Goyaves coupées ou...
BC
"Goyaves coupées", qui se présente comme un scénario, est un hommage à la célèbre franchise "La Planète des Singes", tout autant que l’occasion de déconstruire ce que cette saga dit de la notion de race. Le scénario fonctionne sur plusieurs niveaux. Dans certaines scènes, Austin Stoker, acteur sur le retour, est aux prises avec sa prostate et ses pertes de mémoire, sujets récurrents de plaisanterie avec d’autres acteurs aussi âgés que lui. Dans d’autres, situées dans le monde post-apocalyptique du film en train d’être tourné, un raid bon enfant permet de sauver une preuve compromettante dans les archives d’humains mutants qui ont juré de mener la civilisation simienne à sa perte. À cela s’ajoute le film-dans-le-film, l’émouvante histoire de la mère d’Austin, Madeleine, domestique noire d’une riche maison créole française dans la Trinidad des années 30, et de sa relation avec Barto, le père d’Austin, le maître blanc dont les agissements en disent long sur les pratiques de la période coloniale. "Goyaves coupées" est un livre hybride par la forme (textes, photographies, adresses Internet), un livre multiple par les thèmes (racisme, origines, vieillissement, paternité...), où l’humour est omniprésent. Auteur au fait de son art, Robert Antoni joue avec les codes narratifs et s’amuse à mener ses lecteurs de surprises en interrogations. Robert Antoni est né en 1958 aux États-Unis de parents trinidadiens. Il a grandi aux Bahamas où son père était médecin et vit aujourd'hui à Brooklyn. Romancier et universitaire, il enseigne l’écriture créative à Cedar Crest College, Pennsylvanie.
Disponible
19.00 €
Guadeloupe, paysages intranquilles
BB
Sur les photographies de Sylvain Duffard, les êtres humains sont des silhouettes furtives qui gardent leur mystère, enfouis dans l'épaisseur du temps. Le paysage est le sujet. Il envahit tout. L'oeil s'y promène comme dans un livre. La nature est là, ouverte. Mais c'est une nature définitivement marquée par la présence humaine. Peu d'animaux. Des toits, des parkings, des routes, des fils électriques. Signes simples et concrets de notre emprise; une emprise qui persiste même quand personne n'est à l'horizon. Estelle-Sarah Bulle
Disponible
25.00 €
Jean de Souche
BC
"Jean de Souche" est un jeu de mot qui détourne l'expression "gens de souche", ou "Français de souche", réapparue récemment dans le débat politique national et illustrant la montée en puissance à une échelle mondiale des populismes identitaires qui s'appuient sur la peur et la xénophobie. Cette série de dessins s'amuse des notions d'identité originelle, d'enracinement et de déracinement culturels, d'appartenance au territoire. "Jean de Souche" individualise ces identités collectives en déclinant une diversité de cas particuliers à travers la métaphore de l'arbre, du tronc, des racines, des souches, et leurs rencontres avec des objets et des circonstances du quotidien. De ces collisions découlent des relations et des situations absurdes, poétiques, énigmatiques, drôles ou cyniques.
Disponible
12.50 €
La Grande Aventure
BC
Qu’elles ou qu’ils soient tailleurs de pierre, cultivateurs d’indigo, pêcheurs à l’épervier, fabricants de jouets traditionnels, tailleurs d’essentes ou brodeuses, toutes et tous se trouvent face aux défis de la transmission : si personne ne prend la relève, leurs connaissances des techniques traditionnelles risquent de se perdre et la beauté de leur production ne plus jamais voir le jour. Avec plus de 150 photographies inédites de Cédrick-Isham Calvados et Lara Balais qui dévoilent dix-huit traditions du patrimoine antillais et des textes de Steve Gadet et Christelle Clairville, ce livre est un hommage vibrant à la créativité humaine dans cette partie de la Caraïbe où nature et culture se conjuguent dans le respect constant de la biodiversité.
Disponible
29.00 €
Les Campêches s'ennuient
BC
L'écrivain martiniquais Roger Parsemain déploie dans ce recueil de textes un style jaillissant, véritable prose poétique. Avec humour et profondeur, ces nouvelles et récits invitent à plonger dans le vif du réel antillais. La langue est luxuriante, "travaillée" par le créole, riche en néologismes. Tour à tout conteur, penseur, observateur critique de la société contemporaine aussi bien que du passé, l'auteur séduit son lecteur en le conduisant à travers campagne et bourgades, là où s'affairent des personnages hauts en couleur. Autant de tranches de vie qui forment au fil des pages une esthétique baroque, typiquement antillaise et caribéenne, tout en possédant une évidente valeur universelle.
Disponible
15.50 €
Pile ou farce ?
BC
Sous la forme originale d'un « poéquiz », le cinquième recueil du poète guadeloupéen Max Jeanne questionne les événements et les personnages historiques, la colonisation, le génocide amérindien, la traite négrière, la religion, l'identité multiple, l'antillanité contemporaine, l'environnement caribéen... Teintée d'un humour contaminant souvent fondé sur les jeux de mots - qui sont parfois des jeux de maux -, la poésie de Max Jeanne, telle une quête de sens au long cours, capte l'attention du lecteur à la manière d'un plaidoyer. L'auteur met aussi en question le langage et la sémantique, trop souvent figés dans des pratiques admises. De nombreuses citations ou allusions littéraires (Aimé Césaire, Guy Tirolien, Saint John Perse, William Skakespeare, Horace...) situent sa poésie dans un réseau intertextuel dense qui participe à une réflexion sur l'Histoire et le temps présent.
Disponible
22.00 €
Pointe-à-Pitre chemin faisant
BC
Les aquarelles de Florence Badetz et les textes de Céline Malraux nous conduisent au cÅur de Pointe-à-Pitre. Ville-centre de la Guadeloupe, concentré d'histoire autant que laboratoire d'architecture contemporaine, la cité dévoile ici ses multiples visages au gré d'un parcours unique au fil des rues. Avec plus de 60 aquarelles et dessins originaux, des textes évoquant le passé ou questionnant l'avenir, ce livre propose une découverte inédite du Pointe-à-Pitre d'aujourd'hui et de son patrimoine exceptionnel. Un guide pour une authentique balade, un beau livre à consommer sans modération, un livre-souvenir à glisser dans sa valise ou son sac à dos.
Disponible
22.00 €
Pour les grandes occasions
BC
Quatre jours séparent le moment où l’auteure reçoit à New York l’appel téléphonique tant redouté qui lui annonce l’hospitalisation de sa mère et son enterrement à Trinidad et Tobago. Quatre jours durant lesquels Elizabeth Nunez va revenir sur son enfance et sa vie d’adulte marquées par les grandes ambitions de ses parents pour leur descendance, leur sévère exigence, et l’apparente rudesse d’une mère convaincue que les marques d’affection doivent être réservées aux « grandes occasions ». Mais l’auteure compatit au sort de ses parents. Leur bonheur n’a-t-il pas été contrarié par le poids du colonialisme, par l’interdiction du contrôle des naissances d’une Église catholique à laquelle sa mère se soumet et qui lui fera endurer quatorze grossesse, par ce que Malcolm Gladwell nomme « le privilège de la couleur de peau » à Trinidad où « les gens à peau sombre fétichisent leur clarté » ? Un amour sans faille soude la famille Nunez et la relation aussi ardente que complexe qui unit les parents rappellera à bien des lecteurs la passion des vieux amants de "L’Amour au temps du choléra" de Gabriel García Márquez. Qualifiée par la New York Times Book Review de « maître du rythme et de l’intrigue », Elizabeth Nunez signe un page turner sensible et profond traduit pour la première fois en français.
Disponible
19.00 €