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Poèmes en archipel

Poèmes en archipel

de Frédéric Jacques

Editeur : APIC EDITIONS

Date de parution : 3-/-0/2019

9789931468561

Disponible - 13.00 €

Résumé

SEPT QUESTIONS A FREDERIC JACQUES TEMPLE 1/ Une autobiographie en quelques mots. Né à Montpellier en 1921, en plein mois d’août, un matin d’orage, j’ai passé ma jeunesse entre le Larzac ancestral et les marais en bordure de la mer où je jouais avec les dauphins. J’ai passé de nombreuses et grandes heures dans les roselières avec les oiseaux migrateurs, parmi les arbustes et chardons des Grands Causses, dans les grottes et les avens. Les années scolaires m’ont permis de parler grec et latin, de chanter le grégorien, de jouer au football, de jardiner et de puiser dans les armoires à livres du pensionnat pour découvrir Jules Verne, Chateaubriand, Jack London, Homère, Saadi, Fenimore Cooper, Omar Khayyâm ou François Villon. Ce fut ensuite, en 1942, l’Algérie et la découverte du grand désert, mon rêve obsessionnel depuis la lecture du Méharées de Théodore Monod ; la guerre, de 1943 à 1945, en Tunisie, Italie, France et Allemagne qui m’isola du monde ; puis le Maroc en 1947, pour un journalisme éphémère ; de 1948 à 1954, agent commercial d’une compagnie pétrolière ; et enfin, responsable pour le Languedoc-Roussillon de la Radio et de la Télévision. J’ai voyagé : séjours au Québec, aux États-Unis, au Mexique, au Brésil ; nomadisme dans toute l’Europe et en Algérie, Maroc, Cap Vert… En 2008, j’ai quitté ma ville natale pour un village entouré d’oliviers. Dans le jardin, se plaignent des tourterelles, folâtrent mésanges, bergeronnettes et rouges-queues, se traîne allègrement une tortue sous le regard ébahi d’un chat éthiopien. 2/ Comment répondre à une injonction brusque : « Définissez la poésie. » La bonne réponse, la plus courte, on la doit à un poète britannique, Robert Browning, je crois : Si on ne me le demande pas, je le sais ; si on me le demande, je ne le sais plus. On peut citer aussi Walt Whitman qui déclare dans son Journal : Je n’aurai pas la témérité, ici ni ailleurs, dans un but personnel ou dans quelque but que ce soit, de chercher à définir la poésie, répondre à la question : Qu’est-ce que la poésie ? … Aucune des définitions qui en ont été offertes n’embrasse suffisamment, à mon avis, le mot Poésie. J’ai répondu, voilà déjà longtemps, que si j’écris de la poésie, c’est, faute de mieux, pour trouver un refuge, pour remplacer un paradis condamné dès l’aube du temps à être perdu. 3/ Prose et poésie, la distinction a-t-elle un sens ? Avant de recevoir l’alphabet, donc de lire et d’écrire, l’homme, qui n’était pas encore sapiens, bredouillait, hurlait, chantait, gémissait. La musique de la voix était son premier moyen d’expression, avec la peinture. L’oral fut longtemps souverain. L’écriture vint donner une forme à la voix, pour transmettre et conserver les fruits de l’esprit. Pour soutenir la mémoire, l’aède inventa la versification, c’est-à-dire la règle, la cadence, le rythme, pour le meilleur et pour le pire. La prose vint cohabiter avec la poésie. Il y eut des mariages, des métis, à l’insu ou non des parents, et souvent à contre-cœur. Le vers devenant une prose au pas cadencé, la prose empruntant à la poésie un plus haut langage. 4/ De la forme (et du formel) en temps de crise. La crise n’est-elle pas l’état constant en ce monde ? Que ce soit en économie, en géopolitique ou en littérature. Si on oubliait les préoccupations formelles en temps de crise au profit de préoccupations « plus urgentes » il n’y aurait plus de poésie, ni d’art en général depuis longtemps. De toute façon, c’est la forme qui fait le fond. 5/ Quel avenir pour la poésie ? L’avenir de la poésie est lié à celui de la Terre, à moins qu’elle soit présente dans un autre coin de l’univers. Notre planète finira par exploser dans la profondeur de l’abîme du temps. Ce sera « adieu » et non « au-revoir ». On peut lire, souvent, dans des revues et des journaux ce genre de question : La poésie sauvera-t-elle le monde ? Ou, ce qui est pire, cette phrase imbue de son bien fondé : La poésie sauvera le monde. Elle aurait pu le faire depuis des milliers d’années. Comme je l’ai déjà dit plus haut, ce sont les humains qui ont inventé la poésie, faute de mieux, et elle partage leur destin.   6/ La part de la prosodie dans l’élaboration du poème. La prosodie est essentielle pour moi, puisqu’il s’agit de rythme et de mélodie et que je travaille surtout à l’oreille. Mais si l’on veut donner un sens plus contraignant à ce terme, alors je m’en désolidarise. 7/ La place de la traduction dans l’écriture poétique. D’abord, écrire c’est traduire, se traduire. La main, ce merveilleux instrument, matérialise et fixe ce que lui fournit l’esprit. Et si on traduit ce que les autres écrivent dans le monde entier, c’est pour ouvrir des routes inconnues, et aussi pour se retrouver ailleurs autrement, comparer, emprunter, échanger. Ainsi, lorsque je traduis un poète étranger, je puise dans sa langue de quoi abreuver la mienne, au point de pouvoir affirmer que le poème que j’ai traduit est devenu le mien puisqu’il est désormais dans ma langue, donc un texte original. Et s’il arrivait que le poète en question traduise ma version de son poème, cela donnerait encore une œuvre nouvelle.

Fiche technique :

Editeur

APIC EDITIONS

Contribeurs

Temple

EAN

9789931468561

Date de parution

3-/-0/2019

Nombre de pages

124 pages

Poids

0.125 Kg

Hauteur

19 cm

Largeur

14 cm

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