Bildwissenschaft
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Cette anthologie critique vise à établir une archéologie de la théorie de l’image contemporaine, en particulier dans son versant germanophone, celui de la « science de l’image » ou Bildwissenschaft. Pour des raisons diverses (obstacle de la langue, hermétisme des débats, dispersion des positions), cette discipline reste encore peu connue dans la sphère francophone. Pourtant, le développement exponentiel de la théorie de l’image depuis les années 1990 appelle une nouvelle cartographie des études visuelles ainsi qu’une redéfinition philosophique de l’image et de l’expérience qui en découle. Maud Hagelstein est chercheuse F.R.S.-FNRS et enseigne l’esthétique à l’Université de Liège. Elle a consacré un ouvrage aux fondements de l’iconologie critique : “Origine et survivances des symboles (Warburg, Cassirer, Panofsky)” (2014). Ses recherches actuelles s’inscrivent dans le domaine de la théorie du visuel et portent sur l’actualité de l’approche iconologique dans la théorie de l’image contemporaine. Céline Letawe est docteure en philosophie et lettres et enseigne la traduction allemand-français à l’Université de Liège, où elle dirige actuellement la filière en traduction. Elle est membre du CIRTI, le Centre Interdisciplinaire de Recherche en Traduction et en Interprétation, et ses recherches portent notamment sur la traduction collective et la visibilité du traducteur.
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18.00 €
Blanc
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Plus de vingt ans après sa parution en 1997, <i>Blanc</i> reste l’ouvrage de référence sur les représentations de la blanchité dans la culture visuelle occidentale. Dans ce classique des études culturelles, Richard Dyer comble un manque dans les études des représentations raciales, traditionnellement focalisées sur les images des groupes minorisés. En analysant la blanchité en tant que telle, il contribue à l’extraire de sa position de norme invisible, qui joue un rôle essentiel dans la consolidation du pouvoir blanc. Après être revenu notamment sur le rôle du christianisme, des théories racialistes et de l’impérialisme dans la construction de la blanchité, Dyer explore ses représentations visuelles, notamment cinématographiques, à travers une histoire technologique et esthétique de la lumière, ainsi que des études de cas, allant des films centrés sur des héros blancs bodybuildés, comme les <i>Rambo</i> ou les péplums italiens, à des classiques de la science-fiction comme <i>Blade Runner</i> ou <i>Alien</i>. Richard Dyer est professeur émérite en études filmiques au King’s College de Londres. Il est l’une des figures majeures des <i>cultural studies</i> britanniques, et l’auteur de nombreux livres et articles portant notamment sur les stars hollywoodiennes, la culture queer, l’<i>entertainment</i> et la musique au cinéma.
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29.00 €
Blanc Bollywood
BC
<p>Blanc Bollywood revient sur l’omniprésence des peaux blanches au cinéma et interroge une image de l’Inde et des images de soi bouleversées par cette échelle colorimétrique. Entre l’anthropologie et l’histoire des cinémas indiens, cet essai soutient qu’il existe en Inde une norme colorée avec laquelle on représente les corps. L’art pictural, mais aussi le cinéma ou encore les illustrations des magazines féminins, semblent s’inscrire dans une même tradition : représenter un monde idéal dans lequel la blancheur de la peau est la norme, créant ainsi une couleur de convention, une couleur ni réelle ni réaliste, mais qui permet d’inscrire la clarté du teint comme un élément indissociable des notions de beauté et de modernité. Dans ce système coloré, chaque écart fait sens, les peaux noires et les peaux marron devenant des signifiants qui interpellent le spectateur. </p><p><b>Hélène Kessous</b> est docteure en Anthropologie sociale et ethnologie à l’École des hautes études en sciences sociales. Elle poursuit les recherches débutées dans sa thèse <i>La blancheur de la peau en Inde. Des pratiques cosmétiques à la redéfinition des identités. </i> En 2023, elle est commissaire de l’exposition Bollywood superstars. Histoire d’un cinéma indien, au Louvre Abu Dhabi et au Musée du Quai Branly à Paris</i>.
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22.00 €
Cartes invisibles
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C’est ce paradoxe cartographique que le présent ouvrage entend interroger, à travers le prisme de la littérature et du cinéma. Aux cartes proprement invisibles – restées dans les coulisses de la création – répond l’invisibilité caractérisant l’image qu’est la carte en tant que telle : ses zones d’ombre, ses points aveugles, parfois sciemment orchestrés à des fins politiques. Mais à tout pouvoir, son contre-pouvoir, comme le montre l’émergence récente d’une cartographie alternative et engagée visant à rendre justice à des acteurs ou à des phénomènes invisibilisés par le corps social. Les quatorze contributions composant ce volume explorent ainsi les différentes facettes (géographiques, esthétiques, politiques) de l’énigme posée au regard par ce qui, dans l’image censée capturer le réel, se dérobe à elle. Aurélien d’Avout est ancien élève de l’ENS (Paris), agrégé de Lettres modernes et docteur en Littérature française. Actuellement chargé de recherches du F.R.S.-FNRS à l’UCLouvain Saint-Louis Bruxelles, ses travaux portent principalement sur la prose du XXe siècle, sur les rapports entre littérature et géographie, ainsi que sur la poétique du récit de guerre. Cécile Chatelet est ancienne élève de l’ENS de Lyon et agrégée de lettres modernes. Enseignante, elle a soutenu une thèse sur les formes du pouvoir et le motif de la révolte dans le roman contemporain français. Elle s’intéresse aux modes d’inscription du politique dans la littérature actuelle. Isabelle Ost est professeur ordinaire en littérature et en philosophie à l’UCLouvain Saint-Louis Bruxelles. Elle co-dirige le Centre Prospéro. Langage, image et connaissance. Elle a dirigé l’ouvrage Cartographier. Regards croisés sur des pratiques littéraires et philosophiques contemporaines (2018) et codirigé avec A. d’Avout le dernier numéro de la revue Phantasia « Décrire la carte, écrire le monde » (2023).
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26.00 €
Ce que nous ne savons pas des valeurs
BC
Ce que nous ne savons pas des valeurs fait partie des derniers grands textes de Roman Ingarden, écrits dans les années 1960, lorsqu’il se consacre à l’élaboration d’une ontologie des oeuvres d’art et des valeurs tant artistiques qu’esthétiques. Le statut des valeurs morales y trouve également une intense acuité, car il engage la réalité humaine dans ses dimensions culturelles, sociales et politiques. Cette investigation permet à Ingarden de redéployer la forme singulière de ses analyses ontologiques visant à clarifier la structure formelle des valeurs, les conditions de leur émergence, la source de leur valence autant que le caractère énigmatique de leur statut, entre réalité, intentionnalité et idéalité.
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14.00 €
Changements d'échelle
BC
Nous vivons dans un monde où l'on est sans cesse confronté à l'infiniment grand et à l'infiniment petit, que les sciences ne cessent d'explorer : les nanotechnologies sont aussi vertigineuses que les images galactiques. Du coup, la mesure des choses semble de plus en plus relative. Le domaine des arts semble lui aussi affecté par cette perturbation des échelles. Il nous semble qu'aujourd'hui le changement d'échelle est l'un des paradigmes qui nous permet de saisir les oeuvres d'arts. Ce livre rassemble des articles qui nous invitent à une lecture transversale de cette question à travers des disciplines variées (médecine, psychologie, neurologie, physique quantique ainsi qu'urbanisme, architecture, photographie, théâtre). Des passerelles, des rapprochements, des formes de dialogue tout à fait passionnants.
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36.00 €
Chorégraphier le film
BC
Les relations entre les deux arts du temps et du mouvement, danse et cinéma, ont déjà fait l'objet de divers travaux, mais les problématiques restaient générales : comment le cinéma montre-t-il la danse ? Comment le cinéma fictionne-t-il le monde de la danse ? Quelles sont les gains et les pertes de la rencontre entre ces deux arts (ce que le cinéma y gagnerait, ce que la danse y perdrait) ? L'hypothèse sera donc : comment parler de danse au cinéma au delà de l'évidence des performances ? Qu'entendre par les « danses idéales » créées par le cinéma selon le critique Ricciotto Canudo ?
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22.00 €
Cinéma du corps, cinéma du cerveau
BC
C’est d’abord à l’aune de la distinction opérée dans <i>L’Image-temps</i> entre « cinéma du corps » et « cinéma du cerveau » que cet ouvrage collectif interroge la pensée deleuzienne du septième art et des images en mouvement. Mais également en la confrontant à la phénoménologie, via la figure de Merleau-Ponty, et son affirmation de la présence irréfragable du corps dans sa considération de l’image filmique, tout comme à d’autres figures et courants de pensée qui ont pu influencer Deleuze quant à sa conception du cerveau et de la tacite spectatorialité aux frontières diffuses qu’elle implique. Les contributions ici recueillies proposent des discussions, reprises ou prolongements, mais aussi des critiques, voire des refus, de la taxinomie de Gilles Deleuze, et plus largement de sa philosophie, notamment par l’appréhension d’oeuvres filmiques extérieures à <i>L’Image-mouvement</i> et à <i>L’Image-temps</i>, manière de la remobiliser en se saisissant de son ouverture déclarée. <b>Jacopo Bodini</b> est docteur en Philosophie et postdoctorant à l’Université Lyon 3. Il est chargé de cours en Esthétique à Paris 1 PanthéonSorbonne. <b>Stanislas de Courville</b> est docteur en Philosophie et chargé de cours en Histoire, Théorie et Esthétique du cinéma à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis. <b>Marie Rebecchi</b> est maîtresse de conférences en Esthétique et Histoire du cinéma à l’Université Aix-Marseille.
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25.00 €
Cinéma Et Cristaux.
BC
En prenant la notion de « cristal » comme prisme de toute image filmique, cet ouvrage questionne le cinéma comme mode de production et d'expression des images à partir des concepts et des paradigmes de la cristallographie. Au travers de l'analyse de nombreux films - Le Phénix, ou le Coffret de cristal (Méliès, 1905), Le Royaume des cristaux (Mol, 1927), Crystal Ball (Nugent, 1943), La Cité pétrifiée (Sherwood, 1957), L'Âge de cristal (Anderson, 1976) - et en faisant dialoguer le cinéma avec les grandes théories du cristal, philosophiques ou littéraires (Novalis, Simondon, Deleuze, Bachelard, Ballard), mais également scientifiques (Haüy, Bavrais, Leduc, Laue, Schröndinger) y compris avec l'imagerie scientifique (Strindberg, Nettis, Bentley et Humphreys...), le livre propose une « théorie cristallographique » du cinéma.
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28.00 €
Cinéma, marxisme, matérialisme
BC
Cet ouvrage collectif se propose de sonder, à l’aune des recherches menées au cours des dernières années dans le cadre des études cinématographiques et audiovisuelles, les relations entretenues par le cinéma avec le marxisme, envisagé comme une compréhension critique du spectacle des images animées. Centrées principalement sur les domaines français et italien, sur une période qui court, pour l’essentiel, de la Seconde Guerre mondiale à l’après-Mai 68, les contributions s’attachent à penser le cinéma à partir de catégories spécifiques du politique, à travers l’étude des écrits de critiques et de théoriciens marxistes, des discours et des débats d’idées qu’ils ont produits, mais aussi des formes d’engagement militant par les films, ainsi que de leurs potentialités critiques. <b>Valérie Vignaux</b>, professeure à l’université de Caen Normandie est historienne du cinéma. Ses recherches croisent histoire des idées et histoire sociale, à travers l’étude des critiques et théoriciens et celle des usages non commerciaux du cinéma. <b>Sébastien Layerle</b>, maître de conférence à l’université Sorbonne Nouvelle (Ircav). Ses recherches portent sur les liens entre le cinéma et l’histoire, principalement à travers l’étude du cinéma militant et l’audiovisuel d’intervention sociale.
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36.00 €
Cinémas de Bombay
BC
Ville coloniale et port de commerce international, Bombay devient une capitale mondiale du cinéma dans les années 1930. La « <i>City of Dreams</i> » indienne voit émerger un paysage de salles composé de lieux spectaculaires et d’autres, plus anonymes, où va naître le cinéma comme pratique culturelle populaire et art national. Du quartier de Colaba à celui de Grant Road, cet ouvrage emmène son lecteur dans une histoire culturelle de la ville moderne au prisme de ses salles de cinéma. Il révèle les correspondances architecturales entre les salles de Bombay, Calcutta, Delhi, Chandigarh et Jaipur et replace Bombay, aujourd’hui Mumbai, dans un réseau de métropoles mondiales. <b>Éléonore Muhidine</b> est docteure en histoire de l’architecture contemporaine. Originaire de Paris, elle vit à Berlin. <i>Cinémas de Bombay. La fabrique collective du rêve</i> est le fruit de plusieurs séjours de recherche en Inde rythmés par des entretiens avec des acteurs locaux et des explorations urbaines de ces lieux pour la plupart fermés et voués à disparaître.
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23.00 €
Cinématérialismes
BC
Cet ouvrage formule l’hypothèse que la séparation des rôles politiques et esthétiques au sujet de la «âmatièreâ» dans les études audiovisuelles n’a plus lieu d’être. L’essor de nouvelles approches méthodologiques des images en mouvement (archéologie des médias, écocritique du cinéma, étude de l’économie de l’attention ou des pratiques de production collective et alternative...) a en effet contribué à réinterroger les caractéristiques historiques et techniques de l’image sous un angle résolument «âmatérialisteâ». Le moment contemporain invite ainsi les auteurs et autrices de cet ouvrage collectif à replonger dans la généalogie historique des pratiques et approches matérialistes, à réévaluer les matières premières et les gestes des dispositifs audiovisuels et à étudier la place des figures dans l’écosystème médiatique d’aujourd’hui, caractérisé par l’intérêt porté à l’infime, à l’invisible et aux flux. Fanny Cardin, Garance Fromont, C.E. Harris, Charlie Hewison, Rémi Lauvin, Anastasia Rostan et Barnabé Sauvage sont chercheurs et chercheuses en études cinématographiques et audiovisuelles. Ils et elles sont membres de GERMAINE, groupe de recherches doctoral né en 2018, qui regroupe les jeunes chercheur.euses d’Université Paris Cité travaillant dans le domaine du cinéma et des médias audiovisuels.
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28.00 €