La Main gauche
BC
Inspiré du film « La Nuit du chasseur », La Main gauche imagine, deux générations plus tard, les échos de cette histoire dramatique et le poids d’un étrange héritage dans la vie de Shelley, artiste plasticienne. D’origine américaine, Shelley a fait sa vie en France. Alors qu’elle apprend qu’elle s'apprête à préparer une exposition, elle est obligée de retourner quelques jours aux États-Unis pour régler une mystérieuse histoire d’héritage. Un voyage qu’elle fait à contre-coeur vers un passé qu’elle a fui et un frère, Billy, qui est tout ce qu’il lui reste de famille, mais avec qui elle ne sait plus communiquer. Le roman est porté par deux voix qui se relaientâ¯: celle du journal que tient Shelley pendant son voyage et celle de son carnet de création, tel un monologue intérieur que Shelley adresse à elle-même. Romancier de l’introspection, dans la lignée de Virginia Woolf, Derek Munn excelle dans l’art de représenter les flux de conscience de ses personnages.
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20.00 €
La Rentrée de tout un Peuple
BB
Les voilà, ils arrivent, filles et garçons. C’est le grand jour, celui de la rentrée scolaire. Ils sont en troisième. Le prof est là, qui les accueille dans la classe. Ils y prennent place avec leurs envies, leurs craintes, leurs espoirs, leurs complexes, leur enthousiasme. Certains se rencontrent pour la première fois, d’autres se retrouvent et sont déjà complices, ils se jaugent, se testent, tentent de se donner une contenance. Tout peut commencer. "Tout un Peuple" est une série de nouvelles poétiques mettant en scène une trentaine d’adolescentes et d’adolescents d’une classe de troisième confrontés dans leur quotidien à des événements intimes ou collectifsâ¯: ces jeunes gens sont les personnages d’une fresque qui se composera de douze épisodes pour une année de leur vie.
Disponible
6.00 €
Le cavalier
BC
Jean joue aux échecs pour la beauté du jeu, pour l'histoire qui s'invente sur la plaine de cases, le monde qui se déploie sur l'échiquier selon des règles qu'il découvre en lui. Gagner lui importe peu. Jean mène une vie dont il a hérité jusqu'au jour où il se fait confectionner une paire de bottes en cuir, quitte sa ferme et entame un voyage avec sa jument. Le cavalier est le récit fragmenté d'une vie qui se concentre et s'accomplit dans l'événement de ce voyage. Soixante-quatre tableaux qui sont autant de célébrations du paysage et des émotions où les souvenirs et les rêves infusent sans cesse la réalité du moment présent. Au fil du texte une temporalité intime s'impose et dévoile une connivence mystérieuse entre l'auteur et son personnage.
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19.00 €
Le grand écart
BC
Ces 51 « nouvelles du front » constituent un objet littéraire non identifié. Pierre Debauche y pratique le grand écart entre constat de l'absurde folie des hommes et exercice de la joie de vivre.<br>Il se livre dans un cheminement narratif fulgurant qui nous conduit, des anecdotes de l'enfance, d'une vie d'homme sans regrets, à l'universalité de la condition humaine.<br>L'homme fuit les formes figées comme les étiquettes : le poème s'invite, surgit au détour d'un récit, manière d'aphorisme. Sans cesse à l'affût d'expressions singulières, Pierre Debauche défriche de nouveaux sentiers qu'il arpente en homme libre. C'est en faux naïf – il faut être un petit peu dupe, se plaît-il à rappeler – qu'il accueille l'altérité comme une chance sans cesse renouvelée de créer du sens. <br>Héritier d'une éducation paternelle déterminante, Pierre Debauche écrit comme il joue ou met en scène, dans une invitation permanente à l'apprentissage du désir. Il nous mouille jusqu'au cou : ces 51 nouvelles, souvent initiatiques, sont autant de petites vagues qui nous portent et nous jettent dans la vie, éveillant singulièrement, parfois brutalement, le désir de s'échapper, de fuir le conformisme et la bien-pensance. Au fil des textes, on entre en belgitude comme en humanité : Pierre Debauche nous entraîne dans cette quête farouche de liberté dont il faut bien payer le prixâ- Et de reprendre en chÅur, avec lui : « Mais qui m'accueillera bordel ? »<br>
Disponible
17.00 €
Les Hospitaliers
BC
Ce récit choral et intimiste s’inscrit dans une actualité brûlante et met en voix la réalité des personnels qui oeuvrent au sein de l’hôpital : un quotidien caractérisé par la nécessité de pallier une pénurie chronique de moyens matériels et humains. Une situation au bord de l’implosion mise en lumière et exacerbée par la pandémie de covid. Depuis quinze ans, Caroline Girard intervient dans plusieurs hôpitaux parisiens avec La Liseuse, compagnie de lecture à voix haute qu’elle dirige. À la demande d’une soignante, elle a recueilli la parole de nombreux personnels hospitaliers ébranlés physiquement et psychiquement par cette crise larvée et cette pandémie sans précédent. Elle s’est associée à l’écrivain Franck Magloire pour qu’ensemble ils donnent à entendre ces voix dans toute leur diversité et leur complexité. De ce geste à la fois littéraire et politique, est née l’écriture de ce livre. L’hôpital ne se réduit pas au monde des soignant.es ; il incorpore aussi des métiers méconnus et des travailleurs de l’ombre : logisticien, agent de traitement des déchets, agente de la chambre mortuaire... C’est à partir de 35 témoignages, de 70h d’enregistrement audio, et sans jamais trahir la parole recueillie que les deux auteurs ont composé cette fresque polyphonique, réalisant un travail de réécriture, de montage et d’assemblage pour aboutir à un récit sensible, fluide et littéraire. Récit qui se présente comme une mosaïque de voix, portées par un flux unique évoquant la justesse du choeur antique. Variant les rythmes et les tonalités, les auteurs sont parvenus à restituer toute une palette d’émotions et de sentiments, le rythme haletant et oppressant des journées de travail qui n’en finissent pas, l’urgence des gestes à réaliser qui ne laisse plus de place à la réflexion, la crainte de ne pouvoir faire face, mais aussi et surtout la passion de soigner. L’évocation de tranches de vie plus intimes offre au récit des respirations inattendues. En outre, il n’exclut ni l’humour, ni le rocambolesque. Le lecteur découvre des portraits sensibles et vivants de femmes et d’hommes mus par un engagement sans faille. Les gens ont toujours l’impression que l’hôpital tient, mais en fait l’hôpital ne tient pas. Qu’est-ce qui faisait qu’avant on criait déjà ? s’interroge un soignant. L’hôpital public est depuis trop longtemps en sursis, sa mission ne perdure qu’au prix du sacrifice de ses agent.es. Les hospitaliers est un hommage à leur combat quotidien.
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14.00 €
Lydie Salvayre - Écrire entre deux langues
BC
Un ouvrage collectif de création/recherche sur et avec Lydie Salvayre, coordonné par Jean-Paul Engélibert. Avec les contributions de Stéphane Bikialo, Norbert Czarny, Sophie Joubert, Estelle Mouton-Rovira, et Lydie Salvayre. Née en 1946 d’un père Andalou et d’une mère Catalane, réfugiés en France en février 1939, Lydie Salvayre passe son enfance à Auterive, près de Toulouse. Après des études de lettres modernes elle s'oriente vers la médecine, devient pédopsychiatre, et dirige le CMPP de Bagnolet pendant 15 ans. Son premier roman, "La Déclaration", paraît en 1990. Lydie Salvayre a remporté de nombreux prix, dont le Prix Goncourt pour "Pas pleurer" en 2014. Ses livres sont traduits en de nombreuses langues. Pour rendre compte de la richesse de cette oeuvre, Jean-Paul Engélibert a réuni une équipe composée de Stéphane Bikialo et Estelle Mouton-Rovira (universitaires, spécialistes de littérature contemporaine), Norbert Czarny (écrivain et critique littéraire) et Sophie Joubert (journaliste, critique littéraire). Chacun s’est lancé dans un échange avec Lydie Salvayre pour la faire réagir à ses questions, relire avec elle son oeuvre, explorer ses contradictions. Les livres de Lydie Salvayre naviguent entre deux langues, l’espagnol de l’enfance et le français de l’école, comme entre deux manièresâ: d’un côté le baroque, le mauvais goût, l’excès et l’emportement qu’elle attribue à l’Espagne, de l’autre le classicisme, la précision, l’humour et l’imparfait du subjonctif du XVIIe siècle français. Ce grand écart lui donne une grande liberté de ton et lui ouvre quantité de sujets. Dans ses livres les plus connus, elle écrit l’histoire du point de vue de ses victimes. La Compagnie des spectres imagine une femme hantée cinquante ans après par l’assassinat de son frère, commis en 1943 par des miliciens. Pas pleurer raconte sur le mode autobiographique la jeunesse de sa mère pendant la guerre civile espagnole, jusqu’à la fuite vers la France. Mais elle sait aussi, en fiction, explorer les blessures intimes et la manière dont elles conduisent aux drames du quotidien (La Vie commune) ou aux crimes de sang (La Puissance des mouches). Dans des livres à la portée politique évidente, elle raconte les blessures du travail (La Médaille) et la vie dans les cités (Les Belles Âmes, Passage à l’ennemie). Si elle exprime ainsi ses colères, d’autres livres proclament ses admirations pour des personnes réelles dont elle fait des personnages de légende (BW, Hymne, Sept Femmes) ou pour des héros de fiction (Rêver debout). Entre le dialogue avec les grandes oeuvres du passé et celui qu’elle entreprend avec ses contemporains et ses contemporaines, elle construit une oeuvre populaire qui parle de notre présent.
Réimpression
10.00 €
Marie Cosnay
BC
Née en 1965, Marie Cosnay vit au Pays basque français. Elle est eÌcrivaine, traductrice de textes antiques et activiste pour l’accueil des migrants. Sa recherche tant documentaire que litteÌraire en faisait l’autrice reÌveÌe pour tenter l'expeÌrience d’une nouvelle collection de critique litteÌraire axée sur la démarche de création. Une eÌquipe, composée de 3 universitaires speÌcialistes de litteÌrature contemporaine, d'Alain Nicolas (L’HumaniteÌ) et de l'autrice Jane SautieÌre, s’est lanceÌe librement dans les eÌchanges avec Marie Cosnay : l’enjeu eÌtait de la faire reÌagir aÌ des réflexions sur son oeuvre et de dialoguer avec elle sur sa deÌmarche d’eÌcriture. L’ensemble des contributions a eÌteÌ recomposeÌ autour d’enjeux centraux de l’eÌcriture de Marie Cosnay : les lieux, le rapport aÌ l’histoire et au preÌsent, le travail d’enqueÌte... avec en arrieÌre-plan, toujours le reÌcit et la frontieÌre ou la neÌcessiteÌ de faire du reÌcit sans ou contre les frontieÌres.
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10.00 €
Moment des renouées
BC
Suite à la publication en 2013 de son recueil Plains regards, Francis Julienpont rencontre le compositeur et musicien Clément Deroin. <br>De ce tête-à-tête naît le projet de mettre en musique les poèmes. L'univers sobre et nostalgique du musicien s'accorde comme une évidence à celui du poète. Le dialogue entre la voix et les instruments (piano, clarinette, accordéon), parfois mélancolique, reste toujours délicat. <br>Le poète évoque, en filigrane, les lieux, les événements qui jalonnent une vie ; l'amour aussi et la difficulté de se dire à l'autre. Il nous entraîne depuis sa tendre enfance jusqu'à ce que se glisse en lui la certitude qu'un « pan de vie » s'achève. Reste à franchir le seuil. La quête est-elle finie, ou bien commence-t-elle ?<br>En tout cas il part. Il part ailleurs, au bout des routes, là où la sérénité emplira tout son espace. <br>
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15.00 €
Nos corps pirogues
BC
En 2017, Marie Cosnay est en résidence dans un jardin merveilleux sur les bords de l’Adour. Chaque mercredi, elle y retrouve des réfugiés en attente d’un toit ou d’un droit. Ensemble ils collectent, traduisent des mots et partagent les récits de l’exil. C’est alors qu’un enfant se présente et avec lui la question de la protection de l’enfance. Saâ vient de Guinée-Conakry. Il a travaillé dur pour payer le passeur, traversé plusieurs frontières et subi mille violences avant d’arriver en France, à Irun, où Marie Cosnay croise sa route. Il a seize ans et après l’épopée du voyage, c’est une nouvelle bataille qu’il doit livrer pour faire reconnaître sa minorité auprès de l’administration française et bénéficier d’une protection : un parcours faits d’incohérences, d’injonctions folles – être clair avec son histoire⯖, et d’espoirs déçus. Du conte au documentaire, Marie Cosnay fait surgir les images, nomme l’insupportable et porte les voix de ceux dont on refuse de considérer les vies.
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18.00 €
Opéra
BC
Roman d’un petit monde, Opéra dépeint, à l’échelle d’un quartier, la société et les enjeux de notre modernité. Au cours d’une journée de novembre, 16 personnages d’origines et de cultures diverses, se croisent dans le quartier de l’Opéra : Rachel, vieille dame juive, qui se souvient des heures sombres de son enfance sous l’Occupation, J-P., un éboueur qui collectionne les correspondances dénichées dans les poubelles, Eva, brillante étudiante le jour, escort-girl la nuit ou Paul, conducteur de métro hanté par le souvenir d’un sdf qui un soir bascula sur les voies de la rame qu'il conduisait... Au fil des chapitres, ces personnages se retrouvent intimement liés les uns aux autres à la faveur d’une émotion, d’une évocation, ou d’une action. C’est un ballet : celui de nos vies, de nos combats solitaires et de nos possibles partages. Ce petit monde incarne notre société et cette modernité à laquelle nous devons faire face chaque jour, pour tenir, pour aimer, pour continuer.
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18.00 €
Par les flammes
BC
Dans les ruines du monde, un vieil homme marche à la recherche d'un désert. Au bout du chemin, l'espoir d'y retrouver celui dont il n'a pas prononcé le nom depuis tant de temps.Au fil du récit, deux formes de sauvageries émergent et s'affrontent : celle d'une part d'une nature majestueuse à la fois âpre et accueillante et d'autre part celle d'une humanité qui a abdiqué toute forme de socialité et s'abîme dans la violence la plus féroce.
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6.00 €
Personne était quelque part à attendre rien
BC
En 2017 et 2018 dans le cadre d'un projet d'expérimentation sociale conçu et mis en Åuvre par le Bruit du frigo, l'autrice a participé à une résidence un peu particulière : deux <br>voyages, de Bordeaux (Bacalan) à Sainte-Foy-la-Grande, puis d'Hendaye à La Rochelle. Deux « convois exceptionnels », dont elle se fait l'écho à travers ces deux récits.<br>Imaginez un groupe composé d'artistes et d'habitants, partageant deux week-ends, pour vivre ensemble un voyage extraordinaire. <br>Une expédition collective, pas très loin de chez eux, une virée pour déplacer le regard sur notre quotidien, sur ce qui nous entoure. Une démarche où le contexte est défini <br>par l'aventure humaine et la perception individuelle et collective des participants. À travers leur regard, se dessine un territoire possible. <br>Convoi exceptionnel aménage une rencontre entre deux groupes de personnes, deux territoires et deux artistes. Ils ne se connaissent pas, ils n'ont sans doute jamais visité l'autre territoire, mais ils vont ensemble s'inviter à le découvrir.
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6.00 €
Plains regards moment des renouées
BC
Le poème se lit, mieux, s'écoute comme on prête l'oreille au souffle, aux murmures et aux cris de la terre, à l'expression des premières émotions, des premières souffrances « d'un frêle enfant déjà meurtri d'absence ».<br>Le poète s'y esquisse au détour d'un « Autoportrait » et nous entraîne depuis sa tendre enfance jusqu'à ce que se glisse en lui la certitude qu'un «pan de vie » s'achève.
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27.00 €