5 rue Saint-Benoît 3ème étage gauche
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Jean Marc Turine n’a pas cherché à écrire une nouvelle biographie de Marguerite Duras, ni un journal de bord relatant vingt-cinq ans d’amitié avec l’une des figures les plus emblématiques de la littérature et du cinéma de la deuxième partie du XXème siècle. Il s’agit d’un texte intimiste, d’un regard de complicité posé sur une amie qu’il sait fort bien distinguer de la Duras, personnage public, mondain, bientôt « mondial », et dont les indiscutables défauts sont évoqués avec une indéfectible tendresse. C’est ainsi que Marguerite nous devient presque familière et que nous lui découvrons d’étonnantes couleurs : d’une avarice devenue légendaire chez ses proches à une folle générosité, de la douleur d’une solitude grandissante à l’humour et aux rires partagés, de ses absences à l’autre de plus en plus fréquentes dans ses dernières années à la plus rayonnante intensité de présence. À travers toutes ces sautes d’humeur et jusque dans l’épreuve de la maladie voire d’accès de folie, Jean Marc Turine restera d’une fidélité qu’aucun vent ne saura plier, d’une amitié « inoxydable », pour le meilleur et pour le pire. Jean Marc Turine n’a que vingt-quatre ans et toutes les audaces quand il écrit pour la première fois à Marguerite Duras, en 1971. Elle refusera sa proposition de tourner Le Ravissement de Lol V. Stein, l’une de ses grandes oeuvres, mais l’invitera à participer au tournage de Jaune le Soleil. De cette première rencontre naîtra leur amitié. Au fil des récits et des ans, nous faisons connaissance avec le groupe d’amis autour du 5 rue Saint-Benoît, 3ème étage gauche. Edgar Morin, Elio Vittorini, Robert Antelme, François Mitterrand... – des personnalités qui ont fait le XXème siècle. Pour la première édition (2006), l'auteur a attendu dix ans après la mort de la romancière-cinéaste avant de publier ses souvenirs. Il les complète ici par les événements marquants qui ont entouré la mémoire de Marguerite Duras jusqu'en 2023.
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12.00 €
Ah j'oubliais l'effarante beauté des lieux... Portraits et paysages de Genève
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21.50 €
Amour mineur
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12.00 €
Carnets borgnes
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Elle va de lacs en montagnes, de lointains en exotismes. Elle qui côtoie les pires situations de vie au service des urgences, c'est sa respiration. Voyager, incessamment. Incessamment. Partir. Repartir. Toujours. Et tout d'un coup, une rencontre. Quelqu'un qui l'a vue, là, et la reconnaît tout ailleurs, sur un tout autre continent, mais qui ne l'a jamais oubliée. Quelqu'un dont elle se met, de pays en pays, à rechercher la trace : Longboy - il ne sera jamais autrement nommé. A la recherche de « happenings enchantés », qui ne s'installeront jamais dans la durée. Quand la relation devient évidente, elle s'en va. Coup de fil dévastateur au milieu d'un supermarché, chez elle, à Genève, en pleine ville. Rupture absurde et pourtant vitale. Alors, elle retrouve le langage de la solitude. Seules les larmes peuvent encore dire le manque. C'est un animal qui qui la perçoit, et qui la la sauve. Un étrange chien du nom de Look at you...
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8.00 €
Chemins et brouillard
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Deux recueils de nouvelles, Exil, Deuil. Déracinement, arrachement. Le passé qui refuse de quitter le présent. L’ailleurs, toujours, dans l’ici. « C’est un recueil de nouvelles. Cela pourrait être un journal que la pudeur, ou la volonté de se tenir à distance, transforme en récits à la troisième personne », écrit très justement Simone Arous dans la revue Transfuge. Seuls deux récits sont au « je », "Le mur" et "La blessure", ceux qui peut-être portent le plus l’épouvante : l’un face aux foules fanatisées s’en prenant à deux femmes dont l’une est enceinte, l’autre face à la perte d’une enfant de quinze ans. De Téhéran à Paris en passant par la frontière turque, "Chemins et brouillard" met en scène, sur fond politique, une humanité blessée dont les protagonistes traversent l’errance, les dangers et les chutes avec une profonde dignité.
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30.00 €
Deuil
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La perte d’un enfant est une chose dont on ne peut pas parler. Pour l’évoquer, Chahla Chafiq a choisi la forme des nouvelles. Son génie, c’est que le deuil n’en est jamais le sujet. Dans ces six récits, une blessure à la tête, l’incendie d’une gare, le vol d’un portefeuille dans le métro, un petit-déjeuner de hasard, une invitation à une fête, une rencontre. Y a-t-il encore quelqu’un dans une photographie, ou dans un coeur greffé dans un autre corps ? A-t-on des enfants quand ils sont morts ? Comment compter leur âge ? Toujours le deuil surgit comme accidentellement évoqué, comme si la narratrice, au coeur de son écriture, était rattrapée par cela dont elle ne parle pas. L’innommable du deuil avec quoi il faut vivre, qu’il serait vain d’essayer d’oublier. Dont on ne peut presque rien dire, mais dont on ne peut pas ne pas parler. Et qui revient avec l’insistance insinuante d’une douleur lancinante et connue, et avec la violence foudroyante d’une improbable crise de folie.
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15.00 €
ENTRE DEUX MONDES, CHRONIQUES 1910-1953 (poche)
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12.00 €
Entre Deux Vies
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18.25 €
Et la guerre est finie...
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Les Grands Express Européens, Kibboutz et The Great American Disaster. Trois recueils de nouvelles, trois continents dans ce livre-coffret d'une même itinérance, d'une même errance au travers des ruines d'un monde dévasté par les guerres. L'incrédule parfois mais la vision toujours percutante. Et dans une langue poétique, tranchante et lucide. Après les guerres de 40, de l'indépendance d'Israël ou de Corée, les personnages que l'on croise au fil des pages, certains que l'on retrouve de nouvelles en nouvelles, d'autres qui disparaissent dans la brume d'une existence désaffectée, nous font entrevoir combien, après les guerres, il y en a d'autres encore, intérieures et secrètes et bien plus pernicieuses. Trois recueils qui parlent la même langue. Poétique, tranchante et lucide. La langue de l'exil. Un magnifique coffret objet-livre, Couvertures : dessins originaux du peintre Samy Briss.
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30.00 €
Exil
BC
Étudiante et militante de gauche lors de la révolution iranienne de 1979, Chahla Chafiq s’est exilée en France après trois ans de pouvoir islamiste. Elle a publié plusieurs essais et plaide sans relâche pour la démocratie, la laïcité et l’égalité entre hommes et femmes. La littérature est peut-être une manière de recréer son monde dans l’exil. Avec « une intimité infiniment pudique » (Alain David) sur arrière-fond politique, ces sept nouvelles douces-amères commencent à Téhéran au début des années 1980, puis conduisent le lecteur en Turquie, première étape avant la France, et enfin à Paris : des chemins périlleux et hasardeux de l’exil à l’expérience de cet ailleurs qu’il leur faut apprendre à apprivoiser. Il y a la peur, la clandestinité, la corruption, les intrigues, les trahisons. Il y a la liberté enfin, mais avec elle le déracinement, la solitude, des vies étouffées, des jeunesses perdues, des rêves que l’on ne fait plus. Les faux passeports, les faux réfugiés, les faux merci, les fausses générosités, des mirages de rencontre. Et tout à coup, une main tendue, de vraies larmes, une nuit d’amour, une étreinte et le rêve qui dissipe le brouillard et doucement, illumine la nuit.
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15.00 €
Fin(s)
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Et si vous pouviez connaître la date de votre mort ? « Fin(s) » raconte l’histoire de sept personnes qui se retrouvent impliquées dans une expérience orchestrée par l’entreprise Gaya-Gaya, capable de déterminer la date de la mort de n’importe qui grâce à un algorithme complexe. Les sept cobayes, qui ont tous un parcours et une personnalité distincts, n’ont rien en commun, si ce n’est qu’ils ont accepté de connaître la date de leur mort en échange de la réalisation de tous leurs désirs. Ce qui semblait être une expérience scientifique neutre se transforme rapidement en une lutte psychologique intense. La pression de connaître leur fin, plus ou moins imminente, révèle la vraie nature de chacun des participants, les conduisant à des comportements extrêmes. À travers ce récit se lit une réflexion sur la nature humaine, la mort, et l'impact que l'inéluctable fin peut avoir sur les choix et les priorités de chacun. Le roman pose des questions sur l'éthique et les limites de la science, et explore les conséquences de la connaissance de sa propre fin.
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15.00 €
Geneve, Voix Du Sud
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22.75 €
Heidi. Enquete Sur Un Mythe Suisse Qui A Conquis Le Monde
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26.36 €
Histoires d'Esther, Genèse et évolution des Purimshpiln
BC
L’histoire biblique d’Esther symbolise, à travers ses différentes versions, l’espoir de la Rédemption et d’une victoire finale des faibles sur les puissants. Les célébrations de la fête de Purim ont donné naissance à un véritable genre théâtral, les Purimshpiln (yiddish), qui ont pris modèle, à l’origine, dans des comédies burlesques médiévales, tel le «âJeu d’Assuérusâ», tradition sans doute elle-même inspirée pour une bonne part des Fastnachtspiele allemands comme ceux de Hans Sachs. Le jeu d’inversion des faibles et des puissants a donné lieu à des formes carnavalesques qui se sont perpétuées dans la littérature yiddish jusqu’au XXème siècle, comme le lecteur pourra en juger à la lecture d’extraits des pièces d’Itzik Manguer et de Haïm Slovès.
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18.00 €
Kibboutz
BC
Dans ce recueil de quinze nouvelles, Shmuel T. Meyer nous dit à travers une série de personnages, ce que le kibboutz pouvait alors renvoyer, de poésie, de rêves, d'utopie, de férocité, d'égoïsme aussi, d'amour et de désamour, de beauté aussi. Poétique, tranchante, contenue, émouvante, la langue de l'auteur est française hébreu arabe. Elle est une langue exil, la langue de l'âme. C'est par la description et le moindre détail que l'auteur, dans tous ses livres, nous fait découvrir le monde et ceux qui l'habitent. Dans ce voyage au cÅ“ur du kibboutz, ce sont les cerises écrasées dans les mains d'une enfant, cette mère que son fils a reniée, et cette rousse dont le jeune kibboutznik espère le baiser, et le « à tour de rôle » si difficile parfois à respecter, symbolisé par la nouvelle Oncle Yona, et la maison des enfants, et Rabin et Rabin et Rabinâ€Â¦ et celle d'un homme seul la nuit, sur son tracteur face à un aigle, face à sa solitude, face à ce nouveau Lui, « Homme libre enfin déraciné ».
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10.00 €
L'Avoir aimée
BC
Paris, années soixante. L'histoire d'un homme qui vient de perdre son épouse. Plus rien n'a de sens sans elle. L'histoire de quelqu'un qui revisite son passé pour y retrouver de quoi vivre au présent. Retrouver l'odeur de la neige, les gestes du quotidien, les petites attentions, tous ces petits miracles qui sans cesse sont là pour redonner le goût de l'existence. Un homme qui se souvient des mots d'enfants, des petites cruautés révélatrices, des petites vérités qui fusent de leurs bouches comme elles fusaient de la sienne. L'histoire d'une guérison.
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8.00 €
L'Échappée belle (poche)
BC
La Suisse est souvent affublée du cliché d’un peuple sédentaire et « raisonnable ». Mais ce serait oublier la claustrophobia alpina, toute spécifique d’une identité bien plus complexe qu’il n’y paraît. Il existe en effet une tradition vagabonde, dont Nicolas Bouvier, grand voyageur et écrivain de « l’état nomade », va creuser les origines et illustrer l’ampleur par cet « éloge de quelques pérégrins ». Outre les aventures conquérantes et mercenaires et autres équipées collectives, on voit émerger, à partir du XVIème siècle, un nomadisme individuel – quête d’une vie meilleure, mais parfois pure recherche d’une ouverture au monde proprement humaniste. Cette « échappée belle », c’est aussi celle de l’auteur, qui nous livre quelques pages d’une intimité bouleversante sur ses propres raisons de voyager, et qui l’amènent au coeur même de sa définition de l’écriture : quitter le connu pour toujours mieux percevoir l’inconnu, disparaître au profit d’une réalité qu’on veut rejoindre. Nicolas Bouvier (1929-1998), écrivain, poète, essayiste, photographe, iconographe et voyageur, est né à Genève. Il a publié une dizaine d’ouvrages, dont L’Usage du monde, Le Poisson-Scorpion, Chronique japonaise, Journal d’Aran et d’autres lieux, et aux éditions Metropolis, Routes et Déroutes (entretiens avec Irène Lichtenstein-Fall) en 1992, Une Orchidée qu’on appela Vanille et La Chambre rouge en 1998. La première édition de L’Échappée belle date de 1996. Nous la reproduisons ici dans son intégralité au format poche. Nicolas Bouvier nous emmène en voyage dans cette Suisse vagabonde où il puise ses racines, et nous trace le portrait de quelques compagnons humanistes ou écrivains pérégrins, vagabonds, ou encore conteurs orientaux : Thomas Platter, Paracelse, Rousseau, mais aussi Maria Sibylla, Gobineau, Ramuz, Louis Gaulis, Lorenzo Pestelli, Ella Maillart, Vahé Godel, Kenneth White, Albert Cohen, Henri Michaux...
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12.00 €
La Chair
BB
"La Chair" raconte un monde où tout est paramétré pour l'efficace. Sans marge. Au rythme des cours de la bourse. Un monde où il n’y a pas de nom propre. De la servitude volontaire a surgi une mécanique de l’aliénation absolue, aveugle, bétail. Un monde d’hommes. Déversoir, la « femme » n’est plus qu’un buste, sexe et seins entretenus avec la plus rigoureuse hygiène en laboratoire et préparés selon le goût de son titulaire. De quoi procurer ce plaisir violent de l’oubli. Un buste de chair « chaude et odorante ». Une réminiscence d’un très lointain passé... « S’oublier, seulement s’oublier », triompher de « l’angoisse permanente » de sa propre existence, mais avec tout de même l’obligation de perpétuer l’espèce. Surgit le grain de sable dans ces rouages si bien huilés. Il n’y a plus de naissance. Le système s’écroule, l’espèce est condamnée. Déshumanisé de n'être plus que fonctionnel le monde est confronté à la plus parfaite impuissance. Le vide. Qui-quoi donc trace à la peur la page de nos existences ? C’est alors que quelque chose comme une âme commence à murmurer... Car "La Chair" est, de toute évidence, une histoire d’amour. À cette dystopie répond l’oeuvre picturale d’Élizabeth Prouvost, qui démantibule le corps humain, insinue le chaos dans les rouages de la machine morphologique et, de l’intérieur, la dysmorphise. Pour enfin, peut-être, mais alors seulement, du fin fond de ses entrailles, la sublimer.
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39.00 €
Le Cahier de David Jannapolli
BC
Un livre à quatre voix et peut-être un livre pour quatrevoies Quatre voix qui s’entrechoquent, s’entremêlent Quatre voies qui se tissent pour se perdre Quatre voix quis’étreignent et s’éteignent Chaque voix trace sa voie. Chaque voie porte une voix Chaque voix vibre à l’écoute des vents,des nuages, des pluies Chaque voie s’égare dans la nuit dessouvenirs C’est ainsi que l’auteur ébaucherait uneprésentation de son roman. Comme à bout de souffle devant l’incommensurablesilence qui se dégage de son propre ouvrage. Autour du viol d’un enfant, David,à sauver, à aimer. Quatre personnages nous parlent de son histoire. Axel,l’homme qui, le recueillant, va le sauver, au-delà de sa vie. La fille de cethomme, Claire, elle-même survivante, qui, le recueillant, va l’aimer au-delà desa vie. La meilleure amie de Claire, Palmyre, celle qui est faite pour l’amour,pour la vie, et qui reste, elle, et témoigne. Et lui, David, il l’écrit dans soncahier, son histoire, et peu à peu, on ouvre ce cahier. Toute sa vie, David ladit avec ses mots, avec son orthographe et sa grammaire de dyslexique, à l’encrede ses peurs, de ses incompréhensions, de ses émerveillements, de sescuriosités, de ses joies, de sa détresse d’orphelin, de sa douleurinsurmontable, de sa colère aussi. Une sourde colère. Et un amour immense. Maisune immense colère.
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12.00 €
Le Copiste Aux Eaux
BC
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18.00 €
Le Ravissement de Marilyn Monroe
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Ce livre est le le fruit de la rencontre de la peintre et plasticienne Anne Gorouben et de l'écrivain Olivier Steiner. Olivier Steiner gravite aux abords du trou noir de la mort de Marilyn, cherchant et creusant les heures et les jours autour de la date fatidique du 5 août 1962. Anne Gorouben décèle, derrière l’icône, la présence de Marilyn, ses ombres, sa lumière, ses contours. Trente-six oeuvres visuelles et une oeuvre littéraire se répondent, entre fiction et reportage, entre thriller et poésie."
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20.00 €
Les Frottements du coeur
BC
En mars 2016, à la suite d’une grippe, Katia Ghanty est emmenée à l’hôpital dans un état critique. Son coeur est très affaibli, elle est en danger de mort, et les premiers soins et traitements ne suffisent pas : les médecins décident de la brancher, en urgence, sans l’endormir, à un appareil assurant une circulation du sang extracorporelle. Elle sera raccordée sans sédation pendant six jours à cette machine, puis passera près d’un mois et demi à l’hôpital, entre rechutes et surveillance, services de réanimation, cardiologie et soins intensifs. Dans ce témoignage poignant, on navigue entre la série Urgences où tout s’affole, les machines à compter les battements du coeur comme les visages des proches, et une sorte de voyage de retour d’une mort « imminente ».
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12.00 €
Les Grands Express Européens
BC
Qui pouvait se douter dans ce wagon restaurant d'argenterie et de porcelaines', qu'au-delà du rail, une femme, les mains posées sur son ventre, regarde passer le train depuis sa fenêtre et ce voyage auquel elle n'accédera jamais ? L'actrice, en train de faire l'amour à un inconnu dans son wagon ? Le nazi en fuite ? Seul le choc brutal dû à l'arrêt subi du train rendra la femme enceinte, enfin visible. Dans ce livre, Shmuel T. Meyer enchevêtre le bonheur des uns et le malheur des autres avec une subtilité telle, que la frontière s'annule entre les deux, ne laissant à chacun des personnages qu'un infime espoir de survie ou d'équilibre. Un monde dans lequel gravitent Clara la poétesse, Hillel le peintre, où l'on retrouve aussi Camus, Cossery, Soutter mais aussi des résidus de la bande à Bader⦠Si Shmuel T. Meyer offre à ses personnages une possibilité de vengeance, de confrontation aux paysages, à leur passé, à leurs amours, il ne leur accorde, en revanche, que très peu de rédemption.
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10.00 €
Marrakech la Rouge
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« C’était à Marrakech, entre le mois de mai 1944, date de ma naissance, et le début du mois de juillet 1956, une enfance simple et heureuse qui ne se savait pas le témoin d’un univers sur le point de disparaître. » Après-midi d’été dans les rues animées et brûlantes de la Médina, souvenirs d’enfance, d’odeurs, d’épices et de saveurs, cet ouvrage nous offre une promenade dans les dédales du quartier judéo-arabe de Marrakech des années quarante et cinquante – qui sonnaient la fin de l’insouciance et la disparition d’un monde pour les Juifs du Maroc contraints de partir en 1956. Ce tableau ne serait pas complet sans cet ingrédient essentiel d’une mémoire vivante qu’est la nourriture : on y trouve ainsi des recettes de cuisine, celles qui appartenaient à la vie de tous les jours et celles des fêtes juives qui ponctuaient le temps. Un repas de noces conçu pour cent personnes clôture les recettes. L’ouvrage mêle ainsi intimement à des souvenirs autobiographiques une cuisine ancestrale transmise de génération en génération jusqu’à nos jours.
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12.00 €
Miss Julia Flisch
BC
Beaucoup de personnalités qui ont marqué l'Histoire ont des racines suisses que les mouvements migratoires ont fait oublier. Née en 1861 à Augusta en Géorgie et morte en 1941 dans sa ville natale, Miss Julia Flisch, fille d'un confiseur grisonnais établi en Amérique, était une enseignante, une femme de lettres, une journaliste féministe engagée et une intellectuelle reconnue. Après de brillantes études secondaires, elle voulut entrer à l'université de Géorgie mais cet établissement, uniquement réservé aux garçons, rejeta sa candidature. Outrée et profondément blessée, elle adressa au journal The Augusta Chronicle du 20 novembre 1882 une lettre ouverte destinée aux autorités et intitulée Give the Girls a Chance ! qu'elle signa A young woman. Ce cri d'indignation connut un si fort retentissement qu'il détermina son engagement pour l'accès des femmes à une éducation supérieure et pour leur indépendance sociale dans la Géorgie conservatrice des XIXème et XXème siècles.
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18.00 €
Nouma Hawa, Reine des fauves
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Cet essai relate le parcours invraisemblable d’une petite lingère ardéchoise dévorée d’ambition qui va faire de sa propre vie un roman d’aventures digne d’un conte des mille et une nuits. Maîtresse de son destin comme un auteur déciderait de celui de son héroïne, elle se crée de toutes pièces un personnage spectaculaire, exotique et fascinant. Se jouant des conventions sociales, elle devient dompteuse de fauves puis propriétaire de sa propre ménagerie. Une maîtresse femme qui ne se laissera pas plus intimider par la domination masculine qui règne dans le monde forain que par les crocs du redoutable tigre du Bengale. À la scène comme à la ville, Nouma Hawa aura été une femme libre – en un temps où l’émancipation féminine n’est encore qu’un horizon. Mariée plusieurs fois, elle a connu les divorces, la solitude (si malvenue pour une femme mûre de l’époque) et même, selon certaines rumeurs, un libertinage assumé. Sur l’arène, elle alimente les fantasmes les plus troubles de ses contemporains, frêle sylphide parmi les bêtes sauvages, intrépide amazone face à des dangers souvent mortels, étendant l’empire de sa séduction jusqu’à réduire à des matous les fauves les plus féroces de son seul regard de braise. C’est la femme fatale à tous égards, faisant sienne sans sourciller la lourde réputation des premières dompteuses, qui seraient à la fois sauvages, dépravées et dominatrices. Apanage qui toucherait au vulgaire si notre héroïne n’avait su en faire, précisément, ses armes et sa parure, et disons-le, jusqu’à son bouclier médiatique. Née en 1845 (et morte en 1925), la belle Nouma Hawa va vivre « de plein fouet » le virage du XIXème au XXème siècle, période de profondes mutations qui se répercutent évidemment sur le monde du cirque. Tout d’abord, l’Exposition internationale d’Électricité (1881) ainsi que l’Exposition universelle de 1889 marquent un tournant dans l’économie du spectacle ambulant. On y découvre les inventions les plus révolutionnaires, notamment le phonographe et le kinétoscope, ainsi que d’autres créations de Thomas Edison comme l’ampoule et les générateurs électriques, dont les forains vont profiter pour développer des attractions originales et innovantes et des équipements modernisés afin de prendre en marche le train du progrès. De même, l’apparition du cinématographe (dont la popularisation devra beaucoup au monde du cirque) va bouleverser la conception des numéros qui sauront ingénieusement intégrer des projections filmées. L’industrie du cinéma, précédant de peu la Première Guerre mondiale, s’empare très vite elle-même de l’image des fauves qui ont le don de faire voyager les spectateurs (mobilisant par conséquent nombre de conseillers animaliers, souvent d’anciens dresseurs). Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, en 1924, la Metro-Goldwyn-Mayer, l’un des plus anciens studios de cinéma, choisit pour emblème un lion rugissant, image acccompagnée bientôt du son (enregistré sur gramophone en 1928). Quant à Nouma Hawa, son sens inouï de l’adaptation, son intelligence et son inventivité en termes de stratégies commerciales ainsi que son génie dans l’utilisation des médias – et dans la médiatisation de sa propre vie – feront d’elle une star à tous les âges de son existence. Elle finira ses jours à Genève dont elle a marqué des générations d’enfants et de leurs parents magnétisés par celle que ses contemporains surnommèrent à juste titre « la Reine des fauves » et qui fut sans conteste la dompteuse la plus populaire de la Belle-Époque.
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15.00 €
Petit Guide de la Suisse insolite
BC
Ce Petit guide bilingue français/anglais illustré a pour ambition de faire découvrir une Suisse insolite aux promeneurs curieux, voire téméraires, lassés des itinéraires conventionnels de cartes postales, tout en leur procurant des informations pratiques. Ce guide, qui s'adresse également à ceux qui veulent simplement se cultiver, se laisse déguster comme un roman, en vingt chapitres, qui va de l'histoire des dinosaures à la naissance à Genève de la Créature Frankenstein, en passant par ces premiers excentriques que furent ces Anglais romantiques qui inventèrent le tourisme en Suisse au XIXème siècle. Sans oublier tous les mythes, comme Guillaume Tell, qui donnèrent naissance à un pays qui reste, avec ses petits trains de montagnes, sa marine, ses palaces, sa propreté immaculée, son hymne aux vaches qui fait pleurer les Suisses, un singulier pays, au point que même Sherlock Holmes eut un jour envie de s'y installer.
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18.00 €
The Great American Disaster
BC
Shmuel T. Meyer aime ‘La Ville'. Dans - Ah j'oubliais l'effarante beauté des lieux chez Métropolis, il tombait amoureux de Genève. Ici c'est NEW YORK. Un New York rythmé par la gémissante trompette de Miles et le sax de l'ange Coltrane. Un New York que le lieutenant Gantz, fil conducteur du livre, connaît par cÅur. Après la chair et le sang de la guerre de Corée, Gantz ne sait plus aimer. Il le pense. Et puis, il y a Thelma et sa fille, repêchée dans l'East River. Et cette autre mère qui attend son dernier fils vivant, Winston. Un fils qui tarde à rentrer dans un quartier où souvent les balles se perdent dans la tête des enfants noirs. Ce que la guerre fait des humains, ce que le racisme, ce que l'antisémitisme font des humains ; ce que le jazz, et l'amour font des femmes et des hommes. Le nouvelliste Shmuel T. Meyer plante le décor, une odeur, son tempo et enclenche un plan séquence aussi subtil, qu'écorché, tendre et drôle aussi. Pour le lecteur, un voyage immobile, une musique.
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10.00 €
Un Juif Perplexe
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18.00 €
Une Orchidée qu'on appela Vanille (poche)
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Ce livre s’adresse aux passionnés de la botanique comme aux curieux de l’Histoire, aux cuisiniers en herbe comme aux simples gourmets. Nicolas Bouvier est le grand écrivain du voyage, ou plutôt, comme il aimait à le préciser, de « l’état nomade ». Ici, il nous emmène sur la route des épices, l’or des voyageurs, objet de convoitise et même, on le sait, monnaie d’échange multimillénaire. Liée à l’histoire du café comme à celle du chocolat, ces « drogues » qui ont changé l’Europe, celle de la vanille a quelque chose de romanesque : d’un obscur aromate mexicain mentionné pour la première fois au XVème siècle, elle finira par devenir, après moult pérégrinations et autres péripéties que l’auteur suit à la manière d’un enquêteur, un incontournable de nos livres de recettes. Nicolas Bouvier (1929-1998), écrivain, poète, essayiste, photographe, iconographe et voyageur, est né à Genève. Il a publié une dizaine d’ouvrages, dont L’Usage du monde, Le Poisson-Scorpion, Chronique japonaise, Journal d’Aran et d’autres lieux, et aux éditions Metropolis, Routes et Déroutes (entretiens avec Irène Lichtenstein-Fall) en 1992, L’Échappée belle en 1996 et La Chambre rouge en 1998. La première édition de Une Orchidée qu’on appela Vanille date de 1998. Nous la reproduisons ici dans son intégralité au format poche. Elle comprend ledit texte sur la vanille – qui était initialement destiné à un chocolatier de la Suisse centrale (qui, ruiné, n’a finalement rien pu en faire...), – enrichi de longs prolégomènes intitulés « Petite histoire de la vanille et quelques réflexions d’un cancre amoureux des plantes » et d’une iconographie où l’on reconnaît l’homme de métier. Nicolas Bouvier avait aussi tenu à inclure à cet ouvrage des recettes de Jules Gouffé, pâtissier célèbre de la fin du XIXème siècle. Michèle Stroun, éditrice, y adjoignit également la reproduction d'un « mot écrit à l’encre rouge pour Éliane, sa femme, petit mot intime, d’amour et de vanille » ainsi que de « six pages de manuscrits, arabesques noires tailladées de rouge », comme elle l’explique dans une très belle postface relatant l’émouvante rencontre qui donna naissance à notre livre.
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12.00 €
Variations autour du Licencié de verre de Cervantès
BC
Ce triptyque imaginé par Jean-Michel Wissmer lui fut inspiré par une « Nouvelle exemplaire » de Miguel de Cervantès sur le chemin des Moulins, à El Toboso, le village de Dulcinée, amante rêvée de Don Quichotte. Le lecteur pourra ici (re-)découvrir cette nouvelle intitulée Le Licencié de verre, dans l'excellente traduction de Jean Cassou, publiée en 1928 par Jacques Schiffrin dans la Pléiade. C'est l'histoire extravagante d'un homme qui, ayant été empoisonné par un philtre d'amour, est convaincu qu'il est devenu de verre et peut se briser à tout moment. Ce texte est précédé d'un essai de Jean-Michel Wissmer sur le Siècle d'or espagnol et la vie tumultueuse de Miguel de Cervantès, et suivi, pour clore ce triptyque, de L'homme de verre, une comédie aux accents cervantins où il se plaît à jouer avec les époques. L'auteur s'est plongé dans l'atmosphère du XVIIème siècle espagnol pour en retrouver tout l'humour et le foisonnement.
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18.00 €