
A la recherche de Glitter Faraday
BC
Guidé par un désir impérieux, un écrivain entame un road trip pour sillonner l’Amérique à la recherche d’un certain Glitter Faraday. L’objet de sa quête est un manuscrit qui aurait été confié à cet homme, il y a plus de quarante ans à Alger, à l’époque terre d’accueil des Black Panthers. Vieux et grabataire désormais, Glitter vit dans la rue comme de nombreux Noirs à San Francisco. S’il ne sait pas ce qu’est devenu ce manuscrit, il a gardé des souvenirs précis de son séjour à Alger, alors capitale mondiale de la révolution, source de liberté et d’espoir. Le récit de Glitter traverse l’Histoire et les violences de la ségrégation, l’euphorie des révolutions, avec l’urgence compulsive, heurtée, du souvenir. L'entraînant parmi les destins mêlés d’une galerie de personnages, comme dans une partition de jazz où chacun à son rythme à imposer, Glitter va guider, à sa manière, le narrateur au-delà de sa quête.
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17.00 €

Amère
BC
"Souffle coupé. Soirs de pluie où les masques se déposent, les cÅurs et plaies s'apaisent. L'odeur de la mère gifle tendrement l'enfant qu'elle allaite. Moment de flottement. Symbiose entre l'esprit et le corps, entre une mère et son enfant. Les premières gorgées sont celles qui assomment l'enfant et scellent le pacte." Amère est une traversée de l'enfance brûlée par une lucidité lancinante sur le devenir adulte. Il y a là l'enfant sommé de grandir sans y avoir été préparé et qui se remémore une mère éreintée par le réel. Quelle langue pour fondre le métal de cette enfance qui enchaîne ? Nadjim Mchangama invente une forge dans laquelle il bat le fer rouge, à vif.
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10.00 €

Chiconi, terre d'Histoire
BC
Amine et Bahati, deux jeunes de Chiconi sont curieux de connaître les origines de leur localité, cette belle ville du bord de mer. Ils ne trouvent presque rien dans les livres ni sur Internet. Qui sont les femmes et les hommes qui ont bâti, peuplé, incarné leur ville ? Un nuage de récits et de légendes tisse l’histoire la localité. Parviendront-ils à écrire la grande Histoire d’un village, d’une île, d’une mémoire fragmentée ? Ce travail est le fruit d’une immersion qui a donné lieu à des rencontres riches et passionnantes dans le village. Chaque figure rencontrée a été croquée par l’illustrateur au moment de l’enregistrement de leur témoignage. Pour composer la BD, il a été fait un travail de synthèse qui reflète les paroles recueillies, avec le souci de faire récit pour tisser un fil assurant la cohérence de la Bande dessinée.
Manquant sans date
25.00 €

Cimetière de l'esprit
BC
Pour Marechera, le poème est un corps spiritualisé tout comme le poète est un texte incarné. L’esprit semble être le maître mot de cette poésie, qui peut être considérée comme la doublure spirituelle de l’oeuvre en prose, « une sorte de retrait de la réalité physique et une entrée dans un royaume où l’être humain se spiritualise ». Ces éclats d’esprit que sont les poèmes naissent d’un rapport âpre à une réalité dont le poète, né en 1952 dans une banlieue déshéritée de Rusape, fait l’expérience quotidienne. Il en résulte une poésie en fragments, souvent énigmatique, mais dont on pressent dès la première lecture qu’elle est sous-tendue par l’unité d’une expérience concrète du monde. De l’exil en Europe au retour dans une Rhodésie devenue Zimbabwe, les poèmes rassemblés dans ce recueil posthume retracent en filigrane ce parcours accidenté, sans pour autant se contenter d’être le reflet d’une époque révolue.
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17.00 €

Clin d'oeil aux ténèbres
BC
Est-ce le procès du père que dresse le poète ? La lâcheté, la résignation, la passivité coupable de la mère, le procès de la parentalité défaillante que pointe le poète ? Rien n’est moins sûr. Le lieu, c’est l’enfance, le cadre, la famille, et les mots pour le dire sont de braises. Comme si la traversée de l’enfance, était une marche sur des braises. Le poème s’offre comme la musique du ressac, un moment suspendu, une respiration.
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14.00 €

Couronnées d'oiseaux
BC
Couronnées d’oiseaux est un tendre chant constitué d’éclats d’épopées et forgé dans un bruissement de voix. Inspiré par la période de transition entre esclavagisme et engagisme à lʼîle de La Réunion, ce recueil sʼattache à faire exister différentes figures féminines de lʼîle dans une langue poétique lumineuse et qui porte un regard de gratitude vers un passé où lʼamour a survécu à la violence. Les figures légendaires que la culture orale a popularisées, telles que les Marronnes, rencontrent alors des Indiennes des plantations pour chanter les liens de solidarité. Pour redonner une voix forte à celles dont les archives parlent si peu et pour leur rendre hommage, Estelle Coppolani a puisé dans les légendes de la culture orale et la littérature tamoule. Son expérience intime de l’île, lui permet de guider ses figures féminines depuis la plantation jusqu’au domaine des montagnes transformé en royaume, et à celui enfin de la forêt brumeuse plus trouble, celle des fantômes. S’y tissent alors les liens dʼamitié et dʼamour. La résistance à la dépossession et une forme de spiritualité restée lumineuse.
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14.00 €

Dans l'éclatement des premiers soleils
BC
Se plonger dans ce recueil du poète Bonel Auguste c’est en quelque sorte sceller un serment. Celui de compagnonner avec un poète discret et patient qui accorde une attention particulière à la langue, au récit de l’amour aussi impossible soit-il, à la puissance du langage qu’il veut offrir au lecteur. C’est l’histoire d’une rencontre, d’une langue, celle qui raconte la plaie. Nous sommes dans un chaos-monde dont parle le poète Frankétienne, que Bonel Auguste affectionne. Comment dire l’attente, la douleur, la perte, l’absence, l’espérance ? Il s’agit là d’une poésie généreuse, puissante, lucide. Séduisante par le parti pris de mêler les langues, créoles-françaises. Sa poésie se veut une forme sens. Elle dit l’angoisse existentielle, questionne l’espace, le temps, la mort, l’éternité, évoque aussi la mémoire, la blessure de l’histoire, le sens du monde, la sensualité subtile des corps amoureux.
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14.00 €

Deux malles et une marmite
BC
Quel est ce mystère d'écrire ? Qu'est-ce qui amène à l'écriture ? Quelle phrase, quel texte, peut marquer un.e auteur.e à ses débuts et pourquoi ? Quand est-ce qu'écrire devient une évidence ? Quelles influences ? Qui sont les auteur.es ou les textes qui ne quittent plus l'écrivain.e ? Dans cette collection des auteur.es s'adressent librement et dans une forme qui leur est propre à quelqu'un qui est plein de doutes, mais qui veut écrire. Confronté parfois à des questions insolubles, il ou elle est en recherche de réponses, de pistes pour franchir le pas. Deux malles et une marmite est un regard tendre et sans concession de la romancière et poétesse Ananda Devi. L'auteure crée un pont, un dialogue entre la jeune femme qu'elle a été et la romancière qu'elle est devenue. Un texte d'une grande générosité offert à ses lecteurs et à tous les passionnés des littératures indianocéanes. Il y a là des clés pour pénétrer une Åuvre exigeante, riche, bouleversante.
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14.00 €

Expat blues
BC
Expat blues est le récit fragmenté, féroce et hilarant d’une expatriée en quête de sens. Dans la langue même qui l’accueille, la rejette ou la bouscule, Lucy Mushita interroge ce que l’on pourrait désigner comme des micro-agressions banales de la vie quotidienne. Ces récits illustrent comment la méconnaissance de l'autre peut parfois entraîner des situations assez comiques et absurdes. Au fur et à mesure qu’elle apprend, qu’elle se heurte aux stéréotypes, à la langue, au texte, aux sous-entendus, elle découvre petit à petit, comme en pelant l’oignon, à quel point les mots sécrètent autant de violence que de préjugés tenaces. Ce n’est pourtant pas une chronique larmoyante mais un grand éclat de rire qui affirme la possible guérison par la médiation du langage et le pouvoir de la représentation.
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17.00 €

Funambuler
BC
« Naître, c’est d’abord perdre les eaux. Naître, c’est être tiré de la bulle ondoyante qui nous berçait dans sa caresse liquide. C’est devenir compact, soudain, et non environné. Tout le reste de nos vies oscillera entre ces deux pôles : se réconcilier avec notre condition liquide, chercher le réconfort d’autres îles de chair. Comprendre que sous l’illusion compacte de la densité de la chair, il y a cela, toujours, en nous : ces molécules d’eau qui sont mouvantes, sans cesse, sous le vêtement de la peau et la cuirasse des os. Ecrire est peut-être un moyen de nager vers cela. » Avec Funambuler, Shenaz Patel nous entraîne sur ses chemins d’écriture. Multiples et mouvants. Quel est donc ce mystère ? s’interroge-t-elle sans cesse. Depuis les sortilèges du pays d’enfance, jusqu’aux rencontres avec ces voix d’auteur.e.s qui, dit-elle, lui ont sauvé la peau, elle navigue au coeur de l’exploration esthétique et poétique. Seule pierre de certitude : la sincérité à se dire, s’écrire, pour tenter de se rapprocher, faire archipel des îles solitaires que nous sommes. Pour elle, écrire, comme vivre, c’est funambuler. Au coeur de l’éphémère et du fugace, des déséquilibres et de l’oscillation qui font toute existence humaine. Son désespoir. Sa beauté infinie.
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14.00 €

Gombessa le sage
BC
Sur les rives d’une île de l’océan Indien, un village vit paisiblement au rythme de la pêche et de la cueillette. Mais l’harmonie peu à peu se trouble : plus un poisson dans les filets, plus un fruit mûr dans les paniers... Une nuit, le jeune Mohamadi reçoit une visite étrange, celle d’un sage venu du fond des âges : le Gombessa. Ses précieux conseils, pour que terre et mer redeviennent fertiles, seront-ils écoutés ?
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18.00 €

Il faut revenir
BC
« Entre deux rires profonds, l’homme parle un français minutieux et ancestral, et ses « r » roulent comme une vague dans le ventre de Lila. L’homme dit : « Ce pays, il faut renoncer à le comprendre. Il est trop riche. De cultures, de haines, d’amours, de malentendus. Trop traversé par les civilisations. Trop complexe, stratifié, mouvant, on ne peut l’appréhender dans la totalité de ses dissonances. Il n’existe donc pas. Il vit, uniquement. C’est peut-être déjà beaucoup. Peut-être déjà un miracle en soi, qu’il vive. (...) Non, ce pays n’existe pas et nous devons, pour y comprendre quelque chose, nous contenter de raconter les vies éparses qui le traversent, instruire un dossier, en quelque sorte, qui permettrait un jour d’en délimiter le périmètre humain, le seul qui vaille. » Portée par l’espérance, Lila rentre au Liban au début des années 2000, après des années d’exil. Elle aime, rêve et dérive, entre autres auprès du mystérieux Ibrahim, antiquaire et pygmalion approximatif. Devenue journaliste, elle tâtonne. De paysage en paysage. Entre un attentat et une manifestation. Entre la beauté époustouflante d’une terre millénaire et l’absurdité destructrice du quotidien. Dans ses périples immobiles, elle est rejointe par sa soeur aveugle, Rim, pythie urbaine en quête de sacré sur cette terre détruite. A deux, elles incarnent les paradoxes du désespoir autant que les désirs de se réinventer un chez-soi : le Liban n’est-il pas le pays de tous les (im)possibles, un territoire qui n’obéît à aucune règle ? Dans une langue chirurgicale, d’une douce poésie mêlée d’humour féroce, Hala Moughanie fait plus que jamais vivre une terre qui n’en finit pas d’être incomprise, mais qui stupéfie par sa capacité d’évocation.
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17.00 €

Johanna Pour toi pour moi
BC
Johanna pour toi pour moi est un récit de l'intime. C'est surtout l'évocation de la femme aimée, trop tôt partie. Elle est à la fois muse et ombre perdue. Elle est cette liberté inexistante autour de soi, cette beauté et sensualité traquées dans le sombre des jours. En homme, en ami, en amant, en poète, Saindoune Ben Ali évoque l'enfance, l'amour, la perte, sur fond d'Histoire tragique d'un pays à genoux. Johanna Géante en furie Épargnée de colère Ruiné est l'esprit Pour t'écrire Pour toutes mes caresses Sur peau d'argile Sous l'eau de la fertilité Oui simple l'espace La rouille vague Ou éducation du maître Infectée et admise Ici commencement D'où tombent Les lueurs fertiles
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14.00 €

La cour des ombres
BB
Dans un village écrasé de soleil, les pas des hommes et des femmes martèlent le sol pour se rendre aux champs. Un enfant se tient parmi eux qui possède un secret : un bijou si mystérieux qu’il bouleverse sa grand-mère. Alors qu’il marche dans les pas des adultes s’en allant travailler, c’est une autre musique que suit le jeune garçon. Vers quelles choses invisibles vont le conduire ses pas et son coeur ? Quels secrets précieux détient sa chère aïeule ? Alors que les traditions vacillent, l’immense auteur Mozambicain Mia Couto tisse des liens entre les ombres et la lumière. Dans une magnifique parabole sur le deuil et la mémoire, il nous rappelle que le temps est une ronde. Mia Couto est né à Beira en 1955. Son oeuvre est traduite dans plus d'une trentaine de langues. Il a reçu le Prix de la Francophonie en 2012, le prix Camões en 2013, le prix Neustadt en 2014, et le prix Jan Michalski 2020 pour sa trilogie Les sables de l’empereur.
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18.00 €

La désapparition
BC
L’île sur laquelle se déroule l’intrigue ressemble fort à la Martinique, mais il pourrait s’agir de n’importe quelle autre île perfusée où l’on ne produit plus que de l’illusion et qui se retrouverait éperdue si un jour le cargo, en provenance d’une autre société qui les alimente, n’arrivait plus. Les choses seraient particulièrement compliquées pour la Martinique et la Guadeloupe, où l’empoisonnement par le chlordécone d’une bonne partie des terres arables rendrait la tragédie plus aiguë qu’ailleurs.
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15.00 €

La flaque qui brille au retrait de la mer
BC
« Je suis persuadé que nous portons tous en nous à l’état latent le besoin poétique, qui n’est pas un besoin de joliesse ou de consolation mais un désir d’effraction, le désir de sortir du carcan et qu’il est la plupart du temps, enfoui, refoulé, fui même, parce que à juste titre ressenti comme inquiétant : il inquiète, pour dire vrai, le paresseux, le conformiste par commodité, que tout homme héberge en lui, celui qui se protège de la vie. » Dans la Flaque qui brille au retrait de la mer, Matière à réflexion, essai et aphorismes, Jean-Pierre Siméon s’empare avec énergie et malice de l’occasion qui lui est donnée d’apporter réponse à l’insoluble et ambigu questionnement « Mais comment donc êtes-vous devenu poète ? ». Jean-Pierre Siméon donne des clés au forçat volontaire qu’est le poète pour révolutionner cette matière qu’est la langue. Dans l’exploration de la nécessaire tension qui définit l’expérience humaine entre l’aspiration à la norme et « le désir d’effraction » - tension intrinsèque à la langue et à la vie elle-même -, c’est alors une éthique qui se dessine, une morale de l’arrachement. Quel est ce mystère d'écrire ? Qu'est-ce qui amène à l'écriture ? Quelle phrase, quel texte, peut marquer un.e auteur.e à ses débuts et pourquoi ? Quand est-ce qu'écrire devient une évidence ? Quelles influences ? Qui sont les auteur.es ou les textes qui ne quittent plus l'écrivain.e ? Dans cette collection des auteur.es s'adressent librement et dans une forme qui leur est propre à quelqu'un qui est plein de doutes, mais qui veut écrire. Confronté.e parfois à des questions insolubles, il ou elle est en recherche de réponses, de pistes pour franchir le pas. En définissant le poète et le lecteur comme dépositaires et reflets d’une même expérience, celle de l’indispensable pas de côté qu’est la parole poétique, Jean-Pierre Siméon confère au désir poétique une dimension universelle. Urgente et nécessaire, la poésie s’offre à tous comme un levier pour émouvoir le réel.
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14.00 €

La peine de l'eau
BC
Au bord d’une piscine, Marie fait fermenter sept jus, autant que d’enfants nés du papa parti guerroyer, plus un pour le non-né ! Elle, dont le propre père était engagé à Diên Biên Phu au moment de sa naissance, tente d’abolir chaînes et liens délétères au milieu de cette île de l’océan Indien, La Réunion. L’histoire singulière rejoint alors la collective. Marie règle son compte à l’eau qui cerne et qui a propulsé sa mère en terre violente. Sisyphe assiégée par les préjugés, elle recommence à chaque vague l’absurde de l’identité imposée. « Ni ni » qui se désire noire, [elle] refuse d’être prisonnière de l’apparence et du genre. Mais ni la société, trop lâche, ni la mère, trop saturée, ne l’entendent de cette oreille. Ses sept jus tour à tour acides, suaves, onctueux, aigres ou amers, révèlent la réalité d’une île qui existe autrement que par son volcan, ses requins et la beauté convenue de ses femmes.
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17.00 €

Les fictions mahoraises, une aventure littéraire
BC
Les fictions mahoraises de Darouèche Hilali Bacar est un essai qui traite de la littérature mahoraise, une littérature en plein essor qui voit naître de nouveaux auteurs, hommes et femmes de tout âge et de toute classe sociale. Aux dépens parfois du style et d’une écriture souvent trop peu soignée, et en raison d’une conception de la littérature encore imprécise, la priorité des auteurs est de s’affirmer, d’être reconnus, de publier, même s’il faut parfois l’être à compte d’auteurs. Dans le contexte mahorais d’aujourd’hui, s’interroger sur ce qu’est « écrire », sur ce qu’est « être écrivain » soulève des questions fondamentales que Jean-Paul Sartre formulait déjà en 1945, auxquelles il répondait notamment par la problématique de l’engagement. Ces interrogations légitimes s'inscrivent dans la tradition littéraire, l'entrée dans la littérature se faisant par l'engagement social ou politique. À cette nouvelle génération d’écrivains, la littérature offre en effet la tribune d’où ils peuvent exprimer leurs idées et leurs opinions, leurs réflexions et leurs critiques de la société et de la politique. C’est pourquoi Darouèche Hilali Bacar, en partant des origines, montre l’évolution de la littérature mahoraise de la période moderne et contemporaine. Il en appelle aux grands auteurs, aux fondateurs de la littérature mahoraise que sont Abdou Salam Baco, Nassur Attoumani, Alain Kamal Martial et Nassuf Djailani qui n’oublient pas de définir le cadre historique dans lequel placer contes, théâtre, roman, nouvelle et poésie. La majorité de cette littérature est écrite et publiée en français. Pourtant une production poétique innove, fécondée par les langues locales, le shimaore et le kibushi, comme on l’entend dans le utende, l’art oratoire de Mayotte.
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18.00 €

Les indociles
BC
Yasmin, une jeune adolescente indienne de Zanzibar, est mariée par ses parents à un commerçant indien beaucoup plus âgé qu’elle. Malheureuse elle s’enfuit et va trouver refuge chez une Swahilie du quartier populaire de Ngamb’u, qui l’initie à la vie swahilie et ses plaisirs. Yasmin découvre alors l’amitié et l’amour quand elle rencontre Denge, un jeune intellectuel rentré de Russie et engagé dans la lutte anticoloniale. Avec ses compagnons de lutte, il fait entrer dans le pays tracts et journaux censurés et participe à des opérations destinées à renverser le pouvoir britannique. Parallèlement, Bukheti, un jeune homme qui s’est épris de Yasmin à Mombasa, décide de tout quitter pour la retrouver et la convaincre de l’épouser. Quand un policier zélé à la solde du gouvernement colonial découvre le passé de Yasmin et ses liens à Denge, il la pousse à trahir son amant. Face à ces choix difficiles, quel chemin Yasmin choisira-t-elle d’emprunter ? « Ils discutèrent jusque tard dans la nuit et quand Mwajuma prit congé pour s’en aller, Denge accepta à contrecoeur, tout en insistant pour qu’elle reste encore un peu. Quand elle s’en alla, Denge fut assailli par la solitude et c’est alors qu’il pensa à Yasmin : si seulement elle avait été près de lui, elle aurait apaisé son coeur qui bouillait de ressentiment des souffrances qu’il avait endurées. Il aurait voulu qu’elle soit là, qu’elle soit à lui la nuit entière, qu’elle se donne à lui et qu’il étanche la soif d’amour qui le taraudait, cette soif qu’il avait été contraint d’accumuler pendant qu’il était en prison »
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17.00 €

Les jumelles de la rue Nicolas
BC
En Haïti deux demi-soeurs grandissent à l’ombre d’une femme sauvagement autoritaire, sous le regard fantomatique et fantasmé d’un père absent. Nées le même jour de deux mères différentes, elles se ressemblent étrangement. De Lorette ou de Claudette, laquelle est légitime ? Fortes du pouvoir de cette gémellité inexpliquée, les jeunes filles grandissent entre violence et sensualité, comme dans une lutte charnelle et viscérale menée pour s’extraire des carcans imposés à la fémininité par la religion et par la misère d’une île exsangue mais vigoureuse. La rue Saint-Nicolas est l’un de ces lieux qui enferment et qui scellent l’être à sa condition et dont il faut s’arracher, quitte à y laisser quelques lambeaux de peau et d’être. Comme une mise en abyme des migrations subies, ce récit schizophrénique plonge le lecteur dans les affres de la quête d’identité. Celle de ceux qui cherchent à prendre forme et dignité entre l’exil et le retour.
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17.00 €

Lettre à Matys sur la littérature et autres choses humaines
BC
Dans Lettres à Matys sur la littérature et autres choses humaines, Lyonel Trouillot nous ouvre son atelier d’écrivain et nous partageant ses questionnements, ses doutes, ses aspirations. Lyonel Trouillot donne des clés à l’aspirant écrivain qu’est Matys, est-ce l’enfant, le petit enfant plein de questions pour l’adulte, l’écrivain, cet être étrange qui habite la maison et qui parle aux morts ?
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14.00 €

Lorsque les Cerfs-volants se mettront à crier
BC
Comment desserrer le carcan qu'impose la société quand on est née femme au cÅur de l'océan Indien ? En trois tableaux romanesques, Davina Ittoo nous fait entendre les femmes emmurées victimes ou volontaires. Puissantes de leur soif de liberté et d'amour, elles fissurent les murailles du mariage forcé, du désir amoureux, du deuil d'un enfant et tentent de se libérer des barrières physiques et morales imposées par une société complaisante et coupable. De souffles et de tempêtes, cernée par les vagues, l'île gronde et grouille. Les esprits y parlent à travers les rêves. La rumeur, le mauvais Åil, sont des chaînes qui répondent à d'autres esclavages et d'autres désirs de marronnages vers le Morne. Dans une langue poétique, violente et sensuelle, l'auteure interroge ce mouvement porté en chacun : le désir comme violence positive et force de libération.
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17.00 €

Mano de l'autre bord
BC
Roman énigmatique, écrit dans une langue puissante et poétique, Mano, de l’autre bord est à la fois un texte qui parle des identités multiples, une fable sur la difficulté d’être soi dans un monde postcolonial fait d’hybridités et de circulations multiples, où les attentes et les fantasmes de l’autre sont des ponts, des miroirs déformants, parfois des abysses. Mano de l’autre bord dessine des lignes de force de l’histoire contemporaine qui tente de tous emporter dans son courant, sans y parvenir.
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17.00 €

Peut-on se parler et autres histoires
BC
Peuplées de personnages crus et attachants, les nouvelles de Shimmer Chinodya sont des tragédies personnelles qui viennent composer une fresque de l’époque tourmentée que l’auteur traverse depuis sa naissance, de la Rhodésie au Zimbabwe d’aujourd’hui. Peut-on se parler ? Malentendus, actes manqués, non-dits. Langue qui nivèle et unifie. Trop. Dans ce recueil de nouvelles cinglantes, poignantes, Shimmer Shinodya explore ce désir de la parole échangée, ce paradoxe du dialogue humain ininterrompu, essentiel et cependant si fragile. Impossible. Chaque nouvelle vibre d’une modulation du langage, comme autant d’empreintes vocales des personnages qui se succèdent, pourtant reliés à travers cette universelle prière : peut-on se parler ? Entre retour attendri sur une enfance cruelle mais adorée, et décryptage des codes complexes qui régissent une société, chaque récit dit la difficulté de s’accrocher de toutes ses griffes à un monde qui s’effiloche. Pénétrées d’amour, de dérision et d’ironie, par-delà toute la souffrance, ces nouvelles sont un hymne à la vie.
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9.00 €

Portiques de l'instant
BC
Portiques de l’instant est le livre d’un poète conscient de la vie présente. L’immédiateté parcourt ces poèmes et fait prendre conscience de la fragilité de notre passage sur terre. L’instant disparait aussitôt apparu, et chaque instant porte l’inconnu du monde. Des portiques où la lumière le dispute à l’obscurité, l’éclat du soleil aux échos de la nuit, un tissage et des nervures qui nous façonnent. Hubert Haddad se rappelle ainsi du fol amour, ô morte à l’envers. Le poète ne cesse de nous emmener vers ces espaces inconnus, entre les lieux qu’il a visités, et l’érudition qui le caractérise, nous faisant voyager dans les mythes, dans la connaissance de l’humain et du monde. Quels sont ces êtres qui apparaissent et qui disparaissent aussitôt de notre existence ? Sont-ils d’ici ? Sont-ils de l’essence du monde déjà ? Le vide est-il l’équivalent de l’infini ? Hubert Haddad figure parmi les auteurs les plus importants de la langue française.
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17.00 €

Presque-songes
BC
« On ne sait si c’est de l’Est ou de l’Ouest qu’est venu le premier appel ; mais maintenant, dans leurs huttes transpercées par les étoiles et les autres sagaies des ténèbres, les coqs se dénombrent, soufflent dans des conques marines et se répondent de partout jusqu’au retour de celui qui est allé dormir dans l’océan et jusqu’à l’ascension de l’alouette qui va à sa rencontre avec des chants imbus de rosée.» Si l’on en croit les notations figurant sur le cahier manuscrit, le premier poème de Presque-Songes a été écrit le 22 juin 1931. Jean-Joseph Rabearivelo a vingt-huit ans. Le propos du recueil est de célébrer la beauté des hautes terres malgaches, l’exubérance végétale, la puissance animale, l’alternance des saisons. Un cycle naturel fascine particulièrement le poète : celui du passage de la nuit au jour, ou du jour à la nuit. Le poète explore le thème de la naissance du jour dans trois poèmes successifs (« Naissance du jour », « Autre naissance du jour » et « Une autre »), et file ce champ lexical et symbolique dans l’ensemble du recueil. Presque-Songes est aussi une première étape dans la quête du Chant, qui trouvera son expression la plus aboutie dans Traduit de la Nuit.
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14.00 €

Quatre petites notes d'amitié
BB
Un jour, sur une île de l’océan Indien, le jeune Arif décide d’embarquer pour un incroyable voyage. Il est animé par les secrets d’un vieil instrument qui a traversé les mers pour enchanter le présent. Son bel instrument a disparu. Le courage et l’amitié permettront-ils de le retrouver ? " Arif prit le dzendzé, le toucha du bout des doigts, joua quatre notes ... et dit : - Vieux sage, j’ai retrouvé votre instrument ! Oh comme il a changé. Le voyage l’a changé. La forme est différente, mais le voyage l’a rendu encore plus beau. Merci vieux sage pour ce cadeau. Grâce à vous, chaque pays aura son instrument. Et tous garderont en mémoire cette mélodie majestueuse..." Toute son enfance, la conteuse Dalfine Ahamadi a été bercée au son du dzendze, la cithare mahoraise. Devenue adulte, sa curiosité d’enfant continue de l’animer. À son tour, elle nous embarque dans un incroyable voyage avec le jeune Arif, animé par les secrets de ce vieil instrument qui a traversé les mers pour enchanter le présent. Traversant l’océan Indien, la trajectoire de l’instrument tisse les liens qui relient entre eux les peuples et les cultures dont les histoires se répondent et se complètent. Les instruments ont depuis toujours rythmé l’histoire de ces îles entre Afrique et Indonésie. Le conte transmet ce savoir aux plus jeunes pour qu’il ne soit pas dissous par l’écoulement du temps.
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18.00 €

Rêve en carton
BC
Rêve en carton est un essoufflement salutaire, incandescent. Pour sauvegarder l'impossible et la chair partie en fumée. Reste cette partie cramée par les bombes et ébréchée par les lames des pluies diluviennes. Trois parties constituent ce recueil, Les derniers mots de ma mémoire (1995), La Nuit infinie (2017), Utopie (2019). Des mots ramassés dans la cendre après que l'auteur a tout perdu dans les flammes de ce qu'il appelle pudiquement les événements, des mots empilés les uns sur les autres, scalpant l'infinitude du monde, et enfin des rêves ressassés avec l'art du phénix, comme il sied après les feuilles brûlées et la mémoire jetée aux pourceaux. Rêve en carton est un cri organique, jeté sur un rail, entre deux infinis où le funambule est le somnambule. /DANS/ L'OSMOSE DES MONDES/ Utopie-Corps-Vents-Frontières/ Se croisent des temps-imperceptibles-indéfinis-espèce de toutes sortes – Ressac-Flux-Diversité-Corps-Langues-Reflux/ Nous inventons des chimères pour augmenter la vie/
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17.00 €

Rue la poudrière
BC
« Mon innocence était incongrue dans le coeur noir de Port-Louis. Mais Port-Louis même, dans cette lueur, devenait vasque de rédemption. » Ce tout premier roman d’Ananda Devi, publié pour la première fois en 1988, nous emmène dans la capitale de l’île Maurice, au quartier de Dockers Flats précisément, où vit Paule. Dans « cette termitière grouillante d’hommes, de femmes, et d’enfants », erre cette jeune femme, indésirée à qui les parents confièrent le prénom d’un homme. Rue la Poudrière est « un cri du visage, cri du ventre, cri de la matrice ». Quand l’avenir est conditionné, contrarié par la promiscuité des hommes dans les couches sociales défavorisées, comment s’arracher de cette basse-fosse ? Rue la Poudrière est le récit de cette quête.
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9.00 €

Sang noir
BC
Sangue negro regroupe 46 poèmes écrits entre 1948 et 1951 réunis en six parties. « Métaphysique du cri » selon l’expression de Francisco Noa, la poésie de Noémia de Sousa est un témoignage poétique inédit de la lutte pour l’émancipation du peuple mozambicain sous domination coloniale portugaise. Ces poèmes dénoncent l’asservissement social, culturel et économique des Mozambicains et exhortent à la lutte et à l’affirmation culturelle. Ces poèmes tour à tour incantatoires et narratifs mêlent langue portugaise et langue ronga. La musique – le blues et le jazz – est une autre influence. Publier Sangue negro aujourd’hui en français permet d’établir des ponts avec l’histoire littéraire notamment francophone et le mouvement de la négritude mais c’est aussi donner à lire l’oeuvre d’une femme dont la trajectoire individuelle est intimement liée à l’histoire du XXeme siècle. Sa poésie rencontre aujourd’hui un large écho au Mozambique notamment auprès des jeunes générations.
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17.00 €

Un petit miracle
BC
L’histoire d’Un Petit miracle commence par sa fin, dans l’intimité d’une cellule et dans le bercement bienveillant d’une voix qui s’adresse à Juan, échu ici alors que tout semblait enfin lui sourire. En proie à des phases dépressives des plus sombres, Juan avait pourtant trouvé dans la présence de Johanna, sa compagne, la force d’avancer malgré une faute qui le rongeait depuis l’enfance. Mais, dans un pays qui pourrait être d’Amérique du Sud ou d’ailleurs, de ces pays où ceux qui s’en sortent à la force de leur détermination peuvent être balayés par les méfaits de petits patrons véreux, l’équilibre est fragile. Deux événements creusent alors une faille dans la volonté de cet homme porté par l’amour des siens qui, assistant à sa descente aux enfers, tentent de le maintenir au monde et de le ramener à la vie sociale, en restant à ses côtés. La crise réveille de vieilles blessures et, avec elles, le mal mystérieux qui le guette depuis petit garçon. Dans un récit tendre et poétique, Annie Ferret explore les muettes lésions du deuil et les sinuosités dormantes de la culpabilité en quêtant, dans tout interstice, un peu de lumière.
Disponible
17.00 €