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La société de l'amélioration - La perfectibilité humaine des Lumières au transhumanisme

BC

Une société où l'aspiration à améliorer, maximiser, rehausser, augmenter, perfectionner l'être humain et ses performances par le biais des avancées technoscientifiques et biomédicales devient omniprésente et concrète. Régulièrement secoué par les affaires de dopage, le domaine du sport, à l'image de Lance Armstrong ou Oscar Pistorius, illustre mieux que tout autre cette aspiration à un humain amélioré. Ce phénomène touche en réalité toutes les composantes de notre société : usage de psychotropes pour accroître les capacités intellectuelles, sexuelles, ou mieux contrôler les émotions ; nouvelles technologies reproductives qui nourrissent de nouvelles formes d'eugénisme ; développement d'une médecine anti-âge qui oeuvre à l'effacement de toute trace du vieillissement ; projet de super soldat, etc. La quête biotechnologique de la perfection, portée sur son versant extrême par le transhumanisme et financée par des géants du Web tel que Google, nourrit même le fantasme, largement exploité par le cinéma et la littérature, de donner naissance à un être plus qu'humain, posthumain. L'ouvrage de Nicolas Le Dévédec montre que cette aspiration contemporaine à un humain amélioré marque le renversement complet de l'idéal humaniste et politique de la perfectibilité humaine formulé au siècle des Lumières. Il ne s'agit en effet désormais plus tant d'améliorer l'être humain dans et par la société que de l'adapter en le modifiant techniquement, avec tout ce que cela implique de désinvestissement politique. Comment un tel renversement et une telle dépolitisation de la perfectibilité ont pu avoir lieu ? C'est ce que cette étude permet de mieux comprendre à travers un vaste parcours socio-historique.

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25.00 €

La société des acteurs - Les voix du monde vécu

BC

La société des acteurs est contemporaine du monde global. Elle réunit des acteurs disparates qui ont en commun de réagir aux mouvements, aux flux et aux contrôles des agents de cette toile mouvante animée par des forces économiques et politiques juchées au-dessus des nations et qui exerce sur le monde local une pression continue. La société des acteurs est le cumul d'affirmations, de contestations et d'oppositions, dont les expressions les plus diverses atteignent l'espace public communicationnel et le champ de l'action collective. Si l'essoufflement des mouvements de transformation historique semble aujourd'hui inévitable, la société occidentale n'a pourtant pas épuisé toutes les réserves de contestation et d'opposition. Les nouvelles formes d'action collective, que nous regroupons sous le terme de « société des acteurs », sont incarnées par des individus mobilisés par des finalités qui les concernent directement, mais dont la portée est collective et les résultats potentiellement généralisables. En clair, la société des acteurs se constitue sur la critique des cadres institués et prend à contre-pied les élites et les experts patentés, les représentants et les porte-parole autoproclamés. Deux objectifs, à la fois distincts et liés, seront ici suivis par l'auteur. Le premier consiste à présenter les différentes figures de l'acteur en situation, à en combiner les postures possibles et, par-delà les démarcations théoriques entre les écoles de pensée, à s'en servir pour analyser les sociétés contemporaines. Le second est de comprendre comment l'individu devient un acteur social en construisant des situations au niveau du monde vécu pour agir face au monde global.

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20.00 €

La vie sexuelle des enfants ? Tout ce qu'on aimerait sans doute savoir...

BC

Les enfants ont-ils une activité sexuelle ? À partir de quel âge ? Quelles formes cela prend-il ? Comment y réagit-on ? Qu'est-ce qui est normal ? L'auteur propose ici un tour d'horizon aussi vivant qu'étonnant des connaissances psychologiques, anthropologiques et historiques relatives à ces questions qui, de nos jours encore, suscitent bien des malaises. Le sujet étant délicat, beaucoup de parents n'osent pas s'intéresser à la question en l'évitant le plus souvent. Pourtant, nous le savons, il existe bien une curiosité sexuelle dès le plus jeune âge et elle se manifeste de plusieurs manières. L'auteur aborde l'ensemble des interrogations, études scientifiques et témoignages qui entourent la sexualité des enfants et qu'il faut incontestablement savoir et entendre ! « On m'a souvent demandé pendant que je rédigeais ce livre pour quelle raison je pouvais bien vouloir écrire sur un pareil sujet. L'intérêt que montrent les étudiants lorsque j'aborde avec eux la sexualité des enfants n'y a pas été pour peu, et si le thème ne manque jamais de les étonner, le fait est que j'ai été le premier surpris par l’ensemble de leurs idées reçues sur ce sujet. À tort ou à raison, je me suis dit que le lecteur pourrait à son tour, sinon tirer profit de ce petit tour d'horizon, à tout le moins partager mes propres étonnements... »

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20.00 €

La voie vivante - L'avancée du corps-esprit

BC

Nous prétendons aujourd'hui avoir presque tout compris ou expliqué. Beaucoup vont jusqu'à croire qu'un jour, proche ou lointain, tout sera connu, que nous aurons en main une théorie physique complète et finale, rien de moins qu'un nouveau savoir absolu. L'accès à un tel savoir a d'abord été la prétention de la religion, confondant croyance et connaissance, puis celle de la philosophie en la personne du dernier grand créateur de systèmes prétendant tout comprendre, Hegel, enfin celle de la science, ou d'un certain scientisme, confondant connaissance et croyance. Tout s'explique et s'expliquera par les lois de la matière que nous connaîtrons entièrement un jour. Nous sommes un fragment minuscule dans l'infini de l'espace et du temps, nous et notre histoire, nos civilisations, nos religions, nos sciences et nos techniques. C'est tout cela qui est étonnant ou étrange. Nous sommes fiers aujourd'hui de nos connaissances, comme nous l'étions jadis de nos croyances, mais aucune d'elles n'entame le caractère mystérieux du monde puisque toutes en font partie. Et puis vivre est une activité plus ample, plus complexe que celle d'expliquer. L'explication n'est qu'une des nombreuses activités de la vie. C'est cette vie ample et complexe, où le non-savoir est tout aussi essentiel que le savoir, où le corps tout aussi primordial que l'esprit, qu'embrasse la réflexion de Pierre Bertrand. Comment peut-on appréhender la « vraie vie » quand l'aspiration du philosophe à la totalité et à l'universalité implique une ouverture à l'inconnu, à tout ce qui nous dépasse ? Soyons attentifs : l'attention n'est pas simple connaissance, mais manière de faire corps avec ce qui est.

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17.00 €

Langage et absurde - Pour une sémiotique in-signe

BC

En général, le langage et la parole ont pour enjeu de nouer des liens entre les hommes. Communiquer en résume la fonction vitale. Le langage est un médiateur puissant - le plus puissant sans doute - de la communication humaine. Cette conception n'est cependant que l'exigence d'une certaine expérience, certes la plus répandue, mais pas la seule. Le projet d'une sémiotique in-signe, une manière de “ détruire ” le langage, existe sous des formes variées, même si ce n'est pas sous celle d'un savoir institué. Des poètes, des “ fous”, se sont attaqués au langage pour le détruire, avant qu'ils ne le soient eux-mêmes par lui. De cette expérience nous gardons les traces d'un combat terrible et d'une défaite humiliante. Ils ne sont pas parvenus à détruire le langage, malgré une sagacité hors du commun face à lui. L'entreprise est apparue insensée car plusieurs y ont rencontré la mort. C'est dire que détruire n'est pas une de ces tâches dont on s'acquitte facilement : elle met en balance sa propre existence. Mais il y a au moins une autre expérience possible du langage, une expérience limite, celle de l'insensibilité, de l'insensé et de l'ignorance, qui reconduit le soi au bord de lui-même où il se dessaisit de ce qu'il vient de dire et met en question le pouvoir même d'énoncer. Le langage n'est, là, soumis à aucune exigence, n'étant porteur d'aucune médiation. Il n'est entremetteur de rien, ni échange réciproque ni arbitrage. La communication ne semble pas passer, la relation promise et espérée ne s'établit pas. On entre alors au coeur du langage, au plus profond de lui, là où il se refuse à lui-même. C'est cette expérience que nous allons privilégier dans l'étude de l'absurde.

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18.00 €

Le bonheur philosophe - De Pythagore à Al Gore

BC

Ce livre est une introduction à la philosophie abordée sous l'angle du bonheur devenu, aujourd'hui, un véritable devoir social. Je propose une analyse d'une trentaine de philosophes ou d'écoles qui ont marqué notre civilisation, les grands mouvements des trois derniers siècles, les bonheurs multiples de l'individu et de la collectivité, celui de la raison comme de la foi, celui des droits et des devoirs. Les philosophies du bonheur, comme, d'ailleurs, ses significations, sont très variées. Cette richesse de sens justifie cet essai qui n'est pas une œuvre d'historien, mais celle d'un ami de la philosophie, d'un homme qui a compris qu'au cours de sa vie son bonheur était presque constamment soutenu par la réflexion des grands philosophes. Bien sûr que, seul, inquiet, mais lucide, on arrive toujours à philosopher et à donner sens à sa vie, sauf qu'il est avantageux et stimulant de savoir que ses propres réflexions, les plus intimes comme les plus étranges, ont aussi une portée universelle et qu'elles ont été celles des grands penseurs de notre civilisation. Se sentir près d'eux réconforte, rassure et nous garde dans un état de quiète inquiétude.

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16.00 €

Le cérémonial - Rituel de la psychanalyse

BC

Au nom de l'«ordre» et de la protection du citoyen, on réglemente et on codifie toute pratique dite de «psychothérapie », sans différencier la psychanalyse des pratiques cognitivistes et comportementalistes. Pour lutter contre cette indifférenciation, il est essentiel de comprendre que ces règlements et ces codes, qui se veulent sans histoire, font écran à une mémoire non seulement politique (que fait entendre le mot «ordre»), mais aussi religieuse et même animiste. Pour avoir accès aux mémoires vives dont la psychanalyse est porteuse, l'auteur reprend ici le dispositif, le cadre et la méthode qui permettent le déroulement de ce que Freud lui-même appelait le «cérémonial » de la séance. Questionnant la neutralité, le renoncement à voir, à toucher, la mise en suspens du pulsionnel, la règle du tout dire et du tout écouter, il nous fait découvrir la mémoire agis - sante d'un rituel archaïque dont la prise de conscience permet aussi de mieux mettre la psychanalyse au service de ses patients.

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18.00 €

Le cerveau amoureux - L'amour à la lumière de la théorie des trois cerveaux

BC

Le cerveau de l'homme comporte trois parties : l'hypothalamus, le système limbique et le néocortex. Chacune d'elles a son principe actif particulier : instinct, mémoire, imaginaire; chacune, son orientation temporelle : présent, passé, futur. Ce sont là les trois enracinements de la pensée, de l'action et des sentiments, au premier chef desquels le désir et le phénomène amoureux. Est-ce que cette description neurophysiologique du cerveau renouvelle la compréhension de l'amour? Sans doute. Elle permet en tout cas de redécouvrir ses multiples facettes et de reformuler l'action de ses ingrédients, qui parfois nous ravissent et parfois nous détruisent. Cet ouvrage propose donc une réflexion philosophique sur l'amour inspirée des avancées récentes de la science. Dans un langage clair et alerte, il rappelle la source du désir sexuel et décrit le rôle, dans la relation amoureuse, de notre éducation et de notre socialisation aussi bien que de notre imaginaire. Ne négligeant pas la portée concrète de ces connaissances, il n'hésite pas enfin à ouvrir des perspectives pratiques pour mieux vivre les vertus de l'amour, dans la lucidité et le respect.

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22.00 €

Le chef-d'oeuvre de Borges ; Chantier Odessa

BC

Placées sous l’égide de Borges, ces deux nouvelles de Florent Danne plongent d’emblée le lecteur dans un univers improbable. Dans le premier de ces récits, un recueil du célèbre auteur argentin demeure obstinément introuvable, comme s’il avait définitivement disparu de la surface de la terre. Dans le second, des livres prennent vie, tandis que des personnages de romans fréquentent cafés et restaurants. Ces événements étranges se produisent dans la ville espagnole pourtant bien réelle de Valence et ont pour protagoniste un personnage ancré dans un quotidien qui n’est pas si différent du nôtre : marié, père de deux enfants, doté de quelques amis chers, il est écrivain de métier et connaît les angoisses de la page blanche comme les échéances pour remettre articles ou manuscrits à son éditeur. À travers ces deux nouvelles, l’auteur fait vaciller la limite entre réalité et imaginaire, mais surtout celle qui sépare les livres du monde des lecteurs.

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18.00 €

Le citoyen éclairé - Echapper à l'illusion des certitudes

BC

Opinions virulentes, jugements à l'emporte-pièce, arguments dévastateurs : tous les jours nos sociétés sont le lieu de débats féroces, confus et stériles, dans lesquels chacun croit détenir la vérité et pouvoir dénoncer les illusions des autres. Combien de fois pourtant n'avons-nous pas été confrontés à la fragilité des connaissances qui dictent nos jugements et nos actions de tous les jours ? Il faut une grande capacité d'ouverture et d'autocritique permanente pour mettre à jour nos savoirs et pour les adapter à l'évolution des connaissances. Sinon, le risque est grand de devenir rapidement déphasé et en porte-à-faux avec le monde qui bouge autour de soi à grande vitesse. Cet ouvrage est une invitation à prendre la mesure de nos connaissances et de notre ignorance lorsque vient le temps d'intervenir sur la place publique. Il s'adresse à tous ceux que l'acquisition de connaissances ne répugne pas et qui sont capables de mettre en question aussi bien les croyances et les conduites des autres que les leurs propres. Mais il voudrait particulièrement toucher les plus jeunes pour les inciter à entretenir leur soif de savoir, leur curiosité, leur ouverture d'esprit. Si la qualité d'une collectivité est étroitement liée à celle de ses citoyens, alors la qualité de notre avenir est entre leurs mains.

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17.00 €

Le code pour une éthique globale

BC

Cet ouvrage propose un code universel de droits et de responsabilités devant s'appliquer à tous les individus, qu'ils soient simples citoyens ou dirigeants de pays, de sociétés et d'organisations religieuses. Un tel code repose sur les principes de l'humanisme rationnel dans un monde caractérisé par un rétrécissement géographique et par une plus grande interdépendance politique et économique. On y trouvera aussi, en parallèle, une critique des codes moraux fondés sur des religions sectaires, qui n'ont pas été à la hauteur des attentes de l'humanité dans le passé. Pour nous, l'humanisme repose sur des notions d'idéalisme, de compassion et de tolérance, selon une vision vraiment humaine. Nous espérons apporter ainsi une contribution à cette entreprise toujours à recommencer de construire un meilleur monde pour l'humanité. Le monde a besoin d'un nouveau code humaniste d'éthique globale. Rodrigue Tremblay défend avec éloquence cette forme d'humanisme rationnel. Nous devons travailler ensemble, recommande-t-il, si nous voulons contribuer à l'amélioration des conditions de vie sur la planète. Il met en avant dix principes fondamentaux dans le cadre d'un code global d'éthique pour nous y guider.

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23.00 €

Le corps musicien - Une phénoménologie de la motricité musicale

BC

Les neurosciences cernent de plus en plus près l'activité cérébrale au contact de la musique, que ce soit lors de l'écoute ou lors de l'exécution. Elles dressent ainsi toute une cartographie de la vie du son dans notre cerveau qui contribuera, sans aucun doute, à mieux comprendre notre sensibilité au plus mystérieux des arts. Mais sauront-elles saisir pour autant l'expérience musicale, cette rencontre du symbolique (intention du compositeur, inscription historique de l'oeuvre, valeur des formes) et du physiologique dans le corps du musicien à qui la musique doit proprement son existence ? La réponse de l'auteure complètera donc la théorie kinesthésique de la musique en reliant l'expérience corporelle du musicien à l'intersubjectivité de la pratique musicale en formation orchestrale. « La spécificité de l'expérience musicale est une intuition aussi parfaitement claire pour le musicien qu'elle est habituellement soustraite à l'expression explicite. » C'est pourtant à exprimer cette expérience qu'est consacré cet ouvrage qui combine une approche phénoménologique du corps musicien avec les nouvelles investigations empiriques des neurosciences.

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20.00 €

Le crépuscule d'une idole - Nietzsche et la pensée fasciste

BC

Les rapports entre la pensée de Nietzsche et les idées d'extrême droite sont un sujet à la fois occulté et sans cesse renaissant, qui a donné lieu à autant de mythes que de dogmes et de préjugés. Les écrits «politiques» de Nietzsche, bien antérieurs aux fascismes historiques, ont ainsi fait l'objet d'innombrables lectures et relectures, les uns y voyant clairement un ancêtre du nazisme tandis que d'autres plaidaient son innocence complète. Et si la meilleure voie pour résoudre ce mystère consistait à produire un portrait-robot, aussi explicite que possible, des principales bases de toute idéologie fasciste, pour ensuite procéder à une confrontation directe avec les textes du philosophe eux-mêmes? Le verdict paraît alors sans appel: Nietzsche a bel et bien été un précurseur, peut-être même l'un des inventeurs, de la constellation idéologique qu'on devait plus tard appeler «fascisme». Thèse provocante, qui ne manquera pas de susciter le débat et la réflexion.

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13.00 €

Le défi de vivre

BC

C'est dans la mesure où nous quittons cette vie ou tentons de prendre nos distances à son endroit que nous errons et souffrons de déréliction. Nous mettons nos objets, qu'il s'agisse de produits de consommation, de machines ou d'œuvres émanant d'une création particulière, au-dessus de la vie. Ils sont plus facilement saisissables, reconnaissables et manipulables. Ils durent, se présentant à nous comme des critères, des valeurs et des balises à quoi nous raccrocher, susceptibles de nous donner une forme de sécurité, alors que la vie passe, insaisissable, évanescente, éphémère. Mais que nous le voulions ou non, que nous cherchions à la quitter ou non, nous nous trouvons toujours dans la vie. En dépit de ce que croyaient les Anciens, il ne nous est pas possible de faire de celle-ci une œuvre d'art. Il faudrait pouvoir la figer, alors qu'elle ne cesse de nous emporter. Tel est d'ailleurs le vrai défi: couler avec elle, attentifs à ses tours et à ses méandres, au lieu de chercher à l'arrêter dans une prétendue vérité, issue d'une croyance ou d'une connaissance, dans un objet ou dans une œuvre.

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21.00 €

Le désenfantement du monde - Utérus artificiel et effacement du corps maternel

BC

Les technologies de reproduction font aujourd’hui partie de l’actualité quotidienne: baby business, banques de sperme et d’ovules, enfants conçus in vitro, “bébés-médicaments”, femmes pouvant léguer leurs ovules à leurs filles, ou qui portent l’enfant d’une inconnue ou qui accouchent à l’âge de la retraite, etc. Dans la foulée de ces avancées aux allures miraculeuses, des scientifiques oeuvrent à la mise sur pied d’un utérus artificiel, machine qui permettrait la gestation entière d’un embryon/ foetus à l’extérieur du corps de la femme, de la conception à la naissance. Cette maternité machinique, pour le moins révolutionnaire, permettrait de « libérer » les femmes des diverses contraintes liées à l’enfantement, de mettre fin du coup à la malédiction biblique « tu enfanteras dans la douleur » et d’assurer enfin une égalité des hommes et des femmes face à la procréation, sans compter la «garantie de qualité » des enfants nés de cette technique. L’utérus artificiel viendrait en somme couronner un mouvement qui a consisté à prendre peu à peu en charge technoscientifiquement le processus de la reproduction humaine jusqu’à l’effacement complet du corps de la femme. Mais, demande l’auteur, «pourquoi et depuis quand tenons-nous si ardemment à évacuer le corps maternel du scénario de l’engendrement ? Qu’est-ce qui fonde et matérialise ce désir de procréation sans corps ? Par quelle spirale sociohistorique la grossesse est-elle devenue “facultative”, tant du point de vue de l’interventionnisme technoscientifique que de la désirabilité sociale ? Surtout, quels sont les enjeux d’une société technicienne dans laquelle le corps maternel ne serait plus une figure cardinale de la procréation ?» Répondre à ces questions, c’est faire apparaître la profonde reconfiguration sociale et technoscientifique des paramètres de la procréation et de la famille.

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23.00 €

Le dialogue dans l'acte éducatif et la relation de soin

BC

Entre le maître qui sait et l'élève qui ne sait pas, entre le médecin qui connaît et le patient souffrant et démuni, peut-il y avoir dialogue ? Peut-il y avoir entre eux une relation différente de celle, autoritaire et verticale, entre savoir et ignorance, une relation où les deux interlocuteurs adoptent une démarche ouverte, constructive, enrichissante pour l'un et l'autre ? Les textes réunis dans cet ouvrage affrontent cette question en montrant à la fois la nécessité, les promesses et les illusions de rapports égalitaires dans un contexte par nature asymétrique. La réflexion est d'autant plus précieuse à notre époque où les détenteurs traditionnels du savoir sont, d'un côté, trop souvent portés à céder à l'autoritarisme technoscientifique et, de l'autre, facilement concurrencés par une diversité d'autres sources de connaissance, dont celles véhiculées de plus en plus par les innombrables sites, blogs, réseaux sociaux et forums que l'on trouve sur Internet. Pour mettre en perspective cette problématique du langage et de la transmission des savoirs, tous les textes de ce recueil ont ceci en partage : prendre soin de l'humain sans le recours au pouvoir, en étant attentif à l'autre à travers un dialogue sur ce qui nous élève et sur ce qui donne vie à tous les possibles.

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17.00 €

Le fantôme du monde

BC

Cet essai prend appui sur la position de l'écrivain juif hongrois nobélisé Imre Kertész pour qui « ce n'est pas faire offense à la tragédie des juifs, ni la minimiser, que de considérer l'Holocauste comme une expérience universelle ». L'idée directrice du "Fantôme du monde" est que la survie de l'humanité dépend de sa volonté et de sa capacité à tirer la leçon d'Auschwitz dont ce serait une erreur de croire que la réalité - la réalité d'Auschwitz - appartient au passé alors qu'en vérité elle fait partie, sous la forme d'un état d'esprit, de notre actualité dont les tueries de masse sont une des grandes particularités, les autres étant : l'éveil de l'instinct de meute, le mensonge et l'obéissance. Ces particularités de notre époque (l'instinct de meute, la réalité pervertie, l'obéissance et les tueries) étaient aussi des caractéristiques de l'ère nazie. L'humanité entière se trouve aujourd'hui à fouler, hébétée, le quai d'arrivée d'un temps meurtrier, incapable d'accomplir un geste imprévisible et soudain, susceptible de lui éviter la pire des fins. Les temps meurtriers ne surviennent pas d'une façon spontanée, ils sont la conséquence des circonstances où baignent les mentalités. C'est aux circonstances que s'intéresse "Le fantôme du monde", à nos circonstances et à ces choses qui reviennent sans cesse dans les actualités, qui nous disent beaucoup non seulement sur la réalité du monde, mais aussi sur le pire de l'humanité. C'est l'énorme poids de ce pire-là qu'il nous faudra trouver le moyen de contrebalancer, sinon de lever, si nous voulons éviter de perdre toute dignité.

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7.00 €

Le festin lu

BC

Le dix-neuvième siècle a été obsédé par la table. Des manuels de savoir-vivre aux livres de cuisine savante ou économique, des rapports de police sur les aliments falsifiés aux ouvrages édifiants pour la jeunesse, tout atteste d'une rumeur gastronomique continue. C'est que, pour la première fois de façon aussi généralisée, les classes aisées sont délivrées du souci quotidien et immédiat de la subsistance, libérées de la «peur de manquer». Le repas devient le rituel par excellence de la socialisation bourgeoise, soutenu par un nouveau discours alimentaire tout à la fois hédoniste et normatif. Si le roman réaliste enregistre ce discours, il ne le reconduit pas simplement. Il intègre de manière inédite le motif du repas, l'interroge, le détourne, l'utilise à ses propres fins. Les œuvres de Flaubert, de Zola et de Huysmans sont exemplaires à cet égard. À travers elles, l'auteur fait ici parler un moment capital de l'histoire du roman, montrant comment celui-ci tient sur le monde un propos éthique toujours actuel.

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14.00 €

Le libre jeu - Réflexion sur l'appropriation de l'activité ludique

BC

Des jeux vidéo aux jeux de rôles ou aux simples inventions ludiques des enfants, le jeu est souvent défini selon les catégories manichéennes du bien et du mal. Ici, il est accusé d'être cause d'une perte de temps, d'aliénation, de renfermement, de perte de repères ; là, loué pour être un moyen de socialiser, d'apprendre, de se découvrir, de se divertir. À la vérité, le jeu est inextricablement lié à des considérations éthiques et appelle à un questionnement sur le rapport que le joueur entretient avec lui. Les philosophes l'ont compris depuis longtemps. Il est l'occasion d'apprivoiser l'indétermination du monde en développant des moyens de se l'approprier. Ce que nous faisons du jeu est un apprentissage de ce que nous pouvons faire de notre vie. L'espace d'appropriation n'est pas exclusif à l'objet-jeu et le jeu, considéré comme une technique, devient un moyen de nous ménager un espace de liberté dans les limites de notre vie. Le jeu devient ainsi une éthique de vie. Nous verrons ainsi que jouer n'est ni futile ni gratuit, car il s'agit au contraire d'une expérience complexe qui est au coeur de l'expression humaine.

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16.00 €

Le monde est un miracle - Enfance, réenchantement du monde et sens de la vie

BC

La thèse que présuppose ce livre est la suivante : la modernité, que l'on dit « désenchantée », est triste, parce que désenchantée. Les textes qui y sont rassemblés veulent mettre en présence, mais aussi en question, les deux sens du mot « désenchantement » : l'idée que l'avancement de la « raison instrumentale » ( C. Taylor) s'est accompagné du recul du domaine du magique, du merveil­leux, du mythe, et celle selon laquelle la modernité est morose. Mais il s'agit ici de penser moins la morosité que la joie liée à ce que pourrait être une philosophie du réenchantement du monde. Non pas tant, donc, replonger dans les thèses sur le désenchantement qu'imaginer ce que pourrait être un cer­tain réenchantement. À cet égard, on a voulu porter un regard privilégié sur l'enfance, « terre de l'humain » (T. De Koninck), comme sur une manière d'idéal qui pointerait vers la question du sens d'une existence qui vaille d'être vécue. Le pari de ce projet est en définitive qu'une philosophie du réenchantement du monde témoignera que la vie peut être une aventure exaltante, passionnante, un parcours sensé et par conséquent rempli d'espoir, comme dans ces contes pour enfants qui jadis faisaient notre joie.

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18.00 €

Le monde selon James Bond - Portraits secrets d'un monstre sacré

BC

Qui ne connaît pas James Bond ? L'addition de qualités royales et d'honneurs princiers a fait de lui un fantasme planétaire, un idéal à la fois inaccessible et familier qui excite conjointement l'envie des maris, la convoitise des femmes et les rêveries des enfants. En somme, il représente tous les traits de caractère de ce que la mythologie moderne appelle un « monstre sacré ». "Je m’appelle Bond, James Bond". Vous avez entendu cette formule à maintes reprises, mais savez-vous réellement qui est le mythique numéro 1 de l’espionnage international ? Avez-vous une idée claire de sa vision du monde ? Pour dissiper tout malentendu en la matière, l’agent 007 vous convie à une projection privée dans son appartement de Kings Road. Il vous dévoilera sa véritable nature, de ses plus grandes qualités à ses pires défauts. Il vous entretiendra de ses meilleurs ennemis. Mieux, il vous parlera du plus passionnant de tous les sujets : vous. Ne déclinez cette invitation sous aucun prétexte. Il est exceptionnel qu’un monstre sacré daigne se mettre à nu.

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18.00 €

Le nazisme et nous - La modernité et ses dérapages

BC

L'Holocauste et le nazisme sont derrière nous, proclame-t-on avec assurance. De plus, ils se sont produits en Allemagne. Cette double vérité se veut rassurante, en particulier hors de ce pays. Elle permet de repousser le phénomène ailleurs et dans le passé, et de réduire son incidence réelle sur le présent; elle soutient également la position morale fort pratique de pouvoir dénoncer les protagonistes qui ont commis les abominations. Toutes les époques connaissent des formes d'aveuglement, la nôtre n'échappe pas à cette règle. L'expérience nazie est associée dans les esprits au passé et à une réalité étrangère à la nôtre. Les événements étant survenus au moment du IIIe Reich, ils doivent s'expliquer à l'intérieur du cadre national où ils se sont produits. Au mieux, cette conception relève d'une illusion collective, au pis d'une imposture. Le régime nazi et la solution finale ne peuvent être réduits à une explication nationale. Nous soutiendrons pour notre part que le nazisme constitue une clé importante pour comprendre la modernité. Loin d'être en opposition avec les forces du progrès et les grandes dynamiques de la civilisation dans laquelle nous nous situons, le nazisme est un aboutissement de la modernité elle-même. L'inclure dans l'étude de la modernité ne peut dès lors qu'être bénéfique, non seulement pour la compréhension du passé, mais également pour la lumière que cela jette sur cette période qui est encore la nôtre.

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22.00 €

Le nouveau sujet du droit criminel - Effets secondaires de la psychiatrie sur la responsabilité pénale

BC

L'auteur invite ici les acteurs du droit criminel à élucider les liens unissant soigner et punir, à distinguer le champ de la psychiatrie de celui de la rationalité pénale et à mener à nouveaux frais une réflexion fondamentale sur la doctrine pénale. Si entre droit criminel et discours psychiatrique, il n'y a pas absorption ni même fusion, on n'en constate pas moins un travail d'infiltration de la raison psychiatrique et son émergence de fait dans la raison juridique moderne. Qu'en est-il du droit criminel au moment où la psychiatrie diagnostique chez le contrevenant un sujet dépressif agissant sous l'influence de médicaments désinhibiteurs ? Que reste-t-il de ces notions essentielles - la volonté, l'intention coupable, la conscience - qui le fondaient jusque- là ? Comment imputer des actes à des sujets qui n'en sont plus ? Que vaut sur le plan juridique la concurrence de deux expertises psychiatriques partisanes ? La consommation de psychotropes est devenue courante, voire banale, favorisée par la multiplication et les redéfinitions constantes des maladies psychiatriques, catégorisées et répertoriées par le controversé "DSM - Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux". De ce fait, droit criminel et psychiatrie forment un entrelacs discursif censé déterminer la nature complexe d'un état d'esprit particulier, trancher entre nature intrinsèquement coupable de la conscience individuelle et l'état pathologique avéré par un comportement criminel. Livres en relations avec cet ouvrage : "Le crime du Caporal Lortie" de Pierre Legendre (Fayard et Champs Flammarion) et "Surveiller et punir" de Michel Foucault (Gallimard).

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28.00 €

Le piège de la société de consommation

BC

Le cœur du problème est que la société de consommation a enfanté une véritable culture de consommation. Il s'agit d'une vision du monde où les valeurs cardinales sont la liberté de choix, le confort, le plaisir et l'expression de soi. Cette culture marchande nous autorise et encourage à sublimer nos pulsions, nos frustrations et notre anxiété en acte d'achat qu'elle transforme en exercice quotidien de liberté. La culture de consommation n'a pas été créée de toutes pièces. Elle est fondée sur nos pulsions primaires et notre tendance à la comparaison sociale, mais elle table aussi sur notre apathie et notre aveuglement volontaire. Nous désirons tellement croire en notre libre arbitre que nous n'attribuons nos décisions d'achat qu'à nous-mêmes, et non à notre inconscient ni aux techniques de marketing, et encore moins à la culture de consommation. Ce faisant, nous entérinons l'idée de l'achat comme un acte délibéré et donc chargé de significations. Ainsi, bien qu'instaurée par les entreprises commerciales, puisque dans leur intérêt, la culture de consommation est coproduite par nous, consommateurs. Nous sommes tous des artisans de la société de consommation.

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18.00 €