La curieuse cabine d'Édith, artiste et collectionneuse

BB

ÉDITH LAPLANE ne fait pas de quartiers, elle témoigne de l’irreprésentable, l’image sidérante du sexe féminin. La barque ou navette traditionnelle, métaphore de la vulve, véhicule depuis la nuit des temps les secrets qu’on dit inaccessibles au regard. Dire ce qu’on ne peut pas voir, faire voir ce qu’on ne peut pas dire, c’est exactement ce que fait Édith Laplane depuis sa cabine. Elle l’impose comme une évidence. Elle force obstinément les portes afin de révéler le sens là où il se trouve, à vif, auprès du corps des femmes dont les hommes s’étaient arrogé l’apanage dans la vie réelle et dans la sphère artistique.

La Fabrique de Méditerranée, La Méditerranée n'est pas une étoile morte

BC

Un style de vie, à la méditerranéenne ? Il s'agit d'explorer ici les différentes facettes du prisme. Rien d'exhaustif et encore moins de définitif, mais une invitation à aller plus loin. Le début d'une recherche qui trouve, à travers ces textes, ces images et ces oeuvres, l'expression d'une quête, d'une façon de vivre et d'habiter le monde. La Méditerranée n'est pas une étoile morte. Elle existe, bien au-delà du désastre et fabrique toujours des formes, du sens et de la vie.

La Foule De Mes Semblables

BB

La Transhumance de Marcel Coen

BB

En 1951, après quatre ans de captivité en Allemagne, un jeune photographe épris de liberté, Marcel Coen, décide de suivre une transhumance, de la plaine de Crau aux alpages du Mercantour : « J'étais heureux parmi ces gens simples menant leurs bêtes à la montagne ; la marche lente, la musique de toutes les cloches et clochettes vous fait baigner dans un monde irréel et vous coupe littéralement de l'existence ». C'est, avec la sensation d'assister au spectacle millénaire, d'hommes et d'animaux profondément unis aux espaces qu'ils traversent, la même plénitude qu'il exprime dans ses photos. Ici commentées par son propre journal de route, prolongé d'analyses sur le rayonnement de ces photos et ce qu'elles disent aujourd'hui, que cet ouvrage paraît tandis que la transhumance accède au patrimoine immatériel de l'Unesco.

Le ciel de ma mémoire-Oracles

BC

Dans l'esprit de collection Notes proposant à chaque auteur d'investir le livre comme espace de création, Sophie Zénon propose une variation visuelle autour de ses Polaroïds de nuages réalisés en 2005 en Mongolie (Oracles) et de sa frise lumineuse conçue en 2014 à partir de ces mêmes Polaroïds (Le ciel de ma mémoire). Jouant sur les différentes opacités des papiers, ce livre est tout à la fois une évocation de Tengri, "le ciel bleu éternel" des peuples turco-mongols, une invitation au voyage, une calligraphie d'instants rejouant perpétuellement le cycle de la vie.

Le Jardin Du Large

BB

Le pouvoir de l'intime

BC

En faisant retour sur le triptyque photographique de Christine Delory-Momberger, EXILS/RÉMINISCENCES (paru en avril 2019 aux éditions Arnaud Bizalion), les écrits ici rassemblés poursuivent et révèlent le processus d'en-quête engagé par la photographe sur les territoires de l'intime. Ils montrent en particulier comment la sphère de l'intime constitue une nouvelle source d'investigation et suscite de nouvelles formes d'écriture de l'image qui bousculent les frontières communément reçues de la photographie documentaire. Cette parution accompagne « Les états généraux de la création photographique » organisés dans le cadre de la Foire Photo Doc. les 24-25-26 avril 2020.

Le sentiment du dessin

BC

Le [mac] musée d’art contemporain de Marseille présente Le sentiment du dessin, exposition temporaire (31/08>19/11) autour des collections des Musées de Marseille, du FRAC Picardie et des Beaux-arts de Paris, sous le commissariat croisé de Chiara Parisi, Jean de Loisy et Gérard Traquandi. Dialogue entre époques, géographies et techniques du dessin du 15e au 21e siècle, ce projet déploie autant de choix sensibles au sein de ces trois collections de référence dans le champ des arts graphiques pour questionner le rapport intime au dessin, son inscription dans l’histoire de l’art et ce qu’il parvient à révéler, masquer, suggérer, affirmer à travers ses formes les plus diverses. Une exploration sensible et exigeante sur ce qui nous meut.

Le tendre espace

BC

"Le sentez-vous... le tendre espace... on le pensait furtif, enfoui, endormi, mais il est là entre les images, il est en nous, moelleux, suggéré à chaque intervalle, comme une neige fraîche, même pas une mémoire, avant une sensation, plutôt une humeur, un nuage effiloché, une haleine à la menthe. Qu'importent les motifs, le noir sur blanc, ou le blanc sur noir, quelle importance, c'est juste un élan, une glissade au coeur des crépuscules, un chemin ouvert dans la chair pâle d'une poésie apaisante." Michaël Serfaty (extrait)

Les années joyeuses

BC

Arman, Ben, César, Raysse, et tant d'autres. On pense souvent que tout a été dit à propos de l'effervescence artistique de l'École de Nice et des Nouveaux Réalistes. On croit avoir tout vu, que tout a déjà été montré. Mais c'était compter sans l'apport ultime de Jean Ferrero, marchand d'art et collectionneur qui fut leur complice et leur ami des premières heures. Les œuvres de sa collection, que l'on découvre dans cet ouvrage, donnent à voir l'intime des artistes et de leurs créations, leurs amitiés et leurs parties de rire. Jean Ferrero est également un photographe connu dans le monde entier, et cet ouvrage rassemble ainsi quelques-uns des portraits surprenants et inédits qu’il a réalisé des grands artistes de son temps : Picasso, Chagall, Miró, Fontana, Calder, Trenet et même Keith Haring !