Logo de Pollen

« Il est pas facile de raconter à présent ».

BC

Dans les années trente, Walter Benjamin élabore une thèse essentielle sur l'héritage culturel de la Grande Guerre : l'homme contemporain aurait perdu sur les champs de bataille la capacité de raconter son expérience parce-qu'il est livré à un univers où les machines dominent et où ce qui mérite d'être raconté, disparaît. Au début de son Voyage, au moment où il se met à écrire, Céline semble confirmer cette thèse lorsque son personnage affirme : « Il est pas facile de raconter à présent ». La Première guerre mondiale nous a plongés dans la barbarie. Il n'y a plus les mots pour « dire », pour « représenter ». Ce volume essaie d'explorer les possibilités d'une conception positive, nouvelle de la barbarie. Ils ne parlent pas directement de la guerre. Ils travaillent plutôt sur l'impossibilité d'en parler.

Disponible

20.00 €

À coups redoublés

BC

Selon Rousseau le langage n'est pas né pour dire le monde, mais pour dire l'amour. Au 18ème siècle, cette thèse originale déplace les lignes car elle met l'expression des affects au coeur de la communication : ce n'est pas pour assurer la référence que nous parlons mais pour instituer le monde de nos passions. C'est à suivre ce fil rouge qu'est consacrée cette étude. Il ne s'agit pas seulement de montrer qu'un tel fil permet de lire ensemble l'Essai sur l'origine des langues et le reste de l'oeuvre, ou qu'il traverse et unit les écrits du philosophe et ceux de l'écrivain. Il y a plus et plus important - là où Rousseau noue anthropologie des passions et doctrine de l'expression, un mystère quotidien nous attend. C'est celui par lequel ce que nous disons de ce que nous sentons ne se distingue plus en droit de ce que nous sentons. Un amour est comme un feu : s'il se déclare, il existe autrement. Il est plus vif, plus intense. Plus dangereux aussi.

Réimpression

14.00 €

À la frontière des arts

BC

Cinq décennies après sa parution, ces relectures de l'esthétique d'Adorno ancrent leurs analyses dans la chair sensible des oeuvres et opérerent sans cesse un va-et-vient entre oeuvres et concepts. Ces réflexions révisent certaines thèses globalisantes en traçant une voie médiane entre le plaidoyer pour une anarchie des singularités contre un retour au régime de la spécificité soi-disant moderniste d'une part, et la défense d'un concept d'art comme opérateur classificatoire contre sa dissolution dans l'hétérogénéité des pratiques de l'autre. Il s'agit également de penser ces phénomènes d'un point de vue généalogique, pour comprendre les raisons qui ont conduit à la destruction du système des Beaux-arts, puis à l'avènement de l'art contemporain. Un plaidoyer en faveur de l'esthétique, à l'heure où le matériau devient l'impensé de certaines philosophies.

Disponible

22.00 €

A propos de Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche

BC

Les symboles et les métaphores auxquelles Nietzsche recourt me guident le long d'un parcours interprétatif qui met en échec plusieurs préjudices herméneutiques et ouvre la voie à de nouvelles formes d'interrogations existentielles. Dans le Zarathoustra, l'instance éthique est profondément liée à l'instance psychologique et, de même, l'évocation de la dimension du sacré fournit aux stimulus que le texte véhicule, une valeur utopique qui dépasse la simple subjectivité conçue entre les limites d'une compression étroitement analytique. Il apparaît ainsi comment, à travers des références constantes à l'amour, à la route et au don - par exemple - est proposée une perspective vitaliste et intersubjective au sens fort du terme.

Disponible

8.00 €

À quoi pensent les films

BC

Les oeuvres de l’esprit sont-elles simplement le réceptacle et le véhicule d’un sens qu’on y aurait déposé, et qui se transmettrait tel quel ? Il semble bien que non, et qu’elles aient au contraire, dans la production de significations et d’émotions, un rôle propre à jouer, par leur insertion dans des dispositifs socialement ajustés, mais aussi par leurs qualités propres, y compris et surtout leurs qualités formelles. C’est de cette capacité de faire sens qu’il est ici question, à propos des oeuvres de cinéma. La thèse centrale de cet ouvrage est que les films, s’ils ne «pensent» pas comme les humains, ont cependant, par leur jeu sur les propriétés des images mouvantes, la capacité de produire des sens neufs – et que la tâche première de toute théorie de l’analyse de film est de s’attacher à cette précieuse aptitude à l’invention.

Réimpression

22.00 €

Alexander Kluge

BC

Cet essai propose une analyse de l’oeuvre cinématographique et audiovisuelle d’Alexander Kluge (1932), figure de proue du Nouveau Cinéma allemand, et s’inscrit dans le renouveau des <i>Sound Studies</i>, les théories interdisciplinaires (histoire, philosophie, politique, anthropologie) de l’écoute et du sonore. Dans l’oeuvre protéiforme du cinéaste, l’attention au son – celui des voix, de la musique, des bruits et des silences – fait s’entremêler temps raconté et temps musical. Les propositions cinématographiques de Kluge enchevêtrant temporalités et formes sont une réinvention de « l’expérience de seuil ». Dans une esthétique du fragmentaire où le montage des fragments obéit à une « précision de l’à-peu-près », l’insolence du son fait sortir la philosophie de ses gonds. Kluge cherche à <i>musicaliser</i> au cinéma les textes philosophiques ; il réinvente au cinéma un dispositif rêvé par Adorno dans lequel, remarque Derrida, « la philosophie doit répondre devant la musique », pour faire entendre une voix politique plurielle.</p> <p><b>Maguelone Loublier</b> est normalienne, agrégée et docteure en Études cinématographiques (Paris 8 / Goethe-Universität). Elle enseigne à l’université la théorie, l’esthétique et l’histoire du cinéma. Ses travaux portent sur le son au cinéma et associent l’esthétique à des questionnements politiques et culturels. Ses recherches récentes la conduisent à interroger la place du cinéma dans les textes de la Théorie critique (Adorno, Benjamin, Kracauer).</p>

Disponible

29.00 €

Althusser lecteur de Spinoza

BC

Au début des années 1960, le philosophe Louis Althusser a commencé à se réclamer de la philosophie de Spinoza pour repenser les outils théoriques issus du marxisme. Mais comment la référence à un philosophe hollandais du XVIIe siècle en est-elle venue à s’imposer à un philosophe français de la seconde moitié du XXe ? Quels sont les enjeux et les effets de cette relecture ? Et qu’a-t-elle encore à nous dire aujourd’hui ? Cet ouvrage se propose de reconstruire la genèse du spinozisme d’Althusser à travers ses textes de jeunesse et des documents d’archive inédits ; de montrer la consistance de la pensée d’Althusser des années 1960-1970 à partir des concepts spinozistes qui y jouent un rôle déterminant ; de mettre au jour les enjeux éthicopolitiques trop souvent méconnus ou mal compris de ce spinozisme théoriciste d’Althusser, et dont la pertinence pour notre temps n’est pas épuisée par un demi-siècle de transformations idéologiques et de refoulement de la tradition marxiste. Jean Matthys est docteur en philosophie, collaborateur scientifique à l’Institut Supérieur de Philosophie à l’UCLouvain (Belgique) et membre du Groupe de Recherches Matérialistes. Ses recherches portent sur les réceptions françaises de Spinoza en lien avec les théories et pratiques politiques marxistes au XXe siècle.

Disponible

32.00 €

Amour vache

BC

Les Mursi sont connus du grand public pour le labret que les femmes insèrent dans leur lèvre inférieure. Mais ce labret relève d'une esthétique qui reste à découvrir et à décrire. Un jeune chercheur et photographe élève de Descola s'intéresse à leur pastoralisme original, qui se caractérise par une multitude de pratiques esthétiques. Ces pratiques sont omniprésentes, tout comme les vaches : quand, par exemple, de la bouse recouvre un visage, ou quand des bras levés vers le ciel suggèrent des cornes. L'étude de l'esthétique sociale des Mursi présente un enjeu de fond aussi bien que de forme. Les pratiques esthétiques des Mursi ne s'ajoutent pas aux interactions, elles sont les interactions. De ces interactions l'auteur dégage et décrit des faits institutionnels relevant du collectif : les classes d'âge, les rituels et le politique.

Disponible

30.00 €

André Antoine au cinéma

BC

Célèbre dans l'histoire du théâtre pour avoir fondé en 1887 le Théâtre-Libre qui révolutionna la mise en scène moderne, André Antoine consacra la dernière partie de sa vie au cinéma et à la critique, tournant huit films entre 1915 et 1922. Inspiré par les théories naturalistes d'Émile Zola, il appliqua au nouvel art une méthode rigoureuse reposant sur l'expérience du milieu, dans la continuité de sa pratique théâtrale. L'ouvrage analyse l'opération cinématographique qu'Antoine mobilise à chacun de ses films selon le protocole expérimental qui lui est propre : investigation, écriture, tournage et direction d'acteurs. C'est l'objet de cet ouvrage que de définir cette méthode, de ses origines scientifiques à son application par le metteur en scène dans le domaine du théâtre, et surtout du cinéma. Cette étude repose sur une analyse approfondie des films, des archives de production, des archives personnelles d'Antoine et de ses nombreux écrits.

Disponible

20.00 €

Antonio Pietrangeli

BC

Antonio Pietrangeli (1919-1968) est une figure incontournable du paysage cinématographique italien, qu’il a contribué à façonner comme critique dans les années 1940, puis comme réalisateur à partir de 1953. Ardent défenseur d’un renouvellement réaliste du cinéma italien dès les dernières années du ventennio fasciste, il a marqué les débats qui ont accompagné l’élaboration de la saison néoréaliste. Le coeur de ce combat critique bat encore dans une filmographie où les personnages féminins, renvoyés à diverses formes de solitude, placent le réel sous le signe de la perte et de l’inachèvement.

Disponible

22.00 €

Appropriation inventive et critique

BC

L'appropriation est un phénomène à double face : négatif, quand il est un moyen de s'accaparer des biens, des territoires, des pouvoirs, mais positif, quand il est un processus de recyclage qui réactualise ce qui a été oublié. Dans les années 1960, les artistes s'approprient des objets usuels qu'ils transforment, révélant la puissance inventive du quotidien. Dans le domaine architectural et urbain, durant la deuxième moitié du XXe siècle, l'appropriation s'est développée contre des conceptions fonctionnalistes et autoritaires de l'espace, générant des projets collectifs qui refusaient de dissocier l'habitat de l'habiter. Au tournant du siècle, le déficit persistant de logements, la globalisation, les flux migratoires, l'urgence écologique suscitent de nouvelles pratiques appropriatives de l'espace et du temps.

Disponible

22.00 €

Après Welles

BC

Il y a un avant et un après Welles, tant l'auteur de Citizen Kane a laissé sa marque dans l'histoire du cinéma et a inspiré des vocations. Ce livre questionne son héritage : comment son cinéma se prolonge-t-il dans d'autres oeuvres ? Qu'est-ce qui, de Welles, passe chez d'autres cinéastes ? Plusieurs générations de réalisateurs (Bogdanovich, Coppola, Scorsese, Van Sant, Ossang…) héritent diversement de son influence. L'ombre portée de Welles apparaît depuis les productions B des années 1950 jusqu'aux films-essais contemporains qui font disparaitre la frontière documentairefiction. La conclusion de l'ouvrage revient au spécialiste de Welles, François Thomas, qui analyse le bel hommage de Tim Burton dans Ed Wood.

Disponible

20.00 €

Aquariorama

BC

Apparu dans les années 1840, l’aquarium offre un accès visuel à un milieu et à des formes en mouvement jusqu’alors inaccessibles. Cette révolution du regard marque une rupture dans l’histoire de la représentation. Mais cet objet technique va rapidement sortir de son cadre expérimental et fournir dans le contexte des expositions universelles des mises en scène spectaculaires et des images luminocinétiques originales. De ce point de vue, l’aquarium est un objet hybride qui s’enracine dans la culture visuelle et littéraire du XIX e siècle, et au-delà, au point de constituer une forme paradigmatique des dispositifs de vision à travers. Ce livre propose une archéologie de l’aquarium comme média en replaçant cet objet dans une nouvelle généalogie des dispositifs optiques, depuis le diorama daguerrien jusqu’aux tableaux lumineux de Jeff Wall en passant par le cinéma, la vitrine, la morgue, le théâtre de Loïe Fuller ou l’architecture de la serre. Guillaume Le Gall est maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’université de Sorbonne Université et commissaire d’expositions. Il a publié de nombreux articles sur la photographie, du XIXe et XXe siècle, et sur l’art après 1960. Il a dirigé et écrit plusieurs ouvrages dont La Peinture mécanique. Le Diorama de Daguerre (2013).

Disponible

22.00 €

Art et infinitude

BC

Tout au long de la réflexion de ce livre, l’auteur a essayé de penser la façon dont certaines références artistiques ou culturelles d’un passé récent (le Pop Art, Joseph Beuys, le Minimalisme, l’Arte Povera, etc.) ont ouvert les chemins expressifs de la contemporanéité. Il a donc cherché à élaborer une sorte d’archéologie de l’art contemporain à partir des multiples tensions qui le traversent. Afin de comprendre, à travers ce qui était déjà détectable, comment s’est opérée cette profonde modification dans ses diverses instances : artiste, spectateur, critique, musée, curateur, galerie, biennale ou marché. C’est ainsi que cette investigation cherche à trouver les moyens possibles pour répondre, bien que provisoirement, à la question qui a motivé l’écriture de cet essai : Qu’est-ce que l’Art Contemporain ? Bernardo Pinto de Almeida est historien de l’art, critique et professeur émérite d’Histoire et Théories de l’art à la Faculté de Beaux-Arts de l’Université de Porto (Portugal). En tant que commissaire indépendant, il a organisé des expositions durant une trentaine d’années. En tant que critique d’art, il publie régulièrement des articles. Il a également publié une vingtaine d’essais et des oeuvres poétiques.

Disponible

32.00 €

Arte povera

BC

Ce recueil de textes propose une réflexion sur le courant artistique italien Arte Povera, pour la période de 1967 – date de la première apparition de la dénomination – à 1971, année de la fin du mouvement sur décision du critique Germano Celant. En refusant la théorisation de son travail, cette néo-avant-garde semblait pouvoir se redéfinir à travers des codes rendant aléatoire tout processus d’historicisation et de définition de l’art en termes de patrimoine. Il est pourtant fondamental de saisir la complexité des démarches issues de ce mouvement ainsi que sa dimension collective afin d’en établir la possibilité d’une nouvelle historicisation, sans pour autant trahir son esprit anti-institutionnel. L’usage critique de la notion de mémoire qui peut être étudiée dans le contexte de l’Arte Povera – et qui n’a pas encore fait l’objet d’une étude systématique – constitue le fil rouge du parcours transdisciplinaire qui a conduit à cet ouvrage. <b>Chiara Palermo</b> est maîtresse de conférences en esthétique à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et directrice de programme au Collège International de Philosophie de Paris. Elle a collaboré à des nombreux événements culturels en Italie et en France, pour le Centre Pompidou et l’Espace des femmes – Antoinette Fouque à Paris. Elle est aussi l’auteure d’articles divers dans le domaine de la littérature, du cinéma et des arts plastiques. Elle a récemment consacré sa réflexion à l’oeuvre de Kader Attia et au mouvement italien de l’Arte Povera. Son travail s’intéresse au surgissement des questions éthiques et politiques à partir d’une réflexion sur le corps. Elle a codirigé, avec Christine Leroy, “Pesanteur et Portance. Une éthique de la gravité” (2022) et dirigera le recueil “Sentir et Agir” (2024) consacré à l’héritage de Merleau-Ponty dans le domaine de l’art contemporain.

Disponible

24.00 €

Au bord des images

BC

À la fois limite nécessaire et accessoire superflu, le cadre entretient deux rapports à l’image apparemment inconciliables. En analysant ce paradoxe, cet ouvrage explore les tensions propres aux frontières des images. Il vise à repenser celles-ci en tenant ensemble l’ornement et la condition de possibilité, l’opération et le produit, le <i>quadro</i> et la <i>cornice</i>. Débordant les paramètres du dispositif pictural classique et opérant un décalage de la peinture au cinéma muet hollywoodien, cette réflexion réexamine les concepts d’origine et de répétition – deux concepts que le cadre est précisément censé incarner – afin de réinterroger l’image et sa création. Natacha Pfeiffer est docteure en philosophie de l’Université SaintLouis-Bruxelles et actuellement Maitre de conférences au sein du Master en Cultures et pensées cinématographiques de l’Université de Namur. S’inscrivant dans une double perspective esthétique et épistémologique, ses travaux visent à élucider le rapport entre historicité, matérialité et création.

Disponible

32.00 €

Au-delà des mots

BC

Ces pages interrogent un double personnage de l’histoire occidentale qui dit l’extraordinaire, le hors-norme, l’au-delà du normé à travers son corps et son langage, questionnant les certitudes religieuses et médicales, fracturant le discours dominant des gens de loi et d’Église. Le fou de Dieu et le démoniaque font l’expérience de l’Autre, rencontrent les limites de la raison, se heurtent aux insuffisances du langage verbal et découvrent les possibilités de la musique. S’y dessine une archéologie de l’aliénation dans ses rapports aux mots, aux voix et aux sons avant le temps des psychiatres qui ne parleront plus de mystique et de possession mais de folie et d’hystérie. Laurence Wuidar enseigne Histoire de la philosophie médiévale au Studium dominicain de Bologne. Elle est l’auteur, entre autres, de Fuga Divina. La musique dans l’écrit mystique du Moyen âge à la première modernité (2021); Musique et astrologie après le concile de Trente et La simbologia musicale nei commenti ai salmi di Agostino (Mimesis).

Disponible

18.00 €

Au-Delà Du Plaisir Visuel.

BC

L'esthétique du cinéma muet américain des années 1910-1920 révèle non seulement une fonctionnalité mais également une intelligence des formes filmiques. Les assemblages non conventionnels laissent place à une reprise inventive des formes en usage : cut-backs, flashes, enchaînés, surimpressions. Si les films étudiés dans cet ouvrage partagent l'ambition de créer un cinéma d'idées, ils n'abandonnent cependant jamais les modes propres de la cinématographie hollywoodienne de l'époque : l'action et le spectacle. Comment composer alors ces trois éléments, l'idée, l'action et le spectacle, dans une harmonie de formes et contenus ?

Réimpression

18.00 €

Bildwissenschaft

BC

Cette anthologie critique vise à établir une archéologie de la théorie de l’image contemporaine, en particulier dans son versant germanophone, celui de la « science de l’image » ou Bildwissenschaft. Pour des raisons diverses (obstacle de la langue, hermétisme des débats, dispersion des positions), cette discipline reste encore peu connue dans la sphère francophone. Pourtant, le développement exponentiel de la théorie de l’image depuis les années 1990 appelle une nouvelle cartographie des études visuelles ainsi qu’une redéfinition philosophique de l’image et de l’expérience qui en découle. Maud Hagelstein est chercheuse F.R.S.-FNRS et enseigne l’esthétique à l’Université de Liège. Elle a consacré un ouvrage aux fondements de l’iconologie critique : “Origine et survivances des symboles (Warburg, Cassirer, Panofsky)” (2014). Ses recherches actuelles s’inscrivent dans le domaine de la théorie du visuel et portent sur l’actualité de l’approche iconologique dans la théorie de l’image contemporaine. Céline Letawe est docteure en philosophie et lettres et enseigne la traduction allemand-français à l’Université de Liège, où elle dirige actuellement la filière en traduction. Elle est membre du CIRTI, le Centre Interdisciplinaire de Recherche en Traduction et en Interprétation, et ses recherches portent notamment sur la traduction collective et la visibilité du traducteur.

Disponible

18.00 €

Blanc

BC

Plus de vingt ans après sa parution en 1997, <i>Blanc</i> reste l’ouvrage de référence sur les représentations de la blanchité dans la culture visuelle occidentale. Dans ce classique des études culturelles, Richard Dyer comble un manque dans les études des représentations raciales, traditionnellement focalisées sur les images des groupes minorisés. En analysant la blanchité en tant que telle, il contribue à l’extraire de sa position de norme invisible, qui joue un rôle essentiel dans la consolidation du pouvoir blanc. Après être revenu notamment sur le rôle du christianisme, des théories racialistes et de l’impérialisme dans la construction de la blanchité, Dyer explore ses représentations visuelles, notamment cinématographiques, à travers une histoire technologique et esthétique de la lumière, ainsi que des études de cas, allant des films centrés sur des héros blancs bodybuildés, comme les <i>Rambo</i> ou les péplums italiens, à des classiques de la science-fiction comme <i>Blade Runner</i> ou <i>Alien</i>. Richard Dyer est professeur émérite en études filmiques au King’s College de Londres. Il est l’une des figures majeures des <i>cultural studies</i> britanniques, et l’auteur de nombreux livres et articles portant notamment sur les stars hollywoodiennes, la culture queer, l’<i>entertainment</i> et la musique au cinéma.

Disponible

29.00 €

Blanc Bollywood

BC

<p>Blanc Bollywood revient sur l’omniprésence des peaux blanches au cinéma et interroge une image de l’Inde et des images de soi bouleversées par cette échelle colorimétrique. Entre l’anthropologie et l’histoire des cinémas indiens, cet essai soutient qu’il existe en Inde une norme colorée avec laquelle on représente les corps. L’art pictural, mais aussi le cinéma ou encore les illustrations des magazines féminins, semblent s’inscrire dans une même tradition : représenter un monde idéal dans lequel la blancheur de la peau est la norme, créant ainsi une couleur de convention, une couleur ni réelle ni réaliste, mais qui permet d’inscrire la clarté du teint comme un élément indissociable des notions de beauté et de modernité. Dans ce système coloré, chaque écart fait sens, les peaux noires et les peaux marron devenant des signifiants qui interpellent le spectateur. </p><p><b>Hélène Kessous</b> est docteure en Anthropologie sociale et ethnologie à l’École des hautes études en sciences sociales. Elle poursuit les recherches débutées dans sa thèse <i>La blancheur de la peau en Inde. Des pratiques cosmétiques à la redéfinition des identités. </i> En 2023, elle est commissaire de l’exposition Bollywood superstars. Histoire d’un cinéma indien, au Louvre Abu Dhabi et au Musée du Quai Branly à Paris</i>.

Disponible

22.00 €

Cartes invisibles

BC

C’est ce paradoxe cartographique que le présent ouvrage entend interroger, à travers le prisme de la littérature et du cinéma. Aux cartes proprement invisibles – restées dans les coulisses de la création – répond l’invisibilité caractérisant l’image qu’est la carte en tant que telle : ses zones d’ombre, ses points aveugles, parfois sciemment orchestrés à des fins politiques. Mais à tout pouvoir, son contre-pouvoir, comme le montre l’émergence récente d’une cartographie alternative et engagée visant à rendre justice à des acteurs ou à des phénomènes invisibilisés par le corps social. Les quatorze contributions composant ce volume explorent ainsi les différentes facettes (géographiques, esthétiques, politiques) de l’énigme posée au regard par ce qui, dans l’image censée capturer le réel, se dérobe à elle. Aurélien d’Avout est ancien élève de l’ENS (Paris), agrégé de Lettres modernes et docteur en Littérature française. Actuellement chargé de recherches du F.R.S.-FNRS à l’UCLouvain Saint-Louis Bruxelles, ses travaux portent principalement sur la prose du XXe siècle, sur les rapports entre littérature et géographie, ainsi que sur la poétique du récit de guerre. Cécile Chatelet est ancienne élève de l’ENS de Lyon et agrégée de lettres modernes. Enseignante, elle a soutenu une thèse sur les formes du pouvoir et le motif de la révolte dans le roman contemporain français. Elle s’intéresse aux modes d’inscription du politique dans la littérature actuelle. Isabelle Ost est professeur ordinaire en littérature et en philosophie à l’UCLouvain Saint-Louis Bruxelles. Elle co-dirige le Centre Prospéro. Langage, image et connaissance. Elle a dirigé l’ouvrage Cartographier. Regards croisés sur des pratiques littéraires et philosophiques contemporaines (2018) et codirigé avec A. d’Avout le dernier numéro de la revue Phantasia « Décrire la carte, écrire le monde » (2023).

Disponible

26.00 €

Ce que nous ne savons pas des valeurs

BC

Ce que nous ne savons pas des valeurs fait partie des derniers grands textes de Roman Ingarden, écrits dans les années 1960, lorsqu’il se consacre à l’élaboration d’une ontologie des oeuvres d’art et des valeurs tant artistiques qu’esthétiques. Le statut des valeurs morales y trouve également une intense acuité, car il engage la réalité humaine dans ses dimensions culturelles, sociales et politiques. Cette investigation permet à Ingarden de redéployer la forme singulière de ses analyses ontologiques visant à clarifier la structure formelle des valeurs, les conditions de leur émergence, la source de leur valence autant que le caractère énigmatique de leur statut, entre réalité, intentionnalité et idéalité.

Disponible

14.00 €

Changements d'échelle

BC

Nous vivons dans un monde où l'on est sans cesse confronté à l'infiniment grand et à l'infiniment petit, que les sciences ne cessent d'explorer : les nanotechnologies sont aussi vertigineuses que les images galactiques. Du coup, la mesure des choses semble de plus en plus relative. Le domaine des arts semble lui aussi affecté par cette perturbation des échelles. Il nous semble qu'aujourd'hui le changement d'échelle est l'un des paradigmes qui nous permet de saisir les oeuvres d'arts. Ce livre rassemble des articles qui nous invitent à une lecture transversale de cette question à travers des disciplines variées (médecine, psychologie, neurologie, physique quantique ainsi qu'urbanisme, architecture, photographie, théâtre). Des passerelles, des rapprochements, des formes de dialogue tout à fait passionnants.

Disponible

36.00 €

Chorégraphier le film

BC

Les relations entre les deux arts du temps et du mouvement, danse et cinéma, ont déjà fait l'objet de divers travaux, mais les problématiques restaient générales : comment le cinéma montre-t-il la danse ? Comment le cinéma fictionne-t-il le monde de la danse ? Quelles sont les gains et les pertes de la rencontre entre ces deux arts (ce que le cinéma y gagnerait, ce que la danse y perdrait) ? L'hypothèse sera donc : comment parler de danse au cinéma au delà de l'évidence des performances ? Qu'entendre par les « danses idéales » créées par le cinéma selon le critique Ricciotto Canudo ?

Réimpression

22.00 €

Cinéma du corps, cinéma du cerveau

BC

C’est d’abord à l’aune de la distinction opérée dans <i>L’Image-temps</i> entre « cinéma du corps » et « cinéma du cerveau » que cet ouvrage collectif interroge la pensée deleuzienne du septième art et des images en mouvement. Mais également en la confrontant à la phénoménologie, via la figure de Merleau-Ponty, et son affirmation de la présence irréfragable du corps dans sa considération de l’image filmique, tout comme à d’autres figures et courants de pensée qui ont pu influencer Deleuze quant à sa conception du cerveau et de la tacite spectatorialité aux frontières diffuses qu’elle implique. Les contributions ici recueillies proposent des discussions, reprises ou prolongements, mais aussi des critiques, voire des refus, de la taxinomie de Gilles Deleuze, et plus largement de sa philosophie, notamment par l’appréhension d’oeuvres filmiques extérieures à <i>L’Image-mouvement</i> et à <i>L’Image-temps</i>, manière de la remobiliser en se saisissant de son ouverture déclarée. <b>Jacopo Bodini</b> est docteur en Philosophie et postdoctorant à l’Université Lyon 3. Il est chargé de cours en Esthétique à Paris 1 PanthéonSorbonne. <b>Stanislas de Courville</b> est docteur en Philosophie et chargé de cours en Histoire, Théorie et Esthétique du cinéma à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis. <b>Marie Rebecchi</b> est maîtresse de conférences en Esthétique et Histoire du cinéma à l’Université Aix-Marseille.

Disponible

25.00 €

Cinéma Et Cristaux.

BC

En prenant la notion de « cristal » comme prisme de toute image filmique, cet ouvrage questionne le cinéma comme mode de production et d'expression des images à partir des concepts et des paradigmes de la cristallographie. Au travers de l'analyse de nombreux films - Le Phénix, ou le Coffret de cristal (Méliès, 1905), Le Royaume des cristaux (Mol, 1927), Crystal Ball (Nugent, 1943), La Cité pétrifiée (Sherwood, 1957), L'Âge de cristal (Anderson, 1976) - et en faisant dialoguer le cinéma avec les grandes théories du cristal, philosophiques ou littéraires (Novalis, Simondon, Deleuze, Bachelard, Ballard), mais également scientifiques (Haüy, Bavrais, Leduc, Laue, Schröndinger) y compris avec l'imagerie scientifique (Strindberg, Nettis, Bentley et Humphreys...), le livre propose une « théorie cristallographique » du cinéma.

Disponible

28.00 €

Cinéma, marxisme, matérialisme

BC

Cet ouvrage collectif se propose de sonder, à l’aune des recherches menées au cours des dernières années dans le cadre des études cinématographiques et audiovisuelles, les relations entretenues par le cinéma avec le marxisme, envisagé comme une compréhension critique du spectacle des images animées. Centrées principalement sur les domaines français et italien, sur une période qui court, pour l’essentiel, de la Seconde Guerre mondiale à l’après-Mai 68, les contributions s’attachent à penser le cinéma à partir de catégories spécifiques du politique, à travers l’étude des écrits de critiques et de théoriciens marxistes, des discours et des débats d’idées qu’ils ont produits, mais aussi des formes d’engagement militant par les films, ainsi que de leurs potentialités critiques. <b>Valérie Vignaux</b>, professeure à l’université de Caen Normandie est historienne du cinéma. Ses recherches croisent histoire des idées et histoire sociale, à travers l’étude des critiques et théoriciens et celle des usages non commerciaux du cinéma. <b>Sébastien Layerle</b>, maître de conférence à l’université Sorbonne Nouvelle (Ircav). Ses recherches portent sur les liens entre le cinéma et l’histoire, principalement à travers l’étude du cinéma militant et l’audiovisuel d’intervention sociale.

Disponible

36.00 €

Cinémas de Bombay

BC

Ville coloniale et port de commerce international, Bombay devient une capitale mondiale du cinéma dans les années 1930. La « <i>City of Dreams</i> » indienne voit émerger un paysage de salles composé de lieux spectaculaires et d’autres, plus anonymes, où va naître le cinéma comme pratique culturelle populaire et art national. Du quartier de Colaba à celui de Grant Road, cet ouvrage emmène son lecteur dans une histoire culturelle de la ville moderne au prisme de ses salles de cinéma. Il révèle les correspondances architecturales entre les salles de Bombay, Calcutta, Delhi, Chandigarh et Jaipur et replace Bombay, aujourd’hui Mumbai, dans un réseau de métropoles mondiales. <b>Éléonore Muhidine</b> est docteure en histoire de l’architecture contemporaine. Originaire de Paris, elle vit à Berlin. <i>Cinémas de Bombay. La fabrique collective du rêve</i> est le fruit de plusieurs séjours de recherche en Inde rythmés par des entretiens avec des acteurs locaux et des explorations urbaines de ces lieux pour la plupart fermés et voués à disparaître.

Disponible

23.00 €

Cinématérialismes

BC

Cet ouvrage formule l’hypothèse que la séparation des rôles politiques et esthétiques au sujet de la «â€‰matière » dans les études audiovisuelles n’a plus lieu d’être. L’essor de nouvelles approches méthodologiques des images en mouvement (archéologie des médias, écocritique du cinéma, étude de l’économie de l’attention ou des pratiques de production collective et alternative...) a en effet contribué à réinterroger les caractéristiques historiques et techniques de l’image sous un angle résolument «â€‰matérialiste ». Le moment contemporain invite ainsi les auteurs et autrices de cet ouvrage collectif à replonger dans la généalogie historique des pratiques et approches matérialistes, à réévaluer les matières premières et les gestes des dispositifs audiovisuels et à étudier la place des figures dans l’écosystème médiatique d’aujourd’hui, caractérisé par l’intérêt porté à l’infime, à l’invisible et aux flux. Fanny Cardin, Garance Fromont, C.E. Harris, Charlie Hewison, Rémi Lauvin, Anastasia Rostan et Barnabé Sauvage sont chercheurs et chercheuses en études cinématographiques et audiovisuelles. Ils et elles sont membres de GERMAINE, groupe de recherches doctoral né en 2018, qui regroupe les jeunes chercheur.euses d’Université Paris Cité travaillant dans le domaine du cinéma et des médias audiovisuels.

Disponible

28.00 €

Cinésthésie

BC

Un essai sur le cinéma de la sensation consacré à la filmographie du réalisateur mexicain contemporain Carlos Reygadas. Le but est de cartographier, en partant d'une analyse précise de l'esthétique reygadienne, une certaine pratique « décroissante » du cinéma contemporain, qui cherche à élargir la sensibilité grâce à une extension audacieuse du dispositif cinématographique vers des sensorialités « autres » (végétales, animales, enfantines). Ce travail s'attache à prendre la mesure de l'écart iconoclaste du cinéma de Reygadas par rapport aux normes de composition du cinéma «classique». En sabotant le sujet implicite du regard cinématographique, en affectant le spectateur de devenirs-autres, de bifurcations de la sensibilité, d'excroissances de la perception, l'esthétique du sensible mise en oeuvre par Reygadas est une véritable politique du sensible.

Disponible

28.00 €

Claude-François-Parfait Boutin en Inde et aux mascareignes (1782-1786)

BC

On s’interroge beaucoup, ces temps-ci, sur deux différents champs historiographiques de la période moderne : d’une part celui de l’histoire de la présence française aux Indes orientales pendant la deuxième moitié du XVIIIe siècle, et d’autre part celui de la rivalité franco-britannique à l’échelle mondiale. En effet, les années 1770-1780 sont fondamentales pour la structuration d’une politique impériale française et c’est à ce moment-là que prend forme l’idée d’un système colonial français dans l’Océan indien et en Asie du sud. Les journaux d’un officier de l’armée française, Claude-François-Parfait Boutin, en mission dans l’Océan indien entre 1782 et 1786, sont un compte-rendu de première main de la période finale de la « guerre mondiale » qui a éclaté à l’époque de la révolution américaine. Clair et détaillé, il s’agit d’un document préciux pour la compréhension de l’histoire des empires coloniaux européens. <b>Massimiliano Vaghi</b>, titulaire d’un doctorat en Histoire internationale et post doctorant en Histoire moderne, est professeur d’Histoire de l’Asie à l’Université de Bergame. Ses recherches portent sur l’ancien domaine colonial français en Asie au XVIIIe et au XIXe siècle, sur les relations euro-indiennes à l’époque précoloniale et sur l’histoire des idées et l’orientalisme. Il a publié <i>La France et l’Inde. Commerces et politique impériale au XVIIIe siècle</i> (Mimésis, 2016).

Disponible

22.00 €

Communauté, immunité, biopolitique

BC

Les communautés politiques contemporaines s'avèrent désormais de plus en plus renfermées sur elles-mêmes : la centralité de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme, la question sanitaire des vaccins, les manipulations biotechnologiques du corps humain ainsi que les guerres préventives témoignent d'un souci général et presque obsessionnel de l'auto-immunisation. Dans cet essai Roberto Esposito remonte aux origines théoriques et historiques d'une idée d'État « immunitaire », c'est-à-dire d'une communauté qu'il fallait protéger contre toute agression ou ennemi extérieur, jusqu'au paradoxe effrayant des médecins des camps nazis qui produisaient la mort. En réfutant ce paradigme immunitaire, Esposito reconduit le terme « communauté » à sa racine étymologique latine de «munus», c'est-à-dire de don à l'autre : un environnement où l'instabilité, l'ouverture et l'exposition permanente à autrui sont des éléments constitutifs, à gérer par une approche politique nouvelle et non mortifère.

Disponible

20.00 €

Conférences en Amérique, notes de cours et autres textes

BC

Avec ce deuxième volume Mimésis poursuit son édition des inédits de Merleau-Ponty. Cet ouvrage constitue une transcription commentée de conférences, cours et notes de Maurice Merleau-Ponty, datant de la période 1946-1949. Ces manuscrits totalement inédits s’inscrivent dans le prolongement de la “Phénoménologie de la perception” de 1945, gravitent autour d’“Humanisme et terreur”, et anticipent certaines analyses des premiers cours au Collège de France. Ils possèdent une grande spécificité par rapport au corpus déjà publié, et offrent comme une sorte de vivier de la pensée du philosophe, lequel est demeuré englouti pendant plus de 70 ans. Tous ces essais témoignent de la richesse et de la vitalité de la pensée de Merleau-Ponty en ces années d’après-guerre, en dialogue avec de nombreux les courants de pensée de son époque. Une édition scientifique exhaustive incluant des variantes ainsi que le traçage systématique des références aux auteurs et aux notions évoqués par Merleau-Ponty. Ce second volume contient: Notes de cours et de lecture : “Les Problèmes de la Philosophie de l’histoire”(1947-1948) Conférences en Amérique : “Conférences à Mexico” (février-mars 1949) “Conférences à New York” (mars 1949) “Autres conférences sur l’existentialisme” (1949-1950 ?) Michel Dalisser est professeur asso cié-HDR de philosophie à l’université de Kanazawa au Japon. Il est l’auteur, entre autres, de “En réalité: Bergson au delà de la durée” (2017, publié dans cette même collection et lauréat du Prix Polydore de Paepe), “La métaphysique chez Merleau-Ponty” (2017, en deux volumes) et “Héritages et innovations: Merleau-Ponty et la fonction conquérante du langage” (2017). Shôichi Matsuba est ancien professeur à l’université municipale de Kobé et membre fondateur du MerleauPonty Circle of Japan. Il a traduit en japonais des oeuvres d’Étienne Balibar, Jacques Derrida, Julia Kristeva, JeanFrançois Lyotard, Maurice MerleauPonty et Jacques Rancière. Il a coédité le “Merleau-Ponty Reader” (2018).Et autres inédits

Disponible

42.00 €

Conférences en Europe et premiers cours à Lyon

BC

Cet ouvrage constitue une transcription commentée de conférences, cours et notes de Maurice Merleau-Ponty, datant de la période 1946-1949. Ces manuscrits totalement inédits s’inscrivent dans le prolongement de la “Phénoménologie de la perception” de 1945, gravitent autour d’“Humanisme et terreur”, et anticipent certaines analyses des premiers cours au Collège de France. Ils possèdent une grande spécificité par rapport au corpus déjà publié, et offrent comme une sorte de vivier de la pensée du philosophe, lequel est demeuré englouti pendant plus de 70 ans. Tous ces essais témoignent de la richesse et de la vitalité de la pensée de Merleau-Ponty en ces années d’après-guerre, en dialogue avec de nombreux courants de pensée de son époque. Une édition scientifique exhaustive incluant des variantes ainsi que le traçage systématique des références aux auteurs et aux notions évoqués par Merleau-Ponty. Ce premier volume contient: Conférences en Europe sur l’existentialisme français: “Conférences en Belgique et au retour” (mars 1946) “Conférences en Scandinavie” (mars 1947) Notes de cours et de lecture : “Liberté – En particulier chez Leibniz” (1946-1947) “Esthétique de Hegel” (1947 ?) Michel Dalisser est professeur asso cié-HDR de philosophie à l’université de Kanazawa au Japon. Il est l’auteur, entre autres, de “En réalité: Bergson au delà de la durée” (2017, publié dans cette même collection et lauréat du Prix Polydore de Paepe), “La métaphysique chez Merleau-Ponty” (2017, en deux volumes) et “Héritages et innovations: Merleau-Ponty et la fonction conquérante du langage” (2017). Shôichi Matsuba est ancien professeur à l’université municipale de Kobé et membre fondateur du MerleauPonty Circle of Japan. Il a traduit en japonais des oeuvres d’Étienne Balibar, Jacques Derrida, Julia Kristeva, JeanFrançois Lyotard, Maurice MerleauPonty et Jacques Rancière. Il a coédité le “Merleau-Ponty Reader” (2018).

Disponible

42.00 €

Configurations Du Transcendantal.

BC

L'actualisme de Gentile et l'historicisme de Croce entrent en résonance avec les questions théoriques de la pensée contemporaine: une nouvelle conception de la subjectivité transcendantale, et de ses liens avec l'expérience, voit le jour. Font notamment l'objet de ce livre les divergentes reformes de l'hégelisme proposées par Croce et Gentile afin d'en surmonter le résidu métaphysique, et ainsi de sauvegarder la concrétude et l'originalité du devenir. Empruntant des chemins différents et parvenant à des formulations théoriques souvent opposées, les deux protagonistes du néo-idéalisme italien ont, l'un et l'autre, défini une philosophie fidèle à l'esprit plus élevé de l'humanisme.

Disponible

10.00 €

Connaissance de soi et réflexion pratique

BC

Comment se connaît-on soi-même ? Concernant nos états d’esprit, il peut sembler que la connaissance de soi jouisse d’un privilège : je sais ce que je pense parce que j’ai un accès immédiat à mon esprit. S’inspirant de Sartre, deux philosophes américains, Richard Moran et Charles Larmore, ont soutenu que cette idée ne rend pas compte de notre rapport singulier à notre propre esprit. En plus de se connaître par une réflexion théorique, on est aussi capable d’une réflexion pratique. On peut répondre de façon pratique à la question de savoir ce qu’on pense : par une décision ou un engagement, plutôt qu’une interprétation de soi. Mais quel est le rapport entre ces deux types de réflexion sur soi ? Que faire lorsqu’elles entrent en conflit? Ce livre cherche à répondre à ces questions. Ce faisant, il montre l’importance d’une autre voie vers la connaissance de soi jusqu’à présent laissée de côté par les auteurs analytiques : la réflexion phénoménologique sur notre expérience monde. Samuel Webb est docteur en philosophie à Sorbonne Université. Originaire de Brooklyn, il travaille sur les points de convergence entre la philosophie française et angloaméricaine.

Disponible

28.00 €

Corto Maltese et la poétique de l'étranger.

BC

Corto Maltese naît en 1967 sous la plume du grand dessinateur vénitien Hugo Pratt. Presque 50 ans après, Corto est devenu non seulement un personnage culte de la meilleure graphic novel européenne, mais aussi un vrai mythe littéraire du XXème siècle. Dans ce livre, Stefano Cristante, en plus de revivre les voyages et les aventures du marin le plus ironique de tous les temps, se concentre sur l'un des aspects qui font de lui un personnage très actuel : Corto Maltese est un « étranger », un apatride en perpétuelle errance. En confrontant efficacement les principaux sociologues du XXème siècle qui ont analysé la figure de l'« étranger » (Sombart, Weber, Simmel, Park), Cristante montre de quelle manière la capacité d'innovation de Hugo Pratt consiste, justement, dans le choix de mettre au premier plan des personnages hors de l'ordinaire et marginaux, qui d'habitude sont relégués aux rôles de « méchants » des bandes dessinées.

Disponible

16.00 €

Cosmopolitique de l'agroécologie

BC

Présentée comme une réponse au double défi de la faim dans le monde et du réchauffement climatique, l’agroécologie est définie à la fois comme une science, une pratique et un mouvement. Au Brésil, pays pionnier en la matière, l’ensemble des producteurs familiaux qui résistent au modèle dominant de l’agriculture de firme (agronegócio) se regroupent aujourd’hui sous cette bannière. L’ouvrage propose une ethnographie comparée de trois collectifs agroécologiques à partir d’une enquête de vingt mois dans le nord de l’État Minas Gerais, entre 2017 et 2019. En suivant ainsi trois collectifs, à la fois distincts mais reliés entre eux, on découvre que l’agroécologie offre un exemple de cosmopolitique en action, face au modèle dominant de l’agronégoce. <b>Sébastien Carcelle</b> est docteur en anthropologie sociale de l’EHESS. Il est enseignant-chercheur à l’Université Catholique de Lille et rattaché au Laboratoire d’Anthropologie Sociale. Agronome, il a travaillé en Argentine et au Brésil.

Disponible

28.00 €

Critique de la raison animiste

BC

Ce livre est consacré au retour de l’animisme, vu comme catégorie d’origine coloniale et comme une notion commune à un certains courants de pensée en vogue en Afrique et à l’extérieur de ce continent : afrocentrisme, afro-futurisme, panafricanisme. Il ne s’agit pas ici de faire la généalogie ou l’archéologie de ces différents thèmes, mais au contraire de montrer comment ils constituent le soubassement intellectuel de l’animisme politique, tendance qui inspire la redéfinition de la politique franco-africaine telle qu’elle est menée actuellement. <b>Jean-Loup Amselle</b>, Directeur d’études émérite à l’EHESS, ancien rédacteur en chef des <i>Cahiers d’études africaines</i> est l’auteur de nombreuses publications, en français et en italien.

Disponible

15.00 €

Cyclone

BB

Quatre adolescents âgés de 13 à 19 ans écrivent leur journal intime, à quatre moments historiques différents et dans quatre endroits éloignés. Chaque jour apporte son lot d’ennui, d’inquiétudes et de doutes nombreux. Ce roman illustré raconte des histoires de passage à l’âge adulte, des années 1970 à nos jours, reliées par les moments où les personnages ressentent le changement – le bouleversement – dans un lieu original et insolite : un manège abandonné. À bord du Cyclone, un grand huit à l’histoire curieuse et au secret bien sombre... Basé sur la pièce Roller Coaster, et actuellement en tournée sur les scènes internationales, Cyclone est un journal des émotions et un tour dans le manège de l’âge adulte.

Disponible

15.00 €

Dans la boue des images

BC

Attentif aux matériaux du monde, se tenant au plus proche de la terre – du sol, ce grand impensé qui forme pourtant, avec ses strates, ses profondeurs, ses failles et ses accidents, la pellicule sensible du monde que nous habitons –, ce livre se situe au point de jonction de la théorie du cinéma et des humanités écologiques. Il propose de revisiter la question de la figuration au cinéma à partir du matériau qui offre à cette opération esthétique ses configurations premières : la boue. Au passage, se nourrissant des apports des sciences qui investissent le sol, notamment la géologie et la pédologie, il appelle à renouveler la pensée des images par l’effort d’une écologie des images – entendre par là la préoccupation de l’analyste d’images pour la manière dont la figure fait milieu. Sophie Lécole Solnychkine est Maître de Conférences HDR en Esthétique à l’Université Toulouse – Jean Jaurès. À la croisée de l’histoire des formes et de l’histoire des idées, ses travaux portent sur la question de la figuration au cinéma, (ré-)envisagée à partir de l’idée d’une intelligence formelle du matériau. Il s’agit d’étudier les puissances esthétiques, réflexives et spéculatives du matériau, dans le cadre d’un chantier de recherches intitulé « Matériaulogie des images ».

Disponible

24.00 €

Dante et les arts performatifs

BC

Le présent volume étudie la façon dont les textes, la langue, les vers de Dante, et en particulier la "Comédie", ont été traduits dans d’autres langages artistiques et, inversement, de quelle manière ces différents langages, modelés par leur propre évolution esthétique au cours des siècles, donnent lieu à des lectures, neuves et inédites, de la poésie dantesque. Trois volets – Arts, Théâtre, Cinéma – rythment ce volume qui parcourt la fortune de Dante et de son oeuvre dans la vie artistique italienne, bien que l’on puisse tracer, en filigrane des réflexions, deux parcours d’étude fondamentaux, suivant les axes « langue, son, mouvement » et « langue, personnage, corps, image paradigmatique ». <b>Silvio Alovisio</b> enseigne le cinéma et la communication audiovisuelle à l’université de Turin. <b>Emanuele De Luca</b> est spécialiste en Études Théâtrales et en Études Italiennes à l’Université Côte d’Azur-CTELA. <b>Paolo Desogus</b> enseigne la littérature contemporaine et le cinéma italiens à Sorbonne Université. <b>Andrea Fabiano</b> enseigne la littérature et la culture italiennes à Sorbonne Université. <b>Donato Pirovano</b> enseigne la littérature italienne et la critique de Dante à l’Université de Milan.

Disponible

28.00 €

De l'Abîme à l'Espoir

BC

Individualisme vaut mieux que collectivisme (totalitaire), libéralisme vaut mieux que socialisme (d'État), démocratie vaut mieux que dictature (personnelle). Mais les grands principes ¬finissent toujours par être pervertis. L'individualisme est devenu égoïsme et autoritarisme, le libéralisme aliénation et domination des plus humbles, la démocratie « démocratisme ». Nous devons passer d'un « individualisme de la marchandise » à un « individualisme de la liberté » qui retisse le lien social avec les autres, fasse que nous soyons à nouveau ensemble, et pas simplement côte à côte.

Disponible

18.00 €

De l’idéologie à l’idée

BC

Depuis la fin des années 1990, la réflexion philosophique d’Alain Badiou s’oriente vers le thème de l’<i>Idée</i>, associée à la dialectique absolue de l’universalité créatrice. Quel est le rapport entre le rôle de la philosophie et les fameuses quatre <i>procédures de vérité</i> ? Pourquoi choisir de revenir sur la thématique de l’<i>Idée</i> dans le cadre d’une nouvelle dialectique « matérialiste » ? Ce livre essaie de répondre, sous forme d’entretien, à toutes ces questions en apportant un éclairage sur les débuts de l’activité philosophique d’Alain Badiou, marqués par les débats qui animaient le groupe des <i>Cahiers pour l’analyse</i> dans les années 1960. L’analyse des concepts d’<i>idéologie</i> et de <i>dialectique</i> permettra de reconstruire la généalogie de l’oeuvre badiousienne. <b>Alain Badiou</b> (Rabat, 1937) est philosophe, dramaturge et romancier. Parmi ses publications : <i>Théorie du sujet</i> (1982), <i>L’être et l’événement</i> (1988), <i>Conditions</i> (1992), <i>Logiques des mondes</i> (2006), <i>La République de Platon</i> (2012). Il est actuellement professeur émérite à l’ENS de Paris. <b>Giovanni Minozzi</b> a étudié la philosophie à l’Université de Padoue, où il a travaillé sur le rapport entre philosophie et politique dans l’oeuvre d’Alain Badiou. Il est parmi les traducteurs de la nouvelle édition italienne de <i>L’être et l’événement</i>, en préparation par Mimésis.

Disponible

10.00 €

De la fin

BC

Le philosophe Alain Badiou, en dialogue avec Giovanbattista Tusa, propose ici d’abandonner la thèse heideggérienne d’une unité destinale de la philosophie, sous le nom de <i>métaphysique</i>. Plutôt que d’affirmer qu’il n’y a pas de vérité, il s’agirait alors de reconstruire une relation entre les vérités et un absolu non transcendant. En menant une critique radicale de la doctrine de la finitude, qui nous rappelle que l’être humain est mortel et qui affirme le relativisme culturel et le caractère inachevé de tout accès au vrai, le philosophe entend ainsi montrer comment le concept d’<i>infini</i> serait la condition des vérités universelles. <b>Alain Badiou</b> (1937) est philosophe, dramaturge et romancier. Parmi ses publications : <i>Théorie du sujet</i> (1982), <i>L’Être et l’événement</i> (1988), <i>Conditions</i> (1992), <i>Logiques des mondes</i> (2006), <i>La République de Platon</i> (2012). Il est actuellement professeur émérite à l’ENS de Paris. <b>GiovanbattistaTusa</b> (1979) philosophe, spécialiste des médias et du cinéma, il exerce son activité à Paris et aux ÉtatsUnis, où il collabore avec de nombreuses institutions et centres de recherche.

Disponible

13.00 €

De la nécessité du film

BC

Reconnaissant ses affinités avec les écrits de Walter Benjamin et Siegfried Kracauer, l'auteur élabore une histoire du « cinéma critique ». Il s'intéresse plus particulièrement à des films qui accordent une place importante aux « vaincus de l'histoire » (Walter Benjamin). Ce sont les vagabonds, les chiffonniers, les glaneurs, mais aussi les migrants, les fous ou les enfants au travail. Ce sont les « sans visage » (Arlette Farge) d'hier et d'aujourd'hui, broyés par le capitalisme triomphant. L'ouvrage se focalise ainsi sur des films qui, à travers la figure de l'exclu, portent un regard politiquement contestataire sur la « société régnante » (Siegfried Kracauer).

Disponible

18.00 €

De Wagner au cinéma

BC

Cet essai historique s'intéresse aux discours ayant pointé l'existence d'un rapport privilégié entre Wagner et le cinéma. Il s'agit de mettre en lumière les généalogies en vertu desquelles les milieux cinématographiques ont pu s'approprier une certaine esthétique propre au wagnérisme. Le lieu commun d'un Wagner proto-hollywoodien, tourmenté par l'« immersion » technologique, fait notamment débat. Une première partie aborde les réflexions ayant cherché à définir le cinéma en tant que synthèse des formes d'expression artistique, en revenant sur les propos de divers théoriciens cinématographiques comme sur les idées du scénographe Adolphe Appia ou du cinéaste S. M. Eisenstein. Une seconde partie envisage la référence à Wagner dans le domaine de la musique pour le film, plus particulièrement au travers du leitmotiv. Ancrée d'abord dans le grand spectacle « muet », cette tradition s'est vue récemment revitalisée au travers de blockbusters comme Starwars ou The Lord of the Rings. ''

Provisoirement indisponible

18.00 €

Des pouvoirs des écrans

BC

La culture humaine a toujours interrogé les pouvoirs des images. Mais qu'en est-il des pouvoirs des écrans ? Oui, ces surfaces intimement liées aux images d'une manière aussi évidente que mystérieuse, et qui montrent et cachent à la fois le visible. Le moment est venu d'interroger également leurs pouvoirs, car c'est précisément notre temps qui, de manière incontestable, nous fait vivre par(mi) les écrans. Cependant, ce même temps nous fait indirectement comprendre que les rapports des êtres humains aux écrans ne sont pas qu'une affaire de notre époque. C'est pourquoi une exploration collective, transhistorique et transdisciplinaire de ces rapports est conduite dans le présent volume par un groupe international de spécialistes en philosophie, culture visuelle, théorie du cinéma et des médias, neurosciences, psychologie et littérature.

Disponible

26.00 €

Détours de Derrida

BC

Ce recueil d'essais sur Jacques Derrida aborde des sujets aussi divers que l'écriture, la lecture, les problèmes de traduction et l'économie, en croisant des questions métaphysiques fondamentales : l'humanisme, le temps, l'infini. Dans toutes ces problématiques, la déconstruction opère des « détours », c'est-à-dire des déviations, introduisant des différences par rapport à la façon ordinaire que nous avons de les concevoir – ce qui nous permet d'en apercevoir la nature radicalement évènementielle. Car c'est là que nous découvrons le véritable contenu du concept instituant et constitutif de la déconstruction : celui de la différence. Ce dont ce mot est la trace, ce dont il représente le diagramme, est le fait qu'une différence se soit produite, que quelque chose soit arrivé et arrive. La déconstruction, comme l'a écrit Derrida, est en effet « ce qui arrive ».

Disponible

17.00 €

Devenir hétéronomes

BC

La volonté d’imaginer les mondes de l’après-modernité dans le contexte actuel de désastre écologique n’est pas nouvelle. Il est rare, pourtant, qu’elle se hasarde à contester le rêve d’émancipation et d’autonomie du sujet moderne, quand elle ne cherche pas à le préserver à tout prix. Cet ouvrage questionne les raisons et les effets délétères de cette obstination, à laquelle il oppose des alternatives. Il s’intéresse en particulier à des rapports hétéronomes, des formes épistémiques où le principe de l’action et du devenir commun est hors de contrôle du sujet humain. De l’anthropologie et de l’histoire des vins sans soufre, qui sont ici replacées dans un cadre comparatiste, le propos déduit finalement un invariant : le potentiel d’enrichissement écologique, existentiel et social des cosmopolitiques hétéronomes. Ce faisant il invite à réviser les pensées des possibles ; à lier les futurs désirables au sens de la nécessité et de la dépendance. Léo Mariani est anthropologue, maître de conférences au MNHN (UMR Éco-anthropologie) et habilité à diriger des recherches. Spécialiste de l’Asie du Sud-est, ses travaux portent actuellement sur les cultures fruiticoles malaisiennes et, dans une perspective comparatiste, sur la vitiviniculture française. Son travail se situe dans le champ de l’anthropologie des connaissances, à la croisée d’enjeux (cosmo)politiques, sensibles et environnementaux.

Disponible

12.00 €

Douces schizophrénies.

BC

L'objet de ce livre est de saisir un aspect fondamental de la culture marocaine et arabo-musulmane manifesté principalement entre son ambivalence permanente et son oscillation constante entre la chose et son contraire dans divers textes et contextes : le corps, la société, le culinaire, la sexualité. Il s'agit aussi de voir comment la culture marocaine est vue de l'extérieur, par exemple comment est vue la culture culinaire marocaine par les voyageurs français du XIXe siècle ou comment les anthropologues américains installés au Maroc dans les années soixante considéraient certains phénomènes comme la circoncision, Aicha Kandicha, Le Marocain.

Disponible

24.00 €

Droit et normativité chez Jacques Derrida

BC

Ce livre est une exploration de la pensée de Jacques Derrida en suivant un fil conducteur : la thèse de « l’archi-droit ». Selon cette thèse, Derrida laisse entrevoir que le domaine pratique est régi par des effets d’écriture. Tout se passe comme si, avant la constitution d’une éthique ou d’une morale, et avant les concepts de « bien » et de « mal », de « bon » et de « mauvais », de « correct » et d’« incorrect », de « raisonnable » et d’« irraisonnable », la sphère de l’agir se structurait comme un système juridique. Elle dépendrait ainsi de tout ce que la tradition métaphysique classait comme secondaire dans le champ normatif, à savoir la prescription, la sanction, la contrainte, la procédure, le tiers, le jugement, l’autorité, les droits subjectifs. En multipliant les zones de friction entre les textes de Derrida et les problèmes classiques de la philosophie du droit, Rezende nous montre non seulement que les questions normatives ont toujours contaminé la déconstruction, mais aussi que la normativité n’est possible qu’à partir d’une certaine déconstruction. Gabriel Rezende est docteur en philosophie (Université Paris 8). Il est professeur de philosophie politique à l’Université Fédérale de Paraïba (Brésil).

Disponible

22.00 €

Duchamp-Test

BC

Au cours de ces dernières années, un intérêt croissant s’est développé autour des sources psycho-physiologiques des artistes au début du XX e siècle et autour de l’esthétique dite « scientifique ». On a cherché ici à retracer la présence fructueuse de ces sources dans l’oeuvre complexe et multiforme de Marcel Duchamp. On s’est efforcé de reconsidérer l’itinéraire duchampien dans son ensemble, sans oublier ses collaborations cinématographiques et ses participations télévisuelles des années 1950 et 1960, dans le but de relire toute son oeuvre comme un exemple « d’image-mouvement ». Duchamp joue un rôle crucial dans l’art contemporain : il ne se borne pas à « appliquer » les lois de la physiologie et de la psychologie perceptive à des sujets artistiques traditionnels ; au contraire, il se sert de ces recherches pour « tester » la perception des spectateurs et pour redéfinir le sens de l’expérience esthétique à l’époque des médiatisations généralisées. Marco Senaldi, PhD en arts et média, est critique, théoricien et commissaire d’expositions d’art contemporain. Il est l’auteur de : “Van Gogh a Hollywood. La leggenda cinematografica dell’artista” (2006) ; “Doppio sguardo. Cinema e arte contemporanea” (2008) ; “Definitively Unfinished. Filosofia dell’arte contemporanea” (2012) ; “Obversione. Media e disidentità” (2014).

Disponible

26.00 €

Écologie et pensée arabe

BC

Quel rôle la pensée arabe peut-elle jouer dans ce qu’il est convenu d’appeler « la crise écologique » ? Face aux ravages actuels, une nécessité de plus en plus pressante risque de rejeter dans l’oubli la richesse d’une pensée déjà largement méconnue. L’exploitation sans limite du vivant nous condamne désormais à une nouvelle forme d’exil, hors de la nature que nous avons connue et qui n’existera plus telle qu’elle fut. Notre passé est désormais devant nous, comme ce dont il faut différer la perte et l’éloignement. Dans cette situation inédite, l’étude de plusieurs oeuvres majeures de la pensée arabe permettra de découvrir une économie de sens salvatrice, une expérience du décentrement, une manière de retarder et d’ajourner toutes les formes de violences, d’accueillir tout ce qui est autre, y compris les vivants non humains. Ce livre propose une véritable éthique écologique héritée de la culture arabe du passé et ajustée à notre présent. Que sa lumière fragile puisse contribuer à ajourner la nuit qui s’étend sur notre monde.</p><p><b>Eric Marion</b> est Professeur agrégé au Lycée Carnot de Dijon (depuis 2007), chargé de cours à l’Université de Bourgogne (depuis 2009), auteur de <i>Lumières arabes et lumières modernes au miroir de l’utopie insulaire d’Ibn Tufayl </i>(2016).</p>

Disponible

15.00 €

Écrire la différence culturelle du colonial au mondial

BC

Cette anthologie propose une sélection des productions littéraires majeures dans l’histoire déjà longue de la littérature anticoloniale, puis postcoloniale et mondiale. Langues originales : anglais, allemand, espagnol, français, italien, hollandais, portugais. Elle fait suite à l’anthologie théorique publiée en 2019, Penser la différence culturelle du colonial au mondial, dont elle est un complément essentiel.

Disponible

22.00 €

Écrits sur le stoïcisme ancien

BC

Ce volume rassemble les contributions de Pierre Pachet à l'histoire de la philosophie grecque, depuis 1968, avec sa thèse de doctorat – une édition commentée des fragments de Cléanthe – jusqu'en 1978, année de sa participation au recueil Les Stoïciens et leur logique. Pourquoi donc le stoïcisme ? Sans doute son «accointance avec les Stoïciens avait du sens» et «leur fréquentation (lui) avait profité». Car c'est Cléanthe le philosophe qui ne se sépare pas du «poète inspiré de l'hymne à Zeus», que Pachet fait figurer au centre de son recueil et qui témoigne d'un effort pour retrouver l'unité proprement hellénique de la poésie et de la philosophie, brisée par Platon.C'est en définitive à l'écrivain plus qu'à l'historien que Pachet entend qu'on laisse Cléanthe, moins pour reconstituer son système philosophique que pour y trouver «un exemple, un précurseur, un frère».

Disponible

16.00 €

Eisenstein et le constructivisme russe

BC

En 1929, Eisenstein prononce une conférence lors de la grande exposition de cinéma et photo des avant-gardes internationales, à Stuttgart. Il y développe sa conception de l'art et du cinéma. Cet ouvrage propose une édition critique de ce texte fondamental : dans sa version initiale allemande et dans une traduction française inédite. Les variantes des différentes éditions et les notes additionnelles en russe sont également présentées. Dans sa deuxième partie l'ouvrage donne une définition du constructivisme au-delà du point de vue esthétique, en dessinant précisément le contexte culturel et politique de cette période. Sont enfin analysés les liens qu'Eisenstein a entretenu avec ce mouvement- né dans les arts plastiques, étendu au théâtre et à la photographie, et enfin au cinéma. ''

Disponible

26.00 €

En réalité

BC

On considère à juste titre Bergson comme le philosophe de la durée. Or, cette théorie a-t-elle été suffisamment exposée ? Ne trouve-t-on pas un autre domaine, outre la vie, où la caractérisation de la durée doive prendre tout son sens ? Pourquoi est-il question d'une durée dite « réelle » en rapport aux thèses de 1907 ? Durée et simultanéité. À propos de la théorie d'Einstein (1922) est le seul ouvrage écrit par Bergson pendant la période séparant L'évolution créatrice de 1907 et Les deux sources de la morale et de la religion de 1932. Ouvrage polémique, singulier, tardif aussi et assez peu mis à contribution, Durée et simultanéité permet de répondre à ces questions, à condition de le lire, avant toutes choses, comme un livre de philosophie et de métaphysique. Loin de s'identifier à la mobilité ou au mouvant, par-delà la durée et sans même se confondre au réel, la réalité se fait au sein de la métaphysique bergsonienne.

Disponible

16.00 €

Entre les lignes

BC

L'intitulé de cet ouvrage s'inspire du projet de linéalogie de l'anthropologue britannique Tim Ingold. Dans Une brève histoire des lignes, il se propose, en effet, d'explorer l'espace commun entre plusieurs activités théoriques et pratiques, apparemment très éloignées, en posant les fondements d'une « anthropologie comparée de la ligne ». Comme Ingold, nous choisissons donc de nous situer dans l'espace de l'in-between, afin d'essayer de tisser les fils qui se nouent entre l'écrit et l'espace, les textes et l'architecture.

Disponible

18.00 €

Epistémologie et esthétique de l'espace chez Gaston Bachelard

BC

Le concept d'espace se développe tout au long de l'oeuvre de Gaston Bachelard. A partir des premières analyses des espaces descriptifs et géométriques d'une connaissance approchée de la réalité scientifique, jusqu'aux évolutions d'une topoanalyse des espaces heureux, nous trouvons différentes approches de ce sujet. C'est ainsi qu'à travers le monde des sciences, de l'imaginaire et enfin d'une dialectique constitutive, nous pouvons apprécier l'évolution naturelle de cette catégorie philosophique. Ce livre se propose d'illustrer les différents processus d'un vaste champ de recherche, à travers une analyse théorique et théorétique tout autant que poétique.

Disponible

26.00 €

Épistoenologie

BC

« Le vin n’est pas un objet à mesurer, mais une rencontre à réaliser. » On peut philosopher à tout propos et avec tout. Ce livre propose de philosopher avec le vin, où le « avec » – « ensemble », mais aussi « par » le vin – ouvre à la conscience (cumscientia) à l’éveil, à la compassion, à la connivence et à la communication. En remettant en question la manière conventionnelle et moderne d’apprécier le vin, basée sur l’analyse sensorielle et la segmentation, à l’imitation de la méthode scientifique analytique, une voie alternative est proposée qui emprunte les chemins d’un relationnalisme radical. Le vin devient ainsi le paradigme d’une expérience relationnelle comme regard de biais, une perception haptique en sympathie avec le monde dans lequel nous sommes immergés. Cette approche sensibilise ainsi l’attention et l’écoute, renforce l’imagination, éduque la perception dans un sens créatif et nous rend responsables des choix que nous faisons. Nicola Perullo est un philosophe et universitaire italien. Professeur titulaire d’esthétique à l’université des sciences gastronomiques de Pollenzo, il est l’auteur de nombreux ouvrages et essais sur l’esthétique de la perception, la philosophie de l’alimentation et la théorie du goût. Cette traduction française, dans une édition mise à jour et augmentée, fait suite au succès dans le monde anglophone de Epistenology. Wine as experience (2020).

Disponible

20.00 €

Ernesto Che Guevara va au cinéma

BC

A partir d'une filmographie de plus de cent long métrages et d'autant d'actualités filmées, ce livre propose un travail de pionnier sur la place du cinéma dans la biographie du guérilléro. La réflexion suit un fil historique qui part des films tournés par sa famille en 1932, elle retrace les films à succès qui ont marqué sa formation, pour s'attacher enfin aux actualités et biopics, concomitants de films d'artiste réalisés jusqu'en 2018. Fondé sur l'évolution technique du cinéma et des médias, le livre analyse les appropriations nationales de la figure de Guevara. Les perspectives culturelles et méthodologiques croisées permettent de renouveler grandement l'approche historique d'une figure marquante du siècle passé, réduite de nos jours encore à un contour rebelle ou marchand.

Disponible

22.00 €

Eschatologie du quotidien

BC

Ce livre, le deuxième de la collection « Dans la règle de l'art », est un commentaire libre du tableau de l'artiste russe Maxim Kantor, conservé aujourd'hui dans le Musée National d'Histoire et d'Art de Luxembourg, après avoir été exposé à côté du Jugement dernier de Bosch, en 2018, à Vienne. Commentaire libre qui débouche sur une véritable méditation théologique, car ce tableau se plaît à dire que le quotidien est éminemment eschatologique. Chaque instant relève de l'éternité. En prenant donc l'inspiration du Jugement dernier représenté par Maxim Kantor comme une scène vespérale et familiale, Alberto Fabio Ambrosio, en tant que théologien, glose ce tableau jusqu'au dernier détail.

Disponible

15.00 €

Essai sur la nature et la fonction du sacrifice

BC

Pourquoi, partout et de tout temps, les hommes ont-ils voulu offrir des sacrifices à leurs dieux? Pour leur plaire et s'attirer leurs faveurs? Pour les remercier sans rien demander en échange ? Qu'est-ce qui se cache derrière ce rite? Hubert et Mauss, éminents spécialistes des religions, pensent que si le sacrifice est « l'instrument privilégié de communication entre l'homme et les forces supérieures », comprendre son langage signifie cueillir l'essence de la religiosité primitive.

Disponible

11.00 €

Esthétique du signal

BC

Depuis 1990, dans le champ des arts filmiques, un soulèvement artistique s’est produit pour battre l’audiovisuel numérique sur son propre terrain : le signal. Ce livre étudie les lignes de force d’un courant spontané et collectif d’artistes du monde entier qui découvre les opérations internes des machines, apprend leur langage et enrichit un arsenal technique capable de s’emparer du signal filmique. Il démontre qu’il est possible de penser ensemble les supports audiovisuels (optique, argentique, vidéographique, numérique) dans leur continuité et simultanéité. Ainsi, rétrospectivement et depuis le numérique, les technologies filmiques peuvent-elles être réinscrites dans l’histoire des télécommunications. L’intelligence du signal développée par les artistes, traversant toute l’histoire des arts filmiques, alimente des enjeux à la fois techniques, éthiques, politiques et esthétiques, et mène à l’appropriation créative des technologies, condition d’une émancipation artistique possible.

Disponible

36.00 €

États d’images

BC

L’exposition <i>États d’images — Instants et intervalles</i> (2005) a été un jalon important dans l’évaluation des rapports entre le mouvement et l’immobilité, saisis ici entre leurs deux bords extrêmes : la photographie et le film. Conçues par des artistes de renommée internationale, les douze installations qui en composaient le corps ménagent une gradation subtile entre ces deux bords. Ce sont autant d’impressions subtiles que les auteurs des textes consacrés à chacune des douze oeuvres composant l’exposition ont eu à charge d’évaluer. Trop longtemps demeuré inédit, ce catalogue vient ainsi reprendre la place qui aurait dû être la sienne dans l’histoire mouvementée des images. <b>Raymond Bellour</b> est directeur de recherche honoraire au CNRS. Parmi de nombreux ouvrages consacrés à la littérature et au cinéma, les deux volumes de L’Entre-Images et La Querelle des dispositifs développent une évaluation entre les différents régimes d’images.

Disponible

20.00 €

Etre heureux ?

BC

Ce petit ouvrage essaie de circonscrire une seule et unique question : notre bonheur dépend-il de nous ou bien des circonstances extérieures et fortuites ? Peut-on considérer que les sujets prennent l'initiative de la quête active de leur bonheur, qu'ils sont en mesure de disposer des moyens visant à ce but et qu'ainsi ils contribuent à l'atteindre, selon leur propre puissance d'agir et de vivre ? Ou bien, comme l'étymologie de la « bonne heure » l'indique, le bonheur (comme le malheur) nous arrive sans que nous ne l'ayons jamais cherché, sans que les sujets que nous sommes n'en aient jamais envisagé la possibilité, et il relève de ce qui, à la lettre et comme toutes les choses essentielles de notre vie, ne dépend point de nous et nous entraîne ainsi dans celle que Levinas appelle la « dépendance heureuse » ?

Disponible

8.00 €

Formes et expériences temporelles

BC

Une quête esthétique commune semble unir les cinéastes aussi différents qu’Andreï Tarkovski, Kira Mouratova et Andreï Zviaguintsev : l’élaboration d’une image cinématographique modelée par le temps autant dans sa matérialité filmique que dans sa puissance métaphorique. Au coeur de cette quête, la notion de kinoobraz, théorisée par Andreï Tarkovski et traduite par « image cinématographique ». En s’appuyant sur l’héritage théorique du terme – dans la théologie des icônes orthodoxes, dans l’art soviétique et les théories du figural – l’analyse comparée des films de Tarkovski, Mouratova et Zviaguintsev apparaît comme un lieu d’expérimentation. La mise à l’épreuve du kinoobraz permet d’explorer la spécificité temporelle de la matière filmique et du dispositif cinématographique. <b>Macha Ovtchinnikova</b> est maîtresse de conférences en esthétique du cinéma contemporain à l’Université de Strasbourg. Diplômée de l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, elle a publié <i>La révélation du temps par les figures sonores dans les films d’Andreï Tarkovski et d’Andreï Zviaguintsev</i> en 2014 et a co-dirigé le numéro de la revue <i>Tétrade</i> «Andreï Tarkovski : nouvelles perspectives comparatives ». Macha Ovtchinnikova est également scénariste et réalisatrice.

Disponible

22.00 €

Foucault et la guerre

BC

Cet essai est consacré aux analyses de Michel Foucault sur la guerre, un sujet qui n’a pas toujours reçu l’attention qu’il mérite et qui joue pourtant un rôle déterminant dans l’oeuvre de l’auteur. Les réflexions de Foucault sont ici mises en relation avec celles de Carl Schmitt – une comparaison rarement établie, et sur laquelle la littérature critique reste encore faible aujourd’hui. À partir de matériaux inédits (archives du « Fonds Michel Foucault », conservées à la BnF), ce travail montre que le modèle polémocritique foucaldien se construit sur la base de certaines proximités avec la formulation schmittienne de la théorie du politique, et se développe comme une critique radicale de celle-ci. Considérer Foucault comme critique de Schmitt se révèle non seulement décisif pour comprendre la pensée du philosophe français, mais aussi fondamental pour saisir l’actualité de ces deux auteurs par rapport à la question de la guerre. <b>Valentina Antoniol</b> est chercheuse en Philosophie politique à l’Université de Bari Aldo Moro. Elle a obtenu son doctorat à l’Université de Bologne, en cotutelle avec l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) de Paris, et a été chercheuse invitée à Cuny et à l’Université Brown. Elle est auteur de différents essais sur Foucault, Schmitt, Agamben, le concept de stasis, la relation entre conflictualité, espaces urbains et architecture.

Disponible

18.00 €

Foudroyante pitié

BC

De qui a-t-on pitié ? Quand ? Comment ? A quelle distance faut-il être de quelqu'un pour éprouver ce sentiment ? Doit-on connaître la peine qui l'afflige pour en être frappé ? La pitié a-t-elle quelque chose à voir avec l'expression de la souffrance ou avec son empêchement ? Et si oui, peut-on avoir pitié des animaux ? Ces questions quotidiennes, qui nous concernent tous, semblent avoir été écartées par la réflexion contemporaine qui préfère à la pitié toutes sortes de doubles dont elle tient à la distinguer : l'empathie (plus naturelle), la sympathie (plus universelle), le care (plus socio-politique). Et pourtant, la pitié résiste avec la force d'une évidence vécue. Cette évidence foudroyante de la pitié constitue l'objet de cet essai. Pour l'aborder l'auteur a suivi des maîtres anciens : Aristote, Rousseau croisent ainsi Céline et Ungaretti. On se demande en passant si une histoire littéraire et philosophique de la pitié est possible.

Disponible

10.00 €

Fragments d'une philosophie de l'erreur et de la douleur, du mal et de la mort

BC

Avec Fragments d'une philosophie de l'erreur et de la douleur, du mal et de la mort, paru en 1937, Giuseppe Rensi adopte un style de pensée brève. « La philosophie - note-t-il - n'est pas vérité, mais point de vue ». A ce titre l'ébauche, le fragment, la forme courte, saisissent au mieux comme toute pièce poétique la furtivité de la pensée, en dessinant un espace textuel interrompu et brisé, le plus approprié pour saisir le hasard, la violence et l'absurde qui affectent selon lui l'ordre ontologique et axiologique du monde. Fragments représente l'un des témoignages les plus puissants de cette douloureuse certitude. Face au Mal triomphant, cependant, rien n'a pu détruire la pensée de ce moraliste dont le scepticisme ne se sépare jamais de l'ironie et de l'humour.

Disponible

14.00 €

Franco Fortini

BC

Cet ouvrage réunit un ensemble d’études sur Franco Fortini (1917-1994), figure de médiation entre les cultures italienne et internationale. Fortini a été à la fois l’animateur de nombreuses revues et le protagoniste d’un débat sur la programmation politique et culturelle, en Italie mais aussi en France (il a notamment joué un rôle central dans la revue « Arguments »). La physionomie de cet intellectuel, notamment dans les années cinquante et soixante du vingtième siècle, se dessine dans la confrontation avec ses interlocuteurs contemporains, tant dans ses essais que dans ses poèmes et ses traductions. Cet ouvrage développe donc une analyse de l’oeuvre de Fortini à travers la comparaison dialectique entre écriture poétique et activité politique, permettant de reconstruire à la fois les différentes facettes de l’auteur et le panorama intellectuel de son époque. Andrea Agliozzo, docteur en Études italiennes à Sorbonne Université et à l’Université Ca’ Foscari de Venise, avec une thèse sur la notion de métrique dans l’oeuvre de Franco Fortini, est membre associé de l’Équipe Littérature et Cultures Italiennes de Sorbonne Université. Paolo Desogus, maître de conférences à Sorbonne Université, enseigne la Littérature contemporaine. Il a publié « La confusion des langues. Autour du discours indirect libre dans l’oeuvre de Pier Paolo Pasolini » (2018). Laura Maver Borges, doctorante en Études italiennes et A.T.E.R. à Sorbonne Université, elle mène actuellement une thèse au croisement des études de genre et de la littérature. Elle est membre de l’Équipe Littérature et Culture Italiennes de Sorbonne Université.

Disponible

22.00 €

Futurs De L'Obsolescence

BC

Ce livre vise à questionner les outils méthodologiques et les fondations théoriques de l'activité de restauration afin de les appliquer sur un corpus d'oeuvres trop souvent délaissées : Bruce Conner, Carolee Schneemann, Anthony McCall, Paul Sharits, entre autres. Conçu comme un dialogue entre les exigences de systématisation théorique et les spécificités des oeuvres, l'ouvrage défend une méthodologie ouverte et dynamique, à l'instar des objets considérés. En mobilisant des concepts issus de champs différents bien que complémentaires - de l'histoire de l'art à l'esthétique, tout en passant par l'histoire technologique du film -, ce livre dévoile l'activité herméneutique sous-jacente à toute entreprise de restauration.

Disponible

28.00 €

Gaston Bachelard et le problème-cinéma

BC

Tout au long de son oeuvre philosophique qui s'étend sur près d'un demi-siècle et une trentaine d'ouvrages, Gaston Bachelard (1884-1962) n'a cessé d'arpenter les continents, a priori si éloignés, de l'épistémologie et de la poétique. Dans cette entreprise intellectuelle majeure où l'imaginaire tient le premier rôle, il n'est pourtant presque jamais question des images matérielles, qui furent l'une des grandes affaires et l'un des grands lieux de questionnement de son époque : celles de la peinture, de la photographie, et surtout, du cinéma. C'est ce « problème-cinéma », souvent informulé dans les travaux du philosophe, parfois esquissé, sous-entendu autant qu'indéfiniment repoussé, qui fait l'objet de cet ouvrage.

Disponible

32.00 €

Georg Simmel et le champ architectural

BC

Georg Simmel observait que la ville est un lieu de croisements, de combats et de conflits, à partir desquels l'habitant affirme sa différence. Cet ouvrage va explorer l'importance de son œuvre en croisant différentes disciplines (philosophie, sociologie, anthropologie, théorie de l'architecture). Une lecture singulière de l'espace urbain, axée autour de concepts-clés : modernité, espace, grande ville, sociabilité urbaine. Il s'agit d'interroger la question du paysage, celle de la culture urbaine, de l'organisation spatiale, ou encore les questions de la frontière, de la limite, de l'argent, des réseaux, jusqu'à la problématique très actuelle de la place de « l'étranger dans la ville ».

Disponible

18.00 €

Georges Bataille

BC

Le silence, « l'inaccessible » est une embarrassante absence de sens et l'on ne peut en parler sans lui donner du sens. C'est l'épreuve périlleuse de l'impossible que Georges Bataille a « incarnée » dans sa vie comme dans sa pensée. Une épreuve et un sens que les essais ici rassemblés tentent de « raconter » avec la conscience de ne pas échapper à la trahison d'une pensée rendue seulement possible par le déplacement continu du sens dans l'inquiétude insoluble qui est l'existence.

Disponible

24.00 €

Georges Sadoul, un intellectuel en cinéma

BC

Georges Sadoul (1904-1967), principalement connu comme l’un des plus importants historiens français du cinéma, puisqu’il publia une vingtaine d’ouvrages traduits en une dizaine de langue, fut aussi membre du groupe surréaliste et critique cinématographique des <i>Lettres françaises</i>, la revue littéraire dirigée par Louis Aragon. À partir d’une présentation chronologique de ses engagements et de ses écrits, l’ouvrage restitue le rôle joué par le cinéma au sein d’une histoire culturelle française au cours du premier XXe siècle. </p><p><b>Valérie Vignaux</b> est professeure à l’université de Caen Normandie. Historienne du cinéma en France, elle a rédigé ou dirigé une quinzaine d’ouvrages dont <i>Un intellectuel communiste. Léon Moussinac, critique et théoricien des arts</i> (avec François Albera, AFRHC, 2014, 2 volumes) et <i>Edgar Morin et le cinéma</i> (2021). Ses recherches croisent histoire des idées et histoire sociale à travers l’étude des critiques et théoriciens et celle des usages non commerciaux du cinéma.

Disponible

36.00 €

Geste Filmé, Gestes Filmiques

BC

Au fil de l'histoire du cinéma, les gestes filmiques ont contribué à une « réflexion » esthétique qui a su suivre l'évolution des moyens techniques. D'autre part, les gestes filmés ont participé à la figuration d'une humanité prise entre le retour d'une gestualité perdue et le risque d'une dépossession de soi, liée à l'âge des machines. Sur des objets divers, les textes rassemblés ici explorent cette tension entre techniques et corps qui caractérise notre relation aux images et aux médias. Ce livre s'interroge sur le déclin ou l'invention de certains gestes, étudie des questions de figuration gestuelle, et montre enfin comment le cinéma a su intégrer des conceptions du geste provenant d'autres domaines, culturels, scientifiques ou techniques. Parmi les contributeurs internationaux : Gertrud Koch, Pietro Montani, Catherine Perret, Antonio Somaini.

Disponible

29.00 €

Giacometti et la fleur en danger

BC

Comment penser les choses dans leur instantanéité ? Comment penser le présent du temps, et plus précisément la seule fois – épicentre d’un temps non répétitif ? Chaque chose n’est qu’une seule fois ; comme un souffle d’air ; une fleur sur le point de se faner. Et le monde ? Comme un ensemble des seules fois, ou – pour citer Giacometti – une immense "Fleur en danger". Et la pensée ? La pensée n’est que l’image de cette Fleur, de cette disparition des choses, du nuage de poussière qu’elles laissent et avec lequel elles coïncident : quelque chose donc – comme dit Deleuze – qu’il faut penser, qui doit être pensé, qui ne peut pas être pensé. L’image de l’épuisement du possible du monde ou l’image im-possible de la pensée. Paulo Barone, docteur en Philosophie et Médecine avec spécialisation en Psychiatrie, est un psychanalyste jungien. Il enseigne à Milan et est HDR en Philosophie à Paris 8. Il est aussi professeur honoraire auprès du Sanskriti Sanvardhan & Sanshodhan Pratishthan, à Mumbai (India). Parmi ses publications: "Lo junghismo" (2004) ; "Utopia del presente" (2012) ; "Benares. Atlante del XXI secolo" (2019).

Disponible

11.00 €

Gorgias

BC

« On tient Giuseppe Rensi pour l’un des interprètes les plus féconds et les plus profonds de la civilisation de l’Antiquité grecque et latine. Son <i>ingenium</i> le conduit à cette pénétration spirituelle unique. Rensi goûte davantage la poésie grecque que la poésie moderne, il est un bâtisseur d’idées, parcourant la voie de la polémique dialectique, dénuée d’acrimonie, mais débordante de passion [...]. C’est à la lumière de l’interprétation théorétique rensienne que la sophistique acquiert une telle vitalité et une signification si déterminante. Les bases de la réinterprétation de la philosophie socratique-platonicienne sont ainsi posées. » Mario Untersteiner.

Disponible

15.00 €

Hegel

BC

Hegel ne dénature-t-il pas la raison en la fondant somme toute sur un <i>acte de foi</i> lorsqu’il maintient, dans <i>Die Vernunft in der Geschichte</i>, que « la seule idée qu’apporte la philosophie est la simple idée de la <i>Raison</i> – l’idée que la Raison gouverne le monde » ? C’est que des pans entiers du réel, a <i>minima</i>, lui objecte-t-on sur-le-champ, ne peuvent être considérés absolument rationnels. La réalité de manière générale n’est-elle pas tout au contraire un jeu confus, un va-et-vient invraisemblable où le mal, la souffrance, l’exploitation d’hommes par d’autres hommes, l’égarement et la violence possèdent quasi en permanence les meilleures mains ? Et par ailleurs, dans le lignage de la tradition idéaliste, on aura tôt fait de rappeler à l’auteur que la sphère de la raison reste foncièrement distincte de la réalité dite « sensible ». Or la raison, de rétorquer le philosophe, demeure en vérité l’unique juge : l’Histoire est-elle rationnelle, le geste ‘irréfléchi’ est-il rationnel, l’univers empirique est-il rationnel... ? Qui peut le dire sinon la réflexion, la pensée, l’exercice de la raison en commerce avec son objet. Tout objet. Y compris elle-même. On ne saurait en effet opiner sérieusement sur quelque référent sans avoir préalablement réfléchi celui-ci, sans l’avoir chamboulé, littéralement, de nos interrogations. Le vrai et le faux sont par définition les enfants d’une réflexion. Les enfants de la raison. D’où il s’ensuit que si rien de signifiant ne peut être dit hors la raison, et que de ce fait celle-ci se révèle comme l’<i>irréductible</i> source de sens, il devient impératif, pour quiconque cherche véritablement à « décoder » le réel, de tout mettre en oeuvre de manière à « saisir la raison dans sa détermination (<i>die Vernunft in ihrer Bestimmung gefaßt</i>) ». C’est le projet hégélien. Seconde édition refondue <b>Jean-Luc Gouin</b> est docteur en philosophie diplômé de l’Université Laval, en pays de Félix Leclerc. Spécialiste nord-américain du philosophe allemand Hegel, il a publié quelques ouvrages et moult articles portant pour la plupart sur celui-ci. Notamment, à ce jour, dans les <i>Hegel-Studien</i>, le <i>Hegel-Jahrbuch</i> et les <i>Archiv für Rechts- und Sozialphilosophie</i> (Allemagne), la <i>Revue Philosophique de Louvain</i> (Belgique), les <i>Études Germaniques</i> (France), le <i>Freiburger Zeitschrift für Philosophie und Theologie</i> (Suisse), les <i>Estudios Filosóficos</i> (Espagne), <i>Iris. Annales de Philosophie</i> (Liban) ainsi que dans les Philosophiques du <i>Québec</i>.

Disponible

30.00 €

Image et culture

BC

L'objet de ce livre sont les processus, les mécanismes et les dispositifs d'acculturation de l'art, dans le double sens de la reconnaissance des liens complexes et mouvants qui l'attachent à la sphère sociale plus large, et de sa transformation progressive en pièce détachée de l'industrie culturelle. Il s'agit d'un regard archéologique, au sens foucaldien du terme, qui exploite la transdisciplinarité des études visuelles (le tournant de l'art vers l'image) et de l'anthropologie culturelle (le tournant de l'esthétique vers le culturel), mais en même temps vise à réintroduire un esprit critique qui fait défaut, nous semble-t-il, ou bien reste marginal dans le discours théorique contemporain sur l'art.

Disponible

12.00 €

Islam des Lumières

BC

Si l'on veut définir en quelques mots ce que l'Islam des Lumières représente dans l'actualité, on pourrait surmonter l'embarras en affirmant qu'il s'agit d'une perspective visant à trouver des parcours de « sortie de la religion » en tant que système dogmatique et autoritaire, qui cependant se garde bien de faire cela en suivant les chemins traversés par l'Occident au cours des deux derniers siècles. Cette étiquette évocatrice, fascinante et en quelque sorte poétique, soulève des questions et en même temps semble indiquer des réponses précises : après avoir détruit la mythification-mystification qui pendant des siècles a justifié l'illusion de la présence de Dieu dans l'histoire et dans le destin humain, que reste-t-il ? Est-il possible de trouver d'autres narrations capables de donner un nouveau sens et des buts ultimes à notre expérience existentielle ?

Disponible

12.00 €

Jacques Rancière et le monde des images

BC

Jacques Rancière a beaucoup écrit sur le cinéma, même s'il n'existe pas à ce jour d'ouvrage spécifiquement consacré aux relations entre le philosophe et l'art des images en mouvement. Cet essai vient combler ce manque en proposant un parcours raisonné à l'intérieur de textes aux formats très variés (livres monographiques, articles rassemblés en recueil, recensions de film dispersées dans des revues, entretiens...) et portant sur des formes filmiques elles-mêmes d'une grande diversité (western, documentaire, burlesque, fiction historique, etc.). Il s'agit également d'inscrire ces écrits dans un état actuel du cinéma, en montrant comment la pensée de Rancière permet d'explorer les relations toujours convulsives entre le cinéma et d'autres régimes d'images en mouvement (télévision, internet, jeu vidéo, médias sociaux...). En résulte tout « un monde des images », cinématographiques et audiovisuelles, dont Rancière dresse la carte aujourd'hui, tout en mettant en lumière la vivacité persévérante de la création en cinéma. Dork Zabunyan est professeur en études cinématographiques à l'Université Paris 8. Il a publié "Fictions de Trump. Puissances des images et exercices du pouvoir" (2020) et a co-dirigé "Politiques de la distraction" (2021). Il a également coordonné un numéro spécial de la revue Critique consacré à Jacques Rancière, « Jacques Rancière : scènes de temps modernes » (2020).

Disponible

16.00 €

Jean Renoir et la pensée des cinéastes

BC

La première somme consacrée au cinéma de Jean Renoir. De ses débuts, aujourd’hui lisibles en leurs prémisses, jusqu’au dernier film, dont aucune étude aucune n’avait encore été entreprise. Dans un souci constant de fidélité aux images et aux sons, l’ouvrage éclaire les choix esthétiques du cinéaste en leur constant renouvellement. Et les mets en relation avec ceux d’autres cinéastes. « On ne peut faire de bon cinéma sans une forte philosophie personnelle », disait Renoir. Une philosophie qui est ici mise au jour, dans ses relations avec nombre de penseurs et de philosophes, des présocratiques à André Comte-Sponville. Elle éclaire ce qui fait problème aujourd’hui : le fond de cruauté propre à l’humanité, son incapacité à prévoir l’avenir, son besoin jamais assouvi de domination. <b>Daniel Serceau</b>, docteur d’État, Professeur émérite à l’université de Paris I, Panthéon-Sorbonne, a travaillé comme directeur et programmateur de salles « art et essai », assistant-réalisateur, réalisateur et critique. Outre de nombreux articles, il est l’auteur d’ouvrages sur Kenji Mizoguchi, Ousmane Sembène, Nicholas Ray, Jean Renoir, sur la théorie du cinéma, le métier d’exploitant, le jeune cinéma français, l’école, l’érotisme, d’un essai philosophique et de deux romans.

Disponible

24.00 €

Jean Renoir et la pensée des cinéastes

BC

La première somme consacrée au cinéma de Jean Renoir. De ses débuts, aujourd’hui lisibles en leurs prémisses, jusqu’au dernier film dont aucune étude n’avait été encore menée dans son intégralité. Dans un souci constant de fidélité aux images et aux sons, l’ouvrage éclaire les choix esthétiques du cinéaste en leur constant renouvellement. Ce deuxième tome traite de problématiques que l’on est tenté de qualifier de « proprement cinématographiques » : pourquoi l’usage d’une profondeur de champ au lieu d’un champ profond, telle disposition des personnages dans le cadre, telle articulation de l’image et du son, tel effet de montage, etc. Autant de leçons que l’on peut dire de mises en scène. Autant d’interrogations, aussi, où les inventivités propres au 7e art demeurent inséparables de la question du sens. Un mot polysémique : ce qui signifie, ce qui oriente. A l’heure où les composantes spécifiquement filmiques des discours proposés par le cinéma jouent de moins en moins un rôle décisif, le cinéma de Renoir en est, par excellence, l’exemple contraire. Selon les propres termes du cinéaste, l’essentiel de ses films reste caché tant que de telles composantes n’ont pas été mises au jour, puis décryptées pour en découvrir la raison signifiante. Son cinéma rejoint le foisonnement et le désordre ordonné de la vie. Où l’imprévu, le non-dit, l’impensé forment souvent l’essentiel de la parole et de l’action humaines. Ainsi en est-il cinématographiquement chez Renoir. Qui, cinématographiquement, en rend le phénomène explicite. En ce « sens », le tome 2 est une autre façon d’apprendre à percevoir. <b>Daniel Serceau</b>, docteur d’État, Professeur émérite à l’université de Paris I, Panthéon-Sorbonne, a travaillé comme directeur et programmateur de salles « art et essai », assistant-réalisateur, réalisateur et critique. Outre de nombreux articles, il est l’auteur d’ouvrages sur Kenji Mizoguchi, Ousmane Sembène, Nicholas Ray, Jean Renoir, sur la théorie du cinéma, le métier d’exploitant, le jeune cinéma français, l’école, l’érotisme, d’un essai philosophique et de deux romans.

Disponible

22.00 €

Jeux et récits d’enfance selon Walter Benjamin

BC

Le thème de l’enfance est central dans l’oeuvre de Walter Benjamin. Il s’est intéressé aux jeux des enfants, à leurs jouets et à leurs livres. Il a aussi réalisé des émissions radiophoniques. Il connaissait bien les travaux de ses contemporains sur la psychanalyse, la psychologie et l’éducation. Il a été, en particulier, un grand lecteur de Freud. Ces intérêts ont convergé dans les années 1930 vers sa propre enfance avec ses écrits autobiographiques. Dans ses derniers travaux, l’enfant reste une figure très investie. Cet ouvrage montre comment Benjamin se représente le jeu de l’enfant et comment il raconte son enfance. Son objectif est de favoriser la réception de ses idées pour les cliniciens et les psychanalystes d’enfants, d’adolescents et d’adultes mais aussi pour tous les lecteurs qui s’intéressent à l’enfance, au jeu, à la mémoire et à l’histoire.

Disponible

18.00 €

John Locke : les idées et les choses

BC

Composé de huit articles en français et en anglais présentant des travaux récents sur la philosophie de Locke, ce volume enrichi par la publication d'un manuscrit inédit de William Whiston fils retiendra l'attention des historiens de la philosophie, de la religion et de la pensée politique. Locke réfléchissait sur la relativité de la connaissance par rapport aux données de l'expérience. Son analyse conduisait à l'établissement d'une théorie de la connaissance basée sur la distinction entre le savoir qui repose sur des « idées juste et vraies » et l'opinion qui dépend de l'histoire. Elle concerne aussi la connaissance de la conduite publique et privée des hommes, des réalités morales et politiques et de la certitude à laquelle elles peuvent parvenir. Auteurs qui ont collaboré au projet : Peter Alexander, Geneviève Brykman, Jean-Pierre Cléro, Gabriela Dragnea Horvath, Paul Schuurman, Luisa Simonutti, Jean-Michel Vienne.

Disponible

18.00 €

Kafka out of joint

BC

<p>Si aujourd’hui nous devions imaginer un écrivain plus que tout autre étranger aux différentes formes de nationalismes, de patriotismes, et d’identification à une culture, à une terre, voire à une langue, nous penserions à Kafka. Son écriture de la disparition, de la dissolution de soi dans le tourbillon des mots et des absences, nous permet d’imaginer qu’être clandestin, mineur, réfugié, braqué, c’est se trouver dans la position la plus révélatrice pour témoigner de la catastrophe dans laquelle nous sommes aujourd’hui, en trouvant des mots, des babils, des silences, pour la reconnaître et s’y opposer. Nous proposons une lecture déterritorialisante de Kafka. Contre ceux qui l’enracinent dans une langue, une culture, nous défendons l’idée d’une littérature et une pensée métissées et migrantes avec – et grâce à – Kafka. Cette expérience d’écriture est, pour nous, inassimilable à la logique des États et des pouvoirs ; elle offre l’exemple d’un geste « destituant » : un geste politique et esthétique qui suspend les chaînes du commandement. </p><p> Luca Salza est enseignant-chercheur à l’Université de Lille SHS.</p><p>Auteurs : Pierandrea Amato, Thamy Ayouch, Seloua Luste Boulbina, Alain Brossat, Judith Butler, Roman Dominguez, Stéphane Hervé, Michael Löwy, Gianluca Miglino, Luca Salza, Gianluca Solla.</p>

Disponible

17.00 €

L'art de l'enquête

BC

Les pratiques artistiques de l'enquête se sont multipliées ces vingt dernières années, en arts visuels comme en littérature. Empiétant sur le terrain des sciences humaines et sociales, dont elles viennent expérimenter, mimer, mais aussi souvent contester, les procédures et méthodes, elles suscitent une interrogation tant du côté de l'esthétique que de l'épistémologie. Dans quelle mesure les dispositifs d'enquêtes, initiés par les artistes, peuvent-ils ? Une démarche artistique - littéraire, documentaire, plastique - peut-elle produire un savoir, dissident, alternatif, et modéliser de nouvelles manières de fabriquer de la connaissance dans le champ des humanités ? Au travers d'une étude différenciée des différentes formes d'enquête, cet ouvrage qui pointe les enjeux autour de ces formes hybrides, instaure un dialogue entre art et sciences, tout en ouvrant le débat sur ses enjeux publics et critiques.

Provisoirement indisponible

18.00 €

L'art et le monde

BC

Dans la première partie de cet ouvrage sont de discutés les phénoménologies de l'art de Maurice Merleau-Ponty, Mikel Dufrenne et Henri Maldiney et dans la deuxième partie l'auteur propose, sur cette base critique, une phénoménologie de l'art qui soit conséquente, c'est-àdire pleinement phénoménologique et non théologique.

Réimpression

18.00 €

L'assassinat de la rue Danjon

BC

À la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris, un acte de vandalisme dans un magasin juif suivi par la mort d’un rabbin complique les relations entre les communautés du quartier. Le commissaire de police, Martine Sebag, a suivi l’escalade de violence depuis le début : elle vit dans le quartier dont elle connaît bien l’histoire. Chargée de l’enquête, Martine sera amenée à se pencher sur le passé de son pays et de sa propre famille. Ce sera notamment le récit retrouvé du père de la jeune commissaire, un journal intime écrit par Benjamin Sebag quelques années avant sa mort, qui va dévoiler à sa fille l’expérience d’un expatrié algérien en France. <b>Ilenia Mele</b> est docteur en Études italiennes et romanes à l’Université de Paris 3 Sorbonne Nouvelle. Son post-doctorat à l’EHESS porte sur la question du préjugé.

Disponible

13.00 €

L'avenir des écrans

BC

D'une manière encore plus manifeste et controversée suite à la pandémie de Covid-19, les écrans sont des protagonistes indiscutables de notre époque. Ce volume s'interroge sur leur avenir à travers une exploration collective et transdisciplinaire qui réunit les contributions de spécialistes internationaux en esthétique, philosophie de la technologie, philosophie de la politique, études des médias, culture visuelle, sciences cognitives et théologie. Leur réflexion se développe autour de trois problématiques principales : le prolongement réciproque du corps dans les écrans et des écrans dans le corps ; les transformations perceptives et affectives produites par leur présence croissante, ainsi que leurs conséquences sur nos comportements, nos imaginaires symboliques et nos croyances collectives ; l'idéologie soutenant le désir d'immédiateté et de désintermédiation qui s'exprime aussi bien au niveau social que politique.

Disponible

20.00 €

L'écho du réel

BC

Cet ouvrage se propose d'examiner comment le réel émerge dans l'art et la création sonore contemporains – ou comment ils y basculent. Lorsqu'elles relèvent moins de la création que de la capture, lorsqu'elles accueillent le concret sans apparence de médiation, à quoi les œuvres nous donnent-elles donc accès ? Field recording, renouveaux du ready-made, vie des formes cinématographiques… entre arts sonores, arts visuels, design et cinéma, il semble que la théorie comme la pratique des arts accompagnent une certaine fortune du réalisme dans le paysage philosophique contemporain. Il s'agira de montrer que les arts viennent y puiser concepts et méthodes et, réciproquement, que le champ des pratiques artistiques constitue une pierre de touche pour de nombreux philosophes se réclamant du réalisme aujourd'hui.

Disponible

40.00 €

L'entre-images

BC

Il y avait autrefois le cinéma, la photo, la peinture. Il y a désormais, de plus en plus, des images. Des passages entre les images : l'entre-images. Entre ces images, ces passages, il faut choisir : les representations, les oeuvres, par quoi faire exister encore un monde, et un art. Les essais rassemblés dans ce livre ne cherchent pas à faire, directement, l'histoire ou la théorie de l'entre-images. Ils tentent plutôt d'en dessiner le champ, d'en formuler l'expérience. Un livre sur le cinéma, l'un des premiers sur l'art vidéo, où la photo est très présente, plus comme horizon et limite qu'en tant qu'art. Un livre attaché aux images, porté par leur passion.

Disponible

30.00 €

L'Éthique de l'intelligence artificielle expliquée à mon fils

BC

Un essai comme un roman. Un dialogue animé entre un père, éthicien de l’IA, et son fils, curieux et passionné. Un soir, à la maison, tout en préparant de délicieuses pâtes, le père et le fils explorent ensemble les thèmes de la confiance et des risques dans le domaine de l’IA, réfléchissant sur la profession à la fois ancienne et innovante d’éthicien. Leur échange est enrichi par l’intervention d’un oncle excentrique, dont l’éloquence étrange et l’approche zen ouvrent de nouvelles perspectives sur la morale. Tous les ingrédients sont réunis, dans un bon équilibre, afin de rendre possible la compréhension des enjeux de l’éthique de l’AI. Et surtout, pour comprendre que la philosophie ne cherche pas à réduire l’incertitude avec des solutions universelles, mais plutôt à naviguer dans cette zone grise, en prenant en compte l’incertitude, sans chercher à la détruire artificiellement. Enrico Panai est un éthicien de l’IA et un spécialiste de l’interaction de l’information. Il enseigne l’éthique de l’IA entre Milan et Paris, travaille comme éthicien pour de grandes sociétés européennes, est membre du Comité français de normalisation de l’IA et président de l’Association des éthiciens de l’IA.

Disponible

14.00 €

L'exception grecque

BC

Y a-t-il eu un « miracle grec » ? Les représentations classiques sont complètement dépassées, mais le paradoxe est toujours là : comment une société peu pourvue en ressources naturelles a-telle pu mettre en place aussi vite ce qui allait être le socle de l’Occident ? La brièveté du « miracle » occulte l’histoire longue qui permet de le comprendre. Dès l’âge du bronze, la Grèce a été le pivot qui a fait entrer le continent européen dans l’histoire. Dans cette mondialisation capitale, les Grecs deviennent les fournisseurs de métal de l’Égypte et du Proche-Orient. C’est en gérant cette activité de technologie et de transports maritimes, alors même que leur terre est très pauvre, qu’ils vont découvrir leur voie singulière, qui va devenir la nôtre. Jean-Joël Duhot, né en 1947, est historien de la philosophie antique et professeur émérite à l’Université JeanMoulin – Lyon III, agrégé des lettres et de philosophie, docteur d’État. Il est l’un des grands spécialistes français du stoïcisme et de la philosophie antique en général ainsi que de la pensée platonicienne.

Disponible

22.00 €

L'Histoire à l'épreuve de l'histoire

BC

C'est dans l'histoire que nous pensons, et à l'épreuve de l'histoire. Les balisements de la pensée par l'histoire, leurs façons parfois douloureuses de se heurter doivent être questionnés. L'idée même d'Histoire n'échappe pas à la nécessité de ce questionnement. L'Histoire, à l'épreuve de l'histoire est un ouvrage collectif, international et pluridisciplinaire qui multiplie les points de vue et les perspectives. L'histoire de l'Afrique autant que la pensée africaine a fait l'objet de refoulements massifs, dans la pensée occidentale. Ces pensées et ces histoires ont une place privilégiée, mais pas exclusive, dans ce volume. En plus de la pensée historienne et de la philosophie, ce livre s'ouvre à des pratiques artistiques, pour affirmer que l'universel ne peut être approché que par une pensée plurielle. Un récit, quelques poèmes, viennent illustrer ce que peut l'écriture.

Disponible

22.00 €

L'Histoire De L'Art Depuis Walter Benjamin

BC

Disponible

18.00 €

L'Impensé La Poésie, Giovanni Pascoli 1855-1912

BC

Giovanni Pascoli (1855-1912), poète majeur de l'époque moderne et contemporaine italienne, marque la transition entre le XIXème siècle de Carducci ou Leopardi et le « siècle bref ». Davantage que D'Annunzio, il a été un inventeur de formes et de sensibilités dont la poésie italienne - de Montale à Pasolini à Raboni - lui est encore redevable. Il a surtout poussé la recherche poétique, et son « impensé » éclairant, jusque dans les ressorts du signifiant et des contenus par quoi la mémoire personnelle peut se fondre au vaste architexte. La poétique qui se dégage de ces textes, dont l'essai sur l'enfance-poésie (Il fanciullino) en est la parfaite synthèse au moment où l'élégie, comme la prise de position citoyenne et l'écoute de l'inconscient, réanime le débat littéraire, en fait une oeuvre actuelle.

Disponible

12.00 €

L'institution de la forme

BC

Dans le célèbre aphorisme 459 d'Humain, trop humain, Nietzsche affirme que la modernité sécularisée peut sans doute se passer d'un droit hérité du passé, mais non de la «nécessité qu'il y ait un droit». Aujourd'hui, cette nécessité ne se nomme plus Dieu, ni tradition, en effet, et pourtant, elle reste présente avec autant de force que par le passé, principalement à travers la puissance de la forme. Mais alors, quelle est l'origine du droit comme forme, et quel contenu a cette forme ? Selon des modalités certes différentes et souvent autonomes, c'est bien cette question qui, au XXe siècle, a retenu l'attention de juristes (Kelsen, Schmitt et Santi Romano) et de philosophes (Heidegger, Derrida), en leur offrant, malgré la distance parfois très grande qui les sépare, une voie commune pour interpréter ce nihilisme européen déjà identifié par Nietzsche.

Disponible

14.00 €

L'Occident connaît la musique

BC

La musique occidentale et en particulier la musique dite « classique » – à l’instar de la philosophie, également occidentale – est un élément essentiel d’affirmation de la prétendue supériorité de l’Occident sur les autres parties du monde. Ce résultat étant obtenu en rejetant dans une extériorité, une infériorité ou une spécificité radicales ce que l’on pourrait dénommer, en s’inspirant de l’appellation autrefois accolée aux sociétés exotiques, les musiques « sans écriture ». Ces musiques orales et improvisées sont appropriées à la fois par l’ethnomusicologie et les musiques du monde.

Disponible

16.00 €

L'oeil et l'histoire

BC

Cet ouvrage développe l'idée que la perception a une histoire et que notre manière de voir ne fut pas toujours la même selon les époques. De plus, la vision n'est pas une donnée invariable et elle est constamment réinventée par le contact avec l'environnement. Ce propos théorique – l'un des défis conceptuels majeurs en esthétique au XXe siècle – a engendré un vaste débat qui se trouve aujourd'hui au centre de l'actualité scientifique, du fait des recherches récentes en épigénétique, plasticité neuronale, anthropologie, et en relation avec la prolifération des dispositifs et des médias techniques contemporains. La philosophie de Merleau-Ponty a développé cette conception de la perception en tant que phénomène qui se métamorphose au sein de l'histoire et dont les changements se laisseraient entrevoir dans les formes d'expression humaines.

Disponible

20.00 €

L’Art du don

BC

On a peu écrit sur les liens entre esthétique et économie politique, en raison de la revendication d’autonomie de l’esthétique et de la prétendue déconnexion entre éthique et économie. Pourtant, il nous semble que parler de plaisir, de goût, d’intérêt personnel et de valeur lorsqu’il s’agit d’économie, résonne en accord avec les termes de l’esthétique moderne. Comment prétendre que, de la modernité à nos jours, l’esthétique constitue une sphère pure et n’a pas eu de lien avec les enjeux économiques et sociopolitiques ? Accaparés de plus en plus par de nouvelles formes d’économisme, allant jusqu’au fétichisme de l’immatériel, l’art et l’esthétique contemporains doivent être repensés dans une tout autre perspective historique et proposer de nouvelles formes de nos relations aux œuvres, notamment à travers l’obligation maussienne du donner-recevoir-rendre et de bien d’autres pratiques et expériences esthétiques du don en devenir.

Disponible

32.00 €

L’art en mode emploi

BC

Ce texte, qui met en relation réflexion théorique et création artistique, entend comprendre pourquoi au cours de la contemplation d’une oeuvre d’art notre attention dépasse rarement ses qualités formelles, esthétiques ou conceptuelles. Contrairement à d’autres artefacts que nous rencontrons au quotidien, nous identifions les oeuvres d’art au fait qu’elles ne satisfont pas des fins utilitaires. Leur place dans le musée ou la galerie en atteste et conduit à faire en sorte qu’elles n’ont pas d’autre rôle que d’attirer notre attention sur leurs caractéristiques propres. On oppose à ce paradigme un mode de réception qui repose sur l’utilisation. Cela suppose un mode de création basé sur des dispositifs susceptibles d’interpeller l’utilisateur au lieu du spectateur. <b>Nuno Pedrosa</b> est artiste et chercheur. Il s’intéresse aux formes d’art poststudio et post-physiques et aux principes d’utilisation dans l’art. En tant qu’artiste, il a exposé en Europe et aux États-Unis. Il est titulaire d’un doctorat en arts et sciences de l’art de l’université de Paris 1, Panthéon-Sorbonne et un Master of Fine Arts du San Francisco Art Institute.

Disponible

12.00 €

L’écran des siècles

BC

Si Gilles Deleuze ouvre son diptyque consacré au cinéma, constitué de L’Image-mouvement et de L’Image-temps, en insistant sur le fait qu’il n’écrit pas ici une « histoire » du septième art mais plutôt « une taxinomie, un essai de classification des images et des signes », il a souvent été souligné combien c’est un événement historique qui paraît servir d’articulation entre les deux tomes et les régimes d’images correspondants. C’est la Seconde Guerre mondiale, en effet, qui semble marquer le passage entre l’« image-mouvement » et l’« image-temps », malgré les déclarations d’intention du philosophe. L’hésitation que l’on peut mettre au jour entre taxinomie et histoire dans le diptyque est loin d’être anodine, puisqu’elle en perturbe profondément l’économie générale. Revenant aux sources théoriques et filmiques de la pensée de Deleuze, cet ouvrage cherche à interroger l’affirmation d’une rupture de l’« histoire » du cinéma se produisant avec la Seconde Guerre mondiale, et à déterminer le type d’histoire dont il s’agit dans ce cas ici. En son centre, se trouve l’idée d’une compromission du septième art dans la propagande, particulièrement celle du régime nazi dont la fusion avec sa propre mise en scène nous laisserait, selon Hans-Jürgen Syberberg et Deleuze après lui, aux prises avec un Hitler comme « cinéaste ». Un « mythe négatif » du dictateur, dont l’ombre porterait après-guerre sur l’ensemble des images filmiques, qui s’avérera être aussi, en définitive, celui du cinéma dit « moderne ».

Disponible

28.00 €

L’éthique de l’intelligence artificielle

BC

Éducation, commerce, industrie, voyages, loisirs, santé, politique, relations sociales... la vie semble devenue inconcevable sans les technologies, les services et les produits numériques. Cette transformation de notre époque induit des doutes et des préoccupations, mais aussi d’extraordinaires opportunités. Nous avons encore, parce que la révolution numérique n’en est qu’à ses débuts, la possibilité de la travailler dans un sens positif, au bénéfice des hommes et de la planète. Mais pour y parvenir, il est fondamental de comprendre les transformations technologiques en cours, afin de les gérer au mieux. Parmi ces technologies : l’intelligence artificielle, qui soulève de nombreuses questions quant à sa nature et aux défis éthiques qu’elle pose. Autant de sujets abordés sous un angle philosophique par Luciano Floridi, qui nous offre une contribution essentielle au débat et nous invite à un effort d’intelligence collective indispensable.</p><p><b>Luciano Floridi</b> est directeur fondateur du Yale Center for Digital Ethics, professeur de sciences cognitives à l’université de Yale et professeur de sociologie de la culture et de la communication à l’université de Bologne. Il est mondialement reconnu comme l’une des voix les plus influentes de la philosophie contemporaine, le fondateur de la philosophie de l’information et l’un des principaux interprètes de la révolution numérique. Ses plus de 300 publications sur la philosophie de l’information, l’éthique numérique, l’éthique de l’IA et la philosophie de la technologie ont été traduites dans de nombreuses langues. En 2022, il a été nommé Chevalier de l’Ordre du Mérite de la République italienne pour son travail fondateur en philosophie.

Disponible

28.00 €

L’ethnologue et le peuple

BC

"Alors qu'il travaille à son chef-d'oeuvre Le monde magique, l'historien des religions napolitain Ernesto de Martino rejoint la Résistance dans les zones rurales du Nord de l'Italie pour fuir les persécutions politiques et raciales. L'ethnologue qui étudie la pensée magique des peuples ""primitifs"" des mondes lointains se retrouve face à une ""fin du monde"" au milieu de son propre pays. Cet essai analyse sa contribution idéologique à la Résistance au sein de mouvements d'orientation populiste et socialiste et il interroge le parallèle entre la crise de la civilisation occidentale - nazisme, fascisme, guerre - et la ""crise de la présence"", concept-clé dans Le monde magique. La Résistance vécue comme une rédemption, car elle remet en question la relation entre intellectuels et peuple, entre notre monde ""civilisé"" et celui ""magique"" des autres."

Disponible

20.00 €

L’évangélisme pentecôtiste au Brésil (Recife)

BC

Ce livre est le résultat d’un travail en immersion dans trois églises évangéliques pentecôtistes au Brésil. Il offrira au lecteur une description fine et détaillée de l’organisation interne de ces trois églises, de leurs actions évangélisatrices, de leur dynamique, de leur stratégie de déploiement et de l’adhésion religieuse. Il comporte un chapitre historique qui permet d’éclairer la genèse du mouvement évangélique pentecôtiste sur le territoire brésilien ainsi que son développement rapide dans l’espace et dans le temps. L’étude de ces trois églises évangéliques pentecôtistes a permis, d’une part, de cerner au plus près leurs réalités socioreligieuses et les pratiques en découlant et, d’autre part, d’accéder aux parcours des individus ayant adhéré à l’évangélisme pentecôtiste. Ana Carla Rocha de Oliveira, docteure en anthropologie sociale (Université de Bordeaux), chercheuse associée au Laboratoire Les Afriques dans le Monde UMR 5115, postdoctorante en anthropologie au Laboratoire GERiiCO – Université de Lille et membre du collectif de recherche Arpentages.

Disponible

28.00 €

L’histoire sans fin de la fin de l’Histoire, de la fin de l’art et de son histoire

BC

Depuis bien longtemps philosophes et historiens de l’art, essentiellement en Occident, ont réfléchi sur une même problématique : la fin de l’histoire, et la fin de l’art. Ces deux moments ne sont pas toujours traités ensemble, mais ils ne peuvent être pensés séparément, même s’il faut les distinguer. De nombreux auteurs ont d’ailleurs souvent compris et interprété l’un par l’autre. Le présent volume propose un parcours de ces « fins » de l’histoire et de l’art, dans leur interrelation, de la Préhistoire à nos jours, en s’intéressant aux principaux auteurs que sont Pline l’Ancien, Johann Winckelmann, Hegel, Alexandre Kojève, Lévi-Strauss, Danto, Baudrillard, Francis Fukuyama, Vilém Flusser, parmi bien d’autres qui, pour des raisons différentes, ont décrété la fin de l’histoire et/ou la fin de l’art. <b>Jacinto Lageira</b> est professeur en philosophie de l’art et en esthétique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est également critique d’art.

Disponible

24.00 €

L’image pour enjeu

BC

Le présent ouvrage s'attache à explorer, selon un schéma analytique souple et ouvert, quelques facettes du cinéma expérimental contemporain. Il s'emploie à revisiter des oeuvres de cinéastes reconnus (Ken Jacobs, Gustav Deutsch, Bill Morrison, etc.), mais se penche également sur des artistes dont la production reste encore largement à défricher (Abigail Child, Siegfried Fruhauf, Péter Lichter, etc.). Images peintes, images brûlées, images en état de décomposition matérielle, images oblitérées, images en miroir : les oeuvres que ces essais prennent en ligne de mire ont en propre d'élaborer des modalités neuves et hétérogènes du visible. Aussi diversifiées soient-elles, les images dont il est ici question s'aimantent et se recoupent en ce qu'elles se donnent elles-mêmes pour enjeu.

Disponible

22.00 €

L’invention des formes à l’ère de la globalisation

BC

Le programme dont sont issus les textes présentés dans ce volume collectif a été un espace d’échange interdisciplinaire entre diverses formes d’exercice de la recherche en sciences sociales et de pratiques artistiques variées, orienté vers l’étude de l’invention des formes de représentation à l’ère de la mondialisation. L’intention est de questionner la démarche conventionnelle de production de connaissances qui, dans l’ensemble, marginalise les arts, en leurs qualités heuristiques, et valorise les sciences sociales et les humanités dotées d’un fondement philosophique et technique éprouvé, avec la conviction que les frictions de la globalisation portent des tensions épistémologiques d’un grand intérêt et qu’elles appellent à une large mobilisation pour en faire le tour.

Disponible

32.00 €

La brûlure de l'image

BC

De la photo par Hill d’une petite pêcheuse de New Haven, Walter Benjamin a écrit que « le réel [y] a en quelque sorte brûlé le caractère d’image ». Ce n’est pas seulement à ce cliché de 1845 qu’il faut appliquer un tel jugement mais à l’ensemble de la photographie argentique. Tout au long de son histoire, l’image photographique a fait l’objet d’une suspicion sur sa véritable nature. Tantôt on a voulu la maquiller en représentation artistique et tantôt la réduire à une simple trace de réel. Mais il est peut-être temps, à présent que son histoire est achevée, de faire face à son hétérogénéité foncière. De Talbot à Boiffard, de Stieglitz à Walker Evans, des Becher à Denis Roche, la photographie aura été révélatrice d’une impureté beaucoup plus générale. Une impureté qui concerne aussi les autres arts mais que, sous leur vernis d’idéalité, nous n’avons pas su reconnaître.

Provisoirement indisponible

14.00 €

La cognition incarnée

BC

Depuis une vingtaine d’années, le débat autour de la cognition incarnée a été extrêmement animé dans les différentes branches de la psychologie et des sciences cognitives, jusqu’à influencer d’autres sciences humaines et sociales. Quel est l’apport de la cognition incarnée à la philosophie et à la psychologie ? Quelles notions ont-elles été introduites ou modifiées en profondeur par l’embodiment ? Quelles avancées et quelles limites méthodologiques pouvons-nous déjà constater ? Sans prétention d’exhaustivité, ce volume propose au lecteur francophone une présentation interdisciplinaire des enjeux philosophiques de la cognition incarnée. Les sciences cognitives mettent ici en question certains points majeurs de la tradition philosophique.

Disponible

18.00 €

La Confusion Des Langues.

BC

« En voyant le monde avec les yeux de mon personnage, je ne peux le voir, y compris linguistiquement, que comme l'exprime mon personnage », disait Pasolini. Bien plus qu'une simple forme de discours, l'indirect libre pasolinien est le prisme subtil à travers lequel l'artiste assume la responsabilité de faire entendre et de donner à voir tous ceux que le discours hégémonique passe sous silence. Dispositif que choisit Pasolini pour transposer sur la page ou à l'écran le monde tel qu'il est vécu par les classes subalternes, le langage et le regard qui leur sont propres, le style indirect libre résume alors à lui seul l'exigence poétique et idéologique du poète-cinéaste de révéler à travers la littérature et le cinéma l'univers intérieur et l'expérience de vie des laissés pour compte de la culture et du discours dominants. Cet ouvrage propose une étude des implications linguistiques, esthétiques et politiques du style indirect libre dans l'oeuvre littéraire et cinématographique de Pasolini

Disponible

25.00 €

La Corse, terre de droit

BC

Réimpression

16.00 €

La croisée des savoirs

BC

Les spécialistes de la pensée de Hobbes ont souligné l'importance de son troisième grand tour à travers l'Europe (1634-1636) et de son séjour à Paris, pour le développement de son système philosophique. Cette étude analyse les débats philosophiques et scientifiques qui ont eu lieu dans la capitale française pendant ces années là, et qui se révélèrent décisifs pour la naissance de la philosophie de Hobbes. Un travail qui compare pour la première fois et de façon détaillée les pensées de Mersenne et de Hobbes, dont on souligne les analogies et les différences au niveau méthodologique et épistémologique. Cette étude porte également sur la figure de Descartes, dont on évolue la contribution essentielle au développement de la pensée hobbesienne.

Disponible

24.00 €

La destitution de la nature

BC

Lire Lucrèce est une expérience vertigineuse : nous assistons à la guerre entre atomes qui voltigent dans l’espace infini, nous voyons se former des tourbillons et des ouragans, et ensuite des mondes, et puis les ruines de cette « nature » lorsque de nouveaux heurts se produisent. Mais aussi, nous découvrons que notre pensée, à la recherche d’un fondement (l’atome ?), ne trouve aucune assise, aucun fond. Dans l’infini, dans l’espace infini, seul un principe de vacuité (donc un non-principe, un nonfondement, un sans fond) fonde anarchiquement la réalité. La « nature » n’existe pas. Il n’y a que des « choses ». Cette philosophie du vide signifie que le vide est primordial, et qu’il faut faire le vide, c’est-à-dire : partir de rien. Lucrèce nous invite à destituer toutes les questions classiques de la philosophie. Or, comme l’enjeu ontologique est pour lui surtout éthico-politique, sa poésie laisse émerger aussi la question de la destitution du pouvoir, de tout pouvoir. Pierandrea Amato et Luca Salza, enseignants-chercheurs, Université de Messine et Université de Lille, dirigent “K. Revue trans-européenne de philosophie et arts” (https://revue-k.univ-lille.fr/). Auteurs : Silvie Ballestra-Puech, Marie Cosnay, Stéphane Hervé, Thomas Nail, Melinda Palombi, Luca Salza, Tommaso Tuppini, Maurizio Zanardi

Disponible

15.00 €

La détermination du soi néantisé et autoéveillé

BC

La Détermination du soi néantisé et autoéveillé est en tout point impressionnant. Cet ouvrage est le reflet de l’état de maturation de la philosophie de l’auteur en 1932. Le thème de la détermination et ses quatre significations constituent les rouages internes qui garantissent l’agencement et le développement harmonieux de la variété de concepts mise en oeuvre par Nishida lors de la deuxième période de sa pensée (1923-1933).

Disponible

28.00 €

La divine liturgie byzantine

BC

La Divine Liturgie désigne, dans la tradition byzantine, la célébration de l’eucharistie. Celle-ci se démarque par sa beauté singulière, qui ne saurait être réduite qu’à l’esthétique, puisqu’elle re-flète la beauté divine qui se révèle à travers la célébration liturgique comme par un jeu de miroirs. En ce sens, la Divine Liturgie byzantine est une liturgie du Sublime parce qu’elle est une théophanie : elle nous révèle Dieu, son acteur principal, qui est Beau et Bon. Le présent ouvrage nous y initie en nous présentant les acteurs, les costumes, le décor, la musique, et le déroulement : l’action du Verbe fait chair, afin de donner sa chair en nourriture pour la vie du monde.

Disponible

12.00 €

La guerre amérindienne

BC

Les articles qui composent ce volume privilégient un aspect peu exploré des pratiques guerrières : les régimes de traitement du corps, celui des meurtriers comme celui des victimes qui leur sont associés. Parmi les manières dont on intervient sur le corps de «â€‰l’autre » afin de reproduire sa propre identité, on trouve la pantomime des guerriers Ayoré au retour de leurs expéditions victorieuses, ainsi que la mise à mort de l’âme de l’ennemi déjà tué en le représentant par un dessin tracé sur le sol ; le traitement du captif chez les Tupinambas avant qu’il ne soit dévoré, ainsi que les contraintes rituelles auxquelles est soumis son bourreau ; la danse qui allège le corps des Guarani pour qu’ils puissent atteindre la terre sans mal, et la fête du miel et de l’amour chez les Achés-Guayakis qui confirme la relation lévi-straussienne entre guerre et mariage. Salvatore D’Onofrio est professeur à l’Université de Palerme et membre du Laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France, où il coordonne les Cahiers d’anthropologie sociale. Parmi ses dernières publications : "Le sauvage et son double" (2011), "Les fluides d’Aristote" (2014) et "Lévi-Strauss face à la catastrophe" (2018). Il a édité deux ouvrages de Françoise Héritier : "Une pensée en mouvement (2009) et "Sida : un défi anthropologique" (2013).

Disponible

20.00 €

La ligne mineure

BC

Il y a deux lignes au sein de la pensé moderne. L'une a créé le consensus chez la plupart des philosophes du XXe siècle¬ : c'est la ligne de la finitude, du manque, de la contingence comme clés d'accès au sens de l'être. Pour cette ligne, la philosophie comme science de l'absolu est un rêve fini. Heidegger en a été le champion. Cependant, une autre ligne traverse la pensée moderne, une ligne mineure, en dépit de la renommée de ses représentants. Henri Bergson en France, William James aux États-Unis, Alfred North Whitehead en Angleterre, Giovanni Gentile en Italie ont lancé un défi au paradigme dominant en donnant voix à l'hypothèse d'une immanence absolue, dénuée de toute négativité. Rocco Ronchi reprend cette ligne pour jeter les bases d'une ontologie du procès. Il réhabilite les notions de l'Un, de l'Infini, de la Cause. Il dialogue avec les sciences de la nature contemporaines. Il revient à l'ancien rêve de la philosophie spéculative.

Disponible

20.00 €

La Méditerranée-planète

BC

Issu d’un projet de recherche franco-italien, ce livre explore les fondements d’un nouvel atlas pour envisager la Méditerranée à l’échelle de l’histoire mondiale. On découvre ainsi une Méditerranée planète qui ne correspond pas à une image acquise, à partir de questions théoriques de fond : les interrogations sur la nature de l’atlas comme médium et le sens des bords des espaces culturels, le rôle épistémologique de l’art et les chances pour l’histoire de forger de nouveaux concepts aptes à dire la complexité de cette partie du monde. Les auteurs offrent des perspectives pour dessiner cette Méditerranée-planète qui a encore beaucoup plus à nous révéler que ce que sa vieille image nous laisse entendre. Avec des essais par : Philippe Nys, Franco Farinelli, Denis Wood, Mario Neve, Giuliana Bruno, Nikolaos Evangelopoulos, Nicholas Purcell, Anna Maria Medici, Claude Raffestin, Elmar Holenstein.

Disponible

22.00 €

La pensée poétante

BC

La pensée poétante de Leopardi n’est pas seulement une modalité cognitive, c’est aussi une façon d’être de l’écriture, qui unit raison et passion, méditation et chant. Une écriture sans protection, audacieuse, toujours en mouvement, qui déplace constamment le point d’observation : du sujet à la nature, de la sensation individuelle au rythme cosmique, des formes visibles et dominantes de la civilisation à un avant de la civilisation, à une antériorité lumineuse. Dans cette antériorité se disposent les figures de l’ancien, du primitif, de l’enfant et de l’animal : des figures dont l’énergie poétique, soustraite à tout regret, exempte de toute nostalgie, devient source d’interrogation. C’est ainsi que la subtile analyse d’Antonio Prete, devenue un classique des études léopardiennes, nous accompagne dans la lecture du “Zibaldone”. Antonio Prete, poète, narrateur, critique, traducteur en italien de la poésie française, a enseigné la Littérature comparée à l’Université de Sienne. Il a donné des cours et des séminaires à l’Université de Harvard et au Collège de France. Ses oeuvres sont traduites en plusieurs langues. En français : “Prosodie de la nature”, “L’Imperfection de la lune”, “L’Ordre animal des choses”, “À l’ombre de l’autre langue (pour un art de la traduction)”. Son essai le plus récent, “Carte d’amore” (2022).

Disponible

18.00 €

La philosophie uexküllienne de la vie et ses enjeux écologiques

BC

Jakob von Uexküll (1864-1944) est un biologiste qui a élaboré une philosophie de la vie en créant des concepts nouveaux dont celui, célèbre, de Umwelt. Il est à cet égard une des références majeures des philosophes depuis la seconde moitié du 20e siècle. . La philosophie uexküllienne de la vie se présente par ailleurs comme l'héritière non seulement des pensées de Kant et de Goethe, mais encore de Johannes Müller, le fondateur de la physiologie. En atteste Le sens de la vie, également traduit dans ce volume, dans lequel Uexküll réédite et commente le discours de 1824 de Müller.

Disponible

16.00 €

La plante du philosophe

BC

Dans ce livre, Michael Marder décortique les espèces végétales et en extrait les sucs qui ont alimenté le discours philosophique pendant des siècles. En choisissant douze espèces botaniques qui correspondent à douze philosophes significatifs, il retrace une histoire de la philosophie à travers l'évolution des relations entre humains et végétaux. À l'aide d'images et de métaphores végétales, ce livre nous ouvre une voie à travers le dense sous-bois et les racines enchevêtrées de la philosophie. Du platane de Platon aux nénuphar de Luce Irigaray, des poires de Saint Augustin aux pommiers de Heidegger, des tulipes de Kant aux tournesols de Derrida, il nous invite à un cheminement accessible à tout lecteur.

Disponible

24.00 €

La Prise au départ du cinéma

BC

Dès les débuts du cinématographe, les opérateurs réalisent des vues, geste premier qui concrétise lors du tournage les plans virtuels qui composeront le film, mais geste imparfait qui nécessite de faire plusieurs prises qu'il faudra ensuite retravailler et assembler. À travers l'analyse de la notion de « prise », cet ouvrage collectif questionne la nature de ce geste cinématographique. Que prend-t-on et comment ? Quelle poétique, quelle éthique et quelle politique entourent cette prise de vues et de son ? Grâce à une enquête sur le processus de création, la notion de prise permettra de construire une histoire à rebours du film et de sa représentation.

Disponible

24.00 €

La recherche scientifique à l'ère des Big Data

BC

Que sont les Big Data, ou données massives ? Quel est leur fiabilité ? Quel sont les problèmes que ces données - massivement utilisées dans différents domaines de recherche - posent lorsqu'elles sont anciennes, douteuses, partielles, malhonnêtes ou « sensibles » ? Quel est l'effet sur le monde scientifique du traitement de plus en plus rapide des Big Data par l'intelligence artificielle, et qu'est-ce que cela signifie pour notre société ? Aujourd'hui plus que jamais ces questions sont au coeur d'un débat à l'échelle mondiale. Cet ouvrage sérieux, nécessaire et engagé prône une recherche moins rapide mais plus fiable, où les temps de production, de communication et d'analyse des données massives soient ralentis, en faveur d'une science participative et responsable. Un plaidoyer pour le retour de l'éthique dans la recherche scientifique, avec des principes-guide pour faciliter la transformation des Big Data en connaissances fiables.

Disponible

14.00 €

La révolution de l’authenticité à l’âge du romantisme

BC

Le romantisme fut le théâtre d’un culte du moi et de l’originalité sans précédent. Une apologie du héros et du grand homme qui conduisit, à la fin du XIXe siècle, au dandysme. On y prôna comme jamais auparavant la hardiesse d’exprimer ce que l’on est, défiant les canons de la morale et les conventions de la société. L’époque romantique fut aussi celle où l’idée de vérité entra en crise, où la science éveilla de plus en plus le scepticisme, où fleurirent de nouvelles variétés de relativisme et d’historicisme : la vérité déclinant, la sincérité tendit à en prendre la place. Cet ouvrage cherche à cerner les grands traits de cette « révolution de l’authenticité » dans la pensée, la littérature, la société, et à en questionner les présupposés. Il poursuit ainsi l’étude entreprise dans <i>Être soi-même</i> afin de cerner la nature d’un des idéaux les plus paradoxaux de notre temps. <b>Claude Romano</b> enseigne la philosophie à Sorbonne Université et à l’Australian Catholic University. Il a été titulaire de la chaire Gadamer à Boston College en 2020 et de la chaire Perelman à l’Université Libre de Bruxelles en 2022. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de philosophie et d’histoire de la philosophie, dont récemment : <i>Être soi-même. Une autre histoire de la philosophie<i/> (2019) et <i>L’identité humaine en dialogue</i> (2022).

Disponible

30.00 €

La ritualité des choses

BC

En cinq semaines et plus de cent-dix étapes, les initiations des Baruya de Papouasie-NouvelleGuinée réaffirmaient le déséquilibre des rapports entre hommes et femmes et la compétition entre les hommes. L’imaginaire sous-tendant le rituel lui-même était également mis en actes. Ces initiations constituaient ainsi le pilier de l’ordre social. Par une description pas à pas de la cérémonie <i>Muka</i> de 1979 et une analyse mêlant l’anthropologie du rituel à celle des techniques, l’auteur montre que, dans un monde grouillant de forces invisibles et d’esprits, les actions matérielles sur le corps, recourant aux caractéristiques physiques de centaines d’objets, de gestes, de plantes ou de déambulations, participaient de manière spécifique à la métamorphose des initiés. Car même avec l’aide de leur « père » le Soleil, les paroles seules des Baruya ne suffisaient pas à extirper les jeunes garçons du monde féminin de leur enfance et à les métamorphoser en hommes accomplis et en futurs guerriers. <b>Pierre Lemonnier</b> est directeur de recherche émérite au CNRS (Centre de recherche et de documentation sur l’Océanie). Il étudie l’organisation sociale et les rites des Anga de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Auteur de <i>Guerres et festins</i> (1990), <i>Le sabbat des lucioles</i> (2006), <i>Les tambours de l’oubli</i> (avec P. Bonnemère, 2007), il a également publié des ouvrages d’anthropologie des techniques, en particulier <i>Elements for an anthropology of technology </i>(1992) et <i>Mundane Objects</i> (2012).

Réimpression

42.00 €

La signature

BC

La musique de « création », parfois appelée musique « d’art » et autrefois identifiée comme musique « savante », traverse une crise profonde. Ce texte se veut à la fois un manifeste, une critique constructive et une réponse possible à la crise identitaire de la musique de recherche. La première partie est une analyse sociologique, systémique, technologique et épistémologique de cette crise que l’intelligence artificielle a accélérée. La seconde partie propose douze pistes pour sortir de cette impasse. Il ne s’agit pas de formules, mais d’exemples, de faits concrets, d’actions et de modèles opérationnels que l’auteur poursuit depuis 1997 et qu’il expose ici sous la forme d’un programme artistique militant : renouveler la relation Maestro/Apprenti, rétablir la relation avec les sponsors et les mécènes, amener la musique partout dans toutes ses manifestations possibles. Quatre entretiens réalisés avec Luciano Berio, Karlheinz Stockhausen, Pierre Boulez et Jonathan Harvey ponctuent le récit sous forme d’interludes, en anticipation ou en réponse aux différents concepts exposés. <b>Jacopo Baboni Schilingi</b> (Milan,1971) est l’un des compositeurs les plus représentatifs de sa génération, reconnu aussi bien dans le cercle des conservatoires et salles de concert que par une nouvelle scène d’expressions artistiques pluridisciplinaires. Sa collaboration avec le plasticien Arman dans les années 2000 a été le point de départ de nombreuses collaborations artistiques. Compositeur en résidence à l’IRCAM et professeur invité à la Harvard University aux USA, il est Chevalier des Arts et des Lettres et titulaire d’un doctorat en philosophie esthétique.

Disponible

40.00 €

La sociologie, vision d’ensemble

BC

La sociologie n’est pas la science de la société conçue en tant que globalité, analysée de façon exhaustive et sans qu’il y ait de « résidus ». Elle n’est pas non plus la traduction, pour ainsi dire scientifique, d’un jugement politique. Les ambitions de son fondateur officiel, Auguste Comte, ne sont pas réalisables. La sociologie est essentiellement une science visant à étudier les conditionnements réciproques entre les différents aspects des instances sociales ; en même temps elle est la science des coûts sociaux et des répercussions psychologiques des réformes sociales. Enfin, la sociologie est une science démystificatrice, dans la mesure où elle peut analyser l’écart entre les normes écrites et les pratiques.</br> Franco Ferrarotti, professeur émérite de sociologie, est aujourd’hui le plus connu des sociologues italiens à l’étranger. Auteur de nombreuses oeuvres, il a collaboré avec les plus grandes revues scientifiques américaines et européennes. Il s’est intéressé aux problèmes du monde du travail et de la société industrielle et postindustrielle, aux thèmes du pouvoir et de sa gestion, de la marginalité urbaine et sociale, des migrations. Il a été conseiller d’Adriano Olivetti, diplomate et député de la République italienne.

Disponible

12.00 €

La Sophie

BC

La Sophie est la dixième des douze lettres qui composent La colonne et le fondement de la vérité, chef-d'oeuvre de la spiritualité orthodoxe. Dans cette somme de la culture et de la pensée religieuse russes Florensky nous parle de « l'expérience vivante de la religion, en tant que seul moyen de connaître les dogmes ». Ses argumentations théoriques rigoureuses sont accompagnées par des commentaires lyriques et des descriptions poétiques de paysages russes. Si elle a inspiré la théologie orthodoxe, La colonne n'a pas manqué de susciter craintes et incompréhensions, surtout dans ses pages consacrées à la sophiologie. L'aspect le plus contesté de ce monumental essai, publié à Moscou en 1914, étant sans doute sa présentation de la divine Sophie, sorte de personnification de l'idée divine. Ce sont ces pages d'une intensité rare que le volume présent offre pour la première fois dans un' édition inédite.

Disponible

17.00 €

La vie précaire

BC

L’oeuvre de Fernand Deligny frappe à la fois par son caractère multiforme et par sa profonde cohérence, comme le révèle son examen au prisme de la notion de précarité. Cette notion constitue un motif qui se complexifie au fil des expériences pédagogiques, littéraires, cinématographiques – et esquisse une poétique qui opère sur des objets eux-mêmes très différenciés : textes, films et cartes. Le présent livre cherche, dans un dialogue continu avec les textes et les images de Fernand Deligny, à établir les principes de ce que pourrait être une écologie du « moindre geste ». </p><p><b>Rodolphe Olcèse</b> enseigne la philosophie de l’art et la théorie du cinéma à l’université Jean Monnet de Saint‑Etienne et co-dirige le département de recherche « La parole de l’art » au Collège des Bernardins, à Paris. Ses recherches portent sur la philosophie contemporaine et le cinéma dit expérimental. En 2021 il a publié <i> Le Surgissement des archives</i>.</p>

Disponible

24.00 €

La Vision grecque de la vie

BC

Avec le livre La Vision grecque de la vie, publié en 1922, Adriano Tilgher apporte une contribution indispensable à la compréhension de la dimension grecque de l’existence. Une perspective qui permet de réfléchir aux liens invisibles des civilisations et des cultures, et qui admet la discontinuité idéologique entre la civilisation antique et la civilisation moderne. « De l’âme grecque à l’âme chrétienne il n’y a pas un passage lent et graduel, pas de progrès, pas d’évolution, mais saut, hiatus, gouffre, révolution », écrit Tilgher. Une affirmation qui met en valeur la pluralité des attitudes morales, qui ne peut en aucun cas être rattachée à un principe unique, moniste et totalisant.

Disponible

10.00 €

La voleuse de feu

BC

Les idées sensibles sont le fonds ardent de toute expérience. Elles prennent aussi bien la forme du tableau, du poème ou de la photographie que des jeux vivants avec l’apparaître. Elles se confondent avec un feu de broussailles, le rire de Polichinelle, la flânerie des muses, l’effacement d’une fresque... Le moment esthétique n’attend pas le Dimanche de la vie. Il n’est pas une récapitulation dans le concept. Il ne cesse d’arriver. S’il fallait lui réserver un jour, ce serait plutôt le Vendredi. Le Vendredi, c’est le jour de Vénus, Veneris Dies. Il a lieu tous les jours. C’est le Vendredi de l’exister.

Disponible

12.00 €

Langage(s) et pouvoir(s)

BC

Le présent ouvrage réunit les interventions des différents participants au colloque Langage(s) et Pouvoir(s). Formes de vie et formes de résistance (Sorbonne Université, Université Paris Ouest Nanterre, novembre 2018) et explore les expressions et les lieux à partir desquels le rapport entre le langage et le pouvoir s'organise, se réalise et se maintient en vie, à partir d'une ouverture théorique qui se déploie en quatre axes de réflexion : Repenser, représenter et réformer les corps

Disponible

22.00 €

Laure

BC

Dans le Paris des années Trente, Laure - nom de plume de Colette Peignot - a vécu sa brève existence à l'ombre du dionysiaque, animée par un désir d'expériences extrêmes, d'intensité et de transgression, vers ce qu'elle espérait être une liberté. Cet essai a pour but de nous restituer une Laure au delà de la débauche érotique, dans sa dimension d'artiste et femme engagée politiquement. Les Écrits publiés posthumes ont révélé une écrivaine secrète, refusant toute compromission dans son engagement : sa conception de la lutte politique comme dépense de soi allant jusqu'à la mort c'est ce qui la distingue de ses maîtres-amants, le surréaliste Jean Bernier, le marxiste anti-stalinien Boris Souvarine et le sulfureux Georges Bataille.

Disponible

10.00 €

Le "Direct" et le numérique

BC

L’objet de cet ouvrage collectif n’est pas la transition numérique. Plutôt que de traiter les médias analogique et numérique comme deux vastes entités autonomes et cohérentes, il s’agit de déceler une généalogie singulière, qui se déploie à travers ces deux ensembles. L’un de noeuds de cette généalogie – c’est notre hypothèse centrale – se situe au moment de l’émergence du « cinéma direct », dans les décennies qui suivirent la Seconde Guerre mondiale. Il s’y articule une réflexion technique – inventer un cinéma léger, mobile et en son synchrone – et un projet politique, lié au contexte de la décolonisation – le « direct » comme possibilité extraordinaire de créer des médias décentralisés. D’alors à aujourd’hui, c’est de ce projet que les médias numériques sont aujourd’hui encore redevables.

Disponible

22.00 €

Le Champion du quartier

BC

La lutte avec frappe est une passion nationale au Sénégal, les champions de l’arène y sont immensément populaires. Associant combats, danses et rites magiques, la lutte est un spectacle total à travers lequel la société sénégalaise se donne à voir. L’ouvrage s’appuie sur une enquête dans des quartiers populaires de Dakar et suit tous les acteurs de l’arène : les lutteurs, les marabouts qui s’occupent de leur « préparation mystique », les instances officielles qui encadrent les combats, les hommes d’affaires qui les organisent, les notables qui les parrainent. La réussite n’est pas qu’affaire de talent sportif : on ne peut devenir un champion sans le soutien matériel, moral et « mystique » de son écurie, de sa famille, de son quartier, de son village. En plaçant au centre de l’analyse la « popularité », valeur cardinale de l’arène, l’ouvrage propose une réflexion plus générale sur la célébrité, un type de capital symbolique au coeur de la vie sociale au Sénégal comme ailleurs. Julien Bonhomme est anthropologue. Il enseigne à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et codirige le Laboratoire d’anthropologie sociale au Collège de France, à Paris. Il est notamment l’auteur de Le Miroir et le Crâne. Parcours initiatique du Bwete Misoko (Gabon) (2006), Les Voleurs de sexe. Anthropologie d’une rumeur africaine (2009) et L’Offrande de la mort. Une rumeur au Sénégal (2017).

Disponible

26.00 €

Le cinéma des formes furtives

BC

La surveillance ne cesse de générer de nouvelles images. Des portraits d’identité à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance à la lecture des empreintes digitales, les modalités du regard surveillant sont nombreuses et en renouvellement permanent. Parce qu’il se fonde lui aussi sur la prise de vues, le cinéma peut faire l’objet d’un soupçon: ne contribue-t-il pas, en capturant des images, à prolonger le contrôle visuel ? Ce livre retrace un siècle de cinéma à la lumière de cette question. Pour y répondre, chaque chapitre détaille une double fascination, au sein des oeuvres, pour les dispositifs de surveillance et pour le spectacle de leur détournement. Cette cartographie des « formes furtives » suggère ainsi que la question politique des limites de la prise de vues implique une investigation esthétique. Rémi Lauvin est chercheur associé à l’Université de Paris et auteur d’une thèse intitulée « La contrefaçon de soi. Le cinéma à l’épreuve de la surveillance ». Lauréat de la bourse post-doctorale Balzan à l’Université Sorbonne-Nouvelle en 2022-2023, il a contribué aux revues Intermédialités, Sociétés et Représentations, InMedia et Débordements. Sa recherche porte sur les reprises et les détournements des gestes et techniques de surveillance au cinéma.

Disponible

28.00 €

Le Cinéma des Lumières

BC

Le cinéma est l’invention des Lumières, il semble qu’on l’ait toujours su. Mais on aura peut-être eu tort de dater sa naissance de 1895, et d’écrire Lumière au singulier. Car il n’était pas impossible de se rendre au cinéma à la fin des années 1750 déjà, et Diderot fut l’un des premiers à installer « comme devant une toile » les spectateurs de son Fils naturel. Il faut en croire Eisenstein : « Diderot a parlé de cinéma », et prendre le temps de méditer ce mot abyssal du réalisateur russe : le cinéma est le fils naturel du théâtre.

Disponible

12.00 €

Le cinéma taiwanais

BC

Peut-il exister un cinéma national pour une nation qui n’est pas reconnue comme telle ? C’est la question à laquelle cet ouvrage se propose de répondre, dans le cas de Taiwan. Une île où le cinéma a été importé dans un contexte de colonisation par le Japon (1895-1945), où il s’est par la suite développé, après-guerre, sous le contrôle d’un gouvernement autoritaire, nouvellement arrivé, celui des nationalistes chinois menés par Chiang Kai-shek. Comment, alors, appréhender le cinéma taiwanais ? Cette étude analyse les films qui ont résonné fortement avec l’histoire de ce territoire et de ses peuples. Il s’agit également de replacer certaines oeuvres connues de Hou Hsiao Hsien, Tsai Ming-liang et Edward Yang dans un contexte plus large, afin de comprendre la façon dont la Nouvelle Vague des années 1980 et 1990 s’inscrit dans une histoire faite de résistance à des modèles imposés. Mêlant approche historique et thématique, cet ouvrage interroge, par le cinéma, la notion même de nation. <b>Wafa Ghermani</b> est assistant professor à la National Central University de Taiwan où elle enseigne le cinéma. Elle a travaillé à la Cinémathèque française et comme programmatrice indépendante pour plusieurs festivals et institution. Ses recherches portent principalement sur le cinéma taiwanais des années 1960 et 1970.

Disponible

20.00 €

Le corps, c'est l'écran.

BC

Ce livre propose une traversée de cette pensée en abordant certains noeuds théoriques encore largement inexplorés : la question de l'image, le statut du médium et de la technique, la référence merleau-pontienne au cinéma, ainsi que la notion d'écran en sa relation avec le corps. Ce parcours transdisciplinaire permet de situer ces concepts par rapport aux sources et aux différentes phases de la réflexion merleau-pontienne, en mettant en relief notamment l'importance des notes de cours sur Le monde sensible et le monde de l'expression, en même temps qu'il en explore l'impact et les enjeux en termes de théorie de l'image, au sein de la culture visuelle, de la Bildwissenschaft, des études cinématographiques, ainsi que des théories et philosophies des médias contemporains.

Disponible

26.00 €

Le film qui me reste en mémoire

BC

Dans Le film qui m'est resté en mémoire, Victor Burgin s'intéresse aux souvenirs fragmentaires de films qui traversent fugacement nos pensées, se mélangeant par la suite aux souvenirs d'autres films ou d'événements réels. Constituées, pour l'essentiel, de perceptions et de souvenirs, de telles « images-séquences » n'ont pas été étudiées par la théorie du cinéma ou de la photographie. Nous conduisant des écrits de Roland Barthes à La Jetée de Chris Marker, et en s'appuyant sur les apports de la psychanalyse, l'auteur nous invite à réfléchir sur les enjeux et les usages de nos souvenirs fragmentaires de films.

Disponible

15.00 €

Le jeu de l’induction

BC

« Résister signifie s’obstiner à prophétiser la vie éternelle de la pensée non comme simulation automatique mais comme répétition infinie de son commencement. » Considérée comme de l’information, la connaissance est aujourd’hui produite de manière automatique, devenant le principal bien de consommation au sein d’une économie se régissant d’après l’innovation permanente. Cet ouvrage va parcourir les étapes les plus significatives du débat qui a conduit à l’élaboration de la procédure d’apprentissage probabiliste permettant aujourd’hui d’automatiser et d’accélérer l’évolution du savoir dans le cadre compétitif de la théorie des jeux. Contre le régime de vérité lié à l’efficacité pragmatique des stratégies adoptées, il propose de reconsidérer le rôle de la connaissance esthétique et de la réflexion philosophique comme visant la vérité du singulier, ce qui échappe à toute généralisation statistique. ANNA LONGO, docteure en esthétique, a été chercheuse associé à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et Visiting professor au CalArts (Los Angeles). Elle est actuellement directrice de programme au Collège international de philosophie. Sa recherche porte sur les relations entre philosophie des techniques, théorie de la connaissance et esthétique.

Disponible

18.00 €

Le matérialisme politique de Louis Althusser

BC

Louis Althusser est l'initiateur d'une ambitieuse tentative de relecture de l'oeuvre de Marx et de redéfinition du matérialisme historique, afin de déterminer une stratégie révolutionnaire et d'orienter les organisations de lutte de classe. Loin de se limiter à étudier Althusser comme le témoin critique d'une histoire révolue - celle de la crise du mouvement communiste international - cet ouvrage présente des publications posthumes, des textes inédits et des écrits de collaborateurs - Etienne Balibar, Nicos Poulantzas, Jacques Rancière, Alain Badiou, Christian Baudelot et Roger Establet - qui reflètent l'effervescence intellectuelle d'une époque de grande créativité théorique de la pensée française. Car l'intérêt du travail althussérien réside avant tout dans sa tentative de formuler un véritable programme de recherches collectives. Un ouvrage pour redécouvrir un penseur qui pourrait influencer la pratique politique aujourd'hui encore.

Disponible

30.00 €

Le matin des dieux

BC

En 2009, l'Unesco inscrit Norouz, la fête du Nouvel An iranien et celle des autres peuples qui faisaient partie de l'Empire persan, sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. En 2010, l'Assemblée générale des Nations unies reconnaît le 21 mars comme Journée internationale de Norouz, encourageant ainsi tous les pays du monde à s'inspirer des traditions printanières de cette fête pour promouvoir la paix. Norouz intéresse 300 millions de personnes. Lors des célébrations auxquelles la fête donne lieu, des tables rituelles sont dressées avec sept éléments, des pousses que les femmes font germer dans les maisons pour marquer un nouveau commencement : « Le matin des dieux ». Ce livre interroge les possibles origines zoroastriennes de ce rituel, de sa diffusion et déclinaison de l'Inde jusqu'à l'Europe. Il en résulte un voyage passionnant dans le temps, qui nous révèle les similitudes, surprenantes, entre ces différentes traditions.

Disponible

26.00 €

Le mouvement à l'oeuvre

BC

Le livre explore le statut et les qualités du « pathique » d'après la définition d'Erwin Straus, en se tournant vers le jeu et l'art, dans l'objectif d'interroger l'étonnante spontanéité des ces formes vivantes d'expérience. L'analyse de cette dynamique formelle, ici conçue comme un mode de communication irréductible opérant à même la motricité, mettra en valeur le playing plutôt que le game, ainsi que la Gestaltung plutôt que la forme perçue dans sa dimension identitaire. La perspective s'enrichira des créations d'art brut, témoins privilégiés d'une logique de l'inintentionnel, permettant avant tout d'habiter le « monde ». À la croisée de la psychanalyse et de la phénoménologie, le livre dialoguera entre autres avec les pensées de Marion Milner, Donald W. Winnicott, Johan Huizinga et Henri Maldiney.

Disponible

22.00 €

Le paradigme Fukushima au cinéma

BC

Qu’a-t-on « vu » de la catastrophe de Fukushima ? Ce volume sur le cinéma de Fukushima, le premier du genre, interroge les conditions de visibilité et d’invisibilité de la catastrophe, dans les films tournés sur place immédiatement après et durant les deux années qui l’ont suivie. Première étude sur la (re)présentation cinématographique de l’une des catastrophes majeures de l’histoire contemporaine, ce livre retourne la thèse sur l’impossibilité de représenter la catastrophe nucléaire. L’hypothèse centrale est ici que « Fukushima » ouvre sur un monde durablement abîmé qui requiert de nous de nouvelles capacités d’attention et de présence au monde. Et que les films de Matsubayashi, Hamaguchi, Fujiwara (entre autres), peuvent nous y éduquer. La lecture philosophique des films réalisés depuis Fukushima met en évidence, finalement, nos dénis et aveuglements contemporains face aux violences lentes et aux catastrophes ordinaires.

Disponible

18.00 €

Le paradoxe de la finitude

BC

Cet ouvrage présente une pluralité de réflexions qui attestent la centralité du paradoxe de la finitude, figure centrale ou schème structurant de ce que certains identifient aujourd'hui, dans le champ philosophique aussi bien qu'esthétique, comme un retour à la spéculation. Et c'est parce que ce paradoxe a acquis aujourd'hui cette centralité nouvelle qui l'est possible de porter un regard neuf sur la tradition philosophique, d'en déceler les marques antérieures, mais aussi d'aller chercher dans cette tradition de quoi penser et féconder les développements actuels.

Disponible

16.00 €

Le royaume des ombres

BC

La philosophie classique allemande s’est souvent interrogée sur la ligne de partage entre l’occulte et le visible, en mettant à l’oeuvre les concepts de « royaume des ombres » (Schattenreich) et de « royaume des esprits » (Geisterreich). Ce livre retrace les permanences et les variables d’une ligne textuelle « mineure » qui s’est déroulée dans la pensée du XIXe siècle. A cette généalogie appartient aussi l’interprétation psychanalytique des figures diaboliques et des fantasmagories, considérées par Freud comme expressions de l’inquiétante étrangeté de la mort dans son rapport paradoxal avec la vie. La déconstruction de ce réseau met en lumière une « logique de la revenance » qui structure le discours philosophique de la Klassik et de la psychanalyse. Cette logique conduit à la définition de la « spectralité » comme l’entrelacs du visible et de l’invisible, et explique son rôle crucial dans l’esthétique moderne. <b>Raoul Kirchmayr</b> est docteur de recherche en Philosophie (Université de Trieste) et en Esthétique (Université de Paris 1). Agrégé en Philosophie et Histoire, il enseigne l’Esthétique à l’Université de Trieste. Il est membre du comité de rédaction de la revue « Aut Aut » et de l’Équipe Sartre (ITEM/ENS, Paris).

Disponible

24.00 €

Le sensible ou l'épreuve de la raison

BC

La raison phénoménologique s'est moins constituée d'ignorer le sensible, qu'elle ne s'est constituée à son contact, en son épreuve. Cette épreuve sensible de la raison est à la fois le thème de cet ouvrage et le principe de son déploiement. C'est d'abord celle, husserlienne, de l'attache de la raison au monde sensible qu'elle régule. La raison, de même que ses critères traditionnels et ses concepts clefs, se voit ainsi réévaluée à l'aune de la sensibilité. Mais l'épreuve de cette dépendance s'accompagne de la tendance adverse de la raison à se déprendre du sensible en lequel elle se reconnaît. Aussi s'agit-il de dégager, au sein même de la phénoménologie historique, la tendance résiduelle de la raison à l'autonomie. Cette autonomisation se noue autour de trois points névralgiques de la tradition : dans le rapport que la raison entretient à l'idéalité, à la constitution et, en dernière instance, à l'altérité.

Disponible

26.00 €

Le seuil de pierre ou l'effigie du néant

BC

Comment penser le néant ? Peut-on le concevoir autrement que la négation de l’être ? Peut-on lui restituer une dimension absolue, autonome et autarcique ? Et la philosophie, saura-t-elle penser autre chose que l’être ? Parler du néant n’est pas parler de rien. C’est renoncer à la plénitude réconfortante de l’être et accepter les abîmes qui habitent notre conscience et notre raison. Il s’agit d’explorer la valeur heuristique de l’absurde, de l’incertain et de l’aporie. C’est l’occasion de renouer, page après page, avec la dimension autotélique de la philosophie et d’interroger le principe logique et métaphysique fondamental de nos raisonnements. Ce texte nous amène progressivement à accepter ce que la philosophie a cherché à exclure depuis ses débuts. Il prend la forme d’un voyage dans les pages oubliées des âmes spéculatives : celles de Parménide, où surgit le seuil de pierre, jusqu’au Japon où résonne l’écho du silence. Maria Francesca Musto est docteure en philosophie à l’École Normale Supérieure de Paris et à l’Université Vita-Salute San Raffaele de Milan. Spécialiste en logique et métaphysique, ses réflexions portent sur la question de la négativité absolue. Elle conduit également des recherches sur la géopolitique et l’intelligence artificielle.

Disponible

22.00 €

Le sons de l’exotisme au cinéma

BC

Quel bruit fait l’exotisme dans les films ? Comment double-t-on un accent ou traduit-on une spécificité langagière et culturelle ? Comment le cinéma fait-il parler l’Autre ? Comment recycle-t-il et invente-t-il des « clichés sonores » de l’exotisme avec ses bruits, ses sons, ses rythmes ? Et à l’inverse, comment impose-t-il le silence à des corps, des objets, des lieux ? Ce livre collectif est l’occasion d’étudier ces interactions de l’exotisme entre écoutant et écouté. L’exotisme n’est pas qu’un spectacle pour les yeux, il est également un spectacle pour les oreilles. Ouvrage bilingue en français et en anglais. Les quatre directrices de publication enseignent et font des recherches sur le cinéma à l’université et au CNRS. Elles ont co-fondé en 2018 l’atelier « Exotismes en champ-contrechamp: réception et circulation des figures de l’altérité dans le cinéma de fiction » qui se propose de réfléchir aux dynamiques d’échanges et de regards entre le « nous » et les « autres », l’« ici » et l’« ailleurs ».

Disponible

24.00 €

Le système des universels à l’aune de l’autoéveil

BC

Nishida Kitaro (1870-1945) est l’auteur d’une oeuvre philosophique en tous points remarquable. Il est considéré comme le philosophe japonais le plus important du XXe siècle. "Le système des universels à l’aune de l’autoéveil" (1930) est un ouvrage essentiel pour comprendre sa pensée : comme son titre l’indique, il est centré sur la série d’universels qui composent son système philosophique, de même que sur le thème de l’autoéveil qui marque, à des degrés divers, chacun de ces universels. Avec cette publication, Mimésis inaugure une nouvelle collection consacrée aux oeuvres de Nishida Kitaro. Deux autres volumes vont paraître en 2024 : "La Détermination du néant marquée par l’autoéveil", suite conceptuelle de cette première publication, et "Projet en vue d’un système philosophique (Essais philosophiques I)", qui n’a jamais été édité intégralement en traduction française.

Disponible

30.00 €

Le temps de l'esprit

BC

"Cet ouvrage retrace l'histoire de l'étude de la mesure du temps en psychologie, des origines de la discipline jusqu'au perspectives actuelles. L'auteure y aborde la notion de temps, l'étude des temps de réaction, la psycho-chronométrie et la naissance de la psychologie ""scientifique"", ainsi que l'étude de l'expérience subjective du temps. Elle termine son essai par une ouverture sur les nouveaux horizons de recherche sur le temps psychologique. Cette histoire coïncide avec celle de la psychologie, car la nécessite d'une mensuration de la durée d'un processus psychique (la technique des soi-disant ""temps de réaction"") à la fin du Dix-Neuvième a donné une première impulsion à la constitution de la psychologie comme science autonome, et à sa séparation définitive de la philosophie."

Disponible

18.00 €

Les anthropologues et la vie

BC

La prise de conscience des effets désastreux des activités humaines sur les équilibres écologiques renouvelle le regard sur les liens d’interdépendance, aussi complexes que fragiles, qui s’établissent entre les organismes et les écosystèmes. La vie et le vivant émergent comme des thématiques centrales dans les sciences de la nature, la philosophie et le monde de l’art. Il est intéressant d’écouter ce que les anthropologues ont à dire à ce sujet, afin de mieux connaître comment les sociétés interagissent avec les êtres vivants, humains et non humains, et conçoivent la vie. Science & Technology Studies, anthropologie de la biopolitique, anthropologie de l’ordinaire et des formes de vie, anthropologie de la nature et de l’écologie : depuis quelques décennies, les approches se sont multipliées pour aborder ces questions. Comment articuler ces options méthodologiques les unes avec les autres ? Comment la vie peut-elle être un objet pour l’anthropologie ? À partir d’une lecture d’auteurs et d’autrices ayant mené des enquêtes ethnographiques dans des sociétés non occidentales, cet ouvrage propose une première exploration du domaine, en plein effervescence, de l’anthropologie de la vie. Perig Pitrou a étudié la philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, avant de réaliser des enquêtes ethnographiques dont les résultats sont présentés dans le livre Le chemin et le champ. Parcours rituel et sacrifice chez les Mixe de Oaxaca (Mexique). Il est directeur de recherche au CNRS, à la Maison Française d’Oxford et au Laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France (Université Paris Science et Lettres), où il dirige l’équipe « Anthropologie de la vie ».

Disponible

20.00 €

Les Configurations de la désespérance

BC

« La seule image que va laisser notre génération », note Walter Benjamin dans ses Thèses sur le concept d’histoire (1940), « est celle d’une génération de vaincus. Ce sera là son legs à ceux qui viennent. » C’est à cette génération de vaincus que s’intéresse ce livre, afin de recueillir son legs : celui d’une pensée qui sait encore lancer d’imprescriptibles étincelles de compréhension dans la nuit de l’histoire. Car il est nécessaire d’apprendre à voir dans la profondeur des ombres de l’Histoire. Dans les ombres de notre présent aussi, qui rendent l’avenir de l’humanité si incertain. Apprendre à voir au moyen de concepts tout autant que de leur critique, puisqu’ ils n’échappent guère à l’historicité. Apprendre à voir par la littérature également, lorsqu’elle affronte la douleur que la défaite des Hommes a laissée en partage. C’est à ces plans perspectifs et temporels pluriels, et diversement engagés, que se confronte ce livre. Oded Balaban est professeur émérite de philosophie de l’Université de Haïfa, auteur d’études de philosophie classique (Platon, Spinoza, Hegel) et d’essais historiques. Aline Alterman est philosophe et poète, engagée par ses écrits dans la pensée contemporaine et l’écriture d’avant-garde. Henri Cohen-Solal est psychanalyste, fondateur en Israël de « Beit Ham » (Les Maisons chaleureuses). Il préside le Collège doctoral Paris-Jérusalem.

Disponible

24.00 €

Les cortèges de la fortune

BC

Fruit d’un long travail ethnographique dans les fraternités de danseurs de La Paz (Bolivie), ce livre met en lumière les complexes pratiques chorégraphiques et rituelles d’une communauté d’artisans, de commerçantes et commerçants, issus de la migration indigène aymara. L’analyse des processus esthétiques et créatifs que ces derniers déploient chaque année pour la plus grande fête patronale de la ville, révèle comment s’invente collectivement un rapport singulier à la destinée où la danse devient une réalisation du poids social, du poids de la richesse et de la mobilité de la fortune. En abordant la question de la dévotion et de la réussite sociale par le prisme des corporéités, des matérialités, des espaces et des interactions, l’auteure pose les jalons d’une anthropologie des corps en mouvement. Laura Fléty est docteure en anthropologie (Université Paris Nanterre). Chercheuse associée au laboratoire Mondes américains (EHESS), elle collabore aussi avec Musidanse (Université Paris 8). Ses recherches interrogent les liens entre danse, artefacts et rituel dans les Andes et en Espagne, et explorent la question de la corporéité dans ses dimensions esthétique et performative. Elle développe actuellement ses travaux à la Casa de Velázquez et porte plusieurs projets scientifiques pour le Centre national de la danse.

Disponible

26.00 €

Les fantômes dont on ne se débarrasse pas

BC

Dans Les fantômes dont on ne se débarrasse pas, Frieda Grafe analyse le film de Joseph L. Mankiewicz, The Ghost and Mrs. Muir, réalisé en 1947. Il s’agit d’une comédie ironique sous forme de film gothique. Une jeune veuve emménage dans une maison hantée par le fantôme de l’ancien propriétaire, le Captain Gregg, qui se serait suicidé, et dont le portrait est accroché dans une des pièces. À sa suggestion, Mrs. Muir va coucher sur papier le récit de la vie du capitaine qu’il lui dicte dans un langage truculent. Dans le texte de Grafe, il n’y a pas de fantôme, mais un double masculin imaginé par Mrs. Muir, qui lui/nous apparaît sous la forme du très viril Captain Gregg. « Un “rôle de pantalon mental”, écrit Frieda Grafe, que Mrs. Muir s’est créé par l’incorporation voluptueuse de la figure masculine, ce qui lui confère cette part de liberté qui la distingue de ses contemporaines », écrit Katharina Sykora. Quand une femme écrit un livre...

Disponible

12.00 €

Les mots de la morgue

BC

À partir d'une enquête ethnographique d'un an dans les morgues des hôpitaux d'Inde du Nord et d'un travail sur des archives judiciaires, Les mots de la morgue propose l'exploration de la pratique quotidienne de la médecine légale. En décrivant les rencontres entre médecins, policiers et familles, les examens médico-judiciaires, et le travail de rédaction des rapports, l'auteur développe une approche anthropologique des relations entre médecine et droit. Que devient une pratique médicale lorsqu'elle sert une finalité juridique ? Comment des stratégies d'écriture permettent-elles aux médecins de redéfinir leur rôle dans la procédure judiciaire? Les analyses révèlent les jeux d'anticipation, la diversité des savoirs et les tensions professionnelles qui président à la production de la preuve médico-légale.

Disponible

18.00 €

Les personnes et les choses

BC

Dans Les personnes et les choses Roberto Esposito questionne les enjeux de la financiarisation, de la biogénétique, du capitalisme, de l'écologie politique, et nous invite ainsi à repenser radicalement notre relation avec les choses.Si la notion de personne en tant que figure philosophico-juridique a constitué le dispositif à travers lequel la pensée occidentale a cherché à séparer le propre et l'impropre, le corps et l'esprit, ce dispositif a aussi progressivement mené à une division nette entre la personne et la chose. Les choses ont été réduites non seulement à des objets ou à des instruments, mais aussi à des marchandises disponibles à la consommation. Au processus de déréalisation des choses correspond celui dépersonnalisation des personnes, et c'est dans cette division historique qu'apparaît la catégorie des non-personnes, de ceux qui n'ont pas pleinement droit à la légitimité juridique de la personne.

Disponible

12.00 €

Les philosophes sont-ils fous ?

BC

Freud accuse les philosophes d'agir comme des paranoïaques qui produiraient des projections mythiques. Cette violente attaque porte sur la valeur de vérité des productions philosophiques. Mais quel est le rapport entre philosophie et mythe ? Quelle est la relation entre les contenus métaphysiques et l'individu qui les produit ? L'ouvrage examine l'hypothèse freudienne en trois temps. D'abord, il la reconstitue à partir des textes de Freud. Ensuite, il étudie sa cohérence logique, ses sources extérieures, ses présupposés philosophiques et épistémologiques. Enfin il applique cette grille de lecture révisée aux philosophes et à Freud lui-même. Le lien métapsychologique entre la vérité métaphysique et l'individu qui la produit apparaît alors sous un jour nouveau.

Disponible

22.00 €

Les religions du Tibet

BC

À l'époque de sa parution, ce texte fondateur a marqué un progrès considérable dans les travaux sur ce que l'on appelait «Â¬ le lamaïsme¬ ». Grâce à sa connaissance exceptionnelle du Tibet et à une documentation abondante pour l'époque, Marcelle Lalou a pu donner un aperçu de l'ensemble de la richesse et de la variété des religions tibétaines. La religion prébouddhique bön, les possibles influences chrétiennes anciennes, l'histoire du bouddhisme au Tibet dans ses grandes étapes et ses réformes principales, puis les aspects de la vie religieuse et les grandes constructions de monastères et de temples, jusqu'au développement considérable des pratiques tantriques, font l'intérêt de ce travail scientifique inégalé.

Disponible

12.00 €

Les ruses de l'oisiveté

BC

"Cet essai d'esthétique et de philosophie de l'art se donne pour objectif d'analyser l'oisiveté comme une ""pratique de liberté"" socialement et historiquement située, au travers de ses pratiques: pratiques de vie, pratiques philosophiques, pratiques politiques et pratiques artistiques. En tant que pratique artistique, l'oisiveté élargit paradoxalement les frontières de la poièsis et émancipe l'art du travail marchand. Par ""pratiques de l'oisiveté et de la paresse"", l'essai entend les manières de ruser et d'user des différentes déclinaisons de l'inactivité et de la passivité, pour créer, travailler, agir et penser. "

Réimpression

24.00 €

Les Suisses pionniers du football italien

BC

La naissance du football en Italie est traditionnellement associée à l’Angleterre. Cela est dû au fait que, à la fin du XIX e siècle, les Anglais furent les fondateurs des premiers « Football and Cricket Clubs » à Turin, à Gênes et à Milan. Mais cette période des lueurs du football italien est également marquée par la présence d’une deuxième communauté d’étrangers : celle des Suisses. Le rôle qu’ils ont joué dans la diffusion du football ne doit pas surprendre, car après l’Angleterre, la Suisse fut l’une des toutes premières nations à avoir adopté ce sport. Au début, le football fut pratiqué dans les collèges, pour ensuite se diffuser dans les quartiers populaires. L’équipe de Saint-Gall a été fondée en 1879, le Grasshopper de Zurich en 1886, le Servette en 1890. Le Bâle F.C. a été créé en 1893, la Chaux-de-Fonds en 1894, Lausanne en 1896 et le Young Boys de Berne en 1898. Ce livre rend hommage à la mémoire de tous ces hommes, qui ont largement contribué à la création et à la diffusion du football en Italie. Massimo Prati enseigne auprès de l’Institut Supercomm de Genève. Licencié en Littérature anglaise, il s’est spécialisé en Sciences de la Communication sociale et interculturelle. Parmi ses publications : “Gli Svizzeri pionieri del football italiano” (2019) ; “Rivoluzione inglese. Paradigma della modernità” (2020) ; “I racconti del grifo” (2020) ; “Dieci racconti di una lucertola del porto di Genova” (2021). Coauteur de “Imbarco immediato. Didactique de la langue italienne” (2021) et “Il calcio anni Settanta” (2022).

Disponible

15.00 €

Les valeurs esthétiques du don

BC

Dans cet ouvrage collectif des spécialistes de philosophie de l'art et d'esthétique, au lieu de se borner à critiquer le système actuel du monde de l'art - qui privilégie la valeur marchande - nous proposent une pensée et une action s'appuyant sur un tout autre modèle : celui du don avec ses ambiguités. A la base de ces travaux, le célèbre Essai sur le don (1924) de l'anthropologue Marcel Mauss. Les textes ici réunis cherchent à poursuivre la réflexion que le MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales) mène depuis 1981 dans d'autres domaines (sociologie, anthropologie, justice, etc.) en l'appliquant au monde de l'art contemporain. Pour remettre l'art ''les pieds sur terre'' : ni envolée romantique dans le surhumain, ni absorption totale par le système du marché et des institutions artistiques.

Disponible

22.00 €

Lévi-Strauss face à la catastrophe.

BC

Nous vivons dans un « temps de catastrophes » que le progrès technologique ne semble plus à même de contrer. Or, les crises écologiques récentes (de Tchernobyl à la « vache folle ») ne seraient-elles pas liées à d'autres événements qui ont marqué à jamais le destin de lhumanité - comme les génocides qui suivirent la Conquête de lAmérique, ou encore la Shoah ? Voilà la question à laquelle s'attaque ce livre, à travers une lecture originale de loeuvre de Claude Lévi-Strauss. Dressant un portrait intellectuel inédit de l'anthropologue français, Salvatore D'Onofrio montre en quoi les idées de cet intellectuel rebelle et non consensuel fournissent des clés pour penser à la fois l'avènement de la catastrophe et les possibilités d'en sortir. Véritable manifeste anthropo-écologique, ce livre propose d'envisager un nouveau rapport à la nature. Cest ce que Lévi-Strauss avait appris au contact des Amérindiens du Brésil et dont lhumanité a grandement besoin.

Disponible

12.00 €

Liberté Immanente Et Déterminisme Du Temps

BC

Il est certes banal de proclamer que l'humain ouvre à, témoigne de, constructions philosophiques nouvelles, à savoir cette construction qui englobe, on l'oublie souvent, l'organique et l'inorganique sous le terme de « vivant » et qui, surtout, implique une réflexion anti religieuse et non pas, comme on aime à le répéter, une pensée qui ignore le religieux, qui implique donc la construction du « vivant » comme une grande antithèse du Christianisme.

Disponible

15.00 €

Logique juridique et logique probabiliste à l'âge moderne

BC

Ce livre audacieux est surtout l'invitation à une réflexion sur la logique de l'action et l'art de convaincre. Il étudie la façon dont des préoccupations pratiques ont conduit au développement, à côté de la logique classique et déductive, d'une logique confrontée à ses applications, dans le domaine du droit en particulier. Le texte relève de l'histoire de la logique et de la philosophie du langage en se concentrant sur la période moderne, celle de la constitution du concept contemporain de probabilité. La thèse essentielle de cet ouvrage est que le lien qu'elle entretient avec l'action est essentiel à la logique. En insistant sur le rôle de la jurisprudence, mais aussi de l'éloquence et de la rhétorique – celle des avocats et des juges, des philosophes et des théologiens – l'auteure parvient à ouvrir des perspectives de réflexion originales.

Disponible

25.00 €

Logos esthétique

BC

La disparition de l'être dans la perte de ce qui nous est cher et l'apparition de l'être dans la naissance qui s'impose au néant sont les événements, indissolublement entremêlés, dans lesquels le sens se révèle. Ce sont des événements qui peuvent être saisis grâce à l'expérience esthétique, qui se manifeste comme le lieu originel de la connaissance, une connaissance préservée sous la forme du secret. Grâce à un parcours qui traverse Las Meninas de Velázquez, la théodicée de Leibniz, la pensée de Pareyson et de Urs von Balthasar, l'auteur étudie les potentialités de la connaissance du logos esthétique.

Disponible

15.00 €

Manuel d'emersiologie

BC

Élaborée en 2014 par Bernard Andrieu et ses doctorants à Paris-Descartes, l'émersiologie est une science interdisciplinaire qui cherche à décrire ce qui émerge involontairement du vivant dans la conscience de son vécu. Ce manuel d'émersiologie apporte des propositions méthodologiques pour développer cette philosophie du corps, à travers dix-huit textes qui relatent différents vécus de pratiques corporelles, afin de comprendre ce phénomène de l'émersion. Apnée, tai-chi chuan, maladie d'Alzheimer, chamanisme, danse chez les seniors, slow sport en milieu aquatique, traumatisme crânien, body-building, yoga... sont autant d'expériences de formes d'éveil, relatées par des chercheurs et des professionnels, qui viennent étayer cette théorie originale.

Disponible

30.00 €

Marx idéaliste

BC

Peut-on interpréter la pensée de Marx comme un ultime accomplissement de l'idéalisme allemand ? Dans cet essai, Diego Fusaro analyse l'ontologie marxienne au-delà des apparences et des lieux communs avancés par le marxisme classique, pour souligner les points de ressemblance - qui ne seraient pas immédiatement évidents - entre la pensée du philosophe allemand et la démarche classique de l'idéalisme. Ce qui en ressort, c'est le paradoxe d'un conflit : d'un coté, la volonté manifeste de Marx d'abandonner l'idéalisme hégélien, de l'autre, son évidente persistance à se situer sur ce terrain.

Disponible

15.00 €

Marx, Critique Du Libéralisme

BC

La critique du libéralisme est l'un des aspects les plus controversés de la pensée politique de Karl Marx. L'auteur se propose ici d'analyser les arguments marxiens contre les thèses libérales et de les mettre en perspectives avec les critiques émanant de l'approche analytique anglo-saxonne, influencée par la théorie de la justice de John Rawls. Ce dialogue permettra de redéfinir les véritables enjeux théoriques de la critique marxienne du libéralisme et d'en questionner l'actualité. Si Marx nous offre encore de puissants éléments pour réfléchir aux limites du libéralisme, il faut néanmoins avoir conscience du fait qu'on ne trouvera pas, dans son oeuvre, des réponses complètes ou positives aux problèmes que le libéralisme a posé sans savoir les résoudre.

Disponible

14.00 €

Mélancolie avant l'Apocalypse

BC

Faruk Å ehić s'engage en 1992, à vingt-deux ans, dans l'armée bosnienne et il traverse la guerre civile yougoslave au commandement d'une compagnie de 130 soldats. Blessé, démobilisé à la fin des hostilités en 1995, il écrit et publie de la poésie. Ses proses, âpres et féroces, en font l'une des voix le plus authentiques de l'ex-Jugoslavie, chef de file de la « génération mutilée » née en 70. Å ehić place au centre de son œuvre l'expérience de la guerre, pour en raconter le quotidien, la banalité et la brutalité, mais aussi ses replis d'humanité. Dans les interstices laissés libres par le sang, la violence et la rage résignée, Faruk Å ehić laisse s'infiltrer une étrange poésie qui parvient à retrouver la personne qui se terre, apeurée, sous le masque du soldat, et qui tente de donner un sens de fortune à ce qu'elle vit.

Disponible

12.00 €

Mères assassines

BC

Le meurtre d’un enfant par sa mère est, dans l’imaginaire collectif, le plus horrible des crimes. Mais au-delà de l’attention souvent morbide des médias et de l’opinion publique, les données statistiques ne sont pas alarmantes et confirment un phénomène stable, avec des précédents historiques significatifs. La stigmatisation des femmes en tant que « mères tueuses » est donc à replacer dans un cadre plus général : après les mouvements d’émancipation des années 1970, notre société tend encore – ou à nouveau – à exclure les femmes de nombreux domaines et à les assigner au rôle, parfois insoutenable, de « bonnes mères ». En effet, dans ce nouveau scénario « post/néo-patriarcal », la féminisation du monde du travail et de l’espace public s’est faite à travers des mécanismes d’inclusion différenciatrice, aussi dé-subjectivants qu’anachroniques, compte tenu de la transformation du concept d’identité sexuelle et de genre, encore en cours. Sara Fariello est chercheuse en Sociologie du droit, de la déviance et des changements sociétaux à l’Université de Campanie « Luigi Vanvitelli ». Elle enseigne actuellement la Sociologie de l’environnement au département d’Ingénierie et Sociologie au Primo Policlinico de Naples, dans le cadre de programmes de formation destinés aux professionnels de santé. Elle est membre du comité technico-scientifique du CIRS (Centre International de Recherche Sociale en Sciences de la Santé, Rome) et membre du comité scientifique du Laboratoire de Recherche Interdisciplinaire « Corpi, Diritti e Conflitti » (Corps, Droits et Conflits) à l’Université de Palerme. Parmi ses publications les plus récentes : “Sociologia della maternità” (avec Irene Strazzeri, 2020).

Disponible

8.00 €

Métamorphoses de la sociabilité

BC

La société existe dans la mesure où il y a une sociabilité qui fonde les interactions, qu’elles soient déclinées sur une base consensuelle ou conflictuelle. Les interactions forment une unité temporelle ou permanente et, par conséquent, la société est constituée sous une certaine forme et existe précisément parce qu’elle a cette forme. Dans le passage de la société moderne à la société post-moderne, l’augmentation de ces groupes a été évidente et, par conséquent, les innombrables intersections dans lesquelles un individu peut se retrouver se sont multipliées (du syndicat au parti, de la grande usine au travail à distance, jusqu’aux pratiques de sociabilité virtuelle qui ne nécessitent pas la co-présence physique des acteurs).

Disponible

22.00 €

Métamorphoses des Barbares et de la barbarie

BC

Le barbare, c'est toujours l'autre. Mais quel autre ? Non pas l'autre en général mais une altérité déterminée. Est-ce celui qui appartient simplement à une autre civilisation ou à une autre culture et ne partage ni la même langue, ni les mêmes valeurs que nous ? Est-ce l'ennemi actuel ou potentiel prêt à fondre sur nous pour nous dominer ou nous détruire de toutes les manières possibles ? Est-ce celui qui, de l'intérieur même d'une société et d'une culture, né et élevé en elles, les rejette pourtant, voire leur voue une haine féroce et entend détruire indifféremment ceux qui y appartiennent ? Est-ce, comme certains le disent encore, le migrant envahissant et indésirable, se déplaçant en populations plus ou moins hétéroclites, vers des contrées censées être d'abondance et de bonheur ? Ce sont ces métamorphoses des Barbares et de la barbarie qui sont analysées du point de vue historique et philosophique dans le présent volume.

Disponible

16.00 €

Milieu, mi-lieu, milieux

BC

Georges Canguilhem affirmait que la notion de milieu s'était constituée «comme catégorie de la pensée contemporaine». En effet, depuis que la biologie de Lamarck a établi le postulat de l'influence des milieux de vie dans l'évolution des espèces zoologiques et que le positivisme a repris à son compte cette notion en guise de charnière entre le biologique et le social, elle a trouvé nombre d'applications dans les domaines les plus disparates, de la technologie à la biologie, de l'ethnologie aux sciences politiques, jusqu'à l'esthétique et au droit. Cet ouvrage se propose de faire du milieu l'enjeu d'une ethnographie des médiations. Il s'agit de penser l'espace de l'action comme un espace toujours relationnel, et l'action comme étant toujours une interaction. Ainsi le milieu apparaît-il à la fois comme le lieu de toute relation à autrui (lieu interstitiel: mi-lieu) et un espace doté de ses normativités propres, par principe multiples: les milieux.

Disponible

22.00 €

Modernismes et anthropophagies

BC

Les connexions artistiques et esthétiques entre le Brésil et l'Europe ont été nombreuses au long du XXe siècle, depuis l'irruption du « modernisme » au Brésil jusqu'à nos jours. Cet ouvrage collectif en aborde certains enjeux artistiques, sociopolitiques, anthropologiques et philosophiques, dont les fils conducteurs sont les notions de « modernisme » et celle d'« anthropophagie » issue du poème culte Manifeste anthropophage publié en 1928 par d'Oswald de Andrade. À l'heure d'une profonde reconsidération de ces échanges, qui furent aussi des dominations, par les études postcoloniales, ces essais abordent de manière différente ces questions en montrant leurs aspects vivifiants et en mettant valeur leurs apports mutuels.

Disponible

18.00 €

Mythes, Films, Bazar.

BC

Le film populaire indien, lieu de postures et de motifs visuels et sonores sans cesse déclinés, fait siens les mythes ; ces derniers influent tant sur le contenu que sur la forme des fictions. La singularité de ce cinéma tient d'un travail d'hybridité : la mise en scène s'appuie sur le cadre du film formulatique (séquence musicale, frontalité, décor) pour mieux le torser. Cette torse passe par la répétition de motifs mythologiques, artistiques et par des références autres (historiques, politiques). En prenant la notion de « mythe » comme prisme, l'ouvrage permet d'interroger ces formes filmiques et leur rapport à la puissance des images. Qu'en est-il des formes filmiques dès lors qu'elles se mêlent à des enjeux mythiques et à des formes visuelles plus anciennes ? Cette réflexion sur les cinémas populaires croise alors l'art de bazar, l'imprimerie bon marché, la lanterne magique, le théâtre, la photographie et la série télévisée, non dans un fatras formel, mais dans l'intrication d'un champ visuel dense, riche et hétéroclite. C'est le cinéma qui donne une nouvelle forme à la mythologie, forme traversée d'une mémoire d'autres formes.

Disponible

26.00 €

Mytho-politiques

BC

L'ouvrage parcourt les grandes évolutions des conceptions et pratiques occidentales du pouvoir (de Homère au totalitarisme) pour mettre en évidence la dimension imaginaire mythique qui sous-tend les représentations et les normes rationnelles du politique. Car, la politique peut-elle se comprendre uniquement comme un fait rationnel, contractuel, comme l'a soutenu la modernité ? Ou la fabrication de ce « corps politique » ne suppose-t-elle pas, un imaginaire collectif qui le fonde et lui confère une identité particulière ? Comment ces grands récits ont-ils évolué pendant les derniers siècles où l'Europe a essayé de leur substituer une rationalité nouvelle faite de contrat, de droit et de contrôle démocratique ?

Réimpression

22.00 €

Nanni Moretti

BC

Nanni Moretti est l'auteur italien qui, mieux que ses contemporains, a su lire et percevoir les égarements du présent, en représenter les fractures, en restituer les masques aussi bien privés que publics. De Io sono un autoarchico à Mia madre, le cinéma de Moretti a mis en images la radicalité d'une crise existentielle d'un sujet névrotique et fourvoyé, perdu, présent au monde à l'aide de déguisements idiosyncrasiques qui le placent, souvent, sous le signe du grotesque. En restituant son rapport lumineux à l'actualité, cet essai explore avec un regard singulier l'oeuvre du grand cinéaste italien.

Disponible

22.00 €

Notre Marx / Il nostro Marx

BC

Les faits sont « têtus ». Le FMI assure qu'en 2013 0,5% de l'humanité en détient 35% des biens. Aussi la Rose de Personne revient avec « Notre Marx ». Marx et des extraits éclairants des Grundrisse. Puis G. Pizzi et la Commune comme forme de la lutte. Mario De Gaspari analyse l'Italie comme « maillon faible » avec un autre texte sur les racines urbaines de la crise financière. B. Péquignot comprend la mondialisation avec le Manifeste de 1848. J.C. Hurtado, avec Rittinghausen, interroge les luttes récentes. S. Lopez Petit explore comment « politiser c'est unilatéraliser et articuler ». O. Scalzone approfondit l'opposition entre opéraïsme et ouvrièrisme. Tryggvi Örn Úlfsson analyse Badiou pour une « philosophie du prolétariat ». A. Riva propose une critique du livre de Piketty et ses supposées « lois fondamentales du capitalisme ». G. da Silva, avec le marxiste M. Raphaël sur l'art paléolithique, réfute tout chamanisme universel. Marx, toujours au présent.

Disponible

18.00 €

Nous femmes de Téhéran

BC

L’Iran est un pays en transition, entre passé et présent, au carrefour de civilisations contiguës et indépendantes, entre Orient et Occident, modernité et tradition. Une République... islamique, qui devrait être une démocratie... religieuse... dans les faits une oligarchie d’ayatollahs et de pasdarans. Au coeur de l’Iran, Téhéran, sa capitale, avec ses différentes âmes, est une femme qui enchante ses interlocuteurs. Comme toutes les Shéhérazade, elle susurre les mots justes. Elle convainc. Elle vous enchantera vous aussi, si vous décidez de voyager. Et comme une mine de rubis, vous serez ouverts à l’influence des rayons du soleil.Farian Sabahi, journaliste et historienne spécialiste de l’Iran, enseigne à Genève et Turin. Parmi ses publications : “Il mio esilio”, avec le prix Nobel Shirin Ebadi, “Storia dell’Iran”, “Un’estate a Teheran”, “The Literacy Corps in Pahlavi Iran”, “Islam. L’identità inquieta dell’Europa et Storia dello Yemen”. En français, elle a réalisé la lecture théâtralisée « L’Empire perse et ses femmes » au “Rendez-vous de l’Histoire” (Blois 2015).

Disponible

8.00 €

Nous, les fils de la déconstruction.

BC

Qu'est-ce que la générativité ? A quelles conditions nos existences sont-elles génératives ? Telle est la question à laquelle cet ouvrage se propose de répondre. Le parcours philosophique proposé engage alors une réflexion à la fois ontologique et éthique il développe l'idée qu'une compréhension des temps que nous vivons et du fonctionnement de la société est nécessaire pour des choix capables de promouvoir le bien des générations à venir. Ainsi, lien, transmission et institution sont les principales catégories dont se sert la générativité pour penser le renouvellement social.

Disponible

32.00 €

Objets vivants

BC

Cet ouvrage explore les ressemblances et les imbrications, mais aussi les antagonismes et les divergences entre le vivant et le non-vivant. Comment le vivant et le non-vivant se juxtaposent ou s’ignorent, comment disparaissent les barrières entre le vivant et le non-vivant, quels sont les risques auxquels s’expose le vivant dans son commerce avec le non-vivant – voilà des questions abordées dans ce recueil de textes.Au-delà de leurs rapports topologiques/spatiaux, il s’agira aussi de saisir la vie et la non-vie dans leur portée historique/temporelle : sont évoqués, au fil des pages, les vitalistes de Montpellier, Henri Bergson, Richard Dawkins et, surtout, les philosophes qui pensent notre actualité. Rahma Khazam est chercheure membre de l’Institut ACTE, Sorbonne Paris 1, et affiliée à ENSADLab, Paris. Elle a étudié la philosophie puis l’histoire de l’art, elle est docteure en esthétique et sciences de l’art à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses recherches portent sur le modernisme, la théorie de l’image, le réalisme spéculatif, le nouveau matérialisme et l’esthétique contemporaine. Parmi ses publications récentes : « Son et image : face au réel », in "L’écho du réel" (2021).

Disponible

24.00 €

Objets vivants 2

BC

L’humain doit-il continuer à se penser comme étant la mesure de toute chose, sous l’emprise – encore et toujours – d’un fantasme de toute-puissance ? Peut-il encore se considérer comme le maître du vivant ? Ou, peut-être, pouvons-nous envisager le dépassement de l’irréductible opposition entre vivant et objet, en prenant en considération des connexions immanentes entre matière et vie ? La philosophe Neli Dobreva insiste sur la possibilité d’agencements artistiques de dynamiques non-humaines et autonomes, et sur le cas de pratiques artistiques performatives mobilisant la connaissance ancestrale par l’objet. En invoquant des objets abstraits et des objets du quotidien en interaction avec nos milieux humains, tels les robots, cet ouvrage suscite ce questionnement crucial : saurait-on leur reconnaître la connaissance, la conscience, voir même les affects, dans la projection de leur devenir vivant ? Neli Dobreva, philosophe, titulaire d’un doctorat de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, enseigne la Philosophie de l’art à l’École des Arts de la Sorbonne et l’Histoire des idées politiques anciennes et modernes à l’Université catholique de Lille.

Réimpression

22.00 €

Oralité de l’image

BC

L’opposition entre traditions orales et écrites est trompeuse.Tout d’abord, parce que cette opposition tend à réduire l’oral au statut de « contraire de l’écrit », en ne tenant pas compte du fonctionnement spécifique de l’oralité. De plus, c’est oublier qu’il existe beaucoup de situations intermédiaires entre l’oral et l’écrit. Dans la société contem- poraine, envahie par les images, l’oralité peut assumer un rôle crucial pour la compré- hension des codes visuels. Cette oralité des images est inhérente à nos comportements quotidiens et il est difficile de l’identifier et de l’analyser. L’ouvrage propose un renou- veau radical de l’approche de « l’objet » photographie et du regard anthropologique sur celui-ci, tout en « faisant parler » un corpus de photographies réalisées entre le XIXe et le XXe siècle en Sicile, photographies qui reflètent la conception du monde et de la vie propre à la société paysanne de l’époque. Rosario Perricone est professeur d’Anthropologie culturelle et de Muséologie à l’Académie des Beaux-Arts de Palerme. Il est coordinateur scientifique de l’Association pour la conservation des traditions populaires et directeur du Musée international des marionnettes Antonio Pasqualino de Palerme. Il est l’auteur de "I ricordi figurati: « foto di famiglia » in Sicilia" ( 2006), "Death and Rebirth: Images of Death in Sicily" (2016) et "Oralità dell’immagine" (2018).

Disponible

19.00 €

Orient, orientation, désorientation, réorientation

BC

S'il apparaît qu'apprendre à s'orienter dans la pensée (dans le monde, dans le présent, dans l'histoire, dans la vie...) est une question philosophique de première importance - de quel Orient cette activité conserve-t-elle la mémoire ? Car, cela est attesté par Kant, c'est à partir de l'Orient que nous nous orientons. Une évidence solidement enracinée dans l'étymologie : Orient, du latin oriens : là où le soleil se lève. Ce qui va donner orientalis, oriental puis orienter, orientation, désorientation et, enfin, orientaliste, orientalisme... C'est cette riche et contradictoire descendance que cet ouvrage collectif va soumettre au regard des ses auteurs, provenant des horizons les plus divers ... car l'Orient s'est progressivement établi comme un topos associé à la perte des repères, voire à la perdition, à des formes d'altérité dont le propre est, précisément, de désorienter.''

Disponible

20.00 €

Ornement, un beau souci

BC

En s’emparant de la question ornementale, le cinéma s’inscrit dans une réflexion reliant les territoires disséminés de l’art, au-delà de l’opposition entre les beaux-arts, les arts décoratifs et le design. La pensée de l’ornement au cinéma ne relève pas de l’évidence, tant il est vrai que le discours critique est marqué par un phénomène de marginalisation. Pourtant, il semble bien que l’ornement soit présent partout où il faut combler du vide, décorer un objet, embellir le corps. À quoi tient l’attrait de l’ornement au cinéma ? Les questions ornementales adressées au cinéma s’intègrent dans une pensée rénovée du style – point vif de la tension qui anime l’art et la vie – en tant que procédure de qualification esthétique et politique des formes. <b>Éline Grignard</b> est docteure en études cinématographiques, diplômée de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3. Elle enseigne l’histoire, la théorie et l’esthétique du cinéma. Ses recherches portent sur les problématiques ornementales des images, à travers le discours critique du mineur, des arts décoratifs et du design. Elle mène des activités critiques et de commissariat dans l’art contemporain.

Disponible

29.00 €

Paris 1929.

BC

Paris 1929. Eisenstein, Bataille, Buñuel : voilà l'histoire d'une série de rencontres et de coïncidences qui se produisent entre novembre 1929 et mai 1930, soit lors du séjour de Sergueï M. Eisenstein à Paris. Une période qui voit s'entrecroiser les vies et les activités intellectuelles d'Eisenstein, Georges Bataille, Luis Buñuel, ainsi que de James Joyce, Jean Painlevé et du groupe des ethnologues collaborant à la revue Documents. Le passage d'Eisenstein à Paris et ses contacts avec le milieu surréaliste « hétérodoxe » s'avèrent décisifs pour comprendre aussi bien la vision onirique et cruelle qui marquera le tournage de son film, non monté, Que viva Mexico ! (1931-32), que le « réalisme visionnaire » par lequel Luis Buñuel décrira la misère de l'Espagne rurale dans son documentaire Las Hurdes - Tierra sin Pan (1933).

Disponible

22.00 €

Parole et dialogue

BC

L'homme contemporain affiche une méfiance à l'égard de la parole. Il lui est difficile d'y repérer un outil pour établir un dialogue et se lancer vers la rencontre de l'Autre. Dans ce livre on aborde cette question du point de vue d'une double triade, c'est-à-dire Dieu-Monde-Homme d'un côté, et Création-Révélation-Rédemption de l'autre. Cette double articulation est exposée dans la Nouvelle Pensée de Franz Rosenzweig, dans le Principe Dialogique de Martin Buber et dans l'appel du visage d'Emmanuel Levinas. Ils explorent, chacun à sa façon, les implications de la parole et du dialogue dans la construction de l'altérité. Dans ce contexte la séparation des rôles, voire la pronominalité, est une condition indispensable. Il faut l'assumer pour prendre un engagement éthique qui soit libre de tout calcul ou du commerce de la réciprocité.

Disponible

30.00 €

Pédagogie de l’expérience esthétique et de l’expérimentation en art

BC

L’éducation est au coeur d’un problème politique majeur : comment guider les élèves vers l’autonomie et la réalisation d’eux-mêmes, tout en les menant à agir sur le monde et la vie sociale ? C’est ici que prennent place les pédagogies actives de l’Éducation Nouvelle mais aussi des théories politiques de plusieurs pédagogues. Si l’enseignement des arts semble, dès lors, s’inscrire dans la lignée des pédagogies actives refusant toute assignation figée de l’élève et de l’enseignant, que nous enseignent les oeuvres elles-mêmes du point de vue des expériences singulières qu’elles suscitent ? L’ouvrage propose quelques ébauches de réponses au travers des analyses d’oeuvres, ainsi que par la mise en perspective artistique et esthétique de pédagogies critiques et pragmatiques au Brésil (Paulo Freire), en France (Célestin Freinet) et aux États-Unis (John Dewey).

Disponible

28.00 €

Penser la différence culturelle du colonial au mondial

BC

Cette anthologie propose une sélection de productions théoriques majeures dans l'histoire déjà longue de la pensée anticoloniale, puis postcoloniale et mondiale. Il s'agit d'une restitution originale des idées qui ont été développées, débattues, parfois récusées dans diverses langues (allemand, anglais, espagnol, français, italien, portugais). Grâce à soixante-dix textes de penseurs, allant des plus notoires (Fanon, Goethe, Gramsci, Ortiz, Spivak) aux moins connus mais non moins importants, cet ouvrage offre un panorama inédit de l'histoire de ces débats. Toutes les traductions nécessaires sont fournies pour offrir un ensemble de textes à la disposition des chercheurs de langue française. En prévoyant également son usage comme manuel pour des étudiants.

Disponible

29.00 €

Perception et apparition du monde

BC

C’est aujourd’hui devenu une évidence, tant en philosophie qu’en sciences cognitives : le monde est quelque chose dont nous – « sujet percevant » – faisons « l’expérience », quelque chose qui apparait « à notre conscience », et à quoi la perception, d’une façon ou d’une autre, nous « donne accès ». Cet ouvrage, marqué par la radicalité du geste phénoménologique, se propose de déconstruire ce truisme subjectiviste, et développe une nouvelle approche – narrative et dramaturgique – de l’apparaître perceptif centrée sur les concepts d’histoire et de situation. Le sujet, par la perception, n’« accède » pas au monde, il n’en prend pas connaissance ou « conscience ». La perception raconte une histoire, qu’elle porte au phénomène. Le « sujet » – comme n’importe quel apparaissant – fait partie de cette histoire, en constitue même le principal « objet ». C’est par ce modus operandi – cette opération de mise en situation narrative – que la perception assure sa fonction de présentation, fait apparaitre le monde et nous y introduit. Gunnar Declerck est Maître de Conférences en philosophie à l’Université de Technologie de Compiègne (laboratoire COSTECH) où il a dirigé l’équipe de sciences cognitives et philosophie des techniques. Il est spécialiste de phénoménologie de la perception et épistémologie des sciences cognitives. Il est l’auteur de Résistance et tangibilité. Essai sur l’origine phénoménologique des corps (2014) et d’une quarantaine d’articles sur la perception, les théories de la cognition et l’Intelligence Artificielle.

Disponible

30.00 €

Philosophie avec personnages

BC

La philosophie politique s’en est longtemps tenue à la recherche du meilleur régime possible, sous la forme du traité. Cette histoire prescriptive n’est cependant que la plus visible. À côté des concepts abstraits et généralisants, une tendance plus discrète existe, qui incarne la théorie. Les fictions politiques sont une clef pour qui ne veut pas en rester à l’analyse des strates institutionnelles. Loin d’être un simple un réservoir d’exemples et de cas, le fictionnalisme politique a une fonction épistémique. Mythes, fables, incursions littéraires sont la matière d’une réflexion qui analyse autant qu’elle invente le politique. L’imagination philosophique utilise des personnages conceptuels, qui introduisent à la singularité et à la nuance. L’île, le partisan, Robinson Crusoé ou Benito Cereno, mais aussi Lénine ou Lawrence d’Arabie, peuplent le protagonisme de Haim Burstin, le politique selon Carl Schmitt, le Léviathan de Carlo Ginzburg, l’agora par Hannah Arendt ou le droit de la guerre de Michael Walzer. Cette perspective renouvelle la question du réalisme politique et met en lumière ce que la philosophie doit aux images et à la création. <b>Ninon Grangé</b> est normalienne, agrégée, docteure en philosophie et habilitée à diriger des recherches. Elle est Professeure à l’Université Paris 8. Ses travaux portent sur la guerre, l’état d’exception, la crise, et sur la contribution des esthétiques à la philosophie politique. Elle a notamment publié <i>De la guerre civile</i> (2009), <i>Oublier la guerre civile ? Stasis, chronique d’une disparition</i> (2015), <i>L’urgence et l’effroi. L’état d’exception, la guerre et les temps politiques</i> (2018).

Disponible

22.00 €

Philosophie quantique

BC

« Personne ne comprend la mécanique quantique ». Ce célèbre constat de Richard Feynman est désormais dépassé. Pour faire de la mécanique quantique une théorie claire et facilement compréhensible, il suffit de la voir comme un guide dans le monde plutôt que comme une représentation du monde. Ce renversement, esquissé par Bohr dès 1927 mais souvent critiqué et presque oublié, a été confirmé et amplifié par les plus récentes audaces de la pensée physique (comme le Bayésianisme Quantique, ou QBism). Il débouche sur une philosophie de la connaissance et de notre situation étonnamment proche de celle des phénoménologies de l’incarnation. Selon l’idée neuve de la connaissance, l’être ne se présente pas à nous comme un unique objet à voir ; ce sont au contraire nos multiples visions qui naissent du coeur éprouvé de l’être. Et selon l’idée neuve de notre situation, nous ne sommes ni des contemplateurs ni des parties du monde ; nous sommes le mouvement même par lequel un monde s’auto-objective. Michel Bitbol est Directeur de recherche CNRS émérite. Après avoir poursuivi des recherches scientifiques jusqu’en 1990, il s’est tourné vers la philosophie de la physique. Il a édité des textes d’Erwin Schrödinger, et a élaboré une lecture néo-kantienne de la mécanique quantique qui lui a valu un prix de l’Académie des Sciences Morales et Politiques.

Disponible

40.00 €

Philosophies de Vilém Flusser

BC

Vilém Flusser (1920-1991), mérite, comme aucun autre penseur contemporain, le terme de « transculturel ». Fuyant le nazisme, le penseur tchèque émigre au Brésil en 1940, où il demeurera jusqu’en 1972, puis de 1972 à 1991, il résidera dans le sud de la France. Écrivant en quatre langues (allemand, anglais, français, portugais), son oeuvre est considérable par la diversité de ses expressions linguistiques, mais aussi par ses innombrables intérêts toujours considérés sous l’angle philosophique – comme on pourra le constater à travers les traductions françaises de ses essais –, et dont le présent volume aborde quelques facettes et thématiques. <b>Rodrigo Duarte</b>, professeur au département de philosophie à l’Université Fédérale de Minas Gerais (UFMG). <b>Pedro Hussak</b>, professeur d’esthétique à l’Université Fédérale Rurale de Rio de Janeiro (UFRuralRJ). <b>Jacinto Lageira</b>, professeur en philosophie de l’art et en esthétique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. <b>Luciana Nacif</b>, doctorante en esthétique et philosophie de l’Art à l’Université Fédérale de Minas Gerais (UFMG).

Disponible

18.00 €

Photographie & Cinéma

BC

« Photographie vs. cinéma » ou « Photographie & cinéma ». L’opposition ou le rapprochement. La différence ou l’indistinction. Dans ce titre, c’est la ligature, le et, qui importe le plus, pas les entités établies. Loin d’opposer deux médiums, loin de vouloir les appréhender dans leur spécificité ou leur ontologie, par exemple en jouant l’immobilité de l’une contre le mouvement de l’autre, il s’agit ici de les croiser, de les mixer, jusqu’à une certaine in-différence. Non pas l’un contre l’autre, mais l’un avec l’autre, voire dans l’autre. Telle est la posture de base de cet ouvrage, composé d’un ensemble de quinze textes de l’auteur parus de façon dispersée et devenus introuvables. Par-delà la diversité des objets ici convoqués (le panorama, l’autobiographie, le sténopé, le photogramme, le ralenti, l’installation, le mouvement dans tous ses états, etc.) et la diversité des corpus abordés (Chris Marker, Eric Rondepierre, Victor Burgin, David Caerbout, Paolo Gioli, etc.)

Disponible

32.00 €

Politiques de la technicité

BC

Penser les médias avec Simondon conduit à déployer l’une des notions centrales de sa pensée : la technicité. Décrivant aussi bien les machines que les processus, elle permet de penser l’interaction des objets avec les gestes opératoires, de montrer l’impact environnemental de la fabrication et du fonctionnement des appareils médiatiques et d’en exhiber les enjeux sociaux, normatifs ou émancipateurs. Ce faisant, l’approche par la technicité est le moyen de décoloniser les conceptions dominantes des médias, en exposant les contraintes concrètes imposées par les modes de circulation mondiale des productions (musique, film ou vidéo, etc.) et en reconsidérant l’importance des savoirs, des réappropriations locales, des déplacements produits par l’influence réciproque entre les objets standardisés et les cultures où ils opèrent. En retour, c’est le contenu utopique de la pensée de Simondon qui se trouve révélé, une utopie fondée sur l’amitié entre les humains et les choses. Benoît Turquety est Professeur associé à la Section d’histoire et esthétique du cinéma de l’Université de Lausanne, directeur de projet au Fonds national suisse de la recherche scientifique, et traducteur. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont le primé “Inventer le cinéma. Epistémologie : problèmes, machines” (2015).

Disponible

24.00 €

Politiques du désir

BC

Les Politiques du désir plaident pour la force du questionnement qui ne croit pas aux solutions radicales. Ni le pardon, ni la réconciliation facile, ni le dialogue flamboyant ou belligérant. Mais la conscience que, quoiqu'on fasse, on est face aux Érinyes, aux déesses de la vengeance. Que les forces auxquelles nous avons affaire nous dépassent de loin: la force de l'intelligence artificielle, la force des masses (et pas du tout la raison de la cité) et les tornades affectives du monde virtuel; les marginaux et les contre-réactions de ceux qui seront submergés par les conséquences de la crise pandémique actuelle. Je plaide pour la solution tragique des Euménides – c'est la force de notre humanité qui transformera les Érinyes en Euménides.

Disponible

14.00 €

Porno-Theo-Kolossal

BC

Porno-Théoo-Kolossal est le traitement du film éponyme que Pasolini s'apprêtait à tourner juste avant sa mort en 1975. Inédit en français, ce récit allégorique raconte l'histoire du voyage initiatique qu'accomplissent un Roi Mage et son serviteur pour se rendre à l'endroit où est né le Messie. Partis de Naples, ces deux personnages suivent l'étoile du berger à travers un long périple qui les mène d'abord à Sodome (Rome), puis à Gomorrhe (Milan) ensuite à Numance (Paris) et enfin à Ur. Au départ animés par le désir d'atteindre la vérité, les deux protagonistes réalisent finalement que dans la réalité il n'y a aucune vérité ultime à découvrir : ni le Messie ni le Paradis n'existent'

Disponible

12.00 €

Pour une anthropologie de l'empreinte

BC

Cet ouvrage à l’iconographie inédite propose une approche cognitive et phénoménologique des empreintes lato sensu: à la fois les traces réelles laissées par les hommes ou les animaux, mais aussi les empreintes dites « merveilleuses », généralement des signes pédiformes sur supports lithiques. Un parcours passionnant à travers les continents, les civilisations, les époques et les pratiques, des déserts africains au bitume de nos villes. Philippe Pesteil est professeur d’anthropologie à l’Université de Bretagne occidentale (Brest) depuis 2017 et membre du Centre de recherche bretonne et celtique. Spécialiste de l’anthropologie de l’alimentation et des minorités, il a effectué des recherches sur le terrain en Corse, Iakoutie (République de Sakha, Russie) et en Sardaigne.

Disponible

26.00 €

Pour une éducation sur-mesure

BC

Pourquoi ce nouveau livre sur l'adolescence ? Aujourd'hui en France le discours sur les adolescents - anxiogène et insécurisant - émane de « professionnels » s'occupant d'individus malades. Pourtant, la très grande majorité des parents ont des bonnes, sinon d'excellentes relations avec leurs enfants-adolescents. C'est à ces familles-là que s'adresse ce nouvel ouvrage. Ce métier de parent, d'enseignant ou d'éducateur d'adolescents que l'on dit « impossible » est, au contraire, tout à fait possible, la clé en étant une éducation personnaliste où il n'y a plus ni parents ni enfants, juste des individus singuliers. Car la condition de rapports paisibles est la confiance unissant les personnes, quel que soit leur statut. Michel Fize, fort de sa grande expérience, nous accompagne dans ce chemin à contrecourant, pour personnaliser la relation avec « nos » adolescents.

Disponible

14.00 €

Pour une pensée sans frontières

BC

Tenter d’instaurer une pensée sans frontières entre Orient et Occident consiste moins à confronter, selon le modèle de ce qui se nomme aujourd’hui « philosophie comparée », les textes issus de la tradition occidentale à ceux de la tradition orientale qu’à montrer les ressemblances tout autant que les différences entre eux. Les textes réunis ici ont pour objet de promouvoir un tel dialogue interculturel sur ces thèmes fondamentaux qui sont ceux de la conception de l’histoire, de la condition humaine, des relations à autrui, du langage et du divin. Il s’agit donc de s’engager par-là dans ce dialogue, qui n’en est aujourd’hui encore qu’à ses débuts, entre Orient et Occident. <u>Grand prix de Philosophie 2023 pour l’ensemble de son oeuvre de l’Académie française</u> <b>Françoise Dastur</b>, professeur honoraire de philosophie, a enseigné dans les Universités de Paris-I, Paris-12 et Nice-Sophia Antipolis et a été professeur invitée dans de nombreuses universités à l’étranger. Son travail et ses publications, traduits en plusieurs langues, portent sur la philosophie allemande et la phénoménologie ainsi que sur leurs rapports avec la pensée orientale. Elle est présidente honoraire de L’École française de Daseinsanalyse dont elle a été l’un des membres fondateurs.

Disponible

24.00 €

Pour une Poétique du Sensible

BC

Le langage peut-il exprimer l’expérience sensible comme forme inaugurale du rapport aux choses et aux autres ? Comment restituer linguistiquement les formations et transformations changeantes du monde, sa configuration en unité de sens ? Selon la phénoménologie pratiquée par Merleau-Ponty, Ricoeur, Dufrenne et Maldiney, il y a une différence inéluctable, mais en même temps un lien possible, entre le domaine du réel, qui dans son devenir phénoménal nous surprend toujours, et celui du langage, même dans ses formes les plus abstraites. Les figures du langage sont l’expression de la manifestation du monde dans des ordres d’apparition toujours renouvelés ; ce sont des procédés figuratifs, aux mouvements stylistiques rythmiques, qui accompagnent et explicitent l’apparition même du monde, sa manifestation dans les visages des choses, des autres, avec qui nous sommes déjà, depuis toujours, en relation.

Disponible

23.00 €

Pourquoi la religion ?

BC

L'importance exceptionnelle que les différentes formes de religion ont eu dans l'histoire de l'humanité est tout à fait étonnante. Au lieu de concentrer leur attention sur la situation existentielle en tant que dimension vécue dans le présent, les êtres humains ont cherché le plus souvent à expliquer son sens dans la référence à l'au-delà. La raison de cette tendance semble avoir été dictée surtout par le fait que pour l'être doué de conscience de soi la mort est impensable, inacceptable. Ce texte analyse le problème de la recherche d'un sens ultime, qui de fait apparait inatteignable, comme le montrent les expériences des grands philosophes de la modernité ayant souligné les limites de la pensée et du langage. Toutefois le message évangélique du Christ garde toute sa validité en tant que mystère de l'anéantissement de Dieu dans l'amour.

Disponible

10.00 €

Pouvoir destituant

BC

Qu’est-ce que le pouvoir destituant ? Le pouvoir destituant est une notion ouverte, fatalement ambiguë, insaisissable et destinée à se former au fur et à mesure des événements. Il défait la souveraineté, les hiérarchies, les formes de possession, les relations cimentées par la nécessité, il dynamite toutes les identités, même celles qui font de la différence, sans le savoir, leur identité. Mais il va plus loin : dans cet exercice, il s’interroge aussi inlassablement sur lui-même, sur sa propre altérité, sur ses prétentions éthiques, sur son innocence et sa spontanéité. Le pouvoir destituant représente avant tout un contrecoup conceptuel en vue d’enregistrer la condition et la réalité des formes de la politique contemporaine, qui, reconnaissant la catastrophe à laquelle nous sommes condamnés, refusent de céder à la logique de la politique du pouvoir, tout à fait semblable à celle de l’administration d’une copropriété. Le pouvoir destituant n’est donc pas un objet d’étude mais un dispositif, qui implique totalement sa propre définition dans sa manifestation concrète. Ce livre, toutefois, a pour ambition de tenter d’offrir une constellation généalogique de thèmes, de problèmes, de figures, de matériaux liés à la notion de pouvoir destituant. Textes de : Pierandrea Amato, Alain Brossat, Mariavita Cambria, Alessia Cervini, Georges Didi-Huberman, Fabio Domenico Palumbo, Luca Salza, Giuliana Sanò, Gianluca Solla. Conversations avec : Étienne Balibar, Toni Negri, Rossana Rossanda, Mario Tronti, Paolo Virno. Pierandrea Amato est professeur de philosophie à l’université de Messine (Italie). Il a notamment publié en français : Philosophie du sous-sol. Hypothèses sur le dernier Foucault (2022) ; avec Luca Salza, La fin du monde. Pandémie, politique, désertion (2021) ; La révolte (2011) ; Antigone et Platon. La « biopolitique » dans la pensée antique (2008). Il dirige avec Luca Salza « K. Revue trans-européenne de philosophie et arts ». Melinda Palombi enseigne la Littérature et la civilisation italiennes en tant qu’ATER à l’Université de Lille. Elle a publié l’ouvrage Perspectives lunaires dans l’oeuvre de Giacomo Leopardi (2015). Luca Salza est maître de conférences en Histoire des idées et Littérature italienne moderne et contemporaine à l’Université de Lille. Il dirige avec Pierandrea Amato « K. Revue transeuropéenne de philosophie et arts ».

Disponible

20.00 €

Projection / Protection

BC

La Fantasmagorie de la fin du XVIIIe siècle, les palais du cinéma des années 1920 ou encore les images provenant de nos ordinateurs construisent des bulles physiques ou mentales qui nous servent de refuge. Le postulat de Francesco Casetti se veut provocateur : les écrans qui font partie de notre quotidien depuis plus de deux siècles ne sont finalement pas des extensions de notre vue, mais des formes de protection par rapport à un monde qui se révèle constamment menaçant. La nécessité de se détacher du contexte immédiat, au moyen d’une zone de sécurité qui nous rattache à la réalité par le filtre des images, répondrait à ce besoin de défense. Mais protéger signifie aussi étouffer et limiter, et fait souvent ainsi advenir une autre forme de violence. C’est seulement par le biais d’une nouvelle sensibilité, ouverte aux risques du monde, et non contrainte par nos propres peurs, que l’on pourra rétablir un dialogue productif avec la réalité. <b>Francesco Casetti</b> est Sterling Professor à Yale University où il enseigne le cinéma et les médias. Parmi ses publications : "D’un regard à l’autre" (1999) et "Les théories du cinéma depuis 1945" (1999). Il a étudié le rôle de l’expérience du cinéma dans la culture du XXe siècle : "Eye of the Century. Film, Experience, Modernity" (2008), "The Lumière Galaxy. Seven Key Words for the Cinema to come" (2015).

Disponible

22.00 €

Projet de système philosophique

BC

Dans ce premier des sept volumes des Essais philosophiques, publié au Japon en 1935, Nishida procède à l’établissement d’un système philosophique qui décrit avec une précision remarquable la structure du monde de la réalité historique, c’est-à-dire la structure du monde dialectique. Celui-ci est le fondement permettant de comprendre la nature de l’expérience, des sciences et de la société. L’intérêt principal de ce volume par rapport aux précédents réside dans le fait que, dans le but d'exposer sa pensée de manière ordonnée, concise et d'en faciliter l’accès, Nishida fournit ici une série « d’explications schématiques » qui illustrent de manière extrêmement précise le contenu philosophique exposé. Nishida Kitarō, né en 1870, enseigna l’éthique et la science des religions à la Faculté des lettres de l’Université de Kyōto. Il disparut à Kamakura en 1945. Dès 1930, il fut reconnu comme le philosophe japonais le plus significatif. Son oeuvre fut perpétuée par les membres de l’école de Kyōto.

Disponible

22.00 €

Puissances de la parole

BC

Quelles sont les puissances de la parole filmée ? La parole au cinéma reste trop souvent inaudible, et il faut donc préciser certaines de ses facultés en s’appuyant sur un corpus appartenant à des époques variées, tout en se mettant à l’écoute des films. L’attention portée aux oeuvres permet alors de constituer la parole et la voix comme des éléments déterminants de la figuration filmique pensée dans sa dimension audio-visuelle. La parole concerne également un aspect fondamental et problématique de l’humanité que le cinéma donne, et n’a cessé de donner à entendre. En effet, avec le cinéma, l’homme est non seulement devenu visible, comme l’affirmait Béla Balázs dans les années 1920, il est aussi devenu audible. Dès lors, la perspective esthétique, qui oriente les analyses singulières, est nécessairement enrichie par un questionnement anthropologique et politique qui ne cesse d’interroger l’énigme du corps parlant.

Disponible

22.00 €

Qu'est-ce que l'éthique médicale ?

BC

L'ouvrage aborde des problèmes majeurs de l'éthique médicale actuelle. Il constate que dans le cadre de la santé, pour régler les conflits, on a besoin de recourir à une diplomatie : respectueuse de la loi, l'éthique ne se réfère pas, comme les morales et les religions, à des valeurs transcendantes. S'appuyant sur divers exemples - le sang, les machines - l'auteur montre comment l'éthique médicale affronte des situations dans lesquelles la rationalité ne peut que composer avec des éléments d'ordre symbolique. Sont abordés également quelques problèmes posés par la robotique et l'informatique : loin de les proscrire, on cherche à leur trouver une juste place à l'intérieur d'un nouvel humanisme.

Disponible

20.00 €

Questions De Logique Et De Philosophie

BC

Cet ouvrage aborde les principales questions de la philosophie traditionnelle par le recours aux outils analytiques fournis par la logique standard, les systèmes déductifs alternatifs ainsi que par la récente dialogique formelle. L'auteur dessine un parcours philosophique qui scande les grandes étapes du développement des logiques contemporaines.

Disponible

30.00 €

Re-

BC

La question de la reproduction technique obsède la modernité. Mais, en vérité, elle relance une question plus ancienne, et mal aimée : celle de la répétition. Simuler, copier, doubler, redire… On doit encore affirmer l'intérêt de tels gestes, mais aussi leur diversité. Plus que jamais, on voit proliférer aujourd'hui non seulement les reprises et les réappropriations dans tout art et tout média, mais aussi les reformatages et les retransmissions, les relocalisations et les réexpositions. Les arts – à l'ère de leur médiatisation exponentielle – et les médias – à l'ère de la possibilité de création diffuse – semblent devenir un vaste chantier d'archivage et de partage, de transformations et de réactualisations. Approché sous différents angles, le « re- » peut ainsi révéler ses multiples facettes.

Disponible

40.00 €

Réaction païenne

BC

La toute première histoire de la lutte du paganisme contre le christianisme naissant. Le monde antique n'a pas combattu la foi nouvelle par le fer et le feu seulement. Il a usé contre elle des armes redoutables qu'une pensée - depuis longtemps rompue à toutes les subtilités de la dialectique - pouvait opposer non seulement au dogme et à la mystique chrétienne, mais aussi à l'idée d'une « Révélation ». Paru en 1934, ce livre de Pierre de Labriolle nous rappelle que c'est en réponse aux objections, aux critiques, aux réfutations des auteurs attachés aux dieux traditionnels, que les apologistes et les Pères de l'Église ont peu à peu construit la doctrine chrétienne. Il demeure l'étude la plus complète sur la confrontation intellectuelle entre païens et chrétiens jusqu'à la fermeture de l'École d'Athènes par Justinien en 529.

Disponible

36.00 €

Récits de la mythologie celtique

BC

Récits de la mythologie celtique, première collection de contes d'Ella Young, datent de 1910 et ont été publié en traduction française en 1966. Bien qu'elle continue à écrire de la poésie, c'est surtout avec ces rédactions de légendes irlandaises traditionnelles que Young se fait connaître. L'auteure a essayé de s'approcher de ce que devaient être les légendes originales, traditionnellement con¬finées à la transmission orale, scandés et chantés, puis plus tardivement rédigés – dans les siècles chrétiens-carolingiens – donc bien altérés, chaque copiste y apportant sa petite variante. Ces récits merveilleux décrivent l'origine du monde avec la venue sur la terre d'Irlande des dieux et des Dê Danaan, les attaques des puissances des ténèbres qu'ils subissent, les combats formidables qui s'ensuivent.

Disponible

18.00 €

Renoir et la pensée des cinéastes

BC

La première somme consacrée au cinéma de Jean Renoir, depuis ses débuts, aujourd’hui lisibles en leurs prémisses, jusqu’au dernier film, dont aucune étude n’avait encore été entreprise. Dans un souci constant de fidélité aux images et aux sons, l’ouvrage éclaire les choix esthétiques du cinéaste en leur constant renouvellement. Car manifestement, dans la littérature existante, les idées attribuées aux films de Renoir ne puisent pas leur source dans le « texte filmique », mais dans un hors texte, souvent inspiré par les théories et les idéologies à la mode. Et rien n’est plus étranger au cinéma de Renoir que la répétition stylistique dont on fait souvent la signature d’un auteur. Les objets d’étude changents, les traitements se différencient jusqu’à ne plus paraître du même cinéaste. « L’essentiel de notre métier, déclare Renoir, est ce qui se passe derrière les fronts, derrière les crânes ». Une métaphore pour révéler les non-dits ou les dénis de dire d’une société. Ce troisième tome en est le témoin. <b>Daniel Serceau</b>, docteur d’État, Professeur émérite à l’université de Paris I, Panthéon-Sorbonne, a travaillé comme directeur et programmateur de salles « art et essai », assistant-réalisateur, réalisateur et critique. Il est l’auteur d’ouvrages sur Kenji Mizoguchi, Ousmane Sembène, Nicholas Ray, sur la théorie du cinéma, le métier d’exploitant, le jeune cinéma français, l’école, l’érotisme. Il a aussi publié essai philosophique et deux romans.

Disponible

35.00 €

Revisiter le sublime

BC

« Passion mêlée de terreur », le sublime traverse le négatif, il est iconoclaste, et il touche au dénouement de l'esprit – voilà des traits qui doivent éveiller autant que déconcerter la pensée sur l'art moderne, sinon la pensée tout court. Par où qu'on l'approche – à travers ses moments fondateurs chez Longin, Burke et Kant, ou par les Lumières dans un XVIIIe siècle qui le discutait vivement, ou bien encore plus proche de nous dans un contexte «postmoderne» – le concept du sublime se révèle essentiel et étonnamment moderne. Revisiter le sublime aujourd'hui revient justement à saisir une actualité toujours impeccablement renaissante, et il est passionnant de voir s'élargir et se préciser sa portée au fil des études présentées dans ce volume. Rassemblant une équipe internationale et interdisciplinaire de chercheurs, il sera donc question du sublime dans des domaines des plus divers de la contemporanéité, des arts à l'espace urbain, de l'esthétique au politique.

Disponible

20.00 €

Révolution et servitude

BC

Cette étude du système de représentations, mais aussi de désirs et d'émotions qui fondent l'imaginaire des Français - en particulier la représentation de la servitude et le moyen de s'en affranchir : la Révolution - a pour but de dévoiler la dynamique des mécanismes inconscients qui déterminent la vie collective en France. Car la France ne se serait pas constituée à partir d'une émancipation et d'un projet instituant. Au contraire, elle s'est cristallisée autour du projet permanent de destitution du pouvoir qui est à la fois générateur de plaisir et fédérateur. Une thèse inédite, et une analyse cohérente de l'agitation sociale qui perturbe le mandat d'Emmanuel Macron depuis maintenant plus d'un an. Établissant un lien entre idées et émotions, elle s'inspire des grands textes freudiens sur la nature du lien social, dans un langage simple et clair.

Disponible

16.00 €

Sacrifice et violence

BC

Le Népal contemporain est l'un des rares pays où le sacrifice sanglant reste toujours courant, dans les cultes domestiques, les cérémonies royales et dans certains sanctuaires où les mises à mort d'animaux atteignent des chiffres impressionnants. Il a aussi été le théâtre de la Guerre du peuple, au cours de laquelle des milliers de martyrs ont offert leur vie en sacrifice. Dans un tel cadre, la nécessité d'examiner les liens réciproques entre violence et sacrifice semble s'imposer. Pourtant, la violence du dispositif sacrificiel a cette particularité d'être aussi visible dans le rite qu'occultée dans les textes qui lui sont consacrés. S'interroger sur la violence du sacrifice est une autre manière de s'intéresser à ses effets sur ceux qui le pratiquent ou y assistent. A travers eux se dévoilent la nature clivante du sacrifice et la double articulation de sa violence, au dedans et au dehors du groupe.

Disponible

26.00 €

Salam Cinéma !

BC

Qu’est-ce que les films d’Asghar Farhadi racontent de la société iranienne ? Quelle image de l’Iran s’est construite à travers le cinéma d’Abbas Kiarostami ? Quelles sont les caractéristiques des films iraniens projetés en France ? En partant de l’hypothèse forte que la présence des cinémas extra-occidentaux en Europe répond plus aux attentes et aux modalités des lieux de diffusion qu’à la réalité des pays producteurs, ce livre retrace l’histoire du cinéma iranien en France, de 1950 à aujourd’hui, en interrogeant les représentations du «â€€national » iranien construites dans l’espace français.

Disponible

24.00 €

Science et Conscience

BC

Les femmes et les hommes qui ont choisi la science comme but de leur vie aiment se penser totalement libres d’obligations vis-à-vis de la société. Au point de vue moral, ils considèrent la science comme une valeur en elle-même et, de ce fait, neutre en ce qui concerne ses implications sociales et ses conséquences éthiques et politiques. Dans l’antiquité, on sait qu’Archimède a participé à la résistance de Syracuse, lors du siège des Romains, en concevant ses « miroirs de feu ». Mais après la capitulation, il a brûlé les notes où il avait consigné le mode de fabrication de son invention. En revanche Enrico Fermi, dès qu’il parvient à la scission contrôlée de l’atome, débarque à Chicago et télégraphe au Président des États-Unis : « Le navigateur italien est arrivé. Il attend instructions ». La neutralité morale et sociale de la science est évidemment impossible. Il se peut que, après Hiroshima et Nagasaki, les « <i>Dissenting Colleges</i> » se multiplient. À l’heure actuelle, l’humanité n’a pas d’assurance contre son anéantissement. <b>Franco Ferrarotti</b> (1926), professeur émérite de sociologie, est le doyen des sociologues italiens. Auteur de nombreuses oeuvres, il a collaboré avec les plus grandes revues scientifiques américaines et européennes. Il s’est intéressé aux problèmes du monde du travail et de la société industrielle et postindustrielle, aux thèmes du pouvoir et de sa gestion, de la marginalité urbaine et sociale, aux migrations. Il a été diplomate et député de la République italienne.

Disponible

10.00 €

Seconde nature

BC

L’art préhistorique représente le moment auroral de ce que, avec Hegel, nous pouvons appeler la « seconde nature » : le monde des objectivations de l’esprit qui structurent notre vie sociale, éthique et politique ; celui des institutions, qui façonnent la vie humaine, à partir de la représentation du réel et des productions de la technique, jusqu’aux technologies numériques contemporaines. Comment le passage à cette secondarité a-t-il été possible et qu’est-ce qu’il signifie ? Comment le « deux » a-t-il été possible et comment faut-il comprendre ce dédoublement ? Ce sont les questions soulevées par cet essai. Contrairement aux divers monismes et naturalismes qui marquent scène philosophique contemporaine et qui tendent à oblitérer toute forme de dualité, ce qui est soutenu ici c’est qu’un certain dualisme est finalement inéluctable. Un dualisme non pas substantiel mais modal : celui qui produit la différence entre « fait » et « sens », « réalité » et « idée », « actualité » et « possibilité », première et seconde nature. <b>Gaetano Chiurazzi</b> est professeur de Philosophie à l’Université de Turin et directeur de projet au Collège International de Philosophie de Paris. Parmi ses publications,traduites en plusieurs langues, on peut mentionner : <i>L’esperienza della verità</i> (2011), <i>Dynamis. Ontologia dell’incommensurabile</i> (2017), <i>Détours de Derrida</i> (2020).

Disponible

17.00 €

Soi-même par un autre

BC

La question « qui suis-je ? » occulte souvent celle de savoir quelle place occupe l'autre dans le processus d'édification de l'identité personnelle. L'autre n'est sans doute pas absent des discours portant sur l'identité et le sujet, mais il est le plus souvent envisagé comme un élément extérieur gravitant autour d'un Moi considéré comme un centre de référence. Or l'autre n'est pas toujours celui qui me fait face, il est bien plus souvent celui qui me fait être. C'est notamment le cas quand l'autre est un modèle, que je le choisisse (figure d'exemple), ou qu'il soit socialement construit et imposé (figure d'exemplarité). L'autre, par qui je deviens celui que je suis, se manifeste donc comme une source féconde de construction de soi.

Disponible

18.00 €

Sous les remparts de Jérusalem

BC

Démonisés, différents, expatriés ou enfermés dans des pans de terre meurtrie, les Palestiniens sont apparus au regard des Occidentaux dans le tumulte des évènements, dans un contexte de lutte, de résistance active, sinon de véritable guerre. Ce mouvement frénétique et effrayant, en revanche, se calme dans les photographies de Tano d’Amico. Elles cueillent l’existence quotidienne de ces hommes, de ces femmes et ces enfants. Tandis que gronde l’Histoire avec sa violence, ses menaces et ses dangers, les moments de vie saisis par les clichés de Tano nous apparaissent comme suspendus dans l’instant d’un soupir, et ceci néanmoins pour toujours. Alors que ces hommes, de ces femmes et ces enfants sont peut-être morts aujourd’hui. Accompagnées de poésies des plus grands auteurs palestiniens, les photos proposées dans ce livre nous racontent le quotidien, la beauté et la douleur d’un peuple. Une douleur qui est restée trop longtemps ignorée, atrocement accrue chaque jour à présent. <b>Tano D’Amico</b> (1942) est photographe, journaliste et reporter. Depuis les années 1960, il a documenté les manifestations de rue en Italie, et réalisé des reportages sur les prisons, les asiles, le peuple rom, les migrants. En 2017, il expose <i>La lotta delle donne</i>, illustrant les combats des femmes italiennes, des années 1970 à nos jours. Les Éditions Mimésis ont inauguré la publication, pour la première fois en France, de son oeuvre majeure, avec <i>Miséricorde, trahison, beauté, vérité</i> (2021).

Disponible

13.00 €

Sténopés

BC

L’expérience des sténopés a révélé que leur histoire incorporée à celle de la camera obscura relevait d’une vision rétrospective empêchant d’apprécier à la fois leur évolution respective en tant qu’objets techniques, et leur potentialité créative encore peu explorée. En recherchant pourquoi l’histoire de la camera obscura pré-photographique et celle des sténopés fusionnaient si souvent, un récit machinique passionnant et très rarement pris en compte a été mis à jour. Ainsi, les sténopés se sont révélés modernes et non a-techniques, complexes et non primitifs, associés malgré eux et par défaut à de pratiques pensées « pauvres » de la photographie. En reliant aujourd’hui les sténopés à une lignée technique de systèmes optiques diffractifs, il a été possible de questionner non seulement une nouvelle dialectique de l’observation et de l’enregistrement, mais aussi de comprendre certains enjeux visuels, témoins d’un changement de paradigme traversant la photo argentique et la photo numérique.

Disponible

22.00 €

Sur le nu

BC

Que reste-t-il de l'élément philosophique, après avoir supprimées les théories et les opinions ? Il reste seulement le nu, que doit être examiné avec les moyens les plus efficaces, c'est-à-dire le songe et l'intuition. Ce livre expose la philosophie de l'auteur, la tentative d'absorber le nihilisme par une nouvelle construction.

Disponible

12.00 €

Tano D'Amico

BC

Tano D’Amico se définit avec fierté « fotografo di strada. « Mendiant d’images » au sens pasolinien, il a toujours cherché l’image vraie et belle dans la rue : il en avait besoin pour vivre, alors que la presse refusait la plupart de ses photos. Sans contrat, indépendant, D’Amico a mené son combat à côté des ouvriers, des mineurs, des détenus, des sans-logis, des femmes. Il nous donne à voir les années de plomb, les étudiants de Milan, les grévistes de Fiat à Turin, les policiers et les manifestants à Rome, mais aussi les enfants des Pouilles, de Calabre, les gosses de Palerme. Des images en noir et blanc, mais pas manichéennes. Comme Pasolini, il sait que les flics casqués et anonymes sont toujours de vrais prolétaires, eux aussi. C’est à son travail, qui se passait de l’approbation des journaux et des groupes éditoriaux, que l’on doit pour une part la mémoire d’un pays, l’Italie, courageuse dans ses revendications et ses protestations.

Disponible

16.00 €

Tchernobyl Herbarium

BC

Le pari de ce livre est de prolonger la prise de conscience du désastre de Tchernobyl. Il insiste sur le besoin de penser, signifier, symboliser, aussi irreprésentable soit-elle, la conscience que cet événement a fragmentée. Afin d’ouvrir la voie à un mode de vie plus en accord avec l’environnement. C’est le pari de chercher à penser l’impensable, à représenter l’irreprésentable. Mais en proposant, au lieu d’une analyse dépassionnée, des méditations à propos d’expériences personnelles. Au lieu de photographies ou de peintures, des rayogrammes, créés par l’empreinte directe de spécimens d’un herbarium radioactif. Comme toujours chez Marder, les plantes sont nos guides, nous reconnectant à la terre (désespérément contaminée), illuminant la signification des ruines.

Disponible

16.00 €

Technologies de la visibilité

BC

Ce volume rassemble des contributions portant sur la question des images, en particulier sur les différentes théories de l’image présentes dans l’histoire de la pensée occidentale. Des paradigmes interprétatifs et théoriques différents sont traités, allant de l’antiquité jusqu’à l’hypermodernité. Dans une première partie, les auteurs analysent des aspects particuliers de l’histoire des théories des images dans la pensée occidentale, en montrant comment l’histoire des idées peut fournir des outils pour faire face à la question des images numériques aujourd’hui. La deuxième partie se focalise sur les images numériques, avec des contributions dédiées aux questions spécifiques du débat contemporain. L’ouvrage offre une approche interdisciplinaire, en recueillant des contributions de spécialistes de différentes disciplines (philosophie, théologie, sémiotique, théorie des médias, histoire de l’art).

Disponible

19.00 €

Textures 2010-2020

BB

Textures 2010-2020 est un volume monographique trilingue (anglais, français, italien) couvrant le derniers dix ans de la recherche créative de l'artiste transmédia Marta Nijhuis. Une récolte d'images surprenantes et poétiques et une serie de textes de philosophes et théoriciens de l'art de l'envergure de Mauro Carbone et Thierry Raspail font de ses pages une mine de réflexions et perceptions aillant des mondes flottants de l'eau aux flux indéfinis de la mémoire, des figures impalpables des ombres aux reliefs tactiles de la matière. Un livre pour rêver tout en pensant et pour penser tout en rêvant.

Disponible

32.00 €

Totò. Des origines à l’original

BC

Antonio de Curtis (1898-1967) dit « Totò » est considéré comme l’un des plus grands acteurs du XXe siècle, aussi bien au cinéma qu’au théâtre : figure comique, burlesque, grotesque, provocatrice, mais aussi légère et parfois sublime. Cet ouvrage s’appuie sur des éléments anthropologiques et historiques afin d’analyser le phénomène Totò dans toutes ces dimensions. Par une observation minutieuse des origines de l’acteur, né à Naples, et de ses rôles spécifiquement liés à la culture napolitaine, toute la richesse de son jeu et de sa gestuelle est éclairée : l’élément carnavalesque, l’utilisation du comique, de l’ironie et de la dérision. Élodie Hachet est docteure en études cinématographiques (Université Paris 8). Enseignante en cinéma à l’université, elle a également fondé le carnet de recherche “Ciné Cirque”, dont elle est rédactrice en chef.

Disponible

28.00 €

Transformations de l'image

BC

L'image n'est jamais neutre, qu'elle soit produite par l'imagination ou qu'elle s'origine dans le monde lui même : loin de seulement l'illustrer ou le refléter, elle ne cesse de former, déformer et transformer le réel. Les contributions de ce volume portent sur les différentes modalités de ces transformations de l'ethos et de l'humanité même de l'homme qu'engendrent les images en perturbant, interrompant, déplaçant et ébranlant notre rapport au monde. À partir d'auteurs aussi variés que Spinoza, Nietzsche et Merleau-Ponty, elles montrent comment les multiples types d'images viennent moduler et bouleverser notre façon spécifiquement humaine d'habiter le monde.

Disponible

32.00 €

Un contenu sans contenant

BC

S’offrant comme une alternative à la croyance ou comme une manière de « s’en sortir » pour les athées, ce livre propose une singulière ontologie des sciences, dont le dessein vise à montrer que la notion de non-être n’a de réalité que pour les autres, jamais pour soi-même. A la manière de l’Univers de Stephen Hawking qui se contiendrait lui-même, l’existence de chacun ne serait pas contenue par quelque chose ; rien ne l’aurait précédé, ni ne lui succéderait. <b>Ludovic Cardon</b>, diplômé de l’École Supérieure de Gestion Paris est l’auteur de <i>Comprendre l’Univers</i>, un précis d’astronomie et d’astrophysique publié en 2006. Il a été responsable de l’informatique et des développements statistiques du département politique de l’IFOP entre 1991 et 2020.

Disponible

22.00 €

Un texte, une oeuvre

BC

Un dimanche, une oeuvre, cycle de conférences initié en 1997 au Centre Pompidou par le critique d'art et commissaire d'expositions Marc Archambault, se voulait l'occasion de porter un regard approfondi et singulier sur une oeuvre choisie dans les collections du Musée, par un artiste, un conservateur, un écrivain, un historien ou un critique d'art. Cela avait lieu tous les dimanches à 11h30, à l'IRCAM d'abord puis dans la Petite salle, au premier sous-sol du Beaubourg. Vu le jour et l'heure, c'était un pari. Il a été gagné. Cet ouvrage, publié grâce à la complicité et à l'amitié des contributeurs, est un hommage à Marc Archambault et l'affirmation d'une conviction qui était la sienne : si l'amour de l'art existe, il ne se manifeste vraiment que dans les rencontres, toujours personnelles, avec des oeuvres, par définition singulières.

Disponible

20.00 €

Une parenté étrange

BC

L'interrogation sur la subjectivité animale touche aux fondements de la philosophie et conduit à la remise en cause des dichotomies classiques : corps et âme, matière et pensée, sujet et objet. Si les animaux sont des sujets à part entière, comment accéder à leur spécificité et penser leurs différences ? Peut-on comprendre la différence anthropologique sans la saisir comme une séparation radicale ? Contre tout égalitarisme, notre recherche est fondée sur la notion de différence, entre l'homme et l'animal et, plus radicalement, entre les façons particulières d'être-au-monde des vivants. Dans cette perspective la philosophie de Merleau-Ponty peut donner une clé de lecture pour sortir de l'impasse entre une pensée incapable de reconnaître les variations et une pensée de la séparation radicale.

Disponible

26.00 €

Vers une écologie de l'apparition

BC

Cet ouvrage vise à décrire la lumière comme un phénomène partagé au-delà de l’humaine. L’auteur part de la transformation d’un motif esthétique, l’Annonciation, par une figure biologique, l’organisme bioluminescent, chez un cinéaste Hollywoodien contemporain, James Cameron. Il considère l’événement lumineux comme une modalité de l’apparition au sens bio-logique du terme, autrement dit, au sens de ce qui préside à la dynamique et à l’inventivité du vivant dans ses dimensions relationnelles. À partir de quatre articulations visant à repolitiser la lumière – la biophotogénie, la biophotopolitique, la biomythologie et la biomedialuminescence – ce livre aborde le cinéma dans une perspective phylogénétique, autrement dit, dans la longue histoire des interactions du vivant avec la lumière.

Disponible

22.00 €

Vie, anthropologie, politique

BC

L'objectif de ce volume, issu d'un colloque qui a initié un dialogue francoitalien (inédit sur ces thématiques) est de porter à la connaissance d'un public de chercheurs et d'étudiants français l'originalité et le dynamisme actuel de la philosophie italienne des techniques. Combinant commentaires d'auteurs classiques et travaux sur des problèmes contemporains touchant les nouvelles technologies, les philosophes italiens des techniques sont en mesure de proposer des approches originales, et contribuent au développement international de la philosophie des techniques. Le but n'est donc pas de consacrer une tradition, mais plutôt d'ouvrir un chantier collectif et un dialogue fructueux entre philosophes italiens et philosophes français des techniques, dont ce livre espère avoir posé la première pierre.

Disponible

20.00 €

Voir le théâtre

BC

La Poétique d’Aristote entérine-t-elle d’emblée, comme on le dit souvent, le divorce entre la parole poétique et le spectacle scénique ? Aristote n’aurait-il rien compris à la spectacularité du théâtre ? Ou bien s’agit-il d’un préjugé, tributaire d’interprétations et corrections du texte sédimentées au fil des siècles ? Pour y voir plus clair, cet essai entreprend de réinscrire la Poétique dans le projet philosophique d’Aristote, mais aussi de retracer l’histoire de sa réception à la fois chez les théoriciens et chez les praticiens du théâtre – en particulier ceux qui, entreprenant d’adapter sur scène Œdipe roi, ont dû se confronter à un problème imprévu : la tragédie érigée en modèle par Aristote ne contredit-elle pas la marginalisation du spectacle défendue par le classicisme ? Abordée sous la forme d’une enquête quasiment policière, cette traversée au coeur de la théorie occidentale du théâtre invite à prendre conscience que les héritages du passé peuvent conditionner inconsciemment nos interrogations présentes, mais aussi les éclairer.

Disponible

22.00 €

Walter Benjamin. La créature, le sacré et les images

BC

Sigrid Weigel est un des plus grands spécialistes de l'oeuvre de Walter Benjamin, et nous présente dans ce livre l'analyse détaillée de certains aspects fondamentaux de la production du philosophe et critique allemand. Organisé en un avant-propos suivi par 10 chapitres divisés en trois grandes parties, le livre aborde une série de questions qui vont du rapport entre le sacré et la création, à l'interprétation de textes de Goethe, Brecht et Kafka, jusqu'à la théorie de l'art, des images et des médias. Paru en Allemagne en 2008, le livre s'est vite imposé comme un de textes de référence sur la pensée de Walter Benjamin : avec cette traduction française, il deviendra aussi en France un des livres incontournables pour tous ceux qui s'intéressent à l'oeuvre de cet auteur fondamental de la première moitié du XXe siècle.

Disponible

30.00 €

Zéro dièse existe

BC

Art et mathématiques entretiennent depuis les temps les plus reculés une relation intime comme en témoignent les oeuvres de Léonard de Vinci, Béla Bartók, Bernar Venet, Roman Opalka, Manfred Mohr, Ryoji Ikeda, Hollis Frampton, Shigeru Onishi et bien d’autres. On remarque cependant que depuis le milieu des années soixante cette relation a commencé à s’affaiblir et qu’une certaine distance s’est installée entre ces deux champs de la création. L’auteur nous emmène à la découverte des raisons de cette bifurcation entre art et mathématiques à l’ère postmoderne, et identifie un suspect principal : l’infini. Il s’inspire pour cette enquête de la pensée du philosophe Alain Badiou, en particulier du concept <i>d’inesthétique</i>, nouage original entre art et pensée centré sur ceux d’être, d’événement, de vérité, de sujet et ... d’infini. <b>Michel Tombroff</b> est artiste plasticien. Il a fait ses études d’ingénieur civil à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et d’informatique théorique à l’Université de Californie à Santa Barbara (UCSB). Sa pratique artistique puise son inspiration là où les questions de fondements et de formalisation se rejoignent, que ce soit dans les mathématiques ou la philosophie. Il vit et travaille à Bruxelles (Belgique).

Disponible

18.00 €