiecim, qui vit du tourisme de la mémoire et de l'industrie de pointe de la chimie héritée d'Auschwitz III-Monowitz. De rencontres en amitiés (un gitan, une call-girl russe, un vieux libraire juif, un jeune ingénieur polonais), Sandra change. Au fil des jours, puis des saisons, à mesure qu'elle se délie de son ancienne vie, Sandra se rapproche du mystère du lieu et de l'attente. Ancien professeur de philosophie, Jérôme Delclos est un auteur hors norme, aux projets singulièrement créatifs, servis par une plume incisive.
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18.00 €
Délivrez-nous du mâle
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Alain Barfol, professeur de philosophie et sympathisant de gauche, commet sans le vouloir un acte sacrilège que la société, désormais dirigée par les valeurs d'un féminisme militant, ne lui pardonne pas. Il est alors interné dans un centre de rééducation, où on lui impose de se défaire de ses stéréotypes machistes, sous peine de ne pouvoir réintégrer ses fonctions. Notre héros parviendra-t-il à se réinsérer, sans dommage pour les autres, dans la nouvelle société féministe ou bien devra-t-il rompre avec elle en s'affiliant aux rebelles masculinistes ? Comédie romanesque posant la question du devenir du masculin, sous l'hypothèse devenue classique d'une féminisation du monde occidental, ce livre est aussi une réflexion sur la permanence des enjeux de pouvoir (le pervers n'est jamais celui ou celle que l'on imagine) et sur l'acceptation de notre nature. Alexis Legayet poursuit avec cette fable une réflexion entamée dans ses précédents ouvrages sur les nouvelles utopies progressistes.
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18.00 €
En fleur et en os
BC
Un chalet cossu, avec terrasse donnant sur un lac, quelque part en France, en 2010. La famille Tarvel et les enfants de Belkacem se réunissent pour célébrer les dix-huit ans de Lina, fille unique de Jambet et de Fella. Tandis que la principale intéressée se fait attendre, la fête familiale voit surgir les rancoeurs d’une amitié multigénérationnelle fondée pendant la guerre d’Algérie. Les convives, soutenus par des présences tutélaires (fantômes, psychothérapeutes et autres consorts), rejouent malgré eux une tragédie fameuse et laissent à entendre qu'il y a quelque chose de pourri au royaume des vivants. Jambet/Hamlet et Fella/Ophelia, fragilisés à des degrés divers par l'époque qui les a engendrés, verront-ils le fruit de leur amour atteindre sa majorité et prendre sa liberté? La légèreté de ton de cette comédie au rythme de vaudeville est au service d’une profonde réflexion sur le thème universel de l'entrelacement de la mort, de la folie et de l'art, avec pour toile de fond les non-dits de la guerre d’Algérie et la douleur des Harkis. Avec <i>En fleur et en os</i>, Nancy Huston nous offre une pièce de théâtre puissante, tout en nuances, qui est à la fois oeuvre poétique et manifeste contre tous les obscurantismes.
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19.00 €
Hardcore
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Muet depuis l’âge de sept ans, Hippomène est un artiste quadragénaire, embourgeoisé et désabusé. Son fils unique parti étudier dans le Nouveau monde, sa femme suroccupée, il voit lentement se déliter le chemin de vie auquel il avait consenti. C’est alors qu’il fait la rencontre d’Atalante, une escort-girl insaisissable. Le coup de foudre est si fort qu’Hippomène est transformé en âne. Débute alors pour lui un long voyage vers le centre du monde, un voyage qui le mènera au seuil de la parole. Pour Bruno Corty, du Figaro littéraire, ce roman est « une oeuvre de lumière et de ténèbres, où l’on tremble sous les images infernales et dont on sort, selon le néologisme fameux du livre, en pleine "diserrance" : Wisielec, chantre du féminin adulé, amateur éclairé des mythes et sortilèges, hilarant et jamais pompeux (pompé plutôt, dirait d’Arcas), nous emprisonne de sa verve invraisemblable. » Un roman alchimique tout en autodérision, à la confluence du marquis de Sade, de Freud et de K. Dick.
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18.00 €
Hélène n'était pas à Troie mais en Égypte
BB
Quatre élèves de seconde s'initient avant l'heure à la philosophie pour attirer l'attention d'un groupe de terminales. Un professeur surnommé "l'Ours" devient leur mentor et leur soumet un texte insolite d'Alain dont l'étude les mènera plus loin qu'ils ne le pensaient. Ancien professeur de philosophie, Jérôme Delclos livre ici un récit tendre, ancré dans le quotidien des ados, véritable invitation à la lecture et à la réflexion, sans théorie ni bachotage. Le livre est enrichi d'illustrations de Philippe Lo Presti.
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9.90 €
L'Automne ou le Sac de Rome
BC
Tout va pour le mieux au restaurant Drouant, une matinée de début novembre, lors de l’attribution du prix Goncourt et du prix Renaudot, jusqu’à ce qu’un duo d’espiègles, Virginie et Frédéric, empoisonne à leur insu les deux jurys avec des gouttes de LSD. La suite n’est pas dicible en prose. À mesure (exquise) que la goutte Accomplit son infernal forfait, Que sa loi empathogène ajoute Benoîte faconde à leur buffet, Chacun d’eux, soulagé de son faix, Confesse un infrangible miracle : Ces grimoires qui l’ont transformé, Tels des sorts déchargés d’un pentacle ; Ces écrits qui l’ont tant affecté Qu’en esprit il fut joie au pinacle. Et tous, gais, de louer l’art sacré : La poésie, appel du silence, Puise de l’Infini son essence Et de l’âme au désir épuré Sa corde et caisse de résonance "L’Automne ou le Sac de Rome" est une farce punk et spirituelle fondée sur un tour de force : 1527 ennéasyllabes à la rime française classique et à la prosodie remarquable. Un livre qui est aussi un pavé jeté dans la mare où s'enlise la littérature française. Nul n'en sortira indemne. Hormis l'âme éprise de poésie. L'auteur, Wisielec, a publié "Hardcore ou la Tribulation" aux éditions Æthalidès (2016). Il se concentre sur le travail formel du langage et sur le symbolisme de ses constructions, imprégnées de spiritualité mais aussi chargées de radicalité.
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19.00 €
La Chienne
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Elle est la plus belle femme du monde. Mais elle est prisonnière des hommes. De leur orgueil. De leur avidité. De leur ignorance. Elle est la source d'un conflit qui depuis dix ans se déploie à ses pieds, dans la plaine, au bas des murailles qui la maintiennent recluse. Pour sortir de son enfermement, pour conjurer l'hostilité des femmes comme la violence des hommes, elle use de sa voix et d'un art ancien : elle dessine des signes sur une tablette d'argile – mémoire fragmentée d'une liberté éteinte. Ne doutez pas de ses crocs : la chienne porte la vengeance, elle déchaîne la mort. Olivier Massé poursuit une Åuvre orientée vers l'expression moderne de mythes anciens. Avec La Chienne, en donnant la parole à celle qui est l'objet même du désir, il livre une version inédite, intimiste et féministe d'une épopée aux sources de la civilisation européenne. Une méditation sur l'écriture, sur la destruction et sur l'oubli, en toile de fond la menace de ténèbres dont l'écho nous est contemporain.
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18.00 €
La cigale par les ailes
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Philosophe polémiste, souvent apostrophé par ses commentateurs, Zénon d'Élée fait l'objet depuis l'antiquité d'un « procès de parole » sans précédent dans l'histoire des idées : « Cruel Zénon, Palamède d'Élée, Amphotéroglôsse »... Invectives, louanges et blâmes prolifèrent autour de Zénon d'Élée, dessinant en creux la réception d'une pensée atypique, toujours fortement investie. C'est le récit de ce traitement singulier que, de surnom en surnom, ce livre entreprend de retracer. Nicolas Pineau livre avec ce superbe essai, magnifié par une conception graphique de Marion Cachon et remarqué par Libération (Robert Maggiori, 26/04/19) et Le Figaro Littéraire (02/05/19), une histoire culturelle où philosophie antique, littérature contemporaine et histoire de l'art finissent par s'adosser.
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22.00 €
La Divine Pandémie
BC
Voici un « journal de confinement » qui se veut le contraire d’un journal de confinement : il est cheminement d’un poème, en dialogue avec « La Divine Comédie de Dante », produisant des échos parmi les personnes – intimes, amis, mais aussi écrivains, artistes, intellectuels – avec lesquelles l’auteur correspond et partage son chant le long de la pandémie. On y croise par exemple Michel Houellebecq, Nancy Houston et Bruno Latour. Il s’agit bien d’une quête de la parole, en un temps où tout porte à l’étouffer, et d’une tentative (réussie) de communion autour de l’écriture poétique. De fait, grâce aux échanges d’e-mails avec un public qui n’est pas celui, habituel, des amateurs de poésie, ces poèmes ont dû apprendre à parler à de nouveaux lecteurs, souvent peu au fait de la création poétique contemporaine. D’où la nécessité d’un retour à des formes traditionnelles (l’alexandrin, le sonnet, etc.), aisément reconnaissables par le plus grand nombre. Il s’en est suivi une forme de « révolution poétique ». Pour mieux dire un monde qui s’en va, et peut-être se préparer à un monde qui n’est pas encore arrivé. Marc Delouze a publié son premier recueil de poésie en 1971, « Souvenirs de la Maison des Mots », préfacé par Louis Aragon (« Par manière de testament »). Il crée en 1982 Les Parvis Poétiques qui organise des festivals, des expositions sonores et des lectures-spectacles. Après un silence volontaire d’une vingtaine d’années, il s'en revient à la poésie et à la prose en 2000. Il a publié une quarantaine de livres: poésie, roman, récit, livres d’artiste. Ses poèmes sont traduits en quinze langues. Il se produit le plus souvent en collaboration avec des musiciens, dans des « lectures-concertantes ». Il est présent dans diverses anthologies dont « La Nouvelle Poésie française », de B. Delvaille (Seghers) et « L’Histoire de la Poésie française » de R. Sabatier (Albin Michel)
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17.00 €
La Poésie française de Singapour
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Voici un singulier tour de force : comme Roberto Bolaño avec « la littérature nazie en Amérique » ou Ivar Ch’Vavar avec « la poésie des fous et des crétins dans le nord de la France », Claire Tching a inventé de toutes pièces l’histoire de la poésie française de Singapour, avec ses figures de proue et ses personnages secondaires, leurs aventures et leurs poèmes. En effet, à trois exceptions près (Segalen, Guillevic et Butor), les poètes dont il est ici question n’ont pas existé, ou ne furent pas les auteurs des poèmes qui leur sont frauduleusement attribués.<br> <i>La Poésie française de Singapour</i> est ainsi une anthologie fictive où fusionnent un roman, un essai historique et un recueil de poèmes. Au coeur de cette oeuvre profondément hybride on trouve, tel un trésor, un traité de poétique qui réfléchit aux problèmes fondamentaux de notre rapport à la poésie : qu’est-ce qui fait un bon poèmeâ? L’énergie compte-t-elle plus que la significationâ? Comment nourrir un rapport au monde authentiqueâ?<br> Claire Tching eût écrit un grand livre, si elle-même n’était pas une fiction.<br> Un livre qui titillera poètes, historiens, sociologues, anthropologues, et plus généralement tous les amoureux de la littérature.
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La Sainte-Recommence
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Une maman attentive s’occupe de son fils quadragénaire : elle le loge, lui prépare à manger, veille à ce qu’il prenne son traitement, respecte ses routines et le dissuade efficacement de quitter ce cocon rassurant. Le monde extérieur est tellement menaçant... L’alternative aux routines semble être la crise, alors la mère et le fils planquent leurs fragilités sous la force de l’habitude. Ils parlent et déparlent, les rôles flottent, la logique s’estompe, mais les deux s’en tiennent à un salvateur bon sens : pour que rien ne change, il faut que rien ne change. Autrement dit, il faut que tous les jours on fête la Sainte-Recommenceâ! Pour l’instant, ça tient. Avec cette pièce en un acte, au décor minimaliste, Emmanuel Venet nous plonge au coeur d’un huis-clos entre deux êtres cabossés qui poursuivent un simulacre de dialogue dans lequel les mots, comme frappés d’insignifiance, servent la logique aliénante de la routine en oubliant la potentialité libératrice de la parole. Pour avoir longtemps exercé la psychiatrie à l’hôpital public, Emmanuel Venet a fréquenté de près la folie – celle des patients comme celles des institutions – et son inspiration ne peut complètement s’abstraire de cette expérience bouleversante, à bien des égards. "La Sainte-Recommence" s’ajoute à une série de proses littéraires nourries de ce parcours : "Ferdière, psychiatre d’Antonin Artaud" (Verdier 2006); "Plaise au tribunal" (La Fosse aux ours 2017); "Observations en trois lignes" (La Fosse aux ours 2020); "Schizogrammes" (La Fosse aux ours 2022). À ces écrits purement littéraires, il faut ajouter un texte plus technique, "Manifeste pour une psychiatrie artisanale" (Verdier 2020), qui dénonce l’évolution vers une psychiatrie protocolisée, numérique et de moins en moins relationnelle. Cette récurrence de l’inspiration psychopathologique dans l’oeuvre d’Emmanuel Venet reflète non seulement sa position critique envers les pratiques soignantes, mais aussi un principe d’incertitude qui devrait, d’après lui, guider les théoriciens comme les cliniciens. "La Sainte-Recommence" donne à ce principe une illustration chatoyante : malgré les rôles assignés, il est vite clair que chaque personnage entretient avec la réalité des relations à la fois extravagantes et ordinaires – entrelacs qu’aucune sémiologie médicale ne saurait épingler dans ses catégories. Il en surgit une poésie de l’indécidable, un humour baroque et un coup de chapeau malicieux à la complexité de l’âme humaine.
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17.00 €
La Vierge au Loup
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Un tueur psychopathe raconte, avec ses mots, le cheminement d'esprit et le parcours initiatique qui ont été les siens. En vingt planches il relate son enfance, la maltraitance dont il a été victime, l'obsession qu'il développe envers sa mère ("la Vierge"), ses fantasmes, son passage à l'acte et la petite "ménagerie" qu'il se construit, ce monde de ténèbres qu'il régit, jusqu'à l'illumination finale. Laurent Thinès livre ici une version contemporaine et sombre du conte de Loup, qui interpelle par son ancrage analytique, son sens social et sa provocation, et au fil de laquelle transparaît, seule lueur d'espérance, un humour indomptable. Neurochirurgien, chef de service au CHRU de Besançon, Laurent Thinès est connu du grand public pour son militantisme contre l'utilisation des armes sublétales (LBD) sur les manifestants. Laurent écrit de la poésie depuis l'âge de 11 ans. Il a été publié chez L'Harmattan (Cubes Poétiques en 2019).
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12.00 €
Le Bonjour de Christopher Graham
BC
Qui est Christopher Grahamâ? Pour le savoir, il faudra, entre autres, participer au barbecue organisé par un directeur de prison haute sécurité, dans le voisinage d’un vétéran du Vietnam surveillant sa boîte aux lettres avec un fusil d’assautâ; flâner à Harvard et contempler longuement «La Comtesse noire»â; ou encore, à Provincetown, s'immerger dans le milieu LGBT. D’ouest en est, des histoires se répondent. 37 poèmes de formes fixes, en voie de disparition, pour évoquer paradoxalement les USA dans toute leur contemporanéité. Les clichés associés à «l'American way of life» sont passés dans la camisole du pastiche, de la dérision tout autant que du dramatique et du tragique. Le «voyage» y est mis en doute en ce qu’il peut relever de l’illusion à l’ère de la mondialisation. Si tout est «vrai» dans ce livre de poèmes, Guillaume Decourt nous rappelle, dans le même temps, que rien n’est plus fictif que la vie d’un homme. Guillaume Decourt est un poète et pianiste classique né en 1985. Son travail, traduit dans une dizaine de langue, s’inscrit dans une poésie narrative de forme fixe. Il a déjà publié dix livres de poésie.
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16.00 €
Le Tango des ombres
BC
Véritable hymne au tango argentin, ce recueil de cinq nouvelles, préfacé par Catherine Dufour, transpose les plaintes du bandonéon et le microcosme des milongas aux thèmes classiques de la Science-Fiction et de l’Imaginaire. Dans «Le tango des ombres», et son univers rétrofuturiste, un bal surprenant dissimule un mouvement de résistance contre la dictature. «La nuit où tu m’aimeras» est une variation sur le thème du philtre d’amour dans le Buenos-Aires contemporain. «Candombe» se déroule sur une lointaine planète où s’invente une forme de danse entre les nouveaux damnés envoyés pour l’exploiter et la végétation sensuelle qui la recouvre, une danse d’où naîtra une révolution. «Paso doble» s’inscrit en notre modernité en proposant une histoire de «Doppelgänger» mêlée de tango-queer. «Le flot» termine le recueil par une danse sur l’horizon d’un trou noir: un couple de danseurs s’enlace tandis qu’autour d’eux l’espace-temps se dilate. Une improbable rencontre d’où surgit notre humanité.
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18.00 €
Les hauts du bouc
BC
« Les hauts du bouc » est un recueil de vingt-cinq nouvelles qui sont autant de proses poétiques, structurées en trois étapes (« Erre-Lande », « Bêtes de scène » et « Fin de la terre »). Sa poésie agit comme un charme et nous ouvre au mystère d’une pensée sauvage, familière de l’effroi et de l'abîme dans lequel sont refoulés d'autres possibles, rejetés par notre propension au matérialisme, qui affleurent ici comme à la surface du rêve. « Erre-Lande » relate une itinérance en Irlande, et nous invite à la pérégrination, au déplacement des sens. « Bêtes de scène » s’attarde sur des figures d’animaux, dont les traits plus qu’humains nous interrogent sur la nature de la frontière entre les hommes et les bêtes. « Fin de la terre » mêlent les deux thèmes qui précèdent, par une itinérance en bord de mer doublée de portraits insolites, et nous transportent au terme d’un nouveau cycle. Points forts : des nouvelles fantasmagoriques, un style poétique, la parole donnée au monde animal
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17.00 €
Lettre au recours chimique
BC
« Vivre est devenu un espace de radicalité » Récit de combat d'un écrivain confronté depuis plus de vingt ans à la dysphorie, "Lettre au recours chimique" frappe autant par sa poésie que par son authenticité. Avec l'héritage assumé d'Antonin Artaud et de Sarah Kane, Christophe Esnault revendique le face-à-face avec le psychiatre et affirme que vivre est aujourd'hui une pathologie. Loin d'être une attaque frontale contre l'industrie pharmaceutique et le pouvoir psychiatrique, ce récit explosif, inventif, toujours en mouvement est une tentative de pensée salvatrice parce que tout en autodérision. Un récit qui se veut à la fois porte-parole des millions de consommateurs de neuroleptiques et un appel aux psychiatres pour que leur institution assure le premier geste d'urgence : l'écoute. « Un livre littéralement et littérairement passionnant. », selon le psychiatre et poète Stéphane Sangral.
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16.00 €
Nos paradis perdus
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Pourquoi sommes-nous incapables de penser la disparition de notre civilisation, alors que nous en avons vu périr tant d'autres ? Telle est l'énigme par laquelle s'ouvre ce roman, réflexion à laquelle il répond en suivant quatre personnages, quatre manières de réagir à la fin du monde. Nous voyons tour à tour l'Italien Bartolomeo recouvrir la pleine sérénité de la solitude, la Bretonne Anouk et son fils Gabriel choisir l'étonnement que confère le voyage, l'Arménien Dikran poursuivre la douloureuse histoire de son peuple et la Japonaise Mizuki s'abandonner au rêve et au souvenir. Tout à la fois roman, poème et essai, confrontant la théorie et l'expérience, l'Histoire et le présent, l'universel et l'individuel, Nos paradis perdus est un roman-miroir qui nous révèle, par la beauté flamboyante de sa langue, combien notre humanité est intimement liée à notre capacité d'émerveillement et à notre attention à la partager.
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18.00 €
Pas même le boucher
BC
Exclusion du collège et humiliations ; placement en centre éducatif ; apprentissage ; échec annoncé de l’adaptation sociétale, parce qu’aliénante : avec ce poème sans ponctuation qui relate l’enfance et l’adolescence écorchée d’un narrateur sauvé par son amour de l’art et de la vie « haute », Christophe Esnault livre probablement son texte le plus rageur et coupant, façon « working class hero » indifférent aux codes, une rage comme toujours sublimée par l’humour affleurant à chaque ligne. Christophe Esnault est l'auteur de 19 ouvrages publiés à ce jour, et de plus de 200 films, clips et haïklips, réalisés avec Le Manque, dont il est le co-créateur avec Lionel Fondeville
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16.00 €