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Lorsque les Cerfs-volants se mettront à crier

BC

Comment desserrer le carcan qu'impose la société quand on est née femme au cœur de l'océan Indien ? En trois tableaux romanesques, Davina Ittoo nous fait entendre les femmes emmurées victimes ou volontaires. Puissantes de leur soif de liberté et d'amour, elles fissurent les murailles du mariage forcé, du désir amoureux, du deuil d'un enfant et tentent de se libérer des barrières physiques et morales imposées par une société complaisante et coupable. De souffles et de tempêtes, cernée par les vagues, l'île gronde et grouille. Les esprits y parlent à travers les rêves. La rumeur, le mauvais œil, sont des chaînes qui répondent à d'autres esclavages et d'autres désirs de marronnages vers le Morne. Dans une langue poétique, violente et sensuelle, l'auteure interroge ce mouvement porté en chacun : le désir comme violence positive et force de libération.

Disponible

17.00 €

Mano de l'autre bord

BC

Roman énigmatique, écrit dans une langue puissante et poétique, Mano, de l’autre bord est à la fois un texte qui parle des identités multiples, une fable sur la difficulté d’être soi dans un monde postcolonial fait d’hybridités et de circulations multiples, où les attentes et les fantasmes de l’autre sont des ponts, des miroirs déformants, parfois des abysses. Mano de l’autre bord dessine des lignes de force de l’histoire contemporaine qui tente de tous emporter dans son courant, sans y parvenir.

Disponible

17.00 €

Peut-on se parler et autres histoires

BC

Peuplées de personnages crus et attachants, les nouvelles de Shimmer Chinodya sont des tragédies personnelles qui viennent composer une fresque de l’époque tourmentée que l’auteur traverse depuis sa naissance, de la Rhodésie au Zimbabwe d’aujourd’hui. Peut-on se parler ? Malentendus, actes manqués, non-dits. Langue qui nivèle et unifie. Trop. Dans ce recueil de nouvelles cinglantes, poignantes, Shimmer Shinodya explore ce désir de la parole échangée, ce paradoxe du dialogue humain ininterrompu, essentiel et cependant si fragile. Impossible. Chaque nouvelle vibre d’une modulation du langage, comme autant d’empreintes vocales des personnages qui se succèdent, pourtant reliés à travers cette universelle prière : peut-on se parler ? Entre retour attendri sur une enfance cruelle mais adorée, et décryptage des codes complexes qui régissent une société, chaque récit dit la difficulté de s’accrocher de toutes ses griffes à un monde qui s’effiloche. Pénétrées d’amour, de dérision et d’ironie, par-delà toute la souffrance, ces nouvelles sont un hymne à la vie.

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9.00 €

Portiques de l'instant

BC

Portiques de l’instant est le livre d’un poète conscient de la vie présente. L’immédiateté parcourt ces poèmes et fait prendre conscience de la fragilité de notre passage sur terre. L’instant disparait aussitôt apparu, et chaque instant porte l’inconnu du monde. Des portiques où la lumière le dispute à l’obscurité, l’éclat du soleil aux échos de la nuit, un tissage et des nervures qui nous façonnent. Hubert Haddad se rappelle ainsi du fol amour, ô morte à l’envers. Le poète ne cesse de nous emmener vers ces espaces inconnus, entre les lieux qu’il a visités, et l’érudition qui le caractérise, nous faisant voyager dans les mythes, dans la connaissance de l’humain et du monde. Quels sont ces êtres qui apparaissent et qui disparaissent aussitôt de notre existence ? Sont-ils d’ici ? Sont-ils de l’essence du monde déjà ? Le vide est-il l’équivalent de l’infini ? Hubert Haddad figure parmi les auteurs les plus importants de la langue française.

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17.00 €

Quatre petites notes d'amitié

BB

Un jour, sur une île de l’océan Indien, le jeune Arif décide d’embarquer pour un incroyable voyage. Il est animé par les secrets d’un vieil instrument qui a traversé les mers pour enchanter le présent. Son bel instrument a disparu. Le courage et l’amitié permettront-ils de le retrouver ? " Arif prit le dzendzé, le toucha du bout des doigts, joua quatre notes ... et dit : - Vieux sage, j’ai retrouvé votre instrument ! Oh comme il a changé. Le voyage l’a changé. La forme est différente, mais le voyage l’a rendu encore plus beau. Merci vieux sage pour ce cadeau. Grâce à vous, chaque pays aura son instrument. Et tous garderont en mémoire cette mélodie majestueuse..." Toute son enfance, la conteuse Dalfine Ahamadi a été bercée au son du dzendze, la cithare mahoraise. Devenue adulte, sa curiosité d’enfant continue de l’animer. À son tour, elle nous embarque dans un incroyable voyage avec le jeune Arif, animé par les secrets de ce vieil instrument qui a traversé les mers pour enchanter le présent. Traversant l’océan Indien, la trajectoire de l’instrument tisse les liens qui relient entre eux les peuples et les cultures dont les histoires se répondent et se complètent. Les instruments ont depuis toujours rythmé l’histoire de ces îles entre Afrique et Indonésie. Le conte transmet ce savoir aux plus jeunes pour qu’il ne soit pas dissous par l’écoulement du temps.

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18.00 €

Rêve en carton

BC

Rêve en carton est un essoufflement salutaire, incandescent. Pour sauvegarder l'impossible et la chair partie en fumée. Reste cette partie cramée par les bombes et ébréchée par les lames des pluies diluviennes. Trois parties constituent ce recueil, Les derniers mots de ma mémoire (1995), La Nuit infinie (2017), Utopie (2019). Des mots ramassés dans la cendre après que l'auteur a tout perdu dans les flammes de ce qu'il appelle pudiquement les événements, des mots empilés les uns sur les autres, scalpant l'infinitude du monde, et enfin des rêves ressassés avec l'art du phénix, comme il sied après les feuilles brûlées et la mémoire jetée aux pourceaux. Rêve en carton est un cri organique, jeté sur un rail, entre deux infinis où le funambule est le somnambule. /DANS/ L'OSMOSE DES MONDES/ Utopie-Corps-Vents-Frontières/ Se croisent des temps-imperceptibles-indéfinis-espèce de toutes sortes – Ressac-Flux-Diversité-Corps-Langues-Reflux/ Nous inventons des chimères pour augmenter la vie/

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17.00 €

Rue la poudrière

BC

« Mon innocence était incongrue dans le coeur noir de Port-Louis. Mais Port-Louis même, dans cette lueur, devenait vasque de rédemption. » Ce tout premier roman d’Ananda Devi, publié pour la première fois en 1988, nous emmène dans la capitale de l’île Maurice, au quartier de Dockers Flats précisément, où vit Paule. Dans « cette termitière grouillante d’hommes, de femmes, et d’enfants », erre cette jeune femme, indésirée à qui les parents confièrent le prénom d’un homme. Rue la Poudrière est « un cri du visage, cri du ventre, cri de la matrice ». Quand l’avenir est conditionné, contrarié par la promiscuité des hommes dans les couches sociales défavorisées, comment s’arracher de cette basse-fosse ? Rue la Poudrière est le récit de cette quête.

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9.00 €

Sang noir

BC

Sangue negro regroupe 46 poèmes écrits entre 1948 et 1951 réunis en six parties. « Métaphysique du cri » selon l’expression de Francisco Noa, la poésie de Noémia de Sousa est un témoignage poétique inédit de la lutte pour l’émancipation du peuple mozambicain sous domination coloniale portugaise. Ces poèmes dénoncent l’asservissement social, culturel et économique des Mozambicains et exhortent à la lutte et à l’affirmation culturelle. Ces poèmes tour à tour incantatoires et narratifs mêlent langue portugaise et langue ronga. La musique – le blues et le jazz – est une autre influence. Publier Sangue negro aujourd’hui en français permet d’établir des ponts avec l’histoire littéraire notamment francophone et le mouvement de la négritude mais c’est aussi donner à lire l’oeuvre d’une femme dont la trajectoire individuelle est intimement liée à l’histoire du XXeme siècle. Sa poésie rencontre aujourd’hui un large écho au Mozambique notamment auprès des jeunes générations.

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17.00 €

Un petit miracle

BC

L’histoire d’Un Petit miracle commence par sa fin, dans l’intimité d’une cellule et dans le bercement bienveillant d’une voix qui s’adresse à Juan, échu ici alors que tout semblait enfin lui sourire. En proie à des phases dépressives des plus sombres, Juan avait pourtant trouvé dans la présence de Johanna, sa compagne, la force d’avancer malgré une faute qui le rongeait depuis l’enfance. Mais, dans un pays qui pourrait être d’Amérique du Sud ou d’ailleurs, de ces pays où ceux qui s’en sortent à la force de leur détermination peuvent être balayés par les méfaits de petits patrons véreux, l’équilibre est fragile. Deux événements creusent alors une faille dans la volonté de cet homme porté par l’amour des siens qui, assistant à sa descente aux enfers, tentent de le maintenir au monde et de le ramener à la vie sociale, en restant à ses côtés. La crise réveille de vieilles blessures et, avec elles, le mal mystérieux qui le guette depuis petit garçon. Dans un récit tendre et poétique, Annie Ferret explore les muettes lésions du deuil et les sinuosités dormantes de la culpabilité en quêtant, dans tout interstice, un peu de lumière.

Disponible

17.00 €