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Lettres du divan - Ecrire à son psychanalyste

BC

Un analysant écrit à son analyste. Lettres, messages, poèmes, récits de rêves ou de souvenirs, aveux d'un désir, ou d'une douleur, qui ne se dit pas. Ces écrits en marge des séances occupent une place à part dans l'analyse ou la psychothérapie, comme si le désir inconscient et ses tourments trouvaient là à se loger. Dans le mouvement même de son écriture, le sujet rejoint la part cachée de son être, celle qu'il ne livre pas en séance. Il se souvient de lui-même en quelque sorte, pour et avec un autre qu'il retrouve dans l'imaginaire. Nous ne sommes plus seulement dans « l'échange de mots » (Freud) au sens strict, mais dans la correspondance. S'agit-il d'une écriture analysante ? D'une échappée hors du cadre analytique ? A-t-on affaire à un récit de soi qui trouve sur le divan sa raison d'être ? Et comment les psychanalystes accueillent-ils les écrits de leurs patients ? La réflexion proposée ici, soutenue par dix-neuf analystes, ne porte pas tant sur des écrits publiés que sur ceux qui croisent la parole en séance. Pour certains, l'écriture a précédé leur entrée en analyse et a rendu possible une ouverture à la parole analytique et à ses soubassements inconscients. Pour d'autres, déjà en analyse, elle est apparue comme une issue créatrice constituant symboliquement une « chambre à soi » (Virginia Woolf) pour y déposer les sédiments de sa parole. Le divan, réel ou imaginaire, constitue dès lors ce lieu où la lettre se compose, rejoint d'autres lettres, des inscriptions et récits d'autrefois en quête de quelque destinataire invisible.

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23.00 €

Liberté universitaire et justice sociale

BC

Tentatives de censure. Conférences annulées. Accusations de racisme. Menaces contre des enseignants. Depuis plus d’une dizaine d’années, les universités semblent aux prises avec la cancel culture et un nouveau courant de justice sociale (autrement appelé « woke », terme galvaudé s’il en est). Le Québec n’échappe pas à cette poussée morale qu’il associait jusque-là aux sociétés voisines. À la suite de « l’affaire Lieutenant-Duval » qui a éclaté à l’université d’Ottawa et d’autres incidents révélés dans plusieurs institutions de la province, le gouvernement a adopté le 3 juin 2022 une loi destinée à reconnaître et protéger la liberté universitaire. Ainsi, il est permis de dire que c’est entre ces deux termes, liberté universitaire et justice sociale, que s’est fixé et, par là aussi simplifié, le débat qui anime aujourd’hui le monde de l’enseignement et de la recherche. Peut-on subordonner la liberté universitaire à la justice sociale ? Les opposer ? Ou favoriser l’une au détriment de l’autre ? Autant de questions fondées sur des amalgames, qui dissimulent souvent eux-mêmes une vision managériale du monde universitaire. C’est à défaire cette fausse alternative que s’attache cet essai en déjouant les prises de position polarisées et en redonnant tous leurs droits à la critique et à la nuance.

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16.00 €

Liens qui lient, liens qui tuent - L'emprise et ses dérives

BC

Nous n'envisageons le plus souvent l'emprise que sous l'angle pathologique, telle qu'elle se donne à voir dans les violences conjugales et familiales, les agressions sexuelles et l'inceste, le harcèlement moral, le sectarisme, ou encore dans cette figure étonnante qu'est le syndrome de Stockholm. On ne peut pourtant ignorer qu'elle a aussi un versant normal, que manifestent les rites de passage, par exemple, mais aussi la « séduction narcissique » (P. C. Racamier) sur laquelle repose l'identification de l'enfant à sa mère, l'emprise réciproque des conjoints qui fonde le couple, l'emprise du leader qui garantit l'esprit de corps au sein d'un groupe quelconque, etc. Ce qui caractérise l'emprise pathologique, ce n'est pas l'emprise en tant que telle mais ses dérives transgressives, destructrices, addictives, qui exploitent la faiblesse de l'autre. Cet ouvrage se propose d'en décrire les mécanismes. Le modèle élaboré à cette fin s'étaye d'une part sur l'expérience de l'auteur en matière d'aide aux victimes, d'autre part sur les apports de la méthode sémiotique appliquée aux récits de vie considérés comme quêtes. Il en résulte une contribution originale autant qu'essentielle à la compréhension de liens qui, parfois, mènent au sens et qui, parfois, tuent.

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23.00 €

Ma tribu - Un portrait sans totem ni tabou

BC

Où en sont aujourd'hui les Canadiens français, particulièrement au Québec ? Du point de vue démographique, linguistique, économique, politique, culturel ? C'est un examen sans concession de la réalité et de l'état d'esprit de cette « tribu» que propose ici l'auteur. Dans le langage direct, provocateur mais également non dénué d'humour qui le caractérise, il brosse ainsi un portrait à la serpe des Canadiens français dont il admire la résilience tout en dénonçant leur mollesse. Soulignant la sous-fécondité qui les menace, leur paresse, il s'élève contre certains mensonges qui cultivent la peur (que la langue française serait menacée à Montréal, par exemple) et lance un appel à l'effort, à la confiance en soi, à l'abandon de réflexes de victimes. Un portrait dont la franchise corrosive ne laissera personne indifférent.

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18.00 €

Main basse sur la langue - Idéologie et interventionnisme linguistique au Québec

BC

Au Québec, la question de la langue est l'objet de débats permanents. On s'inquiète régulièrement aussi bien des menaces entourant le statut du français face à la concurrence de l'anglais que de la piètre qualité de la langue dans de larges secteurs de la société (école, medias, etc.). Or, on ne peut pas évaluer la qualité de la langue sans avoir des critères de jugement, un modèle de référence, une norme linguistique. Deux positions s'opposent à cet égard: pour les uns, les Québécois doivent observer et observent la norme commune à tous les francophones, le «français standard international »; pour d'autres, le Québec n'étant pas la France, le parler des Québécois ne peut pas être semblable à celui des Français, ni leur norme linguistique à celle de Paris. À leurs yeux, il existerait donc un «français québécois standard», qu'il serait urgent de rendre explicite, notamment dans un dictionnaire propre, bien démarqué de ceux faits en France. Malheureusement, toutes les tentatives dans ce sens (comme le Dictionnaire québécois d'aujourd'hui, le Dictionnaire historique du français québécois et le Grand dictionnaire terminologique) sont des échecs. Et tout permet de prédire que les projets engagés dans le même sens (comme Le français vu du Québec du groupe Franqus) se dirigent vers le même résultat après avoir coûté très cher au contribuable. Cet ouvrage est une critique des positions théoriques indigénistes et des produits dictionnairiques qu'elles ont inspirés. La profonde compréhension de la langue qui le soutient, la démonstration solidement documentée qu'il mène, l'humour au vitriol qui le ponctue, en font une mise au point magistrale sur l'état de la langue au Québec et un guide sûr pour la tache qui attend ceux qui veulent outiller les Québécois des meilleures connaissances et des meilleurs produits linguistiques sans les isoler du reste de la francophonie.

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38.00 €

Manifeste de Lausanne - Pour une anthropologie non hégémonique

BC

L’anthropologie est née il y a un peu plus de cent ans dans le cadre du rapport colonial que l’Europe et les États-Unis d’Amérique ont établi avec les autres peuples. Les choses ont bien changé depuis. Les différences décrites par des générations de savants ont été en grande partie inventoriées et diffusées, et les mondes autres eux-mêmes ont eu le temps de se transformer au point de ressembler de plus en plus à celui d’où venaient ceux qui prétendaient les étudier. L’anthropologie a également changé, aussi bien sous les coups d’une critique interne répétée que devant l’essor de savoirs plus spectaculaires et plus porteurs. C’est la discipline elle-même qui est aujourd’hui remise en question. Pourquoi faudrait-il vivre l’expérience d’une autre culture pour en tirer un savoir quand le monde entier nous arrive prêt à la consommation sur nos écrans et consoles? Que vaut cette science dont le savoir s’alimente à l’expérience sensible et à la relation engagée à l’heure où la connaissance de l’homme se loge dans l’architecture des gènes, les lois du marché ou la chimie du cerveau? Il a semblé aux auteurs de ce manifeste que le moment était venu de réaffirmer la place de l’anthropologie et des savoirs profonds sur la culture, de résister aux divers hégémonismes issus du globalisme ambiant tout autant qu’à ceux issus de la bien-pensance et de la science conventionnelle. Dans ce sens, ils proposent une analyse critique et sans concession des mondes contemporains et de leurs dérives dont ils cherchent à dévoiler les sous-bassement.

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16.00 €

Médicaments - De la conception à la prescription

BC

Pour la conscience commune, le médicament est tout simplement ce produit miraculeux qui, dans le secret du corps, s'attaque au symptôme ou à la cause de la maladie, qui soulage la souffrance et qui aide à recouvrer la santé. À y regarder de plus près, on s'avise pourtant rapidement que la «chaîne des médicaments», le parcours qu'ils franchissent de la conception à la prescription et à la consommation, est redoutablement complexe et lourde d'enjeux décisifs à chacune de ses étapes. Ce chemin croise en effet l'ensemble des systèmes, matériels aussi bien que symboliques, qui structurent nos vies individuelles et collectives : la science et l'appareil de la recherche, l'économie et les intérêts industriels, la médecine et les services du soin, la politique et les institutions sociales, les lois et les relations entre les peuples, le dynamisme du vivant et l'imaginaire de la mort. Et ces rencontres ne sont naturellement pas inoffensives, puisque non seulement chacun de ces systèmes est lui-même le moment d'un choix et le lieu de tensions, mais ils sont encore entre eux souvent en conflit. Cet ouvrage prend donc précisément acte de la complexité de la chaîne des médicaments. En mettant ainsi en lumière, à travers quantité d'exemples et de situations concrètes, les moments qui la scandent (conception, distribution, usage), les spécialistes qu'il réunit (médecins, anthropologues, historiens, sociologues…) jettent une lumière vive, souvent critique, toujours instructive sur la constitution et le fonctionnement de la pharmacopée contemporaine.

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23.00 €

Médicaments et performance humaine : thérapie ou dopage ?

BC

Cet ouvrage procède à un examen critique de la médicalisation excessive de nos sociétés et de l'impératif de la réussite et du succès à tout prix qu'elles ont adoptés. Il brosse ainsi un inventaire accablant des interventions biomédicales et biotechnologiques destinées à améliorer la performance sportive, la performance scolaire et la performance professionnelle, et en met en évidence les effets pervers, le détournement qu'il s'y produit souvent du thérapeutique au dopage. Dans un langage clair et percutant, nourri de l'actualité nationale et mondiale la plus récente et de ses cas les plus révélateurs, l'auteur convie non seulement les parties prenantes du médicament mais la société dans son ensemble à une pause, à un moment de réflexion éthique où chacun puisse prendre la mesure de sa propre responsabilité dans la dérive de la performance et de la médicalisation du corps et de l'esprit.

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26.00 €

Métamorphoses de la culture libérale

BC

Ce livre réunit quatre textes qui ont d'abord fait l'objet de conférences, au Canada, en novembre 2001. Si on excepte le premier, qui est l'allocution d'ouverture de la cérémonie au cours de laquelle l'université de Sherbrooke remettait à Lipovetsky un doctorat honoris causa, les trois autres portent respectivement sur la condition postmoderne, l'éthique des affaires et les médias. «Bien qu'abordant des univers forts différents, ils s'articulent autour de deux thématiques communes, celle de la complexité et celle de la responsabilité. Complexité, parce qu'on ne saurait se contenter d'analyses simplificatrices pour rendre compte des tensions qui animent la société postmoderne. Car, bien souvent, la compréhension de l'essence paradoxale de nos sociétés libérales, qui valorisent l'individu sans pour autant désagréger le collectif (elles le recomposent plutôt), n'est guère prise en compte aujourd'hui. Que ce soit à propos de l'individu, que l'on relègue au statut de monade fermée sur elle-même, de la morale, dont on déplore la perte, du monde économique, envisagé seulement sous l'angle d'un capitalisme sauvage qui aurait pour conséquence inéluctable une mondialisation inéquitable, ou encore des médias, responsables de tous les maux du monde contemporain, le jugement est chaque fois tranché et sans nuances. Ce que Gilles Lipovetsky propose au contraire, c'est une description à géométrie variable de nos sociétés libérales, seule apte à rendre compte de l'intégralité du phénomène postmoderne. Quant au thème de la responsabilité, il en découle naturellement. Puisque la complexité est ce qui caractérise le monde postmoderne, il convient d'être responsable en refusant les catégorisations faciles et en comprenant que nous avons un rôle à jouer individuellement et collectivement. Responsabilité individuelle quand il s'agit pour chacun de faire progresser, au niveau qui est le sien, l'individualisme responsable; responsabilité collective quand la fonction occupée amène à prendre des décisions qui influent sur la vie d'un nombre considérable d'êtres humains (chefs d'entreprise, politiciens, journalistes, publicistes)». (Sébastien Charles)

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13.00 €

Misère de la pensée - La philosophie cette imposture

BC

Platon, Aristote, Descartes, Rousseau, Hegel, Heidegger : tels sont les grands philosophes consacrés qui font ici l’objet d’une critique sans concession d’où il ressort que leur discours est daté quand il n’est pas tout simplement creux. L’enseignement s’en nourrit pourtant, relayant ainsi les commentaires bavards et prétentieux de fidèles serviteurs prisonniers d’une réputation surfaite de profondeur de la pensée. Ils ne se sont pas encore avisés que leurs formules sont vides. Ni véritable connaissance ni authentique sagesse, leur discours est un bavardage sans fin à la gloire passée d’une discipline exsangue. « Au regard des disciplines devenues conquérantes : l’histoire, la psychologie, la sociologie, l’ethnologie, depuis que les grands progrès de la connaissance sont accomplis par les sciences et les techniques, la philosophie ne sait que faire. À mesure que les sciences progressent, que les méditations ne cheminent plus infailliblement par “la classe de philosophie”, les systèmes philosophiques s’effondrent à un rythme qui fait peur. Que reste-t-il de ces valeureux combattants dont le propre de chacun a été de nier tous les autres ? Platon... Aristote... Descartes... Des figurines abstraites et démodées, des penseurs vénérables soumis à une tradition fabriquée qui est encore une habile façon de justifier, par bribes, un état de fait insupportable. » On aura compris que ce déboulonnage des idoles est en même temps un appel à une mise à jour radicale et assumée de la discipline.

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22.00 €

Neurosciences et psychothérapie - Convergences ou divergences ?

BC

Les neurosciences ne pourront jamais accompagner pas à pas les psychothérapeutes dans le parcours qu’ils offrent à leurs patients. Dans un sens, il est heureux qu’il en soit ainsi, car la psychothérapie reste un art qui se déploie avec l’expérience et l’évaluation de celle-ci, seul ou en supervision professionnelle. L’histoire de chaque individu est en outre singulière, même s’il existe des comportements typiques de tel ou tel trouble en santé mentale. Il n’en reste pas moins que les recherches en neurophysiologie, neuroimagerie ou phénoménologie offrent des occasions pour comprendre, corroborer ou réinterpréter des modèles explicatifs des traitements pour améliorer la santé mentale des patients. Elles offrent également des possibilités aux thérapeutes de porter un regard critique et bienveillant sur leur pratique clinique. Telle est l’intention qui a présidé au présent ouvrage. À la question de savoir si les neurosciences et la pratique de la psychothérapie pouvaient avoir des moments de rencontres fécondes, on peut aujourd’hui répondre qu’il y a entre elles plus de convergences que de divergences. Les neuroscientifiques et les professionnels de la santé mentale auraient donc tout intérêt à créer des ponts entre les différentes pratiques psychothérapiques et les découvertes réalisées en neurosciences fondamentales, appliquées ou cliniques. Les chercheurs pourront y trouver également des pistes d’application, de nouvelles questions et des occasions pour réviser les modèles théoriques qu’ils proposent pour expliquer l’esprit et la condition humaine, et mieux soutenir ainsi la pratique clinique.

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22.00 €

Nietzsche et la probité

BC

En faisant entrer la personne même du philosophe dans les thèmes de la pensée philosophique, Nietzsche lui a en même temps donné la tâche d'être probe, c'est-à-dire de ne pas se soustraire à l'exigence d'authenticité.

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20.00 €

Nous sommes vie, nous sommes mouvement

BC

« Contrairement à ce que laissait entendre Aristote, il s'agit de connaître pour être, non pas de connaître pour connaître. En effet, connaître pour connaître nous a conduits là où nous sommes, à vouloir devenir maîtres et possesseurs de la nature, comme le souhaitait Descartes, c'est-à-dire, nous le constatons aujourd'hui, des destructeurs de la nature et par là de nous-mêmes. Connaître pour connaître nous conduit au non-être en nous faisant oublier que nous sommes d'abord vivants. Connaître pour connaître ne se donne aucune limite. Tout devient possible, et la vie est forcée de s'adapter, y compris à des conditions qui la malmènent, la menacent et la détruisent. » Ainsi commence la réflexion de Pierre Bertrand sur la volonté de l'être humain de s'extraire du chaos par la création artistique, de même par la science et la religion. C'est à partir du malaise ou du mal-être, de tout ce qui se bouscule en lui, de ce qui se télescope et va dans toutes les directions, à partir de ses questions, de ses crises, de ses lacunes, de sa souffrance, de ce qu'il a pour lui de plus terrible qu'il créera. Le mouvement de création s'amorce à partir de l'informe, de l'indéterminé, du non-sens et l'épouse afin qu'il se transforme de lui-même en une forme et un sens qui permettent à la vie d'avancer. Le chaos n'est jamais dépassé une fois pour toutes, ce pourquoi l'être humain ne cesse jamais de créer.

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22.00 €

Ouverts à ce qui nous dépasse - Essai sur le présent vivant

BC

De même que nous ne voyons la nuit que les points de lumière des étoiles, nous ne percevons de la réalité que certaines lueurs. Les astronomes nous disent que la plus grande partie de l'univers se compose d'une matière noire dont nous ignorons tout. La part d'inconnu est incommensurable. La philosophie, la littérature, les arts et les sciences augmentent notre puissance de vivre. Ils élargissent nos horizons, nous dévoilent une partie, une partie seulement, de la grandeur et de la complexité de la réalité, des autres et de nous-mêmes. Plus nous sommes ouverts à la réalité, plus nous sommes vivants - traversés et propulsés par sa puissance ou son énergie. Plus nous sommes ouverts, plus nous éprouvons l'affect d'étonnement, d'admiration et d'émerveillement. Notre défi à l'heure actuelle n'est pas tant d'augmenter notre puissance d'intervention, d'exploitation, de production et de destruction que d'accepter notre finitude. Notre capacité d'accepter de ne pas avoir de réponses à nos grandes questions constitue sans doute la part la plus noble de notre humanité. Cela n'est pas résignation, mais manière d'entrer autrement en relation avec le monde, avec les autres et avec nous-mêmes. La connaissance, telle que nous l'exerçons traditionnellement, est en grande partie liée à une volonté de maîtriser, de posséder, de dominer et d'exploiter. Nous pouvons être dans une autre relation, comme nous le sommes avec des êtres chers. Une part d'eux nous demeure obscure, mystérieuse, comme elle l'est pour eux-mêmes. Nous ne cherchons pas à les connaître ou à les expliquer de manière à pouvoir les utiliser, les manipuler et les exploiter. Nous apprenons plutôt à vivre avec eux dans le respect et l'affection mutuelle. Notre part d'inconnu épouse la leur. Tel peut être notre rapport à la nature, au monde, à l'univers.

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16.00 €

Parole et pouvoir - Figure du chef amérindien en Nouvelle-France

BC

Les découvreurs, les navigateurs, les missionnaires qui arrivent en Amérique aux seizième, dix-septième et dix-huitième siècles expriment tous le même étonnement devant la forme d'exercice du pouvoir politique dans les sociétés amérindiennes : les chefs autochtones ne disposent pas de pouvoir coercitif, leurs "sujets" n'ont pas à obéir à leurs ordres, à se subordonner à leurs caprices ou à leurs obligations. S'ils savent convaincre, les chefs sont vénérés. A l'âge du pouvoir absolu des rois en Europe, la rencontre de ce type de société ne pouvait qu'étonner, mais aussi nourrir les réflexions de ceux qui cherchaient justement à faire plus de place au peuple dans l'orientation des nations. Mais comment fonctionnent exactement ces communautés autochtones, quel est au juste le rôle de leurs chefs et des divers conseils qui les secondent? Telle est la question qui oriente ce remarquable ouvrage de Jean-Marie Therrien, qui, à partir de documents de première main, nous livre ainsi un portrait détaillé et passionnant de la structure sociale, des mœurs, des croyances et des pratiques des sociétés huronnes et iroquoises à l'époque de la Nouvelle-France.

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12.00 €

Penser Freud avec Patrick Mahony

BC

Psychanalyste, exégète et critique de Freud, de l'homme aussi bien que de son oeuvre, Patrick Mahony a contribué de manière remarquable à la relecture des textes fondamentaux de la discipline. L'examen minutieux auquel il soumet les grandes études de cas de Freud fait date, et ses efforts pour soustraire la pensée à l'idéalisation du fondateur sont salutaires. «Penser Freud avec Patrick Mahony», c'est donc emboîter le pas à celui qui poursuit, depuis près de trente ans, un parcours original et exigeant d'interrogation de l'héritage freudien. Fruit d'une collaboration entre auteurs venus d'horizons divers et qui tous reconnaissent l'apport d'un travail historique et interdisciplinaire exemplaire, cet ouvrage entre en résonance avec la lecture passionnée et hors norme que propose Patrick Mahony. Outre deux textes originaux de ce dernier, on y trouvera une analyse de ses positions théoriques et cliniques, de sa méthode d'investigation et de sa critique. Certains s'inspirent de Mahony pour «penser Freud» à partir de la métaphore archéologique ou de la fiction littéraire. D'autres interrogent sa démarche historienne. Tous admettent une dette de savoir à l'égard de ce chercheur exceptionnel.

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22.00 €

Penser la clinique psychanalytique - Le Lacanian Clinical Forum

BC

En psychanalyse, les groupes sont innombrables et souvent réunis autour d'une théorie, d'une doctrine, ou d'un chef de file. Parfois ils deviennent des institutions avec leurs règles et leurs contraintes. Le Lacanian Clinical Forum est à cet égard bien particulier: ni institutionnel ni doctrinaire, il est centré sur la clinique; n'ayant rien de sectaire, il a accueilli au fil des ans les grands noms de la psychanalyse contemporaine mondiale. Né du désir de psychanalystes qui s'intéressaient à la pensée de Lacan et à ses retombées sur la clinique, il a été fondé en 1986 par John Muller, Ess White, William Richardson, Donna Bentolila et François Peraldi. Le groupe se rencontre deux fois par année, l'une aux Etats-Unis, l'autre au Canada, et consacre chaque fois une journée entière à la présentation et à la discussion d'un cas. Ces rencontres se déroulent dans un esprit convivial et hospitalier, sans animosité ni concurrence, sans discours du maître. Les textes rassemblés dans cet ouvrage forment une modeste anthologie de la réflexion qui s'est menée et qui se mène toujours au forum. Ils sauront faire sentir le ton, la saveur et l'énergie du travail qui s'y poursuit depuis vingt-cinq ans. Ils permettent en somme de mesurer la contribution de ce regroupement singulier à la réflexion, souvent dispersée, qui nourrit la psychanalyse.

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22.00 €

Penser le sacré - Les sciences humaines et l'invention du sacré

BC

Jamais le sacré n'a fait l'objet d'autant d'attentives réflexions, d'interprétations finement paradoxales et de théories grandioses que depuis l'annonce de la mort de Dieu par Nietzsche et, de manière générale, depuis ce que Weber a appelé le désenchantement du monde. En somme, plus la réalité est devenue profane sous , l'avancée de la raison moderne plus on y a trouvé du sacré, que ce soit sous la forme de l'expérience du tout autre (Otto),- sous celle de la projection de la société elle-même (Durkheim) ou sous celle de la spontanéité sauvage des rites instituants (Bastide). Pourquoi ce paradoxe? Qu'est-ce qui est en jeu dans la construction du sacré par les sciences humaines? Michel Carrier reconstruit ici les divers efforts que celles-ci ont déployés depuis un siècle pour essayer de saisir l'essence du sacré faisant ainsi apparaître les acrobaties, les inquiétudes et les apories de la pensée déstabilisée par l'effacement de la transcendance.

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18.00 €

Petit traité de l'erreur

BC

L'objectif de ce livre est de préciser les différents sens que revêt le concept d'erreur, selon cinq grands types, sans doute les plus fonda­mentaux : l'erreur de raisonnement, l'erreur de jugement, l'erreur judiciaire, l'erreur scientifique et l'erreur morale. Mais les cinq études proposées visent aussi à introduire le lecteur à la philosophie qui se fait actuellement dans un dialogue fécond avec les sciences de la cognition. Ces cinq erreurs sont en effet considérées ici comme des erreurs cognitives. Or, cela ne veut pas dire qu'elles sont toutes néces­sairement dues à des faiblesses ou à des failles de nature psychologique individuelle, mais que l'on peut aussi-considérer qu'elles surgissent là où les mécanismes de la coordination sociale interviennent avec plus ou moins de succès. L'erreur n'est alors pas qu'humaine : ce livre veut expliquer pourquoi elle ne l'a d'ailleurs jamais été.

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18.00 €

Philosophies occidentales et sagesses orientales - Une approche amoureuse

BC

Est philosophe celui qui, se sachant en route, veut savoir où il va. Au cours de l'histoire, les réponses proposées à cette interrogation sont multiples. Elles sont en même temps traversées par des constantes et constituées en familles relativement cohérentes et durables. Or on constate, à l'examen des diverses doctrines sur les questions humaines fondamentales, des différences majeures entre celles transmises en Occident et celles entretenues en Orient. En quoi consistent ces divergences, mais aussi les points de rencontre ? Pourquoi dit-on « philosophies » occidentales mais « sagesses » orientales (hindouisme, taoïsme, bouddhisme, confucianisme) ? Cet essai a pour objectif d'approfondir cette distinction. À cette fin, il se laisse guider par dix notions de la pensée occidentale que l'on compare dès lors à l'usage qui en est fait dans l'autre tradition : la substance, la connaissance, l'essence, la raison, le dualisme, le moi, la liberté, le temps, le bonheur, le salut ; dix chantiers ouverts, dix chapitres d'une grammaire de base de civilisation. Philosophie ou sagesse ?

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18.00 €

Plaidoyer pour une morale du bien - Vertu, perfection, excellence

BC

Plusieurs courants de pensée morale traversent nos sociétés. Le débat que nous connaissons sur la laïcité et sur les “accommodements raisonnables” en témoigne. Il s'inscrit cependant à l'intérieur d'une éthique des droits adossée à une philosophie politique “libérale ”. L'éthique des droits a de nos jours remplacé l'éthique des vertus. Dans ce livre, je plaide pour un mouvement inverse. Là où il est souvent question par exemple de l'éducation à la citoyenneté, l'éthique de l'excellence convie ainsi à une éducation à la vertu: au courage, à la justice, à la modération, à la générosité, à l'espérance, etc. Ma réflexion voudrait contribuer à un ensemble d'efforts déployés par divers philosophes pour sortir de l'impasse de la modernité et de son éthique individualiste des droits et libertés. Elle propose un regard différent sur ce que nous tenons pour acquis et indiscutable. L'éthique des vertus veut répondre à la question : “ Quelle sorte de personne dois-je être pour assurer non seulement le vivre ensemble mais surtout le bien vivre ensemble ?”

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17.00 €