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A bord du paquebot Normandie

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Sous la plume de Colette (1873-1954), tout prend vie. Le Havre, mercredi 29 mai 1935. Il est 18h30. À bord du paquebot Normandie, la magicienne des lettres françaises appareille pour New York. Comme à son habitude, elle collectionne les sensations. Le bateau de la Transatlantique collectionne les superlatifs : plus grand paquebot du monde, il est aussi le plus luxueux, le plus rapide. Envoyée par Le Journal pour couvrir son voyage inaugural, Colette promène sa chevelure frisée et ses yeux cernés de khôl de la passerelle aux chaufferies, goûte au « matin encore neuf, à peine mordu » et câble ses impressions par T.S.F. Sa phrase inimitable y sonne parmi les « icebergs givrés et géants, orgues de cristal ». Le palace flottant a beau battre le record de vitesse pour traverser l'Atlantique, Colette s'en moque. Elle a les yeux rivés sur un « groupe de géants » qui perce la brume: Manhattan. C'est « le coup de foudre ». Elle va voir un film de Mae West au cinéma, mange des ice cream soda « couleur de savon rose » au sommet de l'Empire State Building. Fidèle à elle-même, plus libre que jamais, Colette boude les dîners officiels pour faire le New York buissonnier avec son mari Maurice Goudeket, mange des bonbons à la menthe et des « maïs éclatés » en contemplant le « joyeux incendie » de Broadway l'électrique. Sa prose ondoyante se déploie dans la cité verticale. Avec ce reportage inspiré, Colette nous embarque une fois encore et nous offre l'Amérique. On la suivrait au bout du monde.

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9.90 €

Aux îles de lumière

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1937: La Recherche, paquebot des Messageries maritimes, cingle vers Tahiti. À son bord, Renée Hamon (1897-1943), reporter pour le journal L'Intransigeant. Esprit libre, cette amie de Colette qui l'appelle « mon petit corsaire » reste vingt mois en Océanie. À Tahiti, aux Tuamotu, aux Marquises, elle se mêle aux habitants, côtoie les fantômes de Gauguin et de Stevenson. À rebours des clichés coloniaux et de l'exotisme facile, elle explore l'envers des tropiques, décrit la vie précaire des Maoris et la déchéance d'occidentaux aux creux de la vague. Ce paradis ombragé de banians et de bancouliers abrite aussi la maladie et la misère. Dans un style vif et sans pathos, Renée Hamon rend compte de cette ambivalence avec sa distance de reporter et son regard de de femme. Le peuple maori n'est pas ce « reliquat de fantômes poétiques » mais un peuple en souffrance auquel il faut « rendre le goût de vivre ». De retour à Paris, elle alerte Georges Mandel, le ministre des colonies, pour qu'il prenne des mesures concrètes. Plus qu'un témoignage, Aux îles de lumière, préfacé par Colette, est une injonction à sauver la beauté du monde.

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18.00 €

D-Day, Carnet des plages

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Cahier à mi-chemin entre le carnet de voyage et le cahier à thème, ce "Carnet des plages" propose dans un format A5 et sous une couverture couleur illustrée des pages vierges ponctuées d'images et de petits encarts historiques pour guider le voyageur dans son périple.

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7.50 €

Et je le referais

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L'incroyable Aimée Crocker (1864-1941), riche héritière américaine collectionnant les perles et les maris, est l'héroïne d'un roman tumultueux : sa vie. Ce qu'elle aime le plus au monde, ce sont les hommes, l'Orient et les émotions fortes. Ses mémoires menés tambour battant nous entraînent aux quatre coins du monde et font voler en éclats les préjugés. Fustigeant le racisme, le colonialisme et le sexisme, Aimée est une femme libre qui transgresse tous les codes. Férue de bouddhisme, tatouée, contant son aventure érotique avec Kaa, un boa constrictor, elle amuse autant qu'elle choque. Les esprits chagrins et les « vieilles grognons » sont priés d'aller voir ailleurs. De harem en fumerie d'opium, la belle excentrique, amie d'Oscar Wilde, échappe à l'emprise d'un hypnotiseur, tombe sous le charme vénéneux du prince mandchou Huan Kai. Elle nage à Waikiki Beach avec le roi Kalakaua ; les requins rôdent, des lanceurs de poignards la traquent à Shanghai. Enlevée par le prince de Kutai, fou d'amour, elle fuit les coupeurs de têtes dans la jungle de Bornéo. Si c'était à refaire? Elle le referait. Son autobiographie rocambolesque défie la pesanteur. Cette leçon de liberté est ici traduite pour la première fois en français par Annick Marion et préfacée par Kevin Taylor.

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21.00 €

L'indésirable

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L'Intercolonial appareille dans la moiteur des tropiques. Jimmy Hollywood, voyageur étrange, parle une langue indéterminée et dissimule ses yeux morts sous une paire de lunettes aux verres jaunes. Nul ne sait d'où il vient ni où il va. Les passagers des premières jugent vite indésirable cet intrus pauvre et distingué dont la valise usée dit « toute la misère des errants sur la face des eaux et sur la face de la terre ». Le commissaire de bord aimerait bien s'en débarrasser mais au Surinam, à Trinidad ou Demerara, aucun port ne veut de lui. Nul ne sait ce qu'il peut bien penser, appuyé au bastingage à longueur de journée, vigie aveugle scrutant cette mer caraïbe dont il sait tous les charmes et tous les pièges. La nuit venue, sa canne martèle les ponts, sa haute silhouette se mêle aux ombres du paquebot qu'il semble hanter, errant des machines à la timonerie. Qui est vraiment l'Indésirable? Espion, voyant déguenillé ou simplement notre semblable? Dans une langue fastueuse, Louis Chadourne (1890-1925), grand romancier trop tôt disparu qui fit figure de Conrad français, convoque les fantômes du grand théâtre tropical, inquiétant et superbe et explore les abîmes de la condition humaine. Quelques Cartes postales de Henry J.-M. Levet, (1874-1906), poète funambule et chantre des Messageries maritimes, lui aussi parti trop tôt, agrémentent la traversée. Embarquons sans plus attendre avec ces deux passagers flamboyants du navire Littérature.

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11.00 €

La Légende de la Rose de Noël

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Noël approche. La neige recouvre le sud de la Suède. Qu’est-ce qui peut bien pousser l’abbé Hans à braver le froid et l’ombre épaisse des forêts de Goïnge pour s’aventurer là-haut, dans le nord-est de la Scanie, et gagner le repaire d’un terrible brigand? Le vieil homme aime Dieu et chérit ici-bas son petit jardin, à l’abri des murs du couvent d’Oved. Une vraie splendeur. Il faut le voir, l’été venu, paré de couleurs éclatantes. Quand, défiant l’interdiction des moines, la femme du brigand y pénètre, elle tombe sous son charme mais assure à Hans qu’on peut voir un jardin plus beau encore, quand le vent d’hiver cingle les grands pins de Goïnge. Un jardin fabuleux qui fleurit chaque année, la nuit de Noël, dans la forêt transfigurée. Mensonge ou miracle? L’abbé Hans décide d’aller voir par lui-même... La suédoise Selma Lagerlöf (1858-1940), première femme à obtenir le prix Nobel de littérature en 1909 a conquis des générations de lecteurs avec son Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède. Elle nous offre avec sa Légende de la Rose de Noël, ici illustrée et assortie d’une notice sur l’hellébore, un merveilleux cadeau.

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9.00 €

Le Carnet Vert

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Henriette d'Angeville est amoureuse. Son « amant glacé » l'obsède. Il a mauvaise réputation: il a fait naître tant de passions, fait périr tant d'alpinistes. Le « Mont Maudit » est dangereux, imprévisible. Mademoisellle d'Angeville n'a pas peur. À quarante-quatre ans, elle brûle de le rejoindre. En septembre 1838, la voici à Chamonix. Flanquée de douze guides de haute montagne et munie de son bâton ferré à corne de chamois, elle peut compter sur sa volonté inébranlable et son « jarret d'enfer » pour gagner le toit de l'Europe. Entre effroi des gouffres et couchers de soleil romantiques, la « fiancée du Mont-Blanc » boit des tasses de limonade, franchit les crevasses sur une échelle et consigne au fil des heures les étapes de son ascension dans son célèbre carnet vert. L'intrépide a du jarret; elle a aussi du style. Avalanches et séracs se succèdent sous sa plume ; elle admire des perdrix blanches, pourfend un aubergiste mal léché. Henriette d'Angeville (1794-1871), fille des Lumières, première femme à atteindre le sommet du Mont-Blanc sans aide, est une pionnière de l'alpinisme. Son récit, ici illustré, est un bonheur au bord du gouffre.

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17.00 €

Le chasseur

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Bienvenue au Far West. Le réel et le mythe s’y battent en duel. L’issue est incertaine. Hiver 1855 : dans son hôtel de Sierra Valley, Beckwourth le chasseur dicte sa vie à Thomas D. Bonner. Jim Beckwourth (1798-1866) est sans nul doute un « étrange mortel ». Fils d’une esclave et guerrier indien, le « Buffalo Bill Noir » s’inscrit doublement en marge dans les États-Unis de la première moitié du dix-neuvième siècle. Trappeur, mountain man, joueur, homme d’affaires et chef de guerre dans une tribu Crow, cet Afro-Américain qui a donné son nom à la Beckwourth Pass, dans la Sierra Nevada, occupe une place à part parmi les légendes de l’Ouest. Entre scalps et peaux de castor, ses déboires sentimentaux avec Aiguille-de-Pin, squaw valeureuse et charmante préférant le sentier de la guerre aux chemins de l’amour, mettent un peu d’humour dans son odyssée sauvage, souvent sanglante. De la ruée vers l’or aux marais des Everglades où sifflent les flèches de Séminoles, en passant par la guerre contre le Mexique, Beckwourth répond toujours présent au rendez-vous avec le danger. Ce récit autobiographique longtemps introuvable est ici préfacé par Frédéric Martinez et illustré par Adélaïde Lebrun.

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21.00 €

Le Maître-du-Jouir

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PRESENTATION DE L’OUVRAGE À l’image de son héros, Le Maître-du-Jouir est un livre inclassable dont la beauté sauvage et la modernité stupéfient. Le Maître-du-Jouir, c’est Paul Gauguin. Un Gauguin légendaire, réinventé par Segalen qui nous conte l’aventure géographique et spirituelle de ce superbe «hors-la-loi» fuyant une Europe exsangue, venu chercher en Polynésie un paradis terrestre aux couleurs primitives. Le Maître veut sauver la race maorie et ressusciter les anciens dieux. Sa quête hallucinée dans l'île de Möuna-Roa, terre du Grand-Jouir, se heurte bientôt à l'hostilité de l'administration coloniale... Le narrateur, de plus en plus fasciné, enquêtant dans le dernier décor de son héros, va tenter de reconstituer son épopée en côtoyant ceux qui l'ont bien connu comme le fidèle Tioka ou Sara la belle vahiné, qui ne le laisse pas indifférent. Mais qui était vraiment le Maître-du-Jouir? Plongée dans la moiteur des tropiques et les ténèbres d’une âme tourmentée, ce roman inachevé de Victor Segalen (1878-1919), publié pour la première fois dans un volume accessible, est ici préfacé et annoté par Colette Camelin, professeur émérite de littérature française à l’université de Poitiers et illustré par Adélaïde Lebrun. Un cahier intérieur inclut des reproductions couleurs des oeuvres de Paul Gauguin. PRESENTATION DE L’AUTEUR Victor Segalen (1878-1919) est médecin de la marine, écrivain, archéologue et ethnographe. Il séjourna à Tahiti en 1903 et 1904 et fut chargé de ramener les bagages de Gauguin, dé¬cédé peu de temps avant, des Marquises à Tahiti.

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17.00 €

Le Marité

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Le Marité a connu des paquets de mer et des tas d'aventures. Désormais amarré dans le port de Granville, le trois-mâts goélette fécampois ne fait pas ses cent ans. Dernier voilier terre-neuvier français, il nous conte ici sa traversée du siècle toutes voiles dehors. Des histoires de haute mer et une chasse au trésor: la pêche à la morue, l'or blanc des terre-neuvas. De 1924 à 1929, le Marité emmena ces marins usés par leurs terribles campagnes sur les Grands Bancs. Malgré les coups de barre du destin, le Marité a toujours gardé son cap. De Fécamp à Stockholm, du cabotage à la «grande pêche», il défia les icebergs, fendit les brouillards, affronta les tempêtes. Celles de l'histoire aussi: chargé de ravitailler l'Écosse et l'Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale, il brava les mines et les U-boots allemands. Il aurait sans doute fini rongé par la rouille à Tvöröyri, dans les îles Féroé si deux jeunes Suédois rêveurs au long cours ne l'y avaient déniché à la fin des années 70. Battant de nouveau pavillon français depuis 2004, il servit de plateau au magazine Thalassa qui fit de lui une star hexagonale. Deux ans plus tard, les projecteurs n'étaient plus là pour éclairer une nouvelle épopée: sa restauration à Cherbourg puis à Saint-Vaast-la-Hougue. Grâce aux passionnés qui la menèrent à bien contre vents et marées, le Marité peut aujourd'hui encore larguer les amarres. Rendez-vous dans cent ans.

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20.00 €

Le Noël de Rembrandt

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Noël 1648 : quatre heures sonnent au beffroi d'Amsterdam. Toutest blanc. Les canaux, les toits des hautes maisons qui les bordent, les naviresà l'ancre dans le port. La neige recouvre tout. Rembrandt quitte sa maison de laJoden-Breedenstraat, dans le quartier juif. Le peintre vieillissant, qu'a fui lesuccès, promène dans les rues froides son coeur en clair-obscur. Des enfantspauvres se pressent aux carreaux d'une maison bourgeoise, émerveillés par legrand sapin dressé à l'intérieur. Rembrandt est ému. Il invite les enfants chezlui pour leur offrir un Noël mémorable puis se met à graver ce qui deviendra "LaPièce aux cent florins", une de ses oeuvres les plus célèbres. Lemystère de l'inspiration et de la création artistique est aussi au coeur du Noëlde François Villon, qui met en scène le poète à Paris, la nuit de Noël 1456.Villon, mauvais garçon réchappé du gibet et génie de la langue française,habitué des bas-fonds parisiens touché par la grâce entame ici sous nos yeuxl'écriture du "Testament", son chef-d'oeuvre, sommet de la littérature mondiale. Deux Noëls, deux grands artistes. Le peintre Rembrandt (1606 -1669) et le poète François Villon (1431 - après 1463), héros de ces deux brefsrécits historiques, revivent ici sous la plume de Frantz Funck-Brentano.

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9.90 €

Le roman d'un mois d'été

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C’est l’été. Paris se vide. Julien s’ennuie. Il a trente ans, des rentes et du temps libre. Il aimerait bien qu’il lui arrive quelque chose. Tomber amoureux serait opportun. Le marquis de Drouhin tombe à pic. Sa femme est adorable. Prénommée Antoinette, elle est très mince, très blonde, porte un chapeau semblable à un « jardin suspendu ». Julien s’y perdrait volontiers. Le marquis lui en donne l’occasion, il l’invite à passer l’été dans son château en Touraine. Le jeune homme achète une malle en cuir jaune qu’il peine à remplir, peine à remplir son emploi d’amant romantique. Saura-t-il conquérir la première place dans le coeur de la belle? Et d’ailleurs, en a-t-il envie? La saison s’annonce, dans tous les cas, « toute parée d’imprévu ». Les atermoiements du coeur et les plaisirs de vacances se donnent rendez-vous au bord de la Loire dans ce délicieux Roman d’un mois d’été (1909). L’amour et l’humour s’y renvoient la balle entre deux parties de lawn tennis. Cupidon tire ses flèches dans les allées du parc. Le grand Tristan Bernard (1866-1947) infléchit leur course, enfonce dans un éclat de rire les portes du vaudeville : elles donnent sur les vertiges de l’amour. Sous des dehors d’hilarante comédie, il sonde les abîmes du coeur avec modernité, joue avec ses personnages et les situations, le plaisir de lecture en sort gagnant, et le lecteur enchanté.

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21.00 €

Les coquillages de Monsieur Chabre

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Les bords de mer le désespèrent. Monsieur Chabre est un bon bourgeois plein de bon sens. La beauté le laisse insensible. Celle de sa femme est éclatante. Estelle a vingt-deux ans, les yeux bleu vert et des cheveux « couleur de soleil ». M. Chabre n'arrive pas à lui faire un enfant. Son médecin lui prescrit une cure de coquillages. Le couple débarque à Piriac, à deux pas de la Bretagne. Estelle goûte aux plaisirs balnéaires sans modération. Son mari l'ennuie, s'ennuie. L'océan lui fait peur; il s'empiffre de patelles. Il regarde de loin sa jeune épouse fendre les flots comme une sirène. Il n'est pas le seul. Hector, un beau jeune homme des environs, la dévore des yeux. M. Chabre dévore les coquillages qu'il lui apporte complaisamment. L'amour et la mer auront le dernier mot. Coquillages et crustacés, soleil et sable chaud: on connaît la chanson. Émile Zola (1840-1902) la chante ici avec un entrain irrésistible. Dans cette escapade estivale radieuse et solaire où l'iode et les embruns font tourner les têtes, le désir monte entre les lignes comme la mer sur l'estran. Délaissant sa noirceur habituelle, Zola s'amuse et nous aussi dans cette ode espiègle et lyrique aux amours de vacances, illustrée par Adélaïde Lebrun.

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12.00 €

Mozart en voyage à Prague

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14 septembre 1787 : au nord-ouest de Vienne, une voiturepeinte en jaune foncé, attelée de chevaux de poste, franchit les montagnes deMoravie, partie orientale de l'actuelle République tchèque. Il fait chaud pourla saison. Dans le carrosse, Mozart, en manches de chemises, discute avecConstance, sa femme. Les deux voyageurs se rendent à Prague, « la ville dorée »,où doit être créé Don Giovanni (Don Juan), le nouvel opéra du maître viennois.Recru de dettes et de fatigue, Mozart, grisé par le voyage, renverse un flaconde parfum, déplore la fuite du temps, s'extasie sur une forêt de sapins. Entredeux soupirs, le forçat des partitions change de tempo, se délasse : adagio. Àla faveur d'une étape, il flâne dans un parc, y cueille une orange. Il nedevrait pas. Le parc est privé. L'orange et l'oranger sont un cadeau defiançailles. La colère du maître des lieux, un comte plus aimable que la statuedu Commandeur qui entraîne Don Juan aux enfers, se change en joie quand ilapprend l'identité de son génial voleur. Il accueille Mozart et Constance dansson château. Une fête s'improvise. Eduard Mörike (1804-1875) nous y invite. Ilconte merveilleusement cette folle journée pleine de rires et de chants. Mozarten voyage à Prague (1856), considéré comme son chef-d'oeuvre, met en scène unartiste hors normes talonné par le temps. Léger et grave, mélancolique etjoyeux, c'est beau comme du Mozart.

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17.00 €

Petits voyages en France

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Guy de Maupassant (1850-1893) n'a pas fini de nous surprendre. On connaît le romancier illustre, le nouvelliste fécond, canotier des lettres glissant du réalisme au fantastique d'un simple coup de pagaie. On connaît moins le journaliste qui collabora, entre autres, au Gil Blas, au Gaulois ou au Figaro, y donnant régulièrement des contes ou des chroniques. Les textes réunis ici, évoquant ses « petits voyages » en France, nous invitent à flâner sur les boulevards parisiens où les galets d'Étretat, nous emmènent au muséum d'histoire naturelle et dans les usines du Creusot, nous offre la « grâce infinie » des « lointains d'Auvergne » et les splendeurs de la côte d'azur. On y croise des korrigans sur la lande bretonne et des bandits en Corse, on s'attarde aux creux de « vallons boisés et frais où parfois le coeur s’attendrit sans qu’on sache pourquoi » avant de descendre la Seine en yole de Paris à Rouen. Avec un tel guide, l'ennui n'existe pas. Comme tous les grands écrivains, Maupassant est tout entier dans ses chroniques. Qu'il évoque le terrible séisme qui frappa la Côte d'Azur en 1887 ou les « îles (...) mystérieuses » de Bretagne, il se tient toujours à l'épicentre du style. Tour à tour mélancoliques et provocateurs, facétieux ou graves, ses petits voyages procurent un grand plaisir de lecture.

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19.90 €

Trois voyages au Canada

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Octobre 1535 : Jacques Cartier n'en revient pas. S'il n'a pas découvert l'Amérique, il a du moins remonté le premier le fleuve Saint-Laurent. Parvenu jusqu'à Hochelaga, futur Montréal, le Christophe Colomb du Canada ouvre à la France le coeur d'un nouveau monde. Y trouvera-t-il ce fabuleux royaume de Saguenay dont les Iroquois lui vantent les prodigieuses richesses ? Un terrible hivernage dans les glaces gèle ses ambitions. Le chef Donnacona les réchauffe. Cartier retourne en France avec lui. L'Iroquois attise les convoitises de François Ier dont le regard est déjà tourné vers l'ouest : il rêve d'y trouver un passage vers les royaumes mythiques de Cathay et de Cipango (Chine et Japon) mais le Saint-Laurent ne mène pas en Asie et le Saguenay n'existe pas. Cartier, croyant avoir trouvé de l'or, ramènera du quartz et de la pyrite. L'expression « faux comme des diamants du Canada » fera fortune. Jacques Cartier (1491-1557) devra, lui, se contenter d'une vie sans histoires dans son manoir de Limoëlou à Rothéneuf, près de Saint-Malo, loin des Micmacs, des Hurons et des trésors imaginaires. Ses Trois voyages au Canada, traduits ici en français moderne et illustrés par Albert Serq sont en revanche de vraies pépites qui nous font revivre son aventure canadienne.

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Un pèlerinage au pays de Madame Bovary

BC

Tragédie sous les pommiers : le 6 mars 1848, Delphine Delamare se suicide à Ry, paisible village normand, en ingérant de l'arsenic. Elle avait 26 ans. Déçue par son mariage, déçue par ses amants, criblée de dettes, elle laisse une petite fille et un époux inconsolable. Ce tragique fait divers qui défraya la chronique inspira à Gustave Flaubert son célèbre roman Madame Bovary (1857). Georgette Leblanc (1869-1941), actrice et cantatrice, véritable « star » en son temps, se rend sur les lieux du crime - car c'en est un, si tant est que les conventions sociales puissent tuer, et se fait l'avocate de Delphine dont le seul tort fut d'être trop belle et trop libre. Elle flâne dans les rues de Ry, visite la maison où vécut Delphine, retrouve sa servante, Augustine Ménage, la Félicité du roman. La vieille femme, lumineuse dans son petit jardin tout plein de fleurs, se souvient de celle dont la voix était « si douce, qu’on aurait voulu ramasser tous les mots qu’elle disait. » Écrivaine méconnue, Georgette Leblanc cisèle ses phrases dans ce « pèlerinage » poétique et politique. Soeur de Maurice, créateur de l'immortel Arsène Lupin, compagne et muse de Maurice Maeterlinck (prix Nobel de littérature 1911) reléguée dans l'ombre du grand homme, cette femme flamboyante qui se battit pour être libre et revendiqua sa bisexualité fait de Delphine un symbole de la condition féminine plus actuel que jamais.

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13.90 €

Une Française au Ladakh

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1895 : après huit mois passés à parcourir les Indes, Isabelle Massieu veut traverser le plateau du Pamir pour rentrer en France, mais les autorités anglaises s'y opposent. Tchaplies aux pieds, la voyageuse éconduite prend de la hauteur : changeant d'itinéraire, elle gagne le Ladakh (Tibet occidental), territoire de la mythique panthère des neiges. À pied, à cheval ou à dos de yack, elle est la première Française à s'y aventurer et parcourt pendant deux mois les paysages himalayens, jardins de roc et de vertige jalonnés de chörtens et de lamaseries. L'air «léger et vivifiant» la grise comme du champagne. Près de vingt ans avant Alexandra David-Néel, Isabelle Massieu (1844-1932), veuve d'un avocat devenue exploratrice, combat sur les chemins du monde les assauts de la mélancolie. Observatrice passionnée des humains peuplant ces «beaux déserts» d'altitude, s'indignant du dédain des colons pour les Ladakhis, elle assiste à une fête bouddhiste au gompa (monastère) d'Hémis, note la couleur éclatante d'une étoffe, cueille un sourire de femme et, souriant aux roses qui poussent dans un pierrier, les «remercie d'être si belles». Échappée poétique et documentaire, son récit nous emmène «tout là-haut dans le ciel, à cette place où nous n'avons jamais cherché que les étoiles (...)».

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Voici des ailes

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Pour Maurice Leblanc (1864-1941), l'illustre père du très illustre Arsène Lupin - on ne présente plus son gentleman cambrioleur - le bonheur est une question de braquet. Paru en 1898, ce petit chef-d'oeuvre nous l'enseigne à grands coups de pédale. Deux couples parisiens férus de bicyclette, dont la mode fait fureur en cette fin de siècle, décident de faire un tour en Normandie et en Bretagne. À la faveur de l'été, ils délaissent donc les allées du Bois pour les routes de campagne. Entre deux tours de roue dans le Bocage, les voilà pris de vitesse par leurs sentiments. La petite reine gouverne leurs coeurs. Elle change en nymphes les jolies sportives, ouvre de nouveaux horizons à Pascal Fauvières, gentleman cycliste dévalisé par l'enthousiasme. Les beautés du paysage et les surprises de l'amour ponctuent ce roman buissonnier dont l'allégresse est la dernière étape. La bicyclette, moyen de transports amoureux, affranchit les corps mais aussi les âmes : voici des ailes. Et voici des anges, telle la tendre Madeleine qui déclare : « Nous n'avons plus le droit de faire attendre le bonheur. » N'attendons plus pour prendre sa roue dans ce texte enchanteur, illustré par Adélaïde Lebrun.

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14.00 €

Voyage d'une femme au Spitzberg

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1839: Léonie d'Aunet n'a que 19 ans et vogue sur l'océan arctique. Seule femme à bord de la corvette La Recherche, elle participe avec son futur mari, le peintre François-Auguste Biard, à une expédition scientifique au Spitzberg, la plus grande île de l'archipel du Svalbard. Sueurs froides et sensations fortes sont au rendez-vous. Intrépide et romantique, Léonie d'Aunet (1820 -1879) n'engendre pas la mélancolie. Son Voyage d'une femme au Spitzberg relate d'une plume alerte son périlleux voyage au-delà du cercle polaire. D'un salon mondain à une réunion de morses, de la description d'un tableau de Rembrandt à la menace d'un hivernage dans les glaces, elle nous fait sourire et trembler - pas seulement de froid. La traversée à cheval des marais de Laponie, la descente de fleuves finlandais impétueux et redoutables sont dignes d'un roman d'aventures. Dès sa parution en 1854, son récit fut un grand succès de librairie. Sa liaison avec Victor Hugo ajouta au frisson polaire un parfum de scandale, qui occulta trop longtemps son talent d'écrivain. Il éclate pourtant à chaque page de son Voyage, ici préfacé par Janicke Stensvaag Kaasa, enseignante à l'université d'Oslo et illustré par Jeb Brown. Ce récit est assorti d'un cahier iconographique comprenant notamment des oeuvres de son mari François-Auguste Biard. PRESENTATION DE L’AUTEUR Léonie d'Aunet (1820-1879) fut la première femme à se rendre au Spitzberg, principale île de l'archipel du Svalbard.

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Voyage en canoë

BC

1876: Robert Louis Stevenson, jeune avocat écossais, n'a aucune envie de plaider. Fuyant les brumes d'Édimbourg et l'ennui des prétoires, il gagne le continent avec son ami Walter Grindlay Simpson. Partant d'Anvers pour rejoindre Pontoise, les deux amis naviguent en canoë à voile. Le bateau de Grindlay se nomme la Cigarette. Celui de Stevenson porte le nom de la nymphe Aréthuse. Tout un programme. Voici donc les aventures d'Aréthuse et de Cigarette entre la Belgique et la France. Maisons de briques et vieilles églises, vergers et forêts minuscules défilent sur la berge. Stevenson fait l'éloge de la péniche, décèle la présence du dieu Pan dans les caprices de l'onde et le frisson des roseaux, fume sa pipe loin du tumulte du monde et regrette de ne pas avoir de mackintosh pour affronter la fidèle compagne de leur voyage: une pluie à ne pas mettre un highlander dehors. Son récit, plein de rencontres et d'éclaircies poétiques, distille entre deux grains la sagesse du pagayeur. Ces moments de grâce sont autant d'îles au trésor mais attention: la rivière a ses pièges. Aréthuse en réchappe et l'humour est sauf. L'immense talent de Robert Louis Stevenson (1850-1894) éclate à chaque page de ce délicieux Voyage en canoë publié en 1878, un an avant son célèbre Voyage avec un âne dans les Cévennes.

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19.00 €