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Culture, pouvoir, contrôle - Les modes de reproduction formels de la société - Dialectique et société T3

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Culture, pouvoir, contrôle est consacré à l’analyse formelle et abstraite des trois modes de reproduction de la société (culturel symbolique, politico-institutionnel, décisionnel-opérationnel) selon leurs principes opératoires spécifiques. Il s’agit en quelque sorte de décrire, ou plutôt de construire les types idéaux de la socialité, entendue aussi bien comme mode d’être des pratiques sociales particulières que comme mode de constitution de la société comme structure d’ensemble ou totalité.

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38.00 €

Dans l'atelier du psychanalyste - Thérapie et créativité

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La créativité dans la psychanalyse passe par l'examen du processus créateur en général. Comment le psychanalyste peut-il tirer profit des découvertes en matière de créativité ? Que nous apprennent-elles sur le cadre à installer, les consignes à énoncer, l'analogie comme mode de penser ? Sont-elles transposables en psychanalyse ? A-t-on affaire dans l'un et l'autre domaine à un ou à plusieurs processus ? Nous devons étudier scientifiquement les processus thérapeutiques comme les processus créateurs, mais cette étude ne saurait aboutir à une véritable science. C'est l'interaction d'un savoir, d'un savoir-faire et d'un savoir-être qui fait que le travail du psychanalyste est davantage un artisanat, voire un art, qu'une science. C'est dans un atelier plutôt que dans un laboratoire que le psychanalyste travaille. Le cabinet comme atelier d'artiste. Pourquoi pas ? L'analyste, un clinicien-artiste ?

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19.00 €

De l'inconscient en littérature

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L'analyste ne prétend pas guérir, mais permettre d'abord à l'inconscient de travailler. De la même manière, je ne désire pas ici démontrer comment appliquer la psychanalyse aux textes littéraires, mais délimiter les conditions dans lesquelles travaille le signifiant et dans quel cadre le critique peut utiliser la psychanalyse. J'ai voulu construire un modèle qui régirait les rapports nécessaires et possibles entre l'inconscient, la langue et le texte littéraire. En somme, je me suis demandé si le texte littéraire est une expression de l'homme écrivain ou une production de l'auteur, ce qui revient à rechercher les rapports entre le sujet, le corps et la langue, et aussi à décrire un modèle préliminaire des rapports entre le texte littéraire et l'inconscient.

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18.00 €

De l'un à l'autre

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On fait souvent de la spiritualité la figure du détachement du pardon et de la sérénité, comme si on devait tout pardonner pour s'accorder au monde en toute quiétude et ignorer les ignominies de l'homme. Mais il est une autre définition qui consiste à faire d'elle le garde-fou du malheur, par sa vigilance sans concession et sa lucidité ardente. Car le mal, chacun de nous le fait à sa façon en toute bonne conscience, chaque fois qu'il s'agit de réduire l'autre à néant, de le taire, de le mépriser de l'ignorer. Le spirituel n'est donc pas là où on l'attend d'ordinaire, dans les limbes d'un ailleurs hypothétique, mais dans ses incidences les plus concrètes au coeur d'une dignité citoyenne, du côté de la reconnaissance et du respect. Cette spiritualité est celle du yoga, qui n'est pas l'engourdissement de l'esprit que certains se plaisent à y voir, mais un processus d'élucidation, une mise en mouvement de l'être. Soutenu par une profonde connaissance du yoga et de la psychanalyse, cet ouvrage met en résonance les deux savoirs pour en faire apparaître, par-delà les siècles qui séparent Patanjali de Freud, leur tentative respective, distincte et complémentaire, d'aider l'homme à voir plus clair en lui. Il met surtout en évidence que pratique du yoga et clinique psychanalytique sont toutes deux animées par une éthique de l'altérité, exigeante certes, mais que nous devrions pouvoir inscrire dans nos gestes les plus quotidiens.

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18.00 €

De la présence pure - La plénitude ontologique du vide

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La formule « plénitude ontologique du vide » signifie que le vide n'est pas un néant, un rien ou une absence définitive mais, au contraire, l'affirmation en son autosuffisance de la présence à l'état pur. Le vide est plein de la présence pure, mieux il s'identifie à elle. De l'atomisme antique à la révolution scientifique en passant par la Renaissance, de Démocrite à Newton, d'Aristote à Descartes en tant que ses plus éminents adversaires, le vide n'a cessé de hanter tant le champ de la métaphysique que celui de la science, celui de l'expérience comme celui de l'imaginaire. Après avoir tenté de l'expulser de la physique au moyen de la notion d'éther, la cosmologie contemporaine redécouvre le rôle essentiel du vide dans le devenir et peut-être l'origine de l'univers. Aujourd'hui, c'est au tour de la métaphysique de soupeser à nouveaux frais le poids du vide dans le cadre de la problématique qui lui est propre. Après un siècle de dépassement, de déconstruction et autre célébration de la fin de la métaphysique, l'intention est de démontrer ici que, loin d'être oublieuse de la question de l'être, elle a pensé celle-ci avec une portée et une acuité sans égales.

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28.00 €

De la science de la société au travail de terrain - Contribution à une histoire critique de la sociologie

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L'objectif de cet ouvrage est de contribuer à la critique de la sociologie, qui, en deux siècles, est passée de «science moderne» à « technoscience postmoderne ». Cette métamorphose a essentiellement consisté en l'identification croissante de la «reine des sciences» avec le «travail de terrain». «Plus de sociologie en dehors du travail de terrain»: tel semble être en effet le mot d'ordre que tout sociologue est intimé de suivre aujourd'hui. Dans ce processus, la positivité moderne a laissé de plus en plus de place à P«opérationnalité postmoderne» suivant laquelle la méthodologie scientifique ressemble bien plus à une «méthodo-logistique technoscientifique». La science tend de la sorte à ne plus être qu'une règle d'action qui réussit. Comment cette nouvelle scientificité pragmatique en est venue à justifier le recours systématique au travail de terrain de manière que la sociologie soit en mesure d'agir directement sur ses objets? Comment les sciences sociales, jalouses des sciences naturelles qui garantissent chaque jour un peu plus l'emprise de l'homme sur la nature, se sont identifiées de plus en plus à des expertises visant à accroître le contrôle de la vie sociale - quitte à ne plus laisser subsister des rapports sociaux que ce qui se conforme artificiellement au règne saint-simonien de l'« administration des choses»? C'est à ces questions que l'auteur répond ici en reconstruisant les grandes étapes que la sociologie a franchies depuis les fondateurs du dix-neuvième siècle jusqu'à l'interactionnisme symbolique et l'ethnométhodologie, en passant par l'école de Chicago.

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20.00 €

Débats philosophiques - Une initiation

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Que pouvons-nous savoir ? Le surnaturel existe-t-il ? Les valeurs sont-elles relatives ? Le capitalisme est-il bon ? La vie a-t-elle un sens ? Voilà quelques-unes des questions abordées ici, sur le mode de brefs exposés contradictoires ou de débats entre deux protagonistes, où c'est l'argumentation elle-même qui est mise en évidence et non quelque autorité historique de la philosophie dont on se contenterait de rappeler l'opinion. « Notre but est de proposer à des néophytes un avant-goût de l'aventure philosophique sans plus. Nous ne dirons assurément pas à nos lecteurs : " Grâce à nous, vous saurez tout de la philosophie ! " Nous souhaitons en revanche que, si notre travail n'a pas été trop mal fait, on aura une petite idée du genre de ruminations qui trottent dans la tête des philosophes - et nous espérons qu'une fois attiré par le débat on se prendra au jeu. » (Les auteurs)

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12.00 €

Défis technologiques, principe de précaution et démocratie technique

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L'histoire récente de l'humanité est riche en catastrophes technologiques majeures (Seveso, Bhopal, Tchernobyl, sang contaminé, maladie de la vache folle...). Cet ouvrage aborde les situations d'incertitude que laisse présager pour l'avenir notre soif inapaisable de technologie et explore les moyens de mieux les encadrer. Il en examine notamment le plus célèbre, le principe responsabilité (Hans Jonas), souligne ses forces et ses faiblesses et l'importance de ne pas confier sa mise en application qu'aux seuls experts et politiques, mais aussi à la société civile. Qu'est-ce que le progrès ? Pourquoi en appelle-t-on aujourd'hui à la précaution et à la responsabilité ? Quelle est la philosophie du principe de précaution ? Peut-on le distinguer du vieux principe de prévention, de prudence ? À qui revient le devoir de traduire dans les faits le principe de précaution ou le principe responsabilité ? Aux élus et aux savants seulement? Ou aux élus, aux savants et aux citoyens? Voilà des questions qui constituent le fil d'Ariane de notre réflexion. Celle-ci entend démontrer que le principe responsabilité est le principe de précaution avant la lettre et que sa mise en œuvre pratique doit se faire dans un espace commun de débat citoyen. Lorsque la situation d'incertitude est suspectée ou constatée, il y a nécessité d'entrer en responsabilité ou en précaution, c'est-à-dire en action dans l'espace citoyen de débats publics qui doit rassembler sans exclusive aussi bien les élus et les savants que les citoyens profanes.

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23.00 €

Des fantômes dans la voix

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Nous portons dans nos voix des fantômes que nous transportons, le plus souvent à notre insu, de génération en génération et qui nous parlent de notre histoire, de notre descendance et de notre identité. La plupart du temps ces fantômes agissent sous couvert. Ils refont surface dans nos rêves, nos lapsus, nos anxiétés et dans nos symptômes. La psychopathologie, c'est la pathologie du fantôme, du signifiant indicible mais néanmoins transmis. Tel un bras fantôme ou une jambe fantôme, ce signifiant bien qu'absent est investi. Il est investi d'une pulsion ou d'une intention mais, pareil au membre fantôme, son action véritable, c'est-à-dire son articulation, est bloquée. Or, ce qui n'est pas possible pour un bras ou une jambe, le devient pour une séquence phonologique: on peut refaire le même mouvement exactement - c'est-à-dire refaire point par point une même articulation - tout en changeant radicalement la signification de cette articulation. C'est la structure intrinsèquement ambiguë du langage qui permet la survie et donc la transmission du fantôme phonémique, alors que les fantômes des membres finissent par s'éteindre. C'est elle qui donne lieu à l'inconscient et à son action par-delà l'entendement conscient qu'on peut en avoir. Ce sont ces propositions-là sur la structure linguistique de l'inconscient qui font l'objet de ce livre.

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18.00 €

Détours vers le futur - Des muses et des zombies

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Les différentes parties de ce court essai vous amèneront dans le passé pour éclairer un présent qui semble se néantiser dans un avenir incertain. Cette référence aux films de Zemeckis n’est pas qu’une astuce pour attirer le regard du flâneur de librairie. Mon intention est aussi de montrer ici comment la vie quotidienne et la culture populaire de nos sociétés sont des marqueurs de la mutation. "Détours vers le futur", Batman, Spiderman, Vie de merde, ponctueront notre parcours et s’accoupleront avec Homère, Emma Bovary ou les cathédrales du Moyen Âge. Anachronismes ? "Détours vers le futur" est un essai sur l'époque actuelle qui ne cherche ni à la décrier ni à la défendre, mais à la comprendre à partir des similitudes formelles qu'elle partage avec d'autres périodes charnières du passé (esprit carnavalesque et grotesque du Moyen Âge, spleen du XIXe siècle, etc.) qui ont aussi marqué une rupture dans l'évolution sociale et une réorganisation par la marge. Le ludisme de nos sociétés, leur inclination au divertissement et au mélange des genres, à la relecture parodique du passé et de la grande culture, ne témoigne peut-être pas tant de la décadence de notre monde, selon l'auteur, que de son réagencement en de nouveaux possibles. Pour le meilleur et pour le pire.

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15.00 €

Dieu, encore ? Jalons pour une théologie négative contemporaine

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La relation au divin est-elle dépassée ? Certainement pas, car elle nourrit notre existence dans ce qu’elle a de plus profond. Pourtant, le mode de représentation de Dieu qu’on nous en propose est une insulte à la raison et débouche sur des énoncés aporétiques. Aussi, pour expurger la figure de Dieu de son excès d’anthropomorphisme, l’auteur lui substitue ici la proposition d’une théologie négative, élaborée au terme d’une critique psychanalytique et sociologique. La théologie négative, ou apophatisme, ne s’attache à aucune image de Dieu. Elle est bien connue de quelques-uns de nos grands mystiques occidentaux dont Maître Eckart n’est pas le moindre. Et par-delà les océans lui répondent le Yoga, le Védanta, le bouddhisme, ou encore le taoïsme, autrement dit l’universel d’une sagesse que l’on peut qualifier de « non duelle ». Fécondée par sa relation à la « vacuité », via l’Extrême-Orient, la théologie négative est appelée à se décentrer de la morale religieuse traditionnelle pour s’ouvrir à une nouvelle éthique susceptible de réconcilier l’homme avec les multiples aspects de la réalité. Elle apparaît comme une voie possible pour enfanter cette sagesse dont nous avons aujourd’hui le plus grand besoin. Un sage, qu’on appellera « non-sujet », c’est-à-dire un être à la fois désencombré de lui-même et d’un Dieu fantoche, pourrait en être le support et le modèle.

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25.00 €

Donner le vertige - Les arts immersifs

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Ce livre s'inscrit dans un projet d'anthropologie sensorielle de l'intime. On y montre comment l'expérience du vertige dévoile une part cachée de notre écologie corporelle : plonger dans son corps, lorsque le vertige nous prend, traduit moins un désir de disparaître en s'évanouissant qu'une sensibilité « émersant » en nous. En retournant ainsi la peau, le vertige révèle une cartographie des cavernes intérieures. Se donner le vertige en y étant contraint ou de manière volontaire est une expérience enivrante. Le déséquilibre du cerveau que nous éprouvons dans le vide, dans l'isolement sensoriel, dans les effets internes des machines est tel que nous avons alors du mal à distinguer ce qui se produit en nous de ce qui provient du monde, notre vue se voile, nos sensations s'avivent et notre empathie s'active inconsciemment. Accepter son vertige, c'est consentir à communiquer avec son cerveau dans une relation plus directe entre corps et monde. La profondeur du corps est le continent noir qu'il reste à explorer par des enquêtes en première personne et des entretiens qualitatifs dont on trouvera ici d'éloquents exemples.

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19.00 €

Droit humanitaire et guerres déstructurées -L'exemple africain

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Plus de quinze ans après la chute du mur de Berlin, en particulier en Afrique, les conflits se succèdent en cascade (Somalie, Rwanda, Libéria... ) accompagnés d'un déferlement de violence qui laisse sans voix la communauté internationale et impuissant le droit humanitaire international. Dans ces conflits déstructurés où, l'Etat ayant implosé, une multitude de factions s'affrontent dans un combat souvent apparenté à une lutte à mort entre combattants indisciplinés plus ou moins indépendants d'un commandement central, les normes des affrontements armés sont caduques, l'idéologie ne vient plus encadrer la violence, elle ne donne plus un sens au combat, lequel se met au service du banditisme et de la simple lutte pour le pouvoir. Les travailleurs humanitaires deviennent des cibles, les populations civiles sont massacrées, les femmes sont violées, des enfants sont envoyés sur la ligne de feu. Le caractère anarchique de ces conflits met au jour les limites de l'humanitaire, obligeant les organisations à abandonner les civils à la fureur des combattants. Plus que jamais, l'essence même du droit international humanitaire est trahie par les combattants, d'où la nécessité d'un nouveau regard sur le droit et, à travers lui, d'une réflexion sur l'effondrement des systèmes normatifs qui caractérise notre époque. Ce livre porte sur les défis que lance le conflit déstructuré au droit international humanitaire. Que peut en effet ce droit devant la mise à mort de la civilisation ?

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18.00 €

Du personnage romanesque au sujet moral - La littérature comme autre de la philosophie

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Quelles relations entretiennent littérature et philosophie ? Sentiment et raison ? Personnage romanesque et sujet moral ? Les rapports entre les univers que ces termes évoquent ont depuis toujours fait l'objet dans la pensée occidentale de jugements opposés, d'incompatibilité pour les uns (par exemple Platon), de complémentarité pour les autres (Aristote déjà). Au vingtième siècle encore, aussi bien le positivisme logique que les idéologies de la fin de l'homme ont réaffirmé à nouveaux frais sinon le divorce entre les deux mondes du moins leur distante autonomie. En même temps pourtant, les écrivains parmi les plus grands aussi bien que de nombreux penseurs humanistes n'ont cessé de faire la preuve de leur continuité. Cet ouvrage se range résolument dans cette dernière tradition. La littérature narrative apparaît donc ici comme un laboratoire de pensée et de recherche sociologique, comme une expérience de philosophie concrète, comme un lieu de retour sur soi et d'interrogation sur le devenir sujet de l'homme. Guidé par l'œuvre de Saul Bellow mais aussi par Musil, Proust, Azar Nafisi et autres narrateurs du devenir soi, l'auteur retrouve dans le roman la complexité, l'ouverture et la réflexion critique d'une philosophie morale en acte.

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23.00 €

Eclats - Figures de la colère

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La colère a plus d'un visage. Violence redoutée, courte folie ou refus indigné, elle fait l'objet d'appréciations et de jugements variés et contradictoires. Il y a de multiples façons de l'éprouver et d'en faire l'expérience. Ce livre propose un voyage dans l'imaginaire occidental en suivant les multiples représentations de la colère dans la littérature, la philosophie, l'art et l'histoire. Il s'attache à la manière dont la colère a été comprise et jugée, mais également à la façon dont les individus et les sociétés, à travers la colère, déchiffrent leur âme, sondent leurs limites et interrogent leur être.

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14.00 €

Écrire et mourir

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Cet ouvrage est constitué de douze tête-à-tête, imaginés par l'auteur, entre des suicidés de la littérature. Leurs tête-à-tête sont évidemment imaginaires, mais les propos sont authentiques, le plus souvent fidèles à l’écrit, toujours à l’esprit. Ces dialogues n’ont pas été composés ; l’auteur a écouté ces écrivains qui se sont enlevé la vie se parler avec les mots toujours vivants de leurs écrits où quelque chose demandait à être, et il a transcrit. Les interlocuteurs des entretiens qui suivent participent à une réalité nouvelle qui est là pour nous faire connaître la douleur qui a attiré les unes vers les autres leurs paroles autrement séparées. Au moyen d'une pratique systémique de la transtextualité, Jacques Beaudry donne forme à un échange spirituel qui existait déjà virtuellement.

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18.00 €

Eloge de la fragilité

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«Quoi que l'homme fasse, il ne peut être qu'en défaut, qu'en manque, qu'en faute, qu'en dette face à un idéal qui peut servir de principe régulateur, mais qui ne peut, en aucune façon, s'incarner. Car dût-il s'incarner, il ne serait plus à la hauteur de lui-même, à savoir du pur fantasme. L'être parfait est un fantasme, seul le fantasme est parfait, mais tout ce qui existe est imparfait, mortel, avançant à tâtons, digne d'admiration pour toutes les forces adverses qu'il doit affronter, objet de compassion pour toutes les défaites qu'il doit subir. Pourtant, la réalité n'est dite imparfaite qu'en comparaison avec l'idéal ou le modèle. Considérée en elle-même, elle est, au contraire, infinie richesse, perpétuelle prolifération, source de toutes les valeurs, origine de tous les fantasmes, de tous les idéaux et de tous les modèles. La norme, l'idéal constituent un appauvrissement, une simplification, une standardisation ou une uniformisation de ce qui est. Le fantasme est toujours celui d'un présent, passé ou futur, âge d'or ou paradis perdu, apocalypse, utopie, etc. Le réel, quant à lui, est toujours de l'événement vivant, en train de se faire et d'advenir à l'intérieur d'un corps à corps. Autant l'homme se complaît dans le fantasme, autant il se sent perdu. C'est en prenant la réalité à bras-le-corps, quelle que soit la nature de cette étreinte, amour ou haine, qu'il se retrouve. Il peut enfin lutter et agir au lieu de simplement subir.» (Pierre Bertrand)

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21.00 €

Eloge du tact

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Saisie délicate du sens de l’instant présent présidant à un geste inattendu, le tact pratique l’art du détour ou du rebond là où la voie droite et directe échouerait vraisemblablement; il s’apparente au flair, à la retenue et, bien qu’il implique une certaine rapidité, s’oppose à la brusquerie obnubilée par son objectif et négligeant toute interrogation sur les moyens à déployer pour l’atteindre. Toute délicatesse ne relève pourtant pas du tact. Il arrive en effet qu’on nomme ainsi une forme de fragilité, d’incapacité à supporter telle ou telle action, remarque, situation. Le tact se rapproche davantage d’une intuition de ce qu’il convient de dire ou de faire au moment opportun, au moment voulu. «Intuition juste» comme l’eustokhia dont parle Aristote, comme le «flair» ou la «quasi divine sûreté de l’âme» dont parle Platon à l’aide d’un mot grec de la même famille (eustokhos). Entre sagacité et vivacité d’esprit, il désigne une certaine «acuité de l’âme» qui fait choisir, en situation, l’expédient, la formule ou le geste opportuns bien que discrets et manifeste une faculté d’adéquation (qui n’est pas adaptation) à la situation, qu’il épouse plutôt qu’il ne s’y confronte, à laquelle il ne fait pas face comme à quelque chose qui s’opposerait à lui. En termes temporels, cette perspicacité renvoie à une intelligence de l’immédiat qui est celle de l’opinion droite telle que la décrit Socrate à la fin du Ménon ; elle est saisie du moment opportun, sens de l’à- propos, subtile appréhension de ce que les philosophes grecs appelaient le kaïros. Pour ces raisons, le tact relève davantage, à l’instar d’un savoir-faire, des vertus pratiques que des vertus intellectuelles, du moins en apparence.

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18.00 €

Entretiens avec Hélène Reboul - Au bout de mon âge... Comprendre le vieillissement

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Psychologue, fondatrice de l'enseignement en gérontologie à l'université de Lyon 2, ex-présidente de l'Association internationale des universités du troisième âge, professeur émérite, Hélène Reboul a participé au dévalions et les conduites qui leur sont rattachées. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles qui ont contribué à situer l'importance de ces dimensions constitutives de l'existence dans la conscience contemporaine. Par sa réflexion et son engagement social et spirituel, elle a su démontrer la nécessité d'associer de façon dynamique une vision universitaire à des interventions axées sur les valeurs de respect et de la qualité de vie des personnes âgées.

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21.00 €

Entretiens avec Luc Brisson - Rendre raison au mythe

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Philosophe, spécialiste de la pensée antique, Luc Brisson est d'abord celui qui a renouvelé la lecture de Platon, au sens à la fois technique -- il en est le plus important traducteur français contemporain -- et herméneutique. Mais il en a aussi relancé les questions. Ce rapport avec le fondateur de la philosophie occidentale définit en effet du même coup, et de manière plus générale, la double interrogation qui oriente ses travaux: comment la philosophie est-elle née en Grèce ancienne? Quelle est la nature propre de cet exercice de l'esprit? Qu'il étudie une figure mythique (Tirésias, Orphée, Hermaphrodite, notamment) ou qu'il examine des théories scientifiques contemporaines (celle du Big Bang standard, par exemple), l'axe de sa réflexion est toujours celui du mouvement par lequel le mythe et la raison se succèdent et se reconduisent mutuellement.

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25.00 €

Est-on tenu de faire du bien à autrui ? Et autres questions morales

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Il faut faire le bien, voilà ce dont nous sommes tous convaincus. Mais qu’est-ce que le bien ? N’est-il pas permis parfois de faire le mal pour obtenir le bien ? Est-on tenu de faire du bien à autrui, même contre son gré ? Devant un problème moral, il ne suffit pas d’appliquer quelques principes généraux absolus peu importe les circonstances. Doit-on toujours dire la vérité, toujours tenir une promesse, ne jamais recourir à la violence ? Il n’y a pas de réponses simples à ces questions. Ce petit livre constitue une brève introduction à la philosophie morale, par le biais de dix questions essentielles où sont examinés différents points de vue sur les fins de nos actions. L’auteur soutient qu’on ne peut aborder judicieusement les questions morales que par l’examen attentif de la situation particulière où les notions éthiques entrent en concurrence. À partir d’exemples inspirés des grands philosophes et de situations récentes qui portent aussi bien sur l’administration de la justice, l’éthique médicale que le sens du devoir individuel et commun, cet essai montre que la délibération morale est essentielle à la détermination de notre conduite.

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19.00 €

Etat dépressif et temporalité - Contribution à la sociologie de la santé mentale

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Cet ouvrage se situe au carrefour de trois problématiques: l'explosion des troubles dépressifs et de la consommation d'antidépresseurs au cours des dernières décennies; l'émergence de la « société de la responsabilité de soi» (Ehrenberg), qui nous a fait passer d'une régulation basée sur 1'obéissance à une régulation fondée sur la prise de décision et l'initiative personnelles; et la reconfiguration du rapport au temps, que livres populaires et magazines ne cessent de nous inciter a maîtriser. Il entend donc contribuer à mieux définir l'individualité contemporaine et ses dilemmes en l'abordant en particulier par le rapport au temps tel qu'il se donne à voir chez les individus dépressifs. Les troubles dépressifs constituent en effet une intéressante porte d'entrée pour l'étude de ce rapport d'autant plus qu'ils sont eux-mêmes caractérisés par un élément temporel essentiel, celui du ralentissement psychomoteur. En creux de la description des perturbations temporelles qui accompagnent les états dépressifs et au travers des témoignages de personnes dépressives, on voit apparaitre du même coup le portrait des types d'individus « fabriqués » par la société.

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16.00 €

Etat-nation, tyrannie et droits humains - Archéologie de l'ordre politique

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Ce livre cherche à dégager les fondations sur lesquelles les piliers centraux des institutions politiques occidentales ont été établis : État-nation, loi, souveraineté, droits de l'homme, etc. Il cerne la nature des rapports entre « État » et « nation » à travers les relations tourmentées de ce que deviendront la « France » et l'« Allemagne » issues du règne de Charlemagne, « père de l'Europe ». Ces deux pays illustrent respectivement de façon paradigmatique l'État souverain unitaire et l'État évanescent d'un Saint-Empire mourant en 1806. Nietzsche avait raison de penser que la « tyrannie » est le régime politique le plus ancien. Les analyses spectrales de Platon ont montré que le « tyran » sommeille en chacun de nous, prêt à se « projeter » sur la scène politique. Nous sommes ainsi renvoyés à une anthropo-politique où les droits humains font partie de l'anthropogenèse qui pose des garde-fous pour empêcher l'humain de régresser à sa première nature de brute tyrannique. Ces garde-fous pour combattre la tyrannie prennent des « visages » différents selon les époques : la « justice » dans l'Antiquité classique, les « droits » à l'époque de l'« État souverain ».

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38.00 €

Ethique de l'accompagnement

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La maladie, quelle qu'elle soit, touche à la condition humaine et aux images que l'on se fait de soi, des autres et de la vie. Elle suscite des questions qui trouvent peu de réponses et qui, par conséquent, n'ont pas de fin. Contrairement à ce que l'on pense, les personnes malades sont souvent très ouvertes aux interrogations existentielles. Ce sont souvent les soignants qui n'osent pas s'aventurer sur ce terrain par manque de confiance, se reposant sur les comités d'éthique. Pourtant ce sont les patients et leurs proches qui réfléchissent, délibèrent et décident. L'être humain décide, dans de tels contextes de soins, de vie et de mort, selon ce qui a un sens pour lui. Dans ce cadre, le rôle du soignant n'est pas celui de l'expert en questions existentielles, mais celui d'un accompagnateur de ceux qui doivent penser par eux-mêmes selon leurs propres expériences, leurs intuitions, leurs doutes. Il retrouve ainsi avec eux un dialogue que l'humanité ne cesse d'avoir avec elle-même.

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18.00 €