Affreville
BC
Affreville, dans une version remaniée et augmentée, poursuit le dialogue que Claire Tencin avait initié dans son récit, Je suis un héros, j’ai jamais tué un bougnoul, paru en 2012 et épuisé depuis lors. Dans ce récit polyphonique, la narratrice soulève la chape de silence sous laquelle a été maintenue la guerre d’Algérie qui s’est poursuivie dans sa famille après 1962. Il a fallu que le père meure pour que puissent se libérer la colère et la révolte de la narratrice contre la folie à laquelle elle a été exposée dans son adolescence. Sans précaution oratoire, elle met à la «âquestionâ» son père, un gendarme en poste à Affreville pendant la guerre d’Algérie et s’interroge sur les actes de torture dans lesquels il aurait pu être impliqué. Claire Tencin ose trancher dans le silence avec force et lucidité. Il nous appartient collectivement de regarder dans la boîte noire de notre passé et de faire face à ce que notre histoire a si soigneusement enseveli.
Disponible
14.00 €
Alexandrine de Tencin, femme immorale du XVIIIe siècle
BC
Ce roman historique réhabilite le personnage très décrié d'Alexandrine de Tencin à l'aube du 18è siècle. Il a l'originalité de créer un jeu de miroir entre le personnage et l'autrice Claire Tencin qui s'identifie à elle. Mme de Tencin a entrepris de régner sur sa liberté, au mépris des conventions de son milieu social. Ses détracteurs ne lui ont pas pardonné de jouir comme un homme de sa liberté d’action et de sa posture politique. En raison de ses hauts faits de jambes et d’esprit, l’histoire littéraire l’a tenue à l’écart, à la différence d’autres salonnières plus respectables. La libertine et libertaire Mme de Tencin n’a distillé dans le sillage de l’Histoire qu’un lourd parfum de soufre. La remarquable réputation de son salon, ses célèbres amis écrivains, ses romans sombres et ambigus n’ont pas pesé lourd dans la balance de son existence plus palpitante qu’un roman d’aventures.
Disponible
15.00 €
Cœur berbère
BC
FascineÌe par la mer et les bateaux, AouiÌcha accompagne avec fierteÌ son peÌre aÌ la peÌche au large de CoraleÌs, en AlgeÌrie. Les saisons se succeÌdent et donnent un sens au quotidien de la petite fille eÌvoluant entre les peÌcheurs et la magnificence de la nature. Mais les coups que sa tendre meÌre encaisse sans un mot, atteignent la chair d’AouiÌcha et nourrissent sa culpabiliteÌ. Ce drame injuste replie la fillette sur sa solitude enchanteÌe. AouiÌcha, issue de la communauteÌ berbeÌre du Rif, quitte l’AlgeÌrie apreÌs l’IndeÌpendance, transite par le Maroc puis s’exile en France en 1969. Avec le deÌracinement, la violence du peÌre redouble de fureur et il finit par s’enfuir au Maroc. Réfractaire aux codes de sa communauté, l'adolescente deÌcide elle aussi d’entreprendre son voyage vers la liberteÌ. Habiba Benhayoune adopte le sud de la France aÌ l’aÌge de sept ans ouÌ elle partage son enfance entre deux cultures. Par son veÌcu et son eÌcriture, elle ose une apologie de la liberteÌ, de la justice et de l’amour souvent refuseÌs aux femmes. Elle nous invite aÌ une prise de conscience sur le deÌracinement, l’inteÌgration dans le pays d’accueil et la construction de soi.
Disponible
19.00 €
La vérité sur l'anarchie des esprits suivi de Edgar Quinet, l'esprit nouveau
BC
Les éditions ardemment dans la collection « Les Ardentes » veulent promouvoir des autrices qui ont été effacées de l’Histoire, en particulier leurs écrits politiquement et socialement engagés. Cette édition, introduite par une préface qui rend hommage au talent de Louise Colet, a été remaniée pour rendre la lecture plus accessible au public contemporain sans abîmer le texte original. Louise Colet (1810-1876) est emblématique du sort que l’on réservait à celles qui ont osé fouler les prébendes octroyées aux hommes. Poète, romancière, dramaturge, essayiste politique, elle a touché à tous les genres dont la liberté de ton et la singularité formelle lui ont accordé le succès publique et l’estime de quelques écrivains pour qui la différence sexuelle ne représentait pas un danger. Comme tant d’autres autrices, elle a été effacée de l’Histoire à dessein par le dénigrement et les jugements misogynes. C’est pourquoi on se souvient aujourd’hui de Louise Colet comme de laâ« furieuse » maîtresse de Flaubert avec mépris pour sa vaillante carrière littéraire. Dans La vérité sur l’anarchie des esprits, Louise Colet nous plonge à chaud dans l’horreur des évènements sanglants de la Commune auxquels elle a assisté en 1871, et fustige violemment l’hypocrisie de la bourgeoisie, l’arrogance du monarchisme et du cléricalisme à l’oeuvre, qui ont conduit le pays dans le chaos depuis la Révolution française. La Commune de Paris est la plus importante des insurrections populaires, qui a duré du 18 mars 1871 à la Semaine Sanglante du 21 au 28 mai 1871. C’est avec l’énergie du désespoir et une empathie douloureuse que Louise Colet prend le parti des insurgés et des intellectuels favorables à leur cause, parmi lesquels elle se compte.â Louise Colet, féministe, républicaine et anticléricale conjugue son combat avec les atermoiements du coeur et de l’esprit. L’autrice met au service de sa sensibilité exacerbée son engagement auprès des défavorisés de la terre et encore plus des femmes frappées par l’injustice de leurs conditions maternelles et sociales. Edgar Quinet, l’Esprit nouveau est un témoignage vibrant de son amitié avec le politicien et de la douleur de vieillir. Écrit à San Remo en 1875, un an avant sa disparition, Louise Colet très malade suit avec terreur l’avancement de la mort et le vote en France des lois constitutionnelles par une Assemblée nationale â«âmonarchisteâ». Ce récit célèbre contre la mort des idées, son amitié indéfectible pour la figure républicaine d’Edgar Quinet, décédé le 27 mars 1875 après la parution de son ouvrage, L’Esprit nouveau. Elle y rappelle les valeurs de Vérité qui les ont unis pendant tant d’années.
Disponible
15.00 €
Où l'amour alterne avec la mort
BC
Autrice nomade au Maghreb à l'orée du XXe siècle, Isabelle Eberhardt incarne la figure modèle de l'aventurière et de la rebelle. Portée par sa soif de liberté, elle a déjaà transgressé à vingt ans tous les codes culturels de son genre et de la société occidentale qu'elle réprouve. Elle se décrit comme une originale, une rêveuse, qui veut vivre en nomade, loin du monde civilisé, pour y décrire ce qu'elle a vu et communiquer ce qu'elle a ressenti dans le désert du Sahara. De par son assimilation totale à la terre d'accueil, elle livre à la postérité un butin ethnologique et littéraire d'une valeur inestimable. Se dégage de ces textes choisis le regard sororal qu'elle porte sur les bédouines du désert victimes du système colonial et musulman. Dans ces histoires tragiques, rôde la mort où le destin les mènera inéluctablement. Les textes de ce recueil sont parus dans la presse algérienne et française du vivant de l'autrice et à ce titre attestent de leur authenticité originelle.
Disponible
17.00 €
Une féministe contre Proudhon
BC
Âgée de 18 ans seulement, mais ayant reçu une éducation positiviste, républicaine et socialiste, grâce à son père, lecteur de Charles Fourier, Juliette Adam livre, en 1858, avec ses idées anti-proudhoniennes un manifeste pour l’égalité et la liberté des femmes, qui s’adosse à un projet de société courageux et novateur, à un moment de l’histoire où le conservatisme sévit. Son pamphlet est une réplique à l’ouvrage de Proudhon " De la Justice dans la Révolution et dans l’Église " publie´ la même année. Adam reconnaît la valeur des idées politiques et économiques du père de l’anarchisme, mais son système s’appuie sur une misogynie inacceptable qu’elle se donne pour objet de renverser en mobilisant une argumentation personnelle forte. La postface de la philosophe Isabelle Krier reprend avec méthode les éléments du discours de J.Adam pour en dégager la modernité.
Disponible
14.00 €