
À la barbe de l'ennemi
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« Qui touche à ce livre touche un homme », disait le grand poète américain Walt Whitman parlant de son recueil, Leaves of Grass (Feuilles d’herbes). On pourrait dire cela de presque tous les livres, tous les poèmes du Turc Nâzim Hikmet, tant ses vers palpitent du rythme de ses jours, de ses émotions, ses pensées, ses réactions aux événements du monde. Ils ont la force, la plénitude, l’authenticité de la vie, dans ses joies et ses peines, ses douleurs et ses espérances. Bien qu’il entre beaucoup d’art dans cette simplicité de Nâzim et qu’il ait, tout au long de sa vie, mené une réflexion approfondie et exigeante sur la poésie, la littérature, la vie, la société. Mais la vie du grand poète turc de la fraternité humaine n’est pas une vie banale. […] Le volume que vous tenez entre les mains présente un choix des poèmes de prison. En vérité, une grande partie de son œuvre a été écrite en prison où il a passé au total près de seize ans, […] Arrêté en 1938, Nâzim Hikmet avait été accusé de vouloir par ses poèmes entraîner l’armée dans ses visées subversives !
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16.00 €

Aragon et la question coloniale
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C’est l’indignation anticoloniale ressentie au moment de la guerre du Rif qui amène le jeune écrivain surréaliste, Louis Aragon, a adhéré au PCF. Cet engagement se poursuivra tout le long de sa vie, comme un fil conducteur que l’on retrouve aussi bien dans ses actions et prises de position politique que dans son oeuvre poétique et romanesque. Pourtant, parce qu’avec Aragon rien n’est simple, cet engagement ne fut pas toujours sans ambiguïtés. Alain Ruscio s’attache à suivre la trajectoire anticoloniale du poète, même dans ses hésitations, qui furent souvent celles de son parti. Pourtant, Aragon s'employa constamment à exercer lucidement sa conscience, quitte à agacer au sein de son parti ou de certains écrivains de pays colonisés qu'il célébrait pourtant, comme Aimé Césaire.
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12.00 €

Aragon journaliste, année 1935
BC
Édition chronologique des articles et textes d’Aragon publiés dans l’année 1935 Textes et articles de L’Humanité Commune Monde L’Oeuvre Vendredi Europe François Albéra : « Manouchian, Aragon et les derviches tourneurs »
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20.00 €

Aragon, l'homme au gant
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« Mais je me dois de témoigner et de me risquer aussi à l’appréciation critique des uns et des autres. Le fil est ténu sur lequel je m’avance parfois comme un funambule. L’anecdote, la petite histoire, les circonstances ne peuvent pas être écartées simplement, avec mépris, comme le dehors de l’oeuvre, son extériorité, une sorte d’écume qui n’aurait rien à voir avec la vague, la vague du rêve, ce qu’on pourrait appeler la lame de fond qui la commande et la travaille férocement, tragiquement comme un couteau dans la plaie. C’est pourquoi je ne voudrais pas que la notion de circonstance, si importante chez Aragon, soit oubliée dans le placard surréaliste. La circonstance inscrit l’anecdote dans l’histoire d’un sujet pris dans le mouvement chaotique de l’Histoire. » Jean Ristat Les éditions Manifeste ! republient la conférence prononcée en l’an 2000 à la Bibliothèque Nationale de France par Jean Ristat sur Aragon. Témoignage crucial pour comprendre le grand poète, essai biographique critique de poète à poète, retour sur une amitié exceptionnelle autant qu’étrange, dont un tableau du Titien tient peut-être les fils... Cette republication s’accompagne d’Impair et passe, édité pour la première fois : la dernière prise de parole en public (2019) de Jean Ristat sur le dernier Aragon, (dont il a été dit tant de bêtises !) et la relation féconde en créations qu’ils ont tous deux nouée.
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8.00 €

Atalante à Calydon
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« S’il n’a certes pas la puissance du “rire de la Méduse”, tel qu’analysé par Hélène Cixous, dans un texte resté célèbre de 1975, qui lança, en France, la seconde vague du féminisme, le rire discret d’Atalante n’en est pas moins éloquent. Il dit quelque chose du bonheur qu’il y a à se savoir libre de ne pas cultiver les “passions tristes” et de ne pas attacher d’importance à ce qui, au fond, en a si peu : la virilité, dont les oncles de Méléagre craignent le délitement, si Atalante était venue à terrasser, à elle seule, le monstre à front bas. Libre de prendre les choses à la légère, en faisant montre d’un détachement dont s’avèrent incapables ses frères d’armes, la fine fleur de la jeunesse grecque. Libre, enfin, de ne pas subir les assignations à résidence génériques, celles qui vous enjoignent de vous cantonner aux fonctions traditionnellement reconnues à la femme et à la mère. […] Un élixir de jouvence, donc, à boire sans modération, si l’on veut être au rendez-vous de l’ivresse. » Extrait de la préface de Marc Porée Se proposant de traiter une captivante légende mythologique sous la forme d’une tragédie grecque rêvée, traduite dans une sorte d’anglais archaïque, Swinburne trouve ainsi, avec Atalante à Calydon, un puissant moyen de déchaîner allégoriquement, en plein puritanisme victorien, les démons les plus intimes et les plus fascinants de son art poétique réputé décadent.
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16.00 €

Brouillon de patrie
BC
Contrairement à la plupart des poètes arabes de sa génération, Ouled Ahmed ne s'est pas engagé poétiquement en politique, mais il s'est engagé en poésie politiquement. Dommage qu'ils n'aient pas pris modèle sur lui et sur son engagement, leur poésie aurait ouvert un espace de création à partir de la relation entre la vision politique et la vision poétique. Ainsi sa poésie paraît différente : par son individualité, sensiblement et tendrement ; par son regard, du point de vue de la compréhension et de la clairvoyance. La politique et l'idéologie, dans sa poésie, sont restées pareilles à un nuage qui n'indique pour celui qui regarde que ce qui ressemble à la promesse ou aux signes d'une petite pluie passagère. C'est ainsi qu'a vécu Ouled Ahmed dans l'agitation politique et idéologique, à l'instar d'un oiseau dans une forêt : ne fréquentant pas les denses ombrages, il résidait au coeur de la clairière lumineuse, solitaire dans les bras d'une branche solitaire. Adonis 14 janvier 21
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10.00 €

Communisme, un chemin pour l'avenir
BC
« Il n’y aura pas de perspective nouvelle qui ne s’inscrive dans une certaine continuité avec le passé. C’est le parti pris lucide d’Éric Le Lann. La gauche en général, les communistes en particulier, doivent apprendre à hériter de leur histoire, ce qui ne veut pas dire la justifier ou en faire l’apologie. Hériter, ce n’est pas répéter, car le passé n’est pas un dépôt sacré. On choisit la part que l’on veut prolonger et celle qu’on laissera mourir. Cette part que l’on reçoit ne consiste pas en des doctrines toutes faites, figées dans le marbre des textes, dans le réel d’institutions passées qu’il faudrait reprendre au présent. Nous héritons d’esquisses, de possibles, que des hommes d’une autre époque ont tenté d’incarner. » Extrait de la préface de Florian Gulli.
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13.00 €

De la main gauche
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Serge Fauchereau propose un recueil de textes littéraires personnels. Alors que la main droite assure les activités professionnelles de l’auteur, ces écrits « de la main gauche », semblent avoir vu le jour entre deux portes, entre deux voyages et assument volontiers le décalage qu’ils offrent à la lecture. Décalage vis-à-vis de de l’époque et de la vie publique de l’auteur, comme dans la « Danse Mabraque », danse macabre du nouveau millénaire. Ce pas de côté permet pourtant de se concentrer sur l’essentiel de l’existence : l’intime, l’amour, les souvenirs d’enfance, les voyages et la découverte d’autres cultures, comme celle du Mexique, dont Serge Fauchereau est devenu l’un des spécialistes. Richement décoré par les amis artistes de l’auteur, avec en couverture son portrait par Hervé Télémaque et, à l’intérieur, dix reproductions d’Åuvres du sculpteur José Abad spécialement réalisées pour lui, De la main gauche livre dans un style imagé et poétique un véritable autoportrait de l’âme.
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15.00 €

Descriptions de descriptions
BC
Aussi bien « encyclopédie personnelle de la littérature » que « laboratoire de création », Descriptions de descriptions est un livre unique dans l’Åuvre de Pasolini car il se positionne en son plein cÅur. Se trouvent ici non seulement exposés les vues de Pasolini sur un pan considérable de la littérature mondiale de toute époque (aussi bien Pétrarque, Manzoni, Moravia, Italo Calvino, Elsa Morrante, que Balzac, Flaubert, Dostoïevski, Ezra Pound ou Joseph Roth, la liste continueâ-) mais aussi le décor intellectuel et sensible dans lequel voient le jour les propres Åuvres de Pasolini en gestation, comme Les Mille et Une Nuits, Salò ou Pétrole. Paru initialement en français chez Rivage en 1984, Descriptions de descriptions reparaît aux éditions Manifeste !, à l’occasion du centenaire de la naissance de Pasolini, avec le même traducteur et augmenté de plus d’un tiers d’inédits.
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23.00 €

Dessins animés
BC
Pour la première fois réédité depuis sa publication originale en 1947, ce petit bijou d'écriture et de dessin porte la signature de deux artistes singuliers du XXe siècle : Elsa Triolet et Raymond Peynet. Imaginé par Elsa comme un conte merveilleux aux allures de « dessin animé », l'ouvrage est contemporain du Cycle d'Anne-Marie (Personne ne m'aime, 1946 et Les Fantômes armés, 1947) et donc porteur des mêmes obsessions, des mêmes angoisses. À y regarder et lire de plus près, tous ces décors colorés, enfantins, et cette écriture féérique cachent un envers plus sombre : le paysage d'une France et d'un monde décimés par la guerre et le fascisme, où la narratrice, en laquelle on reconnaît l'auteure, est entraînée dans une fuite en avant onirique et angoissée qui finit toujours, comme dans un cartoon, par une chute, ici douloureuse, moins tragique peut-être, que douce-amère.
Disponible
15.00 €

Énergie et communisme
BC
À l'échelle mondiale comme à celle de notre pays, les choix en matière d'énergie conditionnent pour beaucoup notre avenir, et sont de plus en plus au coeur des débats politiques. Qu'il s'agisse du droit à l'énergie, des enjeux climatiques, de la politique énergétique, du bilan de la déréglementation et de la privatisation dans ce secteur et du service public, Valérie Gonçalvès et Eric Le Lann donnent ici un point de vue communiste, avec des propositions qui veulent concilier réponse aux besoins humains et écologie. Sur chacun des dossiers évoqués, ils s'attachent à fournir de nombreuses informations et faits, pas toujours connus largement. Un livre qui aide au débat citoyen.
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12.00 €

Feuille après feuille
BC
Poèmes en prose et photographies de Franck Delorieux. « Je me suis promené dans un bois planté de chênes qui ont survécu à bien des générations. Le temps les aime. Chaque arbre cache un dieu qu’il protège de son tronc et de sa ramure. Le vent qui valse avec les branches et le feuillage produit un chant divin. Il faut tendre l’oreille pour écouter la musique des arbres. Ils parlent à tous, du moins à ceux dont le corps, le cœur et l’esprit s’ouvrent à l’écorce, aux feuilles et à la sève. Combien de dieux ai-je priés ? À combien de dieux ai-je offert des sacrifices ? J’ai allumé tant de bûchers pour des holocaustes que des forêts se sont retrouvées nues comme des déserts de sable. Je me suis brûlé aux autels ardents et ma peau a fumé des volutes de laurier. »
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14.00 €

Filigrane
BC
« Filigrane est le fruit de plusieurs années de travail. J’ai tenté, par ce poème narratif, chronique de la vie d’un jeune homme au xxie siècle, de trouver les fils souterrains qui nous rattachent au monde. Des vers « en liberté » nous conduisent de poème en poème, brisant ainsi la logique de « recueil » et donnant aussi une assise à la diversité formelle de chacun des poèmes : vers comptés et rimés, vers libres, rondeaux, poésie informatique, calligrammes, expérimentations visuelles, poèmes politiques, poèmes « geek », balades nocturnes... Tout mon projet, en fin de compte, peut se résumer en quelques mots : essayer de révéler ce qui se cache au plus profond du langage, sur la blancheur de la page, faire ressortir ce qui est tu et ce qu’on tait, sans trahir le caractère d’effacement de ce qui est enfoui. Se maintenir dans cet entre-deux du dit et du non-dit. D’où les effets de transparence qu’on lira dans le texte et que l’oeuvre de Bernard Moninot en couverture rend admirablement. Ces secrets, ces voyelles que la prosodie classique efface et que j’ai tâché de faire sonner, sont pour moi le filigrane de nos vies. »Victor Blanc.« J’entends dans ses écrits une voix à nulle autre pareille, un ton qui lui appartient en propre et signe son chant : “Je donne de la voix à ce qui n’a bouche / Ni langage Ni corps Le vent L’air / À ce qu’on dit transparent / Ce qui vient mourir en fin de vers / Ce que le papier recèle et cache en sa blancheur / Filigrane des cœurs / Tissé dans ma poitrine.” […] Victor Blanc est un nouveau piéton de Paris, enlaçant « le torse des rues », par exemple, « sous le ciel de Pigalle », traînant « au soir / De bar en bar en quête De boissons rares ». Il partage avec Aragon, « le vieux Louis des nuits bachiques », le goût des errances nocturnes où le rêve a la beauté lugubre de la Seine. »Extrait de la préface de Jean Ristat
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14.00 €

Florilège de poèmes pour les enfants
BC
La poésie n'est pas réservée aux grandes personnes. Les enfants apprécient la poésie pour peu qu'on la leur fasse découvrir. Dès leur plus jeune âge, on peut tout leur lire, même les poèmes qui semblent difficiles. Ils les écoutent, les engrangent, en comprennent des morceaux petit à petit, apprennent de nouveaux mots, rient aussi. Et ils en redemandent⦠L'autrice de ce florilège en a fait l'expérience auprès de ses enfants puis de ses petits-enfants. D'Agrippa d'Aubigné à Andrée Chedid en passant par Alphonse Allais, Louise Michel, Victor Hugo ou Robert Desnos, cette anthologie illustrée de plus d'une centaine d'auteurs dépoussière certains textes, nous en fait découvrir d'autres. Plus qu'un livre pour enfant, ce florilège est un recueil à lire aux enfants. Il participe à faire de la poésie un moment de partage familial et privilégié.
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14.00 €

Fumée
BB
Le livre de John Berger retrace la relation de l’auteur et de la société au tabagisme. Il souligne poétiquement les contradictions des campagnes de lutte antitabac, qui culpabilisent l’individu, par exemple, et oublient de parler de la fumée des usinesâ- Les dessins de Selçuk Demirel répondent à ces questionnements par une floraison de fumées évoquant des « phylactères », ces bulles utilisées dans la peinture du XVIIe siècle jusqu’aux bandes dessinées. L’aspect contemplatif et mélancolique des dessins de Selçuk Demirel met l’homme face à la nature et à l’industrie. On ressort de ce livre avec une nouvelle perspective face à une problématique sociétale qui divise encore aujourd’hui l’opinion publique. Traduit pour la première fois en français, Smoke est un livre posthume, qui conclut, de façon presque testamentaire, la collaboration entre l’écrivain et le dessinateur. La camaraderie qui empreint ces pages apporte une chaleur à un débat souvent marqué par la froideur médicale. .
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15.00 €

Génération Manifeste!
BC
« La parole que libèrent ces nouveaux poètes, vous le verrez, plus qu’un souffle, est une parole engagée dotée d’un pouvoir de déflagration inédit capable de ruiner et d’adouber le réel et son double dans le même mouvement. Nous y découvrons çà et là la force d’un langage ciselé, musclé, ironique, satirique, parfois désenchanté mais toujours beau et consolant. Tantôt nous sommes saisis par des poèmes qui mordent la poussière et le sang, tantôt nous voici happés par des textes fous et érotiques quand la quête des plaisirs se met aussi à nu pour dire “l’autre monde”, ce qui donne à cette anthologie une variété de ton et donc une saveur tout à fait remarquable. » Fabien Mellado Cette anthologie regroupe des poèmes de : Grégory Rateau, Antoine Geniaut, Victoria Gerontasiou, Mathilde Groselle ⢠Paul Roussy ⢠Mila Tisserant Carine Valette, Aurélie Muller, Meriem Selmani
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13.00 €

Halte au feu !
BC
Quand s’est déclenchée la guerre en Ukraine, nous avons lancé, au sein du mouvement international des poètes, l’idée d’une Chaîne mondiale des poèmes pour la paix. Et nous avons malheureusement toutes les raisons de la poursuivre : Gaza, Beyrouth, le Yemen, le Congo... on recense plus de 56 conflits tout autour de la planète, avec un risque sérieux de troisième guerre mondiale. Déjà plus de 300 poètes de diverses nationalités, y compris de pays belligérants, ont pris part à cette Chaîne. Après avoir publié ces poèmes au fil des jours sur nos pages Facebook, nous avons décidé de réunir les 130 premiers dans cette anthologie. Certes, jamais les poèmes n’ont pu arrêter un missile ou un drone, mais ils peuvent contribuer à faire que se lève un mouvement d’opinion, que s’affirme un courant culturel en faveur de la paix et de la défense de la vie sur Terre.
Réimpression
20.00 €

Henri Wallon
BC
L’oeuvre d’Henri Wallon, trop méconnue malgré le renom de son auteur, demeure d’un intérêt et d’une fécondité majeurs pour la psychologie et pour l’ensemble des sciences humaines et sociales. Définissant le psychisme et son développement comme se produisant à l’articulation et dans la contradiction entre le biologique et le social, cette oeuvre est un exemple très riche de dialogue exigeant entre la psychologie et les autres disciplines (philosophie, biologie, sociologie...), et déploie une pensée qui va à l’encontre de tous les réductionnismes aujourd’hui dominants. Dans cet ouvrage sont présentés et commentés six articles parmi les vingt-et-un textes que Henri Wallon a publiés dans La Pensée de 1939 à 1960. Ces six articles ont été choisis par les trois auteurs pour leur double témoignage : celui d’une histoire intellectuelle de la création et de l’histoire de La Pensée et du mouvement rationaliste dont Henri Wallon a été un acteur majeur, et celui de la confrontation de Henri Wallon aux théories et concepts marxistes. L’analyse et la discussion de cette confrontation permettent ainsi de mieux comprendre la place prise par ce qu’il appelait « la mentalité marxiste » dans l’évolution de sa pensée scientifique et l’orientation de ses travaux : le développement de l’enfant et de l’adulte impliquant le développement de leurs milieux de vie matériels et symboliques, supports de l’individuation d’un social toujours présent. Il s’agit ici de parler moins de l’homme que de son oeuvre, en l’inscrivant dans une société, un temps, des lieux, des institutions, des courants de pensée pour mieux comprendre l’engagement scientifique et politique de Henri Wallon et l’actualité de son oeuvre pour les sciences humaines et sociales d’aujourd’hui.
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15.00 €

Histoires ordinaires et extraordinaires du temps des colonies
BC
L'auteur a rassemblé en un recueil anecdotes et historiettes, glanées au cours de son travail d'historien du colonialisme. De la « Mauresse de Moret », fille présumée de la Reine sous Louis XIV, jusqu'à l'assassinat de Maurice Audin par l'Armée française en 1957, en passant par la contribution surprenante d'un célèbre magicien à l'« Åuvre coloniale », le lecteur traverse une galerie d'histoires parfois drôles, joyeuses, tristes, banales, épiques, mais toujours glaçantes, avec son lot de personnages connus ou inconnus, grotesques ou tragiques, qui font apparaître, en creux, l'image cohérente d'un passé qui a parfois bien du mal à passer... Un recueil qui réconcilie avec brio histoire et microhistoire, dans un style alerte qui n'enlève rien à la rigueur de l'historien.
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20.00 €

L'Irruption des prolétaires
BC
Chacun a perçu la continuité entre, d'une part les « premiers de corvées », soignants, livreurs, routiers, ouvriers, éboueurs, caissières, etc., en première ligne, à la fois victimes et combattants contre la Covid 19, et d'autre part le mouvement des Gilets Jaunes quelques mois plus tôt. Faisant mentir tous ceux qui prédisaient leur disparition, les prolétaires ont de nouveau fait irruption sur la scène médiatique. Les « inutiles » devenaient indispensables. Partout, des mouvements sociaux bousculent l'ordre établi, du Chili jusqu'en Inde où s'est déroulée la grève la plus massive de l'histoire. Ce n'était pas au XIXe siècle ! Il s'agit par cet ouvrage de prolonger ces mouvements, de contribuer aussi à leur émergence dans la sphère des idées ; de secouer le discours qui déforme la réalité des sociétés des années 2020 et en particulier la société française ; de contribuer à la prise de conscience de l'importance des prolétaires ; et d'aider à leur unité.
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12.00 €

La Face cachée de la Lune
BC
« La Face cachée de la Lune » réunit trois grands poèmes dialogués qui pourraient servir de livrets d’opéras et d’arguments pour ballets. Dans le premier, «Â La Face cachée de la Lune », Francis Combes s’inspire des aventures et des conflits professionnels pour, les transfigurant, en tirer un sens plus général : l’opposition, dans notre société, du droit des producteurs (ou des créateurs) à celui des actionnaires, du pouvoir de la culture au pouvoir de l’argent. Il le fait avec un enjouement et une fantaisie qui trahissent l’influence qu’ont eue sur lui les poètes futuristes (en particulier Maïakovski qu’il traduit en français). «Â L’aube des chiens », est un opéra-rock : un jeune délinquant se retrouve aux prises avec le système policier et judiciaire. Le troisième poème, «Â Le matelot et la sirène », met en scène la rencontre de ces deux personnages, dans les rues d’un Paris confronté au réchauffement climatique, à la crise économique, à la montée des eauxâ- et à la pauvreté.
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12.00 €

La Nuit dans les braises
BC
Pour la première fois, la voix de la poétesse cubaine Serafina Núñez est offerte au public français, non dans son intégralité, mais dans ce qui fut sa durée, sa permanence, malgré les aléas de l'histoire et des modes littéraires. Cette anthologie suit donc, du premier recueil de 1937 jusqu'au dernier de 2004, une destinée peu commune, méconnue, mais saluée par les plus grands écrivains et poètes latino-américains. Poétesse lyrique, sans doute ; Serafina Núñez chante la nature, l'amour, l'absence, les tragédies de l'histoire, mais aussi sa ville, La Havane, avec une touche de sensualité. Tout en donnant une idée de la variété des thèmes et des formes employés par la poétesse, l'ouvrage met en avant deux genre dans lesquels Serafina Núñez excella tout particulièrement : la grande « chanson », à tonalité élégiaque, et en vers libre, et surtout le sonnet – elle fut surnommée « la femme-sonnet » –, dont elle a peut-être épuisé les anciens secrets et qu'elle a, assurément, renouvelé.
Disponible
14.00 €

Le Pèlerinage de Childe Harold
BC
La republication, en 2022, du Childe Harold de Byron, dans une nouvelle traduction, pourrait sembler une gageure, si elle n'était plus que jamais nécessaire. Premier ouvrage du génial poète anglais Lord Byron, qui le rendit « immédiatement célèbre » à travers toute l'Europe, Childe Harold a fourni un archétype romantique à des générations de poètes européens, comme Lamartine et Pouchkine, ou plus récemment Jean Ristat et Tom Buron. Pourtant, jusqu'ici, l'oeuvre n’avait connu que des traductions galvaudées ou incomplètes, vieilles de plus d’un siècle. Ce problème, qui touchait l'ensemble de l'oeuvre de Byron, s'est peu à peu dissipé avec le XXIe siècle et une nouvelle génération de traducteurs qui a su restituer au public français la vivacité du style du poète. À l’orée du bicentenaire de la mort de Byron, sa redécouverte en France a commencé ; et les voyages de Harold à travers une Europe dévastée par la guerre, mise sens dessus-dessous par les révolutions, n’ont pas fini de nous bercer.
Disponible
25.00 €

Lettres d'Amérique
BC
« C’était ainsi que l’imagination le suivait en toute confiance : il faisait tout ce qui pouvait être fait à l’époque (telle était sa note la plus moderne), mais accomplissait les nuances les plus fines de ces actes bénis avec une ponctualité poéÂtique qui n’avait d’égale que sa sincérité sociale. » (Préface de Henry James.) Le regard énamouré du vieil Henry James, dans cette préface, tout dernier texte de l’écrivain américain, s’attache à suivre la trajectoire du jeune et brillant poète anglais, doué de tous les dons, qu’il s’apprête à rejoindre dans la tombe. Du 22 mai 1913 au 6 juin 1914, Rupert Brooke voyage aux Amériques, d’où il fait suivre, pour la Westminster Gazette, une série d’articles-reportages, qui seront publiés à titre posthume, dès 1916, avec la préface de James. Brooke pose sur les lieux, les peuples et les coutumes qui s’offrent à lui un regard pénétrant, tendre, d’où transparaît la fascination exercée par le Nouveau Monde sur un jeune représentant de la Vieille Angleterre. Ses facultés poétiques trouvent pleinement à s’employer dans les nouveautés du voyage : gratte-ciel de New York, grandes plaines du Canada, chutes du Niagara... Cette imagination échevelée, cette expérience d’une terre neuve, vierge de mythes à peupler, n’empêchent pas le jeune socialiste idéaliste qu’il est, proche des idées des « Fabiens », de s’exercer à saisir les contradictions d’une jeune république pleine de vitalité, d’avenir, mais où déjà le dollar et la division des classes règnent en maîtres.
Disponible
15.00 €

Manifeste! n°1
BA
Revue de littérature et d'art. Sommaire : Les Scélérats, par Éric Vuillard. Fragments autobiographiques et poèmes de Mitsuo Takahashi, présentation et traduction du japonais par Bruno Smolarz. Idylles du jour et de la nuit, par Franck Delorieux. Amorce, par Shana Quirot. Fric-frac, par Louise Guillemot. Un jardin pour les dieux en exil, aquarelles de Gianni Burattoni. Poèmes de Tao Yuan-Ming, présentation et traduction du chinois par Ying Cheng. Une vie pour l’écriture, par Antón Arrufat, présentation et traduction de l’espagnol par Marc Sagaert. Lecture d’été : le livre perdu, par Jean-Pierre Han. Congés, par Victor Blanc. Au fil des heures, par Hervé Brunon. Lettres inédites à Elsa Triolet, par Louis Aragon, présentation par Marie-Thérèse Eychart.
Disponible
16.00 €

Marx à Paris, 1871
BC
Les auteurs imaginent que Marx et sa fille Jenny se rendent clandestinement à Paris pendant la Commune. Ils rencontrent les principaux acteurs : Eugène Varlin, Léo Frankel, Elisabeth Dmitrieff, Louise Michel. Marx suit les événements avec passion et donne parfois son avis.Une uchronie sous forme de docu-fiction très vivante et informée. Une introduction à l'histoire de la Commune, et un portrait de Marx et de sa fille, non dénué d'humour et de tendresse.
Disponible
15.00 €

Nues
BC
Louise Guillemot, née en 1998, est normalienne et agrégée de lettres classiques. Doctorante en littérature grecque à l’ENS d’Ulm, elle travaille à une nouvelle traduction de l’Andromaque d’Euripide. Elle aime se confronter aux personnages qui vivent à la lisière de l’histoire et du roman, se glisser dans d’autres lieux et d’autres temps, et avant tout en Grèce antique. Elle s’attache particulièrement à l’histoire des créatrices : son premier livre pour adultes, Nues, est une traversée de la vie de penseuses et d’artistes grecques ; elle a aussi consacré plusieurs textes à Elsa Triolet. Louise Guillemot écrit pour les enfants, les adolescents et les adultes, des romans, des albums et des recueils de nouvelles. Elle écrit également pour le théâtre et signe le livret du concert-spectacle Lambert Wilson chante Kurt Weill. Elle contribue à des revues pour enfants et adultes : Philéas et Autobule, Mythologie(s), Faites entrer l’infini. Elle participe régulièrement à des rencontres littéraires, anime des ateliers de philosophie et d’écriture dans des salons du livre, des festivals ou des écoles. Elle est l’auteure de Pythagore et la grande évasion des nombres (2021), Plotin a disparu ! (2023), Les Véritables Aventures d’Homère, premier des poètes (2021) et Les Véritables Aventures de William Shakespeare, au service secret de Sa Majesté (2021) aux Petits Platons ainsi que de Super Poli à la rescousse ! (2023) et Le Tour de France des découvertes (2024) aux éditions Mame.
Disponible
15.00 €

Pauvre philosophie ?
BA
« Il semble, à lire la plupart des penseurs, écrivains ou philosophes, que pauvre et pauvreté se mêlent, se recouvrent, et plus précisément, que l’attention théorique ou littéraire portée aux pauvres soit un écran qui dissimule la question de la pauvreté. Il faut noter que la théorie n’est en rien le reflet de la pratique : si la pauvreté est refoulée dans les textes théoriques, elle n’est nullement niée dans la pratique, et fait, tout au contraire, l’objet de traitements spécifiques et d’organisations méticuleuses. […] Ce rapport affectif contrasté, où se mêlent la pitié, le mépris, le droit, l’imitation, sera “noyé dans les eaux glacées du calcul égoïste” au cours du capitalisme naissant. La pauvreté déserte les émotions et s’installe dans la comptabilité, elle devient un réservoir de richesses inexploitées, une sorte de matière première qu’il faut transformer, hors du droit, de la morale et de la compassion. Mais cette chosification est rarement présentée en ces termes : l’idéologie nouvelle endosse les vieux habits spirituels et justifie sa brutalité en termes de morale, de nature et de droits. Pour cela il lui faut négliger la pauvreté massive pour se focaliser sur la figure singulière du pauvre, son identité psychique, ses vices, sa vie répugnante, l’état piteux de ses enfants négligés… Cette figure individuelle est le support de l’opération qui condamne sa « paresse », voire sa malhonnêteté. » Extrait de l’introduction d’Yves Vargas et de Norbert Lenoir
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25.00 €

Planétariat, salut !
BC
Jack Hirschman est né à New York en 1933 et est mort à San Francisco en 2021. Il fut l’ami de poètes de la Beat Generation, comme Lawrence Ferlinghetti, dont il partage le refus de la guerre et le rejet du capitalisme américain ; mais son parcours est différent. Sa poésie est à la fois révolutionnaire par ses thèmes et par sa forme. Il fut aux côtés des sans logis, des immigrés, des Noirs, des Latinos, des femmes en lutte... Et sa parole poétique, qui ne recule ni devant le métissage ni devant les néologismes, transfigure l’idiome américain. Marxiste, il était aussi un passionné de la Kabbale ou l’un des traducteurs d’Antonin Artaud en américain. Il a d’ailleurs traduit de très nombreux poètes (comme Pasolini, René Depestre, Aït Djafer...) Son Åuvre qui comprend une centaine de titres et son activité militante inlassable pour un monde plus fraternel en font la figure majeure de la Street poetry aux États-Unis.
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14.00 €

Poèmes pour tous
BC
À la fin de sa vie, Éluard compose Poème pour tous, une anthologie de ses propres poèmes, qu’il n’aura pas le temps de voir paraître. Regard rétrospectif sur l’ensemble de son oeuvre, Poème pour tous porte évidemment la marque des préoccupations du dernier Éluard : préoccupations politiques, sociales, résistantes, recherche d’une poésie populaire pour s’adresser à « tous », qui l’amèneront, dans cette anthologie, à minorer la place occupée par les poèmes de l’époque surréaliste. Au seuil de la mort, le poète travaille ainsi tout à la fois à dégager l’unité de son oeuvre, et à indiquer le sens qu’il veut qu’on lui donne. « Paul Éluard a écrit des milliers de vers. Ce livre, qui groupe cent vingt poèmes seulement, ne le trahit cependant pas. Bien au contraire, en lui s’affirme le sens le plus profond de la poésie. Car les Poèmes pour tous marquent, dans l’oeuvre du grand poète, à la fois la continuité sans faille et l’approfondissement, la clairvoyance chaque jour plus haute de sa révolte contre l’injustice, la sottise, l’erreur, la guerre, la misère. De 1917 à 1952, il n’est ainsi pas un poème de ce livre – comme il n’en est sans doute pas un dans toute l’oeuvre d’Éluard – qui ne soit, sous les apparences parfois de l’obscurité ou de l’expérimentation poétique, un pas en avant dans la conquête de cette “vérité pratique” dont Paul Éluard réaffirme, après Lautréamont, qu’elle est le but de la poésie. » Extrait de la préface de Jean Marcenac
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16.00 €

Prague aux doigts de pluie
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Poète, dramaturge, essayiste, romancier, journaliste, VítÄzslav Nezval (1900-1958) est l’un des plus grands poètes tchèques du XXe siècle. Il fut l’un des principaux initiateurs du mouvement littéraire et artistique tchèque appelé «Â poétisme ». Ce mouvement (influencé d’un côté par Apollinaire et de l’autre par le futurisme russe de Maïakovski) prônait un art nouveau, capable de transcrire le merveilleux moderne. Il défendait un art de la vie, dans ses changements, un art à la fois réaliste, populaire, et d’une réjouissante fantaisie. Pour les poétistes la poésie est l’expression même de la faculté humaine essentielle : la liberté d’imaginer, de créer et d’inventer. Son recueil le plus célèbre, Prague aux doigts de pluie (1936), issu de la période surréaliste, est donné ici pour la première fois dans son intégralité en français, traduit par François Kérel, qui a bien connu Nezval, et à qui l’on doit également d’autres traductions de Nezval et de Mandelstam.
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14.00 €

Proz' & Po¨m
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C’est avec toujours autant d’humour, qui n’exclut pas un certain sens du tragique, que Julien Blaine poursuit sans relâche ses obsessions et sa quête poétique d’une parole des origines, libérée du joug tyrannique des monothéismes, d’où son intérêt pour l’art et les cultures paléolithiques ou chamaniques, d’une parole également libérée du corset de la syntaxe (il jette les premières pierres d’une poésie où la ponctuation, la typographie ont comme pris leur indépendance) et de l’opposition stérile parole / geste. Comme de juste, chez Julien Blaine et dans un certain nombre d’auteurs d’avant-garde, le livre est autant l’accomplissement que la recherche en elle-même, l’aventure d’un(e) geste poétique, avec ses tâtonnements, ses errances et la vie même du corps qui s’y jette. D’où cette question qui surgit à l’entrée de la vieillesse : que faire lorsque le corps d’éternelle jeunesse de l’avant-garde a vieilli ? Julien Blaine se met à nu dans ses maladies, ses ecchymoses – comme avec ce cruel « Journal de Madame Ménière », du nom de la maladie de Ménière dont il se découvre atteint, qui note l’évolution au jour le jour des symptômes. Et du corps à la politique, aux idéaux, il n’y a qu’un pas : Julien Blaine dresse le bilan de 68, de ces corps qui s’y sont débattus, qui ont vieilli, ont trépassé pour certains, ou ont trahi leur jeunesse pour d’autres. À toutes ces inquiétudes, Julien Blaine oppose une fidélité à son maître-mot : liberté, liberté, liberté : le livre s’achève sur la traduction des Quatrains d’Omar Khayyam, ce fameux poéte persan des xi et xiie siècles, qui offre l’exemple magnifique d’une attitude sans concession face aux pouvoirs et aux religions de son temps, pour jouir avec ivresse des beautés de la vie.
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15.00 €

Quelle heure est-il ?
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« En 1972, dans un essai sur Fernand Léger, peintre français qui lui était très cher, John Berger écrit que chaque artiste a un “sujet continu”, un thème constant qui traverse tout son travail. Eh bien, en travaillant sur la sélection des textes que vous trouverez dans ce livre, je me suis convaincue que le sujet constant de John, son leitmotiv, est précisément le temps, décliné de multiples façons, aussi variées que vous pouvez le faire avec un thème musical. La même chose peut être dite de Demirel, qui presque partout dans ses dessins parle de mutations, métamorphoses, renversements, de ce devenir incessant qui est l’existence. Et l’existence, pour John comme pour Selçuk, n’est pas une prérogative des êtres humains. La nature et les choses sont existantes, les oeuvres d’art comme les objets d’usage quotidien, les chats, les arbres, les cuillères et les horloges, et les idées et les actions et leur être perpétuellement en cours de route, changeants, contradictoires, jamais définitifs. Comme le ciel, nous rappellent Berger et Demirel, le temps n’est pas vide : il est ouvert. » (Préface de Maria Nadotti)
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15.00 €

Roger Vailland. Libertinage et lutte des classes
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En libertin moderne, la posture de Roger Vailland est profondément éthique. Sagesse antique d’un homme qui achève sa vie par ces paroles à Elisabeth : « Mon amour, quel bonheur. Comme je suis heureux. » En libertin moderne, la posture de Roger Vailland est profondément politique. Goût et sens du bonheur, goût et sens du plaisir, Roger Vailland avait bien raison d’affirmer qu’il n’est plus qu’un scandale possible, c’est d’être communiste. Épuisé depuis plusieurs années, le recueil d’essais de Franck Delorieux sur la vie et l’Åuvre de cet écrivain si singulier qu’est Roger Vailland (1907-1965), paru initialement en 2008, reparaît dans une version corrigée et augmentée de plus d’un tiers pour cerner au plus près, et d’un regard passionné, le « cas » de Roger Vailland, qui fut un temps proche des surréalistes, avant de rejoindre la Résistance, le rationalisme, le Parti communiste, tout en affichant un libertinage de pensée et de mÅurs dont il fut, au XXe siècle, le principal théoricien.
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12.00 €

Terre d'humanité
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Mimmo : « À vous qui êtes un peuple en route vers un rêve d’humanité, vers un lieu imaginaire de justice, à vous qui mettez votre engagement quotidien pour défier même l’inclémence du temps. » Domenico Mimmo Lucano est l’ancien maire de Riace, un village de Calabre, condamné le 30 septembre 2021 à 13 ans de prison pour devoir de solidarité. La cause ? Avoir accueilli 200 naufragés kurdes puis avoir fait revivre son village avec la participation des réfugiés. À l’énoncé du jugement, Mimmo a ressenti chaque année du verdict comme une balle dans son coeur. Il s’est pourvu en cassation. L’expérience de Riace, l’accueil des migrants, l’économie solidaire, la démocratie locale... avaient été saluée par tous, du Haut–commissariat de l’ONU aux réfugiés à Wim Wenders, au Pape et à l’ensemble des ONG, avant d’être attaqués conjointement par l’extrême–droite, le pouvoir italien et la Ndrangheta, la mafia calabraise. Le collectif « Liberté pour Mimmo » s’est saisi de ce combat. Écrivains, poètes et artistes visuels ont décidé de donner de la voix pour soutenir Mimmo et poursuivre son combat. Avec les maisons d’édition Le Merle moqueur / Manifeste!, et en partenariat avec Médiapart, ce livre a été pensé comme un livre de combat. Les artistes qui y participent renouent avec l’héritage de la littérature engagée du xxe siècle : lier les luttes, l’imaginaire et l’art.
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15.00 €

Wen Fu
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À travers le Wen Fu, petit traité sur la littérature, Lu Ji (261-303) adresse aux poètes à venir une série de conseils et de recommandations, tout en légèreté, dont la beauté traverse les âges. Illustration par l’exemple qui apporte une preuve, s’il en fallait, de la perspicacité du poète et du caractère intemporel de l’essence poétique. Car, sinon la poésie, que peut-il y avoir de commun entre un poète de l’Antiquité chinoise, Lu Ji et un poète américain proche de la Beat generation, Sam Hamill (1943-2018), son traducteur, son frère ? La poésie, bien sûr, et « une conception rigoureuse du rôle fondateur, politique et moral du travail poétique ». C’est à cette rencontre extraordinaire que nous convie Alexis Bernaut, auteur de la traduction française, qui commente : «âTelle est la poésie, telle est l’histoire de la littérature à travers siècles et continents : une hache dont on a maintes fois changé tête et manche mais dont l’essence demeure.â»
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7.00 €

XV fabliaux d'enfants, d'animaux et d'épouvante
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Renato Leduc, reprenant la tradition mexicaine des fables et fabliaux, la détourne ici pour en offrir une version à son image : fantasque, ironique et grivoise, dans une veine libertaire (voire libertine) que n’auraient pas reniée ses amis surréalistes. Morts d’el día de los muertos, cocus, girafes, coyotes ou berceuses se succèdent dans une frénésie joyeuse dont les dessins de Leonora Carrington, réalisés expressément pour le livre, redoublent la farandole dans un rouge-sang cruel. Résultats d’une rencontre, d’un amour entre deux créateurs singuliers du vingtième siècle, ces quinze fabliaux illustrés sont une curiosité à lire avec délectation.
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15.00 €