30 Tours De Stade
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Ces chroniques sportives, ce sont : des récits de matchs plus vibrants qu'à la radio, une description des maillots des joueurs plus pointue que dans Vogue, le sexe des joueurs, leur âge, leur tour de taille, les faux rebelles, les vrais résistants... À la manière d'un journaliste de l'Équipe qui serait tombé dans la marmite, Philippe Hauer commente le sport au jour le jour et se moque allégrement de cette authentique passion, qu'il a jusqu'au bout des doigts, et dont il sait pourtant qu'elle le fait complice d'une grand messe du mensonge passionné. Spectateur empathique et lucide, ce livre compose une critique sociale : une analyse fine des peurs, des préjugés, et de la méfiance qui animent notre société. Les pages se tournent comme on rentre dans une maison bien rangée : ici remis à leur place, le poids de la famille, le racisme, l'homophobie, la misogynie, le mépris des trop gros, des trop petits, la haine de l'autre en général sont soigneusement décortiqués. Philippe Hauer n'a pas la vision frigide d'un observateur détaché. Il jette un regard amoureux sur les gens avec ce qu'ils ont de vil, avec ce qu'ils ont de grand. Le sport est le plus grand spectacle, celui que la société se donne à elle-même, à grande échelle ; c'est même devenu l'unique véhicule des valeurs sociales, voilà pourquoi on peut en rire : le sport est le miroir de nos rêves et le révélateur de nos êtres.
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Barnabas
BC
Dans la méditation taoïste, l'officiant voyage dans un territoire microcosmique, il parcourt des paysages intimes, gravit des montagnes intérieures, se rafraîchit dans des lacs internes. Barnabas est considéré de la même façon, sauf qu'au lieu de lacs et de montagnes, c'est un immeuble, et chaque poème peut être considéré comme une cuisine, une chambre ou une salle de bains.
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Call-center
BC
Le call-center c'est à la fois un exemple de ce que la société moderne crée de plus nul en ce moment et aussi ce carrefour de voix fantomatiques dans les deux sens, des voix qui traînent un peu absurdes qui se font échos entre elles. Les gens s'humilient mutuellement et au fond on sait bien que tout ça ne sert à rien, que le sentiment de puissance, de triomphe et de sécurité gagné s'évapore vite...
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Cas Soc'
BC
Jérôme Bertin poursuit son errance parmi la terre. Le Cas Soc' c'est l'insulte qu'il porte accroché au dos, l'oriflamme de vomi parmi les gens dis « normaux »... Jusque-là, le corps, avec ses besoins, ses excès, sa désordonnée puissance et son invincible fragilité permettait à Bertin de mener sa barque sans couler sur le fleuve de merde. Passé la quarantaine, les corps ne peuvent plus grand-chose. Surtout pas de se croire invincible. Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable disait Romain Gary, lui aussi cherchait comment survivre encore à la vie. Jérôme Bertin poursuit sa vieillesse en poursuivant les vieilles, pas pour les rattraper (c'est plutôt elles qui le rattrapent...) mais pour voir comment ça fait, comment ça sera, l'au-delà du ciel...
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ce que je pense des éclairs
BC
Ce livre est fait de deux séries : une de poèmes et l'autre de dessins. Une série n'est pas une suite. Ni une intrigue. Ni une histoire. Ce sont des éléments intimement liés les uns aux autres. En tout cas avec celui qui le précède. La nature de ce lien est à la fois évidente et mystérieuse. Dans une série de poèmes, on voit immédiatement le lien avec le poème précédent, même un pur lien formel, une simple déclinaison, cela saute aux yeux ; mais c'est justement parce qu'il est évident qu'on l'oublie, qu'on ne le saisit plus, il se délie, il devient un mystère. Le lien est un mouvement qui se perd. Un détail qui prend trop de place. Ce que je pense des éclairs est le titre. Un éclair unique répété 100 fois, jamais tout à fait pareil, un presque rien d'ailleurs.
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Célébration
BC
Dans un langage ciselé, coupé à la hache, hâtif, aiguisé comme un rasoir, il se coupe les veines en un dimanche mort, puis n'ose montrer ses plaies aux pompiers mornes. S'ensuit la célébration de la vie sous camisole chimique, ce qui veut dire l'humiliation des bonshommes humiliés, et la plongée dans un réel qui n'est que le réel d'un HP, et ça tombe bien, nous n'y vivons pas. Dans un langage ciselé, coupé à la hache, hâtif, aiguisé comme un rasoir, massacré à la tronçonneuse, Jérôme Bertin attend le dimanche d'après. Célébration, c'est un conte. Débité crument. Une langue qui cisaille. C'est un bout de vie déballé avec tout ce qu'elle a saisi au passage, la violence, la tendresse, la peur, la détresse... Cette vie qui laisse tout son jus dans l'écriture émerge au fil des rencontres, des journées qui passent dans l'ennui, l'atmosphère médicamenteuse de l'HP, la lutte contre soi... Célébration, avec toute l'ironie que renferme le terme, c'est peut-être bien ça : une renaissance.
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12.00 €
Chrome
BC
Guillaume Dorvillé écrit des poèmes en séries de 50. Ce sont des poèmes qui pensent à des poèmes de Richard Brautigan, Charles Bukowski, Raymond Carver ou autres. Ce sont des poèmes qui n'ont rien de poétisant. Ils ne parlent pas d'âme, de fleurs, de lacs, et rarement d'amour. Ils partent en rafales. Les idées s'enchainent. Ça joue des coudes. Les poèmes font avec la vie d'aujourd'hui : des souvenirs de dessins animés, des personnages à éviter, des choses à rire et des choses à boire. Ils jouent aussi avec les mots. Ils parlent à tout le monde puisque tout le monde joue avec les mots, même les bébés. Et des impressions. Et des répliques qui ne sont pas les siennes mais celles d'un film. Et qu'on répète. Les poèmes de Guillaume Dorvillé sont les phrases qu'on aurait bien aimé dire, et celles qu'on aurait dû taire. Avec la chose langage il fait des poèmes sans poéticité, des choses à dire doncâ¦
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Chroniques D'Une Branleuse
BC
Anne David est une branleuse parce qu'elle est au chômage. Nous n'attendrons d'elle ni grandes phrases ni régularité. Dans la perspective de nos feuilletons c'est un lourd handicap ; c'est pourquoi nous lui ouvrons une page, qu'elle remplira à sa guise, tout comme s'il s'agissait d'un blog en un peu moins bien. Issue de la génération numérique, pas celle qui baigne dedans mais celle qui le découvre sur le tard, elle pense être geek car elle joue à des jeux. La brièveté de ses réflexions tient donc plus au temps de lecture qu'on vous accorde sur facebook qu'à une quelconque pensée trop courte. Elle vit dans le chômage, un coup-ci, un coup-là, c'est dire qu'elle n'a pas le temps de chômer, car chaque période d'inactivité est consacrée à la rédaction de nombreuses lettres de demandes, de démarches administratives et de comptage des dernières pièces dans sa poche. Tout le monde connait ça, non ? Entre toutes ces exaspérantes occupations, elle trouvera le temps de nous faire partager son quotidien, et les cruelles réflexions que vous inspire cette mise au ban de la société, ce petit fonctionnement pervers de notre petit monde occidental où on vous détruit gentiment mais patiemment toute estime de soi et où seuls les mégalos, les égocentriques et les salauds arrivent à s'en sortir, jusqu'à n'être bientôt plus que les seuls à avoir droit de cité. Les chroniques d'une branleuse, c'est, dans l'hypocrisie générale, une bulle d'air pour un cerveau encore honnête avant de se faire totalement détruire. Elle vit dans le chômage, un coup-ci, un coup-là, c'est dire qu'elle n'a pas le temps de chômer, car chaque période d'inactivité est consacrée à la rédaction de nombreuses lettres de demandes, de démarches administratives et de comptage des dernières pièces dans sa poche. Tout le monde connait ça, non ? Entre toutes ces exaspérantes occupations, elle trouvera le temps de nous faire partager son quotidien, et les cruelles réflexions que vous inspire cette mise au ban de la société, ce petit fonctionnement pervers de notre petit monde occidental où on vous détruit gentiment mais patiemment toute estime de soi et où seuls les mégalos, les égocentriques et les salauds arrivent à s'en sortir, jusqu'à n'être bientôt plus que les seuls à avoir droit de cité. Les chroniques d'une branleuse, c'est, dans l'hypocrisie générale, une bulle d'air pour un cerveau encore honnête avant de se faire totalement détruire.
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Du repentir
BC
"Les autres forment l'homme ; je le recite et en represente un particulier bien mal formé, et lequel, si j'avoy à façonner de nouveau, je ferois vrayement bien autre qu'il n'est. Mes-huy c'est fait. Or les traits de ma peinture ne forvoyent point, quoi qu'ils se changent et diversifient. Le monde n'est qu'une branloire perenne. Toutes choses y branlent sans cesse : la terre, les rochers du Caucase, les pyramides d'Egypte, et du branle public et du leur. La constance mesme n'est autre chose qu'un branle plus languissant."
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7.00 €
en
BC
Le débit du détail Le hacher menu, le sursis du visage Dentelles et dentitions Nuages, nudes Action Ces dessins sont fait de l'intuition d'une peinture, une façon de saisir l'idée avant qu'elle se dégage des formes puis d'aller vers elle, le plus vite possible, avant qu'elle s'échappe. Il y a une nécessité de rapidité donc. Pour créer un langage fait de ruptures et d'intentions diverses qui font à la fin un tout plausible. Ce sont des dessins hantés par la peinture mais débarrassés d'elle, alors ils vont vite vers l'ossature, celle qui surgit tout de suite : l'évidence d'un visage. Une série de 74 visages attrapés, depuis des souvenirs, des détails, des illuminations, des hallucinations, des gestes contredits, mais vite, toujours plus vite, pour éviter la peur du repentir. Christophe Boursault pratique une peinture intellectuelle et physique à la fois : c'est toujours le geste et la matière qui courent après une idée déjà apparue, et tente de la rattrapée avant qu'elle ne s'échappe.
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9.00 €
Faraman
BC
Le phare de Faraman n'est ni terre ni mer, le phare de Faraman n'est pas au bout du monde, et comme il n'est même pas au bord de l'eau il ne sert à rien, il n'est plus grand-chose, une lumière éteinte. Au bout de la plage s'élèvent quelques bâtisses rases qui ne sont pas des maisons, plus vraiment non plus des caravanes. Là vivent des gens prisonniers du sable. Des gens qui ont un état civil mais qu'on ne connaît que par leurs surnoms. C'est dire si ici la loi est étouffée. Dans cet univers où les laissés-pour-compte s'inventent une société de monstres et de truands, Bernard Madonna lâche une pute en fuite, et regarde la loi se recomposer. Puis apparaît l'étrange inspecteur Hublot, flic de son état et justicier de guerre lasse... Un premier roman comme une étude laboratoire sur la barbarie quotidienne.
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13.50 €
ga
BC
GA se conduit comme une automobile. Il faut savoir conduire. Il faut savoir où on va. Vers la dernière phrase. La plus importante du livre. Qui ne dit rien si on n'a pas suivi le manuel d'utilisation. Le manuel d'utilisation de la langue de GA. Qui s'apprend par coeur en conduisant GA. Ce n'est pas mystérieux. C'est juste qu'on ne sait pas. Après avoir obtenu son permis tout est plus simple. Il n'y a même plus besoin de le dire. On conduit GA de plein de façons différentes.
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Grotte
BC
Le gardien d’une grotte préhistorique raconte sa vie extravagante. Alors que tout le monde désormais va visiter la réplique, la grotte authentique n’est plus visitée que par des personnalités triées sur le volet. Reclus sur sa colline, le monde entier afflue vers lui. On y verra le président et sa femme, des jumeaux, une star de la radio, un terroriste, un extra-terrestre, un sourcier, un peintre rupestre etc. L’oubli dans lequel sombre peu à peu la véritable Grotte, le fait s’interroger sur le double qui remplace la réalité, la gémellité, la subtile distinction du vrai et du faux. Il y a du Swift dans le récit d’Amélie Lucas-Gary : en ce lieu inventé (ainsi nomme-t-on la découverte d’une grotte préhistorique), se construit une satire aussi mordante que celle du maître anglais. Dans ce « trou dans la roche » se crée et s’oublie le monde. On y plonge une personnalité, en ressort un être révélé et mis à nu. C’est drôle et métaphysique à la fois.
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18.00 €
Home cinéma
BC
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16.00 €
Hôtel de l'univers
BC
Cité Grangebelle, années 70. Le père de Farida a une grande cicatrice sur le ventre, c'est là qu'il cache ses couteaux. Sa mère a un serpent sur la nuque, elle rêve de rentrer en Algérie, il rêve de parler français sans accent. Farida a cinq ans. Le bâtiment B1 est le monde. Elle raconte la vie des ouvriers qui sont si forts et si grands. Ils ont la naïveté des cinq ans de Farida, et pourquoi pas ? Elle a l'art de rendre les choses épiques : elle écrit la chanson de la poule qu'on plume, de la crasse qu'on frotte et qu'on envoie, tous les dimanche soirs, dans les égouts jusqu'à la mer Méditerranée. Les chansons, on n'y croit jamais vraiment. Elles permettent seulement de fredonner nos illusions quand on ne se fait aucune illusion.
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18.00 €
Jours de manif à L.A.
BC
Jours de manifs à L.A. s'inscrit dans la pure tradition de la poésie de voyage, de Ronsard à Du Bellay, de Cendrars à Segalen. La découverte avec des yeux réels d'un lieu lointain mais mythique, c'est-à-dire faisant corps avec votre l'imaginaire. L'auteur est le naïf. Il va voir des expos, prend des taxis, tourne dans Los Angeles, va chez les gens, analyse leurs bibliothèques, terrifiant ! ici rien n'est fait pour lui. Il devient anthropologue d'une violence jusqu'alors de lui inconnue. Puis il devient politologue de l'humain très humain : à L.A. Il faudrait changer quelque chose, en France on ferait des manifs, mais à L.A. avec qui peut-on manifester ? Tout le monde s'en fout ! Le Français pose alors la question : Mais comment peut-on être Los Angelais ? Ce qu'il voit n'est donc pas ce qu'il aurait voulu voir. Et c'est tant mieux. Il prend des accents de la musique même pour des mots ! Il prend des sons de là-bas et les balbutie en mots : ça devient la langue étrange de l'ailleur
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L'oiseau facteur
BC
Quand un homme aussi important que le président se tue dans l'accident de sa Chrysler et que le guidon de son vélo s'enfonce dans son crâne, cela n'étonne personne. Quand le susdit cycliste du dimanche s'avère chargé comme une mule au point de péter les plombs et d'en perdre le contrôle de la fameuse Chrysler, cela ne pose de question à personne. De son vivant et de sa mort il ne faut pas se poser de question sur le président Bressan. Seul Hublot s'interroge. Pléthore de mots pour faire le silence, tel serait le résultat de son enquête, langage menteur qui fait de crevures des héros, qui recouvre les morts d'un voile abject que les dernières forces de l'inspecteur vont soulever, laissant s'échapper les mouches...
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13.50 €
La mesure de la joie en centimètres
BC
Benoit – Benoit, prénom dérivé du verbe latin benedicere : louer dieu - est un jeune homme mystique. Depuis le lycée il a un rapport privilégié avec dieu. Il vit dans un appartement de la rue d’Endoume à Marseille au 6e étage. Il sort très peu. Il passe le plus clair de son temps à écrire sur ses cahiers ce que disent les voix qu’il entend. En ce début d’été une fuite dans son appartement inonde peu à peu les étages en dessous. On a beau couper l’arrivée d’eau, les taches s’agrandissent. Rien ne peut les arrêter. Le plombier convoqué n’y comprend rien. Il se passe quelque chose. Et Benoit pour en découvrir le mystère écoute les voix avec encore plus d’attention. Arno Calleja a composé là un roman tout à la fois de la solitude et de l’amitié. On entre dans la parole des gens, elle est, jusque dans ses maladresses, la seule clé qui nous donne accès à eux. Arno Calleja ne décrit pas, ne raconte pas, il fait exister des êtres vrais, complexes et fragiles, lacunaires aussi.
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14.00 €
La rivière draguée
BC
Le 21 juin 1985 à Taipei, un promeneur découvre sur une berge le corps sans vie d'une enfant que la rivière vient de rejeter. Sans nom, sans passé, sans histoire, ''la petite inconnue de la rivière'' sera, pendant trente ans, l’objet d’une enquête qui n’aboutira jamais. Le souvenir de ce meurtre hante la ville et modifie ses habitants. En l'absence de causes, les effets se détachent, s’autonomisent et se déchaînent. L'ordre des jours se dérègle. Des légendes urbaines naissent. De la neige tombe en été. Le cours de la rivière s’inverse. Des fantômes, jusqu’alors invisibles, se manifestent. Des forces, jusqu’à présent silencieuses, se mettent à parler.
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12.00 €
la transparence
BC
C'est un livre de douceur, parce que les gens parlent très peu et que règne un silence. Le silence de l'écriture comme univers. Les personnages font, ils sont méthodiques, et de ce soin accordé à chaque chose se dégage une grande tendresse. Mais si l'on y regarde de plus près, ces actions ne sont ni douces ni tendres. Parfois elles peuvent être d'une incommensurable bêtise. Et faire souffrir. Parfois on voit comment les gens souffrent et ce qu'ils font quand ils souffrent. Parfois la ville est une immense prison et d'autres fois le lieu de la liberté. Et parfois une action dit tellement de choses qu'on ne peut les nommer et c'est tant mieux. Adrien Lafille écrit les choses telles qu'elles ne pourraient être autrement. Il les écrit au moment où elles sont vraies. Parfois, il y a la mort et l'amour. Il écrit alors une déclaration d'amour. Dans cette déclaration d'amour il y a la mort en transparence. Vous voyez les deux mots dans la même phrase et ils se ressemblent. Alors vous pleurez.
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20.00 €
Le fandango du Pamplemousse
BC
« Tous les matins, une pie venait se poser au bord de la fenêtre. Dans le rectangle découpé sur le ciel, elle se tenait un moment immobile, bec acerbe, oeil inquisiteur, plumes en attente, entre forme et dessin. » La pie qui le réveille chaque matin vient tout droit d’une guêpe dans le K-Way, le livre de la création de « carré de nuage », il l’avait sous les yeux, son carré de fenêtre. Deux récits enchâssés, deux Pamplemousse (c’est le surnom de Thomas) dansent leur fandango – le premier voit partout des choses qui pourraient aider à la construction des formes volantes (surtout dans les oiseaux) ; le second bricole et va d’échec en échec. On y verra ce qu’on veut dans cette danse, toutes les dualités du monde, ou une très placide attitude devant l’adversité. Au choix.
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le geai des chênes
BA
Il est des forces qui engloutissent un pays. On sait qu'elles existent, on ne sait trop ce qu'elles sont. On voit le résultat. On y a assisté sans y croire. Viola lo Moro mesure l'inéluctable avancée de cette destruction de l'Italie, aussi froidement que si elle mesurait la tectonique des plaques. L'ironie en plus. Sa poésie est minérale, la pierre, le sable, la pierre où l'on s'enfonce. Changement de densité du monde. Elle rend compte. Elle inscrit sa poésie dans la rhétorique classique : élégie, prosopopée, ode… Comme une armature. Son verbe, lui, se craquelle. Il est la brisure-même. Le caillou qu'on pose derrière soi pour rester humain. C'est peut-être pour cela que ses poèmes d'amour sont si éclatants : on dirait qu'ils cherchent à nous extirper de la mort.
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Le registre de Fitzgerald
BA
Cette biographie, qui n'en est pas une, prend pour base cet étrange registre où Fitzgerald consacre une page (de cahier d'écolier) à chaque année de sa vie. Autobiographie, donc, mais très sélective et très parcellaire ; Didier da Silva va la compléter, en fouillant dans la vie de son sujet, dans son œuvre surtout, mettant ce qu'il découvre en regard avec ce qu'en note Fitzgerald, s'étonnant des manques, des mensonges manifestes et des oublis possibles. Tout est désir de grandeur, tout est aussi réussite de grandeur, le chemin d'une gloire fulgurante, aussi rapide à s'élever qu'à s'effondrer, que Didier da Silva suit avec précision, toujours amusé et étonné, revivant avec une immense tendresse (cachée par l'humour) les heurs et malheurs d'un des plus grands écrivains de notre temps.
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20.00 €