Eclipses 69 - Décembre 2021
BC
Soucieuse d’emmener le spectateur vers plus de lucidité, l’Åuvre de Claude CHABROL emprunte très souvent le détour du cinéma de genre pour mieux sonder l’inégalité sociale ou interroger l’illusion d’émancipation à travers le sort de rêveurs qui, comme l’héroïne de Madame Bovary (1991), courent à leur perte, pour en définitive, derrière la distance du réalisme stylisé, nous rendre proches de monstres qui ne le sont guère moins que l’entourage ou la société dans laquelle ils évoluent (Que la bête meure, 1969 ; Le Boucher, 1970). D’un film à l’autre, Chabrol brosse le tableau d’une France passée au crible d'une cruauté générale (Les Bonnes femmes, 1960 ; Poulet au vinaigre, 1985 ; Une affaire de femmes, 1988) n’épargnant ni les uns ni les autres, à commencer par la bourgeoisie, cible privilégiée de la satire (La Muette, 1965 ; La Cérémonie, 1995, La Fleur du mal, 2003), mais reflet grimaçant d’une humanité mise à mal.
Disponible
15.00 €
Éclipses 70 : Paul Thomas Anderson, Arabesques - Été 2022
BC
Après neuf longs métrages, Double mise (Sydney / Hard Eight, 1996), Boogie Nights (1997), Magnolia (1999), Punch-Drunk Love (2002), There Will Be Blood (2007), The Master (2012), Inherent Vice (2014), Phantom Thread (2017) et le formidable Licorice Pizza (2021), Paul Thomas ANDERSON est aujourd'hui considéré comme un auteur américain majeur. Traitant du rêve américain et de son rapport au capitalisme, de la question du destin et du déterminisme social, son oeuvre est également marquée par la ville de Los Angeles et par les différentes industries qui s’y sont développées. Du « Flower Power » au consumérisme de masse, l’Amérique représentée par Paul Thomas ANDERSON suscite un mélange de fascination et de répulsion que ce volume 70 de la revue Éclipses met en perspective et interroge.
Disponible
15.00 €
Éclipses 71 : John Carpenter, Invasion - Hiver 2023
BC
John CARPENTER est acclamé, ses concerts cartonnent, on refait ses films. Pourtant, le maverick semble bien en avoir fini avec le cinéma, dont il aura été pendant plus de trente ans un artisan modeste et génial. Déboulant en plein « Nouvel Hollywood », l'amateur de westerns s'est inventé un endroit très personnel à nul autre pareil, dans l'accouplement contre-nature du classicisme à la Howard Hawks avec l'imaginaire de Lovecraft. Il a ainsi renouvelé le champ des genres mineurs : le thriller urbain (Assaut), le slasher (Halloween), la science-fiction (New York 1997), le gore (The Thing). Malgré un accueil assez timide lors de sa sortie, The Thing devient rapidement un film culte. Ce qui autorise Carpenter à tenter diverses expérimentations, du côté des studios (Starman, Les Aventures d'un homme invisible) ou dans les marges de la série B (Prince des Ténèbres, Invasion Los Angeles).
Réimpression
15.00 €
Éclipses n° 72 :Clint Eastwood, l'épreuve du temps - octobre 2023
BC
Tout en revenant sur les spécificités de la mise en scène de Clint EASTWOOD, sur son jeu avec son image et la mythologie américaine, ce numéro d’Éclipses se penche sur l’oeuvre en privilégiant les films peu étudiés (comme Les Pleins pouvoirs, La Sanction, Minuit dans le jardin du bien et du mal). On trouvera dans ce volume des textes développant des rapprochements rarement creusés (la relation Eastwood/Spielberg), des aspects de son style parfois laissés de côté (l’humour, des moments de montages signifiants, la place de la musique dans ses films), ou des gestes parfois remarqués mais jamais véritablement interrogés (le geste-revolver), afin de proposer quelques pistes nouvelles sur les manières dont cet acteur-producteur-cinéaste passe l’épreuve du temps.
Disponible
15.00 €
Éclipses n° 73 : Jim Jarmusch - Mai 2024
BC
Depuis plus de quarante ans, Jim JARMUSCH incarne sereinement une certaine idée de la liberté de création cinématographique outre-Atlantique. De Permanent Vacation (1980) à Stranger than Paradise (1984), de Dawn by Law (1986) à Mystery Train (1989) en passant par Dead Man (1995), Ghost Dog (1999) ou The Limits of Control (2009), Jarmusch peaufine un cinéma de l’errance et de la stase, de la solitude et de l’urbanité, marqué par le jazz, la culture rock, la littérature et la poésie, dont l’exigence formelle et stylistique l’ont rapidement désigné comme le plus « européen » des cinéastes américains en exercice. Ce qui ne s’est pas démenti ces dernières années, bien au contraire, comme en témoignent Only Lovers Left Alive (2013), Paterson (2016) ou encore The Dead Don’t Die (2019). Ce volume 73 de la revue ÉCLIPSES revient en détails sur l’intégralité de la carrière de Jim JARMUSCH.
Disponible
15.00 €
Eclipses N°57 Wim Wenders Decembre 2015
BC
Disponible
15.00 €
Eclipses N°58 Maurice Pialat L'Art A Vif Juillet 2016
BC
De L'Enfance nue (1968) à Van Gogh (1991), et de Loulou (1980) à Police (1985), en passant par À nos amours (1983) ou Sous le soleil de Satan (1987), les dix longs métrages réalisés par Maurice PIALAT constituent l'une des oeuvres les plus marquantes du cinéma français de la seconde moitié du 20ème siècle. D'abord apprécié des seuls cinéphiles au début de sa carrière, Pialat devient dans les années 80 un réalisateur de toute première importance, parvenant à conquérir un large public tout en pratiquant un cinéma d'auteur de très haute exigence. Pourtant, Pialat n'a jamais été l'homme des concessions, loin s'en faut. Si bien que tous ses films - du plus intimiste au plus produit - portent la trace précieuse des combats qu'il lui a fallu soutenir pour les mener à terme. Porté par un naturalisme à la fois brut et très travaillé, conjuguant l'improvisation maîtrisée avec la précision de l'écriture, le cinéma de Maurice Pialat sonde la densité des passions humaines les plus concrètes, avec une sensibilité implacable et une force sans égale. « Fils » de Jean Renoir et « père » de nombreux cinéastes contemporains (Abdellatif Kechiche en tête), Pialat a construit une oeuvre unique, irréductible et entière, qui ne cesse de surprendre par son audace et son ambition. Ce 58ème volume de la revue Éclipses revient sur la totalité de sa filmographie.
Disponible
15.00 €
Eclipses N°59 Christopher Nolan Dedales Decembre 2016
BC
CHRISTOPHER NOLAN Après des études de Lettres, Christopher Nolan réalise son premier long métrage, Le Suiveur (The Following, 1998) à 28 ans seulement. Ce petit film indépendant au budget très modeste, montre déjà le goût du cinéaste pour les récits non-chronologiques, qui ont fait depuis son succès, notamment Memento (2001) et Inception (2010). Avec sa narration à rebours et sa construction temporelle surprenante, Memento ouvre alors au cinéaste les portes de Hollywood. Il y réalise d'abord Insomnia (2002), un polar singulier produit par Steven Soderbergh et George Clooney, puis il passe aux commandes de la franchise Batman, dont il réalisera trois opus, Batman Begins (2005), The Dark Knight (2008) et The Dark Knight Rises (2012). Avec Christopher Nolan, la frontière entre le Blockbuster et le film d'auteur devient assez floue, dans la mesure où il parvient à combiner la puissance de la machine hollywoodienne avec les recherches les plus pointues du cinéma moderne européen, associant la force du divertissement avec une forme d'existentialisme qui porte sur les questions du rapport entre la mémoire et l'identité, de l'emboitement du passé dans le présent et du subjectif dans la réalité. Les questions existentielles que se posent les héros de ses films, de Batman à Interstellar (2014), sont pour le moins très inhabituelles dans le cadre de ce type de productions. Premier livre en français consacré au cinéaste, ce volume d'Éclipses examine en détails la totalité de la filmographie de Christopher Nolan.
Provisoirement indisponible
15.00 €
Eclipses N°60 Henri-Georges Clouzot Juillet 2017
BC
A une époque où l'essentiel du cinéma hexagonal se contente trop souvent d'enregistrer platement des dialogues, Clouzot, lui, pense d'abord en termes visuels et fait de la mise en scène son souci premier. Drôle d'oiseau, donc, que le père du Corbeau (1943) : bien avant que la célèbre formule d'Alexandre Astruc ne serve de crédo aux jeunes "Turcs" de la Nouvelle Vague, Clouzot explore les ressources d'une "caméra stylo" émancipée des usages et des conventions, par laquelle il impose progressivement son style, sa vision du monde ainsi qu'une signature de plus en plus affirmée et aisément identifiable. Auteur avant l'heure, expérimentateur inspiré et infatigable, celui que la presse surnommait (à tort) "le Hitchcock français" compte assurément parmi les plus grands cinéastes de sa génération.
Disponible
15.00 €
Eclipses N°61 M. Night Shyamalan Derriere Les Images Decembre 2017
BC
M. Night Shyamalan a connu un énorme succès public et critique avec Sixième sens (1999). Par la suite, Incassable (2000), Signes (2002) et Le Village (2004) sont venus confirmer cette revitalisation de l'écriture scénaristique hollywoodienne, en renouvelant notamment le principe du retournement de situation finale, auquel Shyamalan donne une portée existentielle inédite. Contre la tendance postmoderne à l'éclatement structurel, Shyamalan creuse les potentialités de la forme dramatique classique, dans un agencement original d'incidents qui en déploie les enjeux et la portée. L'idée maîtresse qui cheville l'oeuvre de Shyamalan réside dans le conflit ontologique de la Lumière contre les Ténèbres, décliné à l'infini, de film en film, entre la raison et les instincts, l'être et le néant, l'ordre et le désordre. Le sens du récit est toujours construit comme une sournoise progression de l'Ombre, jusqu'à un acte de foi, une révélation, qui emporte la victoire finale. Au moment où le cinéaste se livre pour la première fois à l'exercice du « cross over » avec Glass, annoncé pour 2019, à la fois suite de Split (2017) et d'Incassable, ce volume de la revue Éclipses propose de revisiter les différents aspects, tant thématiques que stylistiques, de cette oeuvre aussi protéiforme que passionnante.
Disponible
15.00 €
Eclipses N°62 Abbas Kiarostami, si loin, si proche - juillet 2018
BC
Apprentissage et initiation, la décision revient à l'enfant qui vient, apprentis et apprentissage, l'envol des images. Voiler, dévoiler, l'expérience du regard, le voile des apparences, à la poursuite de la femme voilée, ou la quête cinématographique du "trésor" caché. Le réel et la fiction, la position du filmeur caché, du jour à la nuit, gros plan sur l'amateur. Vertige du regard, rapport au monde, le faux : un autre vrai, vertig de la forêt.
Disponible
15.00 €
Eclipses N°63 Isao Takahata : le réel animé - décembre 2018
BC
Isao Takahata est régulièrement considéré comme l'un des réalisateurs d'animation les plus hétéroclites de toute l'histoire du 7e art. Ne dessinant pas ses films, il confie cette tâche aÌ des collaborateurs qui, d'un projet aÌ l'autre, sont susceptibles de changer. Des formes rondes et colorées de ses séries télévisées des années 70 (Heidi, Marco, Anne...) au style épuré de Mes voisins les Yamada (1999) et du Conte de la princesse Kaguya (2013) en passant par les nombreuses déformations visuelles à l'oeuvre dans Pompoko (1994), la grande diversitéì graphique de son oeuvre qui en résulte permet ainsi aÌ Takahata de maintenir son statut de cinéaste inclassable. Sa volonté de s'approcher au mieux du réel par le dessin, en outre, et ainsi que le démontrent notamment Hols, prince du soleil (1968), Le Tombeau des lucioles (1988) ou Souvenirs goutte à goutte (1991), l'éloigne considérablement des standards de l'animation. Cette approche du réel n'invalide pas pour autant la possibilitéì du fantastique, de l'onirisme et de la poésie - d'ouÌ le recours au dessin -, qui s'invitent régulièrement dans la vie et l'habitat quotidiens des personnages, ainsi que cela arrive par exemple aux héros de Panda petit panda (1972-1973), Kié la petite peste (1981) et Gauche le violoncelliste (1982). Ces derniers voient ainsi frapper aÌ leur porte la possibilitéì d'une nouvelle histoire, de la même façon que le spectateur voit son environnement pénétré par la magie de films qu'il n'est pas près d'oublier.
Disponible
15.00 €
Eclipses N°64 Milos Forman - juin 2019
BC
Fer de lance du renouveau cinématographique tchèque dans les années 60, Milo? FORMAN rencontre très vite une véritable consécration internationale, décuplée par son exil volontaire aux États-Unis en 1969. Enracinés dans le présent de l'époque, ses premiers films (L'As de Pique, 1963 ; Les Amours d'une blonde, 1965 ; Au feu, les pompiers !, 1967) apparaissent comme autant de bouffées de fraîcheur et de jeunesse, où souffle un air de liberté contagieux qui annonce le Printemps de Prague. La suite de sa carrière est jalonnée de titres particulièrement marquants (Vol au-dessus d'un nid de coucou, 1975 ; Hair, 1979 ; Amadeus, 1984 ; Man on the Moon, 1999) et regorge d'authentiques pépites qui imposent une réévaluation urgente (Ragtime, 1981 ; Valmont, 1989 ; Les Fantômes de Goya, 2006). D'un film à l'autre, à Prague comme à Hollywood, l'oeuvre de Milo? FORMAN cultive le même art de la fronde, qui consiste en une série de portraits subtilement satiriques du monde et de ses bouleversements. Ce volume d'Éclipses revient sur la totalité de la filmographie du cinéaste.
Disponible
15.00 €
Eclipses N°65 Philippe Faucon - décembre 2019
BC
Disponible
15.00 €
Eclipses N°66 Agnès Varda - juin 2020
BC
En signant à 27 ans La Pointe-Courte (1955), Agnès VARDA s'impose comme une jeune réalisatrice soucieuse d'innovation esthétique comme d'indépendance économique. Avec ses amis de la Rive gauche (Alain Resnais, Chris. Marker, Jacques Demy) elle impose au cinéma français son tournant moderne, synchrone avec la Nouvelle Vague, quand Georges de Beauregard qui a produit Godard finance Cléo de 5 à 7 (1962). Basée dans la rue Daguerre, vagabondant entre les formes, les genres et les économies, Agnès Varda n'a jamais oublié qu'elle a été photographe du Festival d'Avignon et du TNP de Jean Vilar, tout en amorçant avec le tournant des années 2000, une carrière parallèle d'artiste visuelle. Elle alterne avec aisance courts (Salut les Cubains, 1963 ; Black Panthers, 1968) et longs (Le Bonheur, 1965 ; Sans toit ni loi, 1985), documentaires (Daguerréotypes, 1975 ; Mur Murs, 1982) et fictions (L'Une chante, l'autre pas, 1977 ; Documenteur, 1981), qui témoignent autant de ses engagements que des passi
Réimpression
15.00 €
Eclipses n°67 - Michel Ocelot - Décembre 2020
BC
Connu pour avoir participé de manière considérable, avec son premier long métrage Kirikou et la Sorcière (1998), à un véritable essor du cinéma d'animation français, Michel Ocelot est actif dès les années 1970, ses premières séries et courts métrages mettant déjà en lumière sa grande sensibilité d'artiste et de technicien. Ses oeuvres raffinées et délicates, réalisées en alternance pour le grand écran (Azur et Asmar, 2006, Dilili à Paris, 2018), la télévision et d'autres supports encore, confirment son attachement pour les contes et légendes, les arts du monde ainsi que les techniques d'animation simples, variées et peu onéreuses – dont ces fidèles silhouettes noires dont il se fera jusqu'à aujourd'hui une régulière marque de fabrique.
Disponible
15.00 €
Eclipses n°68 - Bong Joon-ho : des chimères et des hommes
BC
Le cinéma du sud-coréen BONG Joon-ho se déploie dans un entremêlement de genres et de registres qui témoignent d’une attention toute particulière aux mécanismes de la servilité et des déterminismes. Le réalisateur cultive un goût pour le trivial et le burlesque et porte un regard incisif sur les différences de classes sociales, jouant de manière jubilatoire avec les codes cinématographiques et les attentes du spectateur pour déployer une esthétique à la fois naturaliste et conceptuelle. De Barking Dog (2000) à Parasite (2019), en passant par Memories of Murder (2003), The Host (2006) ou Le Transperceneige (2013), BONG Joon-ho met en abyme les mécanismes de la violence à travers des personnages confrontés à une société capitaliste qui les rejette. En développant des espaces qui enferment les protagonistes mais aussi les perdent dans leur immensité (Mother, 2009), ses films sont des oeuvres mutantes qui cristallisent les questions du rapport de l’individu au collectif (...)
Provisoirement indisponible
15.00 €
Éclipses n°74 - James CAMERON, Paradoxes
BC
Après la sortie de Terminator en octobre 1984, l'énorme succès du film fait de James CAMERON l'un des réalisateurs hollywoodiens les plus en vue du moment. Si bien que les budgets de ses projets explosent rapidement, sans que le cinéaste ne transige pour autant sur ses ambitions artistiques. Suivront Aliens, le retour (1986), Abyss (1989), Terminator 2 : Le jugement dernier (1991), True Lies (1994) et Titanic (1997), lequel est le premier film à franchir la barre symbolique du milliard de dollars de recette dans le monde ; viennent ensuite Avatar (2009) puis Avatar, la voie de l’eau (2022) – autant de titres qui ont durablement marqué l’imaginaire et l'histoire du cinéma de ces quarante dernières années. Tour à tour romantique ou réactionnaire, conformiste ou révolutionnaire, ce sont les paradoxes de James CAMERON que ce volume 74 de la revue Éclipses interroge et met en perspective.
Disponible
15.00 €