(L)ivre de papier
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À l'heure de la plus grande folie technologique, un narrateur lit, regarde des oeuvres d'art, visionne des films avant disparition, écoute des musiques, se déplace très vite dans le temps et dans l'espace réel. Il nous livre ses pensées, résultat de ses voyages. Puisque les hommes marchent presque toujours dans les voies frayées par d'autres, et procèdent dans leurs actes par imitation, un jeune écrivain prudent doit toujours commencer par des voies frayées par de grands auteurs, et imiter ceux qui ont été excellents, afin que, si son talent n'y parvient pas, il en garde au moins quelque odeur : « Nos styles sont désormais des réminiscences. » Tout est représenté en grand style, mais sans quitter le réel authentique. Rien d'inventé ou bien d'imaginaire, de refait afin de vous mieux plaire. Ce que je vous montre est partout à l'oeuvre : le drame de l'imprimé qui a vécu !
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21.50 €
A travers tout
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Pendant presque six ans à Marseille (de 2014 à fin 2019), Mathias Richard a créé À travers tout, livre-somme testament qu’il définit comme son « grand oeuvre en poésie ». Une démarche totale, textuelle, vocale, performative, existentielle. « J’essaie de fabriquer une drogue très spéciale qui utilise les mots comme conduit. » À traversâ: toutes sortes d’épreuves, de situations, de sentiments, états, rencontres, sensations, penséesâ; et toutes sortes de formes (explosion de formes, de procédés formels). À travers la vie et (presque) la mort. Ce sont les reliquats d’une existence, des textes arrachés à la difficulté de survivre, à l’expérience d’être un animal vivant, pensant, sentant. Les traces d’une traversée. En perpétuelle adaptation, transformation, réinvention. Chaosmose. Ce livre fait tenir, coexister, plein de choses différentes ensemble. Une chose et son « contraire ». On y trouve des syntextes et sursyntextes, des prenssées, des mots-pivots, de la Poetry Body Music, des équations de pensée (causecades), des textes de liste, des partitions, des french poems, des textes pour la performance, des incantations à crier, des confidences chuchotées, de la poésie sonore pour danser, et même des chansonsâ! Écriture pour l’oeil et écriture pour l’oreille. Écriture mentale, écriture corporelle. Combinaisons. Ces textes ont donné lieu à des performances, des publications, des vidéos et émissions de radios, dans une dizaine de pays. Ils sont de véritables adresses à l’autre, aux autres. On sent chez Mathias Richard le désir de s’adresser à chaque être humain.
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30.00 €
Caro Pasolini
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Cyril Huot avait trop de passion en lui pour parler d’un écrivain de façon académique. Surtout lorsque son « étude » concernait un homme aussi multiple que Pasoliniâ: poète moderne, mais écrivant ses poèmes en frioulanâ; cinéaste inventif établissant un pont entre antiquité et modernitéâ; essayiste engagé et polémisteâ; romancier important, peintre de personnages marginaux de notre époque dont les visages, sautant les siècles, portaient, de film en film, l’image de l’amour et de l’éternelle violence de l’humanité. Oui, parler de Pasolini, pour Cyril Huot, c’était d’abord engager un dialogue épistolaire et familier avec lui, et l’embarquer dans cette écriture pulsionnelle, répétitive, rythmée qui, auparavant, lui avait déjà permis d’explorer l’oeuvre de Katherine Mansfield, Roland Barthes ou Thomas Bernhard. Si le cinéaste Pasolini est bien connu, tout comme ses opinions politiques, le romancier en revanche, et particulièrement son ouvrage clef inachevé, Pétrole, ainsi que sa Divine Mimesis, le sont moins. D’où la place importante que Cyril Huot leur réserve dans cet ouvrage singulier.
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22.00 €
Carrousels
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L'Italie. Le matin. La couleur rose des pierres et du ciel. Le bruit d'ailes des pigeons. Après une nuit d'un intense vacarme intérieur. Vous émergez d'un état de fatigue tenace et ancienne. Harassé et pourtant doué étrangement d'une énergie neuve. Carrousels s'ouvre sur ce réveil-là, sur cette manière de naissance-là. Un de ces moments de lucidité aiguë qu'on connaît après dépression ou usage abusif de toxiques, au cours duquel l'histoire du monde et votre histoire singulière vous apparaissent soudain dans un fantastique télescopage de formes, couleurs, de sons et de mots. Aux souvenirs personnels, aux images de votre débâcle intime se mêlent visages et événements de l'histoire ancienne ou contemporaine. Le roman - à la fois autobiographie, essai, carnet de voyage, poème, récit historique, journal intime... - est construit autour de trois axes : trois voyages, effectués à un court intervalle l'un de l'autre, en Grèce, à Jérusalem, en Italie.
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18.50 €
Chemins d'Eden
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Adam et Ève chassés d’Éden, jetés sur des chemins qui ne mènent nulle part. Adam l’enfant et Ève la vieilleâ: à chaque carrefour, ils risquent de se perdre plus radicalement encore, s’enfonçant parfois dans des territoires presque entièrement gagnés par la laideur et l’abrutissement. Au cours de leur errance, ils n’ont pas trop de leurs deux têtes pour trouver leur route. Car, quand ils ne peuvent plus progresser par la marche, c’est par le rêve ou la pensée qu’ils fuient, échafaudant ces longs rêves-pensées, tissant et cousant ce flux continu de conscience et ces fragments de mémoire. Quant aux circonstances auxquelles ils cherchent à échapper, elles sont dessinées en creux par leurs paroles, leurs cris, leurs visions, en somme tout ce qui traverse et dévaste leurs crânes. Leur fuite rhapsodique est à rebours. Il ne s’agit à la fin pour eux que de « faire le mur à l’envers » pour retourner à éden cultiver le jardin du père God. Ce roman est aussi, pour partie, l'histoire, transposée, d'un professeur d'université calomnié par des élèves, et balancé comme "porc de mâle", dans le cadre du "grand" mouvement Woke, #MeToo et #Balancetonporc : "C'est pourquoi on bousille un 'adam' mais ce n'est pas grave puisque c'est un 'adam', puisqu'il est coupable d'être un 'adam' et, qu'à ce titre, il est en trop. On se lâche donc, on peut se lâcher comme il faut, comme on doit." Salutaire réflexion sur la place de l'homme, des pères, dans l'Histoire... contre tout révisionnisme.
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20.00 €
Comilédie
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« Je ne suis pas votre homme. Vous êtes beaucoup trop génial pour moi. Vraiment. Voyez Sollers, je vous l'ai dit cent fois ! Sollers aussi est génial. C'est lui votre interlocuteur. Je vous l'assure. » C'est par ces mots que Gérard Bourgadier refusa ce manuscrit pour L'Arpenteur en 1995. Sollers ne le publia pas non plus... Plus de 20 ans après, voici enfin publié ce roman que l'auteur présente comme son chef-d'oeuvre, en tout cas une oeuvre propre à le faire rentrer dans la catégorie somme toute assez restreinte des « fous littéraires ». Ce livre est illustré de collages/dessins faits ar l'auteur, également peintre.
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20.00 €
Conte à rebours
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Marc Pierret a publié une douzaine de livres, dont cinq romans qui lui ont fait une réputation d'écrivain résolument mineur. Dans Conte à rebours, l'autofiction promotionnelle prisée par les économistes d'une littérature d'ambiance, s'y trouve contredite. L'auteur n'est pas arc-bouté au Bien et aux indignations de bon aloi que l'idéalisme, toujours stipendié, gratifie de ses faveurs. Il révèle avec bravoure l'envers de ses narrations. Un humour réfractaire à la caricature et à la dérision soutient le démontage de ses affabulations il sape la religion médiatique du roman pour tous et fait apparaître la véracité d'un roman qui s'adresse à chacun. Avec une postface de Guillaume Basquin.
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15.00 €
Dernières répliques avant la sieste
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Ce recueil rassemble un certain nombre de textes plus ou moins brefs (d'une ligne à deux pages), écrits sur une période d'un peu plus de 30 ans, parallèlement ou comme contrepoint à des travaux plus longs et continus, sans véritable intention – du moins, jusqu'à une période récente – de les regrouper en volume. Certains, cependant, l'ont été de façon ponctuelle (à titre d'essais), en revue et dans quelques-uns de mes recueils précédents, où ils faisaient contraste avec des poèmes plus complexes et architecturés. Il s'agit donc pour moi de donner enfin à lire, cette fois de manière autonome, une série d'écrits assez différents de ce que l'on peut connaître « du même auteur » – et qui peuvent, ainsi présentés, éclairer l'ensemble d'une coloration nouvelleâ: comme un recueil de vanités⦠« POète bruYant⦠», Jean-Pierre Bobillot pratique la re/création sonore (en studio) et la lecture/action (en public), à voix rauque et drôle, seul, ou en formations diverses.
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14.00 €
Deux
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Deux se limite à un dialogue entre deux personnages. L'intrigue consiste en l'évocation d'une troisième figure (IL) qui est toujours absente. Deux ne s'inscrit dans aucune unité de temps ni d'action. Deux est composé de 1222 répliques qui peuvent être supprimées à l'envi et peuvent aussi être disposées dans n'importe quel ordre. Les rôles des deux personnages, N° 1 et N° 2, sont tenus chacun par 13 acteurs qui se partagent les répliques. Les 26 acteurs ou actrices entrent et sortent de la scène par tous les côtés ainsi que du sol, du plafond et de la salle. L'interprétation de Deux s'appuie uniquement sur des performances locutoires et physiques. Le texte devient un prétexte à une interprétation qui se réfère au cirque, à l'exploit sportif, à la danse.
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21.00 €
Double feinte
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Dans son acception courante, le mot « fiction » renvoie à deux champs sémantiques bien distincts. L'un définit un espace de représentation avec sa réserve de figures équilibrées, construites sur des situations, des évènements dont le modèle vraisemblable correspond à ce qu'on nomme communément la « réalité ». Par ailleurs, le registre du fictif caractérise un manque, un déficit ontologique au coeur de notre expérience du réel?: est fictif ce qui n'existe pas. C'est à cette zone commune que l'auteur de Double feinte - Territoire des fictions secondes s'attache en choisissant de courtes séquences qui montrent des actions fictives incrustées comme des pierres précieuses à l'intérieur d'oeuvres fictionnelles. Ces gestes exécutés pour de faux sont issus de l'histoire de l'art lointaine ou rapprochée?: du monde de l'image (photo, cinéma) et de l'écrit (littérature, théâtre) considéré dans ses relation avec la théâtralité, matrice de tous les simulacres, lieu privilégié du « comme si ».
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22.00 €
En bleu adorable
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Il y a une parole insignifiante qui domine et terrorise et qui pense que l’on peut dire et écrire sans être confronté à l’histoire et au silence. Il y a une autre parole – que ces carnets veulent incarner – qui se confronte aux nouvelles tyrannies mais aussi aux épiphanies de la beauté. Comme dans les précédents carnets de Pascal Boulanger – Confiteor et Jusqu’à présent je suis en chemin (Éd. Tituli), ce Bleu adorable multiplie les incises de pensées et de sensations, à travers une traversée intime, des lectures, des détournements, des citations. Mais on ne lira pas de confessions, de ruminations, de désolations, car l’écriture qui dévoile renverse la malédiction en exultation. Cette écriture-là, exposée au monde, se définit en terme de contre-identification. Elle pense l’impensé social, les crimes organisés et encouragés, la rotation des stocks humains, elle trace les signes névrotiques de notre époque et fonde un contre-monde en bleu adorable. Dans ces nouveaux Carnets, le poète Pascal Boulanger se transforme en mémorialiste : rien d’un journal intime, mais tout d’un journal extime, témoignage de notre grave crise métaphysique parfois appelée « Covid-19 ».
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15.00 €
Facéties
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En deux parties d’inégale longueur, une fictionnelle (« Théorie de la grimace ») et une autobiographique (« Cirques divers »), Éric Rondepierre même une réflexion inédite et globale sur la notion de « facétie », ou grimace, qu’il définit ainsi : facétie : action improvisée consistant à introduire du flottement dans une manifestation publique organisée. En principe très variée, la facétie sera, de préférence, drôle, incongrue, disruptive comme une grimace. Celui qui s'ouvre à son attrayant désordre doit savoir se retirer à temps. Cette division en deux parties en fait une oeuvre littéralement coupée en deux : dans cette béance se tient tout son prix – son mystère, car aussitôt franchie, la fiction vient à notre rencontre. Le livre est imprimé en noir et blanc, avec une quinzaine d’illustrations.
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17.00 €
Fantasia
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La mort n'est rien. L'Esprit seul triomphe. Ce livre est la contribution de croisade d'un postulant poète que l'attente d'un soulèvement a déjà tué. À force de me chercher au fond de tous les trous noirs, j'ai transformé l'ombre elle-même en flambeau des dernières espérances. AL Avec une postface de Guillaume Basquin : « Les mots de ce manuscrit nous ont littéralement sauté à la figure : c'est une fantaisie chromatique. Tous les commentaires bavards et verbeux sur les attentats de Paris du 13-Novembre 2015 seront rendus illisibles par cette matrice hautement littéraire - le chant d'une révolte métaphysique - celle de l'Esthétique. »
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16.00 €
Florbelle
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Florbelle est un autoportrait que Cauda a écrit dans les blancs du roman de Sade dont nous n’avons que les notes puisque le fils irrévérencieux, à la mort de son père, a brûlé l’ouvrage. Cauda, le peintre, a son atelier bâti sur une ancienne propriété de la famille Sade, revendue quand Donatien était enfant ! Pour le dire autrement : Florbelle lui était destiné. Restait à en noircir les pages. Ce que Cauda a fait à double titre en dessinant une quinzaine d’encres qui illustrent son autoportrait en miroir du marquis ! Comme un fait exprès, il a écrit et dessiné Florbelle lors du confinement, ajoutant ainsi de l’enfermement à l’enfermement, faisant de son atelier un château (de Shilling) coupé du monde, protégé des regards autres, centré au milieu d’autour sur lui-même face à Sade. La quête dure 19 journées auxquelles s’adjoint un épilogue. En 2011 une exposition prit comme titre Florbelle (after Sade)â; on y précisait : « L’oeuvre manquante devient prescriptionâ! » Pour parler comme Godard, dans prescrire il y a écrire. Et pour écrire Sade il y fallait Cauda. « Entré au château de Silling à l’âge de 17 ans, je n’en suis jamais sorti. » C’est ainsi qu’il ouvre ses journées, par un enfermement, un lieu coupé du monde propice à toutes les transgressions. Une invitation au voyage intérieur où le corps tient lieu de donjon. Un corps qui figure, dans ce face à face Sade/Cauda, trait après trait, un habit de lumière envisagé comme un abîme de lumière. Autrement dit un autoportrait.
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17.00 €
Gombrowicz mentaliste
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G. Sebbag propose, dans son essai Gombrowicz mentaliste, un nouvel éclairage sur l’une des figures littéraires majeures du XXe siècle. L’écrivain polonais Witold Gombrowicz (1904-1969) a énoncé quelques intuitions fortesâ: mon moi est irréductibleâ; je parle en mon nom propreâ; chaque moi est un cosmos qui exprime l’universâ; l’individu est menacé quand l’horizon humain est encombré par le grand nombreâ; plus c’est intelligent, plus c’est savant, plus c’est bêteâ; à l’issue du duel à la grimace entre l’idéaliste et le matérialiste, ou du duel au pistolet entre l’analyste et le synthétiste, rien n’est tranchéâ; la patrie polonaise n’a pas su reconnaître le génie de sa partie juive. Ce livre, où sont dépeintes les nombreuses facettes du romancier polonais, n’est pas un essai sur mais avec Gombrowicz. Sebbag a passé au crible les voyances et les fulgurances de l’artiste Gombrowicz. Des visions et des idées, des plans et des séquences, des récits et des dialogues, plus actuels que jamais.
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18.00 €
Hamlet Mother Fucker
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« L’Angleterre de 1564â? La naissance de Shakespeare et l’épidémie de peste. Ce n’est que le début d’un long duel. Un fou paré de moire et sa hache de mots perlés de noir défient le néant. La mort couche les acteurs, assoit son charnier, fige la scène, éteint le monde... Shakespeare n’en déchaîne pas moins le tourbillon magique du souffle et de la parole. Le rideau ne tombera jamais. Quatre siècles plus tard, une nouvelle “peste” ferme les théâtresâ? Un nouvel Hamlet ouvre le feuâ! Le Temps serait dans de faux gonds, le crime enfoui, Maman sur le trône, le rythme à la traîneâ? Un dingue en parle à sa dague, un ambianceur de ténèbres prêt à faire sauter tout le Royaume pour les besoins de la comédie. Vous êtes priés de brûler vos téléphones portables. Bon spectacle. » TR Dans ce nouveau roman, nouvelles Liaisons dangereuses (« Eh bien ! la guerre... »), Thomas A. Ravier dissèque la figure de Hamlet jusqu’au vertige. Être père ou n’être pas père : telle est la question.
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21.00 €
Humains, trop d'humains ?
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Comme toutes les espèces vivantes, l’humanité tend à se conserver et à proliférer. Mais ayant réussi à mettre la main sur les phénomènes naturels, elle a pu prononcer des arrêts de vie ou de mort sur les autres espèces. L’espèce humaine est devenue le parasite suprême qui vampirise tout ce qui végète, vit et meurt à la surface du globe. Mais nous autres, individus du grand nombre, succombons à notre tour sous notre propre nombre et sous une avalanche d’images. Nous avons beau nous jeter dans la mêlée, nous ne résistons pas à l’accumulation des corps, au vrombissement des images, au gonflement des phrases, au tournoiement des idées, au fracas des durées, à la vitesse des chiffres, au harcèlement des perdants, au rétrécissement du champ visuel, à la manipulation du vivant, à la transgression publicitaire, aux sondages instantanés, au lotissement du paysage, à l’affaissement des convictions. Nous sommes déconfits. C’est moins la comptabilité des nouveau-nés et des cadavres qui nous terrifie que notre incapacité à fixer les ombres et les nombres.
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23.00 €
Jacques Henric entre image et texte
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Jacques Henric publie son premier livre, Archées, en 1969 dans la collection d'avant-garde littéraire fondée par Philippe Sollers, « Tel Quel », au Seuil. À la fois romancier, essayiste et critique, il a publié vingt-sept livres inclassables à ce jour. Il participe, avec sa femme Catherine Millet, à la fondation de la revue Artpress, dont il est le directeur littéraire depuis plus de quarante ans. Cet essai, qui est le premier à lui être consacré, interroge plus particulièrement l'un des grands thèmes de sa pensée : que peuvent les images ? Au début était-il le Verbe ou l'image ? Pourquoi tant d'iconoclasmes à travers les âges ? De quoi cela est-il le symptôme ? Doit-on adorer les images ou les haïr ? Personne, en France, n'a autant ni mieux creusé ces questions qu'on pourrait presque qualifier de théologiques. Deux chapitres de son essai Le Roman et le sacré, « L'image entraîneuse » - « Le texte vaurien », commençaient de répondre à ces interrogations.
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18.50 €
Jamais
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Jamais est le monologue d'une femme âgée, Sarah, en proie à une débandade psychique. De nombreux reproches sont adressés à sa fille, qui n'est pas nommée. Une confession. Elle dure une heure, de 18 h à 18 h 59. Comme un combat de boxe lexical. Une histoire de langage. Mais un langage poussé à ses extrêmes-limites...
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16.00 €
Je lisais, ne vous déplaise
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À quoi bon cette fresque de mes lectures dans un monde où il n’est même plus nécessaire de brûler les livres pour assurer leur disparition instantanée ? J’en appelle aux martiens de la bibliothèque. L’humanité ? Parlons-en. Des enfants formant une mêlée autour de l’urne trompeuse d’un smartphone ; des adultes parcourant de ces livres numériques dont les pages fantômes ne renfermeront jamais de fleurs séchées ; des vieillards promenant un doigt sur l’écran de leur tablette à la manière d’aveugles de formation sur du braille lisse. Le passé ? Pourquoi pas, mais avec, comme on le voit dans les musées, « CLIC-CLIC », ses oeuvres d’art à emporter. Rien pour exciter les foules, on s’en doute, à côté de la perspective d’une destruction planifiée. Et ce sont les mêmes dont on voudrait nous faire croire qu’ils pourraient lire « La comédie humaine » ou « À la recherche du temps perdu » ? S’ils arrivent à lire la notice de leur portable, ce sera déjà bien. « Si les noms de Montaigne, Shakespeare, Bossuet, Marivaux, Proust, Morand, Colette (Colette, je vous aimeâ!), Bernanos, Artaud, Céline, Faulkner, Genet ou Sollers ne vous semblent pas suffisamment importants pour leur consacrer toute une vie au détriment de contemporains discutables, que ce soit les romanciers de “prestige” (comme on le dirait de biens immobiliers exceptionnels), les bons élèves surclassés (un critique littéraire acheté, un livre offert), les poètes à lire au calme, l’élevage durassien, les blogueurs anoblis ou tout le gratin des victimes qui font le bonheur des librairies... Alors ce livre n’est pas pour vous. »
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23.00 €
Je n'irai plus jamais à Feodossia
BC
J'ai été près de toi, proximité pour laquelle il n'y a pas de mots, depuis trois jours l'abeille vient butiner les pâles fleurs du sempervirens sur ma table, toujours la même abeille, fidèle & insatiable, le pot de la plante se trouve à côté des fardes, si jamais j'essayais des mots pour cette proximité, ce serait la plus pure obscénité et la plus pure métaphysique, pendant des années Torganov a rempli ses feuillets, obstinément, avec son encre sépia, les trois cyprès se dandinent au gré de la brise, puis on entend la sirène du vapeur en partance pour Feodossia, je n'irai plus jamais à Feodossia.' Lambert Schlechter, plus grand poète luxembourgeois, continue sa parleriez permanente avec le 'murmure' du monde dans ce 9e volume.''
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22.50 €
Jonas ou l'extinction de l'attente
BC
L'histoire de Jonas occupe dans notre imaginaire une place importante. On y dit comment un homme qui craint d'être porteur d'une parole de mort essaye d'échapper à sa mission mais se retrouve confronté à son destin. Ce texte est plus qu'une histoire, c'est un conte. Jonas, croyant pouvoir échapper à l'ordre que Dieu lui a transmis d'être un de ses messagers auprès des habitants de Ninive, prend la mer dans la direction opposée. Il est jeté à l'eau par des marins convaincus qu'il est la cause de la tempête qui menace leur bateau. Puis il est avalé par un grand poisson et survit dans son ventre avant d'être rejeté sur une plage. Alors, il comprend qu'il ne peut échapper à sa mission et se rend dans la ville de Ninive afin d'annoncer aux habitants... L'auteur, Jean-Louis Poitevin, a tenté de revivre plume à la main le parcours d'un Jonas appelé à délivrer aujourd'hui son message dans la ville de Mossoul sise sur les ruines de la grande Ninive.
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18.00 €
Journal du coureur
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Le héros de ce petit roman est un quadragénaire vaguement prof de français et écrivain, obstinément gourmand de femmes et de séduction, venu se reposer quelques jours dans la vieille maison familiale du midi de la France. Rapidement surgissent des souvenirs, des sensations, des odeurs qui le ramènent vers son enfance et qu’il note dans son journal. Entouré de sa soeur, de son beau-frère, de sa nièce adolescente et d’une amie de celle-ci, sans oublier Gustav Mahler dont il est en train de lire une biographie, il se sent comme absent parmi les autres. Lorsque surgissent brusquement d’une vieille malle le livret militaire et quelques cartes postales jaunies du grand-oncle Hector mort à vingt ans pendant la Grande Guerre, là-bas en Serbie. En quelques enjambées le coureur foudroyé va rattraper son neveu coureur de jupons. Le passé cesse dès lors de se confondre avec le présent. Accroché aux basques de son oncle, le prof est prêt à reprendre la course pour la vie.
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L'année 2.0
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Durant l’année 2.0, j’ai étudié l’histoire de la Mésopotamie, j’ai médité le combat du “zéro” et j’ai passé des heures dans le jardin public où les enfants s’étonnent des statues. Puis je suis revenu à la civilisation. J’ai pensé à Orphée. Les poèmes toujours reposent sur un appel bizarre de la questionâ: Qu’est-ce que je fais là, qu’est-ce que nous faisonsâ? Suis-je dans un trou, sur un forumâ? Au milieu ou sur le bordâ? C. M.
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15.00 €