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A la recherche de Glitter Faraday

BC

Guidé par un désir impérieux, un écrivain entame un road trip pour sillonner l’Amérique à la recherche d’un certain Glitter Faraday. L’objet de sa quête est un manuscrit qui aurait été confié à cet homme, il y a plus de quarante ans à Alger, à l’époque terre d’accueil des Black Panthers. Vieux et grabataire désormais, Glitter vit dans la rue comme de nombreux Noirs à San Francisco. S’il ne sait pas ce qu’est devenu ce manuscrit, il a gardé des souvenirs précis de son séjour à Alger, alors capitale mondiale de la révolution, source de liberté et d’espoir. Le récit de Glitter traverse l’Histoire et les violences de la ségrégation, l’euphorie des révolutions, avec l’urgence compulsive, heurtée, du souvenir. L'entraînant parmi les destins mêlés d’une galerie de personnages, comme dans une partition de jazz où chacun à son rythme à imposer, Glitter va guider, à sa manière, le narrateur au-delà de sa quête.

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17.00 €

Amère

BC

"Souffle coupé. Soirs de pluie où les masques se déposent, les cœurs et plaies s'apaisent. L'odeur de la mère gifle tendrement l'enfant qu'elle allaite. Moment de flottement. Symbiose entre l'esprit et le corps, entre une mère et son enfant. Les premières gorgées sont celles qui assomment l'enfant et scellent le pacte." Amère est une traversée de l'enfance brûlée par une lucidité lancinante sur le devenir adulte. Il y a là l'enfant sommé de grandir sans y avoir été préparé et qui se remémore une mère éreintée par le réel. Quelle langue pour fondre le métal de cette enfance qui enchaîne ? Nadjim Mchangama invente une forge dans laquelle il bat le fer rouge, à vif.

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10.00 €

Cimetière de l'esprit

BC

Pour Marechera, le poème est un corps spiritualisé tout comme le poète est un texte incarné. L’esprit semble être le maître mot de cette poésie, qui peut être considérée comme la doublure spirituelle de l’oeuvre en prose, « une sorte de retrait de la réalité physique et une entrée dans un royaume où l’être humain se spiritualise ». Ces éclats d’esprit que sont les poèmes naissent d’un rapport âpre à une réalité dont le poète, né en 1952 dans une banlieue déshéritée de Rusape, fait l’expérience quotidienne. Il en résulte une poésie en fragments, souvent énigmatique, mais dont on pressent dès la première lecture qu’elle est sous-tendue par l’unité d’une expérience concrète du monde. De l’exil en Europe au retour dans une Rhodésie devenue Zimbabwe, les poèmes rassemblés dans ce recueil posthume retracent en filigrane ce parcours accidenté, sans pour autant se contenter d’être le reflet d’une époque révolue.

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17.00 €

Couronnées d'oiseaux

BC

Couronnées d’oiseaux est un tendre chant constitué d’éclats d’épopées et forgé dans un bruissement de voix. Inspiré par la période de transition entre esclavagisme et engagisme à lʼîle de La Réunion, ce recueil sʼattache à faire exister différentes figures féminines de lʼîle dans une langue poétique lumineuse et qui porte un regard de gratitude vers un passé où lʼamour a survécu à la violence. Les figures légendaires que la culture orale a popularisées, telles que les Marronnes, rencontrent alors des Indiennes des plantations pour chanter les liens de solidarité. Pour redonner une voix forte à celles dont les archives parlent si peu et pour leur rendre hommage, Estelle Coppolani a puisé dans les légendes de la culture orale et la littérature tamoule. Son expérience intime de l’île, lui permet de guider ses figures féminines depuis la plantation jusqu’au domaine des montagnes transformé en royaume, et à celui enfin de la forêt brumeuse plus trouble, celle des fantômes. S’y tissent alors les liens dʼamitié et dʼamour. La résistance à la dépossession et une forme de spiritualité restée lumineuse.

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14.00 €

Dans l'éclatement des premiers soleils

BC

Se plonger dans ce recueil du poète Bonel Auguste c’est en quelque sorte sceller un serment. Celui de compagnonner avec un poète discret et patient qui accorde une attention particulière à la langue, au récit de l’amour aussi impossible soit-il, à la puissance du langage qu’il veut offrir au lecteur. C’est l’histoire d’une rencontre, d’une langue, celle qui raconte la plaie. Nous sommes dans un chaos-monde dont parle le poète Frankétienne, que Bonel Auguste affectionne. Comment dire l’attente, la douleur, la perte, l’absence, l’espérance ? Il s’agit là d’une poésie généreuse, puissante, lucide. Séduisante par le parti pris de mêler les langues, créoles-françaises. Sa poésie se veut une forme sens. Elle dit l’angoisse existentielle, questionne l’espace, le temps, la mort, l’éternité, évoque aussi la mémoire, la blessure de l’histoire, le sens du monde, la sensualité subtile des corps amoureux.

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14.00 €

Deux malles et une marmite

BC

Quel est ce mystère d'écrire ? Qu'est-ce qui amène à l'écriture ? Quelle phrase, quel texte, peut marquer un.e auteur.e à ses débuts et pourquoi ? Quand est-ce qu'écrire devient une évidence ? Quelles influences ? Qui sont les auteur.es ou les textes qui ne quittent plus l'écrivain.e ? Dans cette collection des auteur.es s'adressent librement et dans une forme qui leur est propre à quelqu'un qui est plein de doutes, mais qui veut écrire. Confronté parfois à des questions insolubles, il ou elle est en recherche de réponses, de pistes pour franchir le pas. Deux malles et une marmite est un regard tendre et sans concession de la romancière et poétesse Ananda Devi. L'auteure crée un pont, un dialogue entre la jeune femme qu'elle a été et la romancière qu'elle est devenue. Un texte d'une grande générosité offert à ses lecteurs et à tous les passionnés des littératures indianocéanes. Il y a là des clés pour pénétrer une œuvre exigeante, riche, bouleversante.

Disponible

14.00 €

Expat blues

BC

Expat blues est le récit fragmenté, féroce et hilarant d’une expatriée en quête de sens. Dans la langue même qui l’accueille, la rejette ou la bouscule, Lucy Mushita interroge ce que l’on pourrait désigner comme des micro-agressions banales de la vie quotidienne. Ces récits illustrent comment la méconnaissance de l'autre peut parfois entraîner des situations assez comiques et absurdes. Au fur et à mesure qu’elle apprend, qu’elle se heurte aux stéréotypes, à la langue, au texte, aux sous-entendus, elle découvre petit à petit, comme en pelant l’oignon, à quel point les mots sécrètent autant de violence que de préjugés tenaces. Ce n’est pourtant pas une chronique larmoyante mais un grand éclat de rire qui affirme la possible guérison par la médiation du langage et le pouvoir de la représentation.

Manquant sans date

17.00 €

Funambuler

BC

« Naître, c’est d’abord perdre les eaux. Naître, c’est être tiré de la bulle ondoyante qui nous berçait dans sa caresse liquide. C’est devenir compact, soudain, et non environné. Tout le reste de nos vies oscillera entre ces deux pôles : se réconcilier avec notre condition liquide, chercher le réconfort d’autres îles de chair. Comprendre que sous l’illusion compacte de la densité de la chair, il y a cela, toujours, en nous : ces molécules d’eau qui sont mouvantes, sans cesse, sous le vêtement de la peau et la cuirasse des os. Ecrire est peut-être un moyen de nager vers cela. » Avec Funambuler, Shenaz Patel nous entraîne sur ses chemins d’écriture. Multiples et mouvants. Quel est donc ce mystère ? s’interroge-t-elle sans cesse. Depuis les sortilèges du pays d’enfance, jusqu’aux rencontres avec ces voix d’auteur.e.s qui, dit-elle, lui ont sauvé la peau, elle navigue au coeur de l’exploration esthétique et poétique. Seule pierre de certitude : la sincérité à se dire, s’écrire, pour tenter de se rapprocher, faire archipel des îles solitaires que nous sommes. Pour elle, écrire, comme vivre, c’est funambuler. Au coeur de l’éphémère et du fugace, des déséquilibres et de l’oscillation qui font toute existence humaine. Son désespoir. Sa beauté infinie.

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14.00 €

Il faut revenir

BC

« Entre deux rires profonds, l’homme parle un français minutieux et ancestral, et ses « r » roulent comme une vague dans le ventre de Lila. L’homme dit : « Ce pays, il faut renoncer à le comprendre. Il est trop riche. De cultures, de haines, d’amours, de malentendus. Trop traversé par les civilisations. Trop complexe, stratifié, mouvant, on ne peut l’appréhender dans la totalité de ses dissonances. Il n’existe donc pas. Il vit, uniquement. C’est peut-être déjà beaucoup. Peut-être déjà un miracle en soi, qu’il vive. (...) Non, ce pays n’existe pas et nous devons, pour y comprendre quelque chose, nous contenter de raconter les vies éparses qui le traversent, instruire un dossier, en quelque sorte, qui permettrait un jour d’en délimiter le périmètre humain, le seul qui vaille. » Portée par l’espérance, Lila rentre au Liban au début des années 2000, après des années d’exil. Elle aime, rêve et dérive, entre autres auprès du mystérieux Ibrahim, antiquaire et pygmalion approximatif. Devenue journaliste, elle tâtonne. De paysage en paysage. Entre un attentat et une manifestation. Entre la beauté époustouflante d’une terre millénaire et l’absurdité destructrice du quotidien. Dans ses périples immobiles, elle est rejointe par sa soeur aveugle, Rim, pythie urbaine en quête de sacré sur cette terre détruite. A deux, elles incarnent les paradoxes du désespoir autant que les désirs de se réinventer un chez-soi : le Liban n’est-il pas le pays de tous les (im)possibles, un territoire qui n’obéît à aucune règle ? Dans une langue chirurgicale, d’une douce poésie mêlée d’humour féroce, Hala Moughanie fait plus que jamais vivre une terre qui n’en finit pas d’être incomprise, mais qui stupéfie par sa capacité d’évocation.

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17.00 €

Johanna Pour toi pour moi

BC

Johanna pour toi pour moi est un récit de l'intime. C'est surtout l'évocation de la femme aimée, trop tôt partie. Elle est à la fois muse et ombre perdue. Elle est cette liberté inexistante autour de soi, cette beauté et sensualité traquées dans le sombre des jours. En homme, en ami, en amant, en poète, Saindoune Ben Ali évoque l'enfance, l'amour, la perte, sur fond d'Histoire tragique d'un pays à genoux. Johanna Géante en furie Épargnée de colère Ruiné est l'esprit Pour t'écrire Pour toutes mes caresses Sur peau d'argile Sous l'eau de la fertilité Oui simple l'espace La rouille vague Ou éducation du maître Infectée et admise Ici commencement D'où tombent Les lueurs fertiles

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14.00 €

La cour des ombres

BB

Dans un village écrasé de soleil, les pas des hommes et des femmes martèlent le sol pour se rendre aux champs. Un enfant se tient parmi eux qui possède un secret : un bijou si mystérieux qu’il bouleverse sa grand-mère. Alors qu’il marche dans les pas des adultes s’en allant travailler, c’est une autre musique que suit le jeune garçon. Vers quelles choses invisibles vont le conduire ses pas et son coeur ? Quels secrets précieux détient sa chère aïeule ? Alors que les traditions vacillent, l’immense auteur Mozambicain Mia Couto tisse des liens entre les ombres et la lumière. Dans une magnifique parabole sur le deuil et la mémoire, il nous rappelle que le temps est une ronde. Mia Couto est né à Beira en 1955. Son oeuvre est traduite dans plus d'une trentaine de langues. Il a reçu le Prix de la Francophonie en 2012, le prix Camões en 2013, le prix Neustadt en 2014, et le prix Jan Michalski 2020 pour sa trilogie Les sables de l’empereur.

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18.00 €

La désapparition

BC

L’île sur laquelle se déroule l’intrigue ressemble fort à la Martinique, mais il pourrait s’agir de n’importe quelle autre île perfusée où l’on ne produit plus que de l’illusion et qui se retrouverait éperdue si un jour le cargo, en provenance d’une autre société qui les alimente, n’arrivait plus. Les choses seraient particulièrement compliquées pour la Martinique et la Guadeloupe, où l’empoisonnement par le chlordécone d’une bonne partie des terres arables rendrait la tragédie plus aiguë qu’ailleurs.

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15.00 €

La flaque qui brille au retrait de la mer

BC

« Je suis persuadé que nous portons tous en nous à l’état latent le besoin poétique, qui n’est pas un besoin de joliesse ou de consolation mais un désir d’effraction, le désir de sortir du carcan et qu’il est la plupart du temps, enfoui, refoulé, fui même, parce que à juste titre ressenti comme inquiétant : il inquiète, pour dire vrai, le paresseux, le conformiste par commodité, que tout homme héberge en lui, celui qui se protège de la vie. » Dans la Flaque qui brille au retrait de la mer, Matière à réflexion, essai et aphorismes, Jean-Pierre Siméon s’empare avec énergie et malice de l’occasion qui lui est donnée d’apporter réponse à l’insoluble et ambigu questionnement « Mais comment donc êtes-vous devenu poète ? ». Jean-Pierre Siméon donne des clés au forçat volontaire qu’est le poète pour révolutionner cette matière qu’est la langue. Dans l’exploration de la nécessaire tension qui définit l’expérience humaine entre l’aspiration à la norme et « le désir d’effraction » - tension intrinsèque à la langue et à la vie elle-même -, c’est alors une éthique qui se dessine, une morale de l’arrachement. Quel est ce mystère d'écrire ? Qu'est-ce qui amène à l'écriture ? Quelle phrase, quel texte, peut marquer un.e auteur.e à ses débuts et pourquoi ? Quand est-ce qu'écrire devient une évidence ? Quelles influences ? Qui sont les auteur.es ou les textes qui ne quittent plus l'écrivain.e ? Dans cette collection des auteur.es s'adressent librement et dans une forme qui leur est propre à quelqu'un qui est plein de doutes, mais qui veut écrire. Confronté.e parfois à des questions insolubles, il ou elle est en recherche de réponses, de pistes pour franchir le pas. En définissant le poète et le lecteur comme dépositaires et reflets d’une même expérience, celle de l’indispensable pas de côté qu’est la parole poétique, Jean-Pierre Siméon confère au désir poétique une dimension universelle. Urgente et nécessaire, la poésie s’offre à tous comme un levier pour émouvoir le réel.

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14.00 €

La peine de l'eau

BC

Au bord d’une piscine, Marie fait fermenter sept jus, autant que d’enfants nés du papa parti guerroyer, plus un pour le non-né ! Elle, dont le propre père était engagé à Diên Biên Phu au moment de sa naissance, tente d’abolir chaînes et liens délétères au milieu de cette île de l’océan Indien, La Réunion. L’histoire singulière rejoint alors la collective. Marie règle son compte à l’eau qui cerne et qui a propulsé sa mère en terre violente. Sisyphe assiégée par les préjugés, elle recommence à chaque vague l’absurde de l’identité imposée. « Ni ni » qui se désire noire, [elle] refuse d’être prisonnière de l’apparence et du genre. Mais ni la société, trop lâche, ni la mère, trop saturée, ne l’entendent de cette oreille. Ses sept jus tour à tour acides, suaves, onctueux, aigres ou amers, révèlent la réalité d’une île qui existe autrement que par son volcan, ses requins et la beauté convenue de ses femmes.

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17.00 €

Les fictions mahoraises, une aventure littéraire

BC

Les fictions mahoraises de Darouèche Hilali Bacar est un essai qui traite de la littérature mahoraise, une littérature en plein essor qui voit naître de nouveaux auteurs, hommes et femmes de tout âge et de toute classe sociale. Aux dépens parfois du style et d’une écriture souvent trop peu soignée, et en raison d’une conception de la littérature encore imprécise, la priorité des auteurs est de s’affirmer, d’être reconnus, de publier, même s’il faut parfois l’être à compte d’auteurs. Dans le contexte mahorais d’aujourd’hui, s’interroger sur ce qu’est « écrire », sur ce qu’est « être écrivain » soulève des questions fondamentales que Jean-Paul Sartre formulait déjà en 1945, auxquelles il répondait notamment par la problématique de l’engagement. Ces interrogations légitimes s'inscrivent dans la tradition littéraire, l'entrée dans la littérature se faisant par l'engagement social ou politique. À cette nouvelle génération d’écrivains, la littérature offre en effet la tribune d’où ils peuvent exprimer leurs idées et leurs opinions, leurs réflexions et leurs critiques de la société et de la politique. C’est pourquoi Darouèche Hilali Bacar, en partant des origines, montre l’évolution de la littérature mahoraise de la période moderne et contemporaine. Il en appelle aux grands auteurs, aux fondateurs de la littérature mahoraise que sont Abdou Salam Baco, Nassur Attoumani, Alain Kamal Martial et Nassuf Djailani qui n’oublient pas de définir le cadre historique dans lequel placer contes, théâtre, roman, nouvelle et poésie. La majorité de cette littérature est écrite et publiée en français. Pourtant une production poétique innove, fécondée par les langues locales, le shimaore et le kibushi, comme on l’entend dans le utende, l’art oratoire de Mayotte.

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18.00 €

Les indociles

BC

Yasmin, une jeune adolescente indienne de Zanzibar, est mariée par ses parents à un commerçant indien beaucoup plus âgé qu’elle. Malheureuse elle s’enfuit et va trouver refuge chez une Swahilie du quartier populaire de Ngamb’u, qui l’initie à la vie swahilie et ses plaisirs. Yasmin découvre alors l’amitié et l’amour quand elle rencontre Denge, un jeune intellectuel rentré de Russie et engagé dans la lutte anticoloniale. Avec ses compagnons de lutte, il fait entrer dans le pays tracts et journaux censurés et participe à des opérations destinées à renverser le pouvoir britannique. Parallèlement, Bukheti, un jeune homme qui s’est épris de Yasmin à Mombasa, décide de tout quitter pour la retrouver et la convaincre de l’épouser. Quand un policier zélé à la solde du gouvernement colonial découvre le passé de Yasmin et ses liens à Denge, il la pousse à trahir son amant. Face à ces choix difficiles, quel chemin Yasmin choisira-t-elle d’emprunter ? « Ils discutèrent jusque tard dans la nuit et quand Mwajuma prit congé pour s’en aller, Denge accepta à contrecoeur, tout en insistant pour qu’elle reste encore un peu. Quand elle s’en alla, Denge fut assailli par la solitude et c’est alors qu’il pensa à Yasmin : si seulement elle avait été près de lui, elle aurait apaisé son coeur qui bouillait de ressentiment des souffrances qu’il avait endurées. Il aurait voulu qu’elle soit là, qu’elle soit à lui la nuit entière, qu’elle se donne à lui et qu’il étanche la soif d’amour qui le taraudait, cette soif qu’il avait été contraint d’accumuler pendant qu’il était en prison »

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17.00 €

Les jumelles de la rue Nicolas

BC

En Haïti deux demi-soeurs grandissent à l’ombre d’une femme sauvagement autoritaire, sous le regard fantomatique et fantasmé d’un père absent. Nées le même jour de deux mères différentes, elles se ressemblent étrangement. De Lorette ou de Claudette, laquelle est légitime ? Fortes du pouvoir de cette gémellité inexpliquée, les jeunes filles grandissent entre violence et sensualité, comme dans une lutte charnelle et viscérale menée pour s’extraire des carcans imposés à la fémininité par la religion et par la misère d’une île exsangue mais vigoureuse. La rue Saint-Nicolas est l’un de ces lieux qui enferment et qui scellent l’être à sa condition et dont il faut s’arracher, quitte à y laisser quelques lambeaux de peau et d’être. Comme une mise en abyme des migrations subies, ce récit schizophrénique plonge le lecteur dans les affres de la quête d’identité. Celle de ceux qui cherchent à prendre forme et dignité entre l’exil et le retour.

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17.00 €

Lettre à Matys sur la littérature et autres choses humaines

BC

Dans Lettres à Matys sur la littérature et autres choses humaines, Lyonel Trouillot nous ouvre son atelier d’écrivain et nous partageant ses questionnements, ses doutes, ses aspirations. Lyonel Trouillot donne des clés à l’aspirant écrivain qu’est Matys, est-ce l’enfant, le petit enfant plein de questions pour l’adulte, l’écrivain, cet être étrange qui habite la maison et qui parle aux morts ?

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14.00 €