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Cahiers Du Cinema N°728 2016 Vu Par Decembre 2016

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2016 : Toni Vs Trump L'année 2016 laisse un sentiment contradictoire. De manière générale c'est une année désespérante qui n'a fait que prolonger l'année noire de 2015 : réfugiés sans refuge, massacre du 14 juillet, Brexit, vide politique général et Donald Duck qui clôt l'année en fanfare. Nous sommes meurtris car c'est la défaite de l'intelligence. Même les disparitions sonnent maintenant comme un signal. Les morts de David Bowie et de Leonard Cohen, de Jacques Rivette et d'Abbas Kiarostami entérinent le deuil de la contre-culture et de la modernité. Chaque fois la monde construit après-guerre part un peu plus, alors que nous pensions son héritage immortel - sans voir les loups et les rats guettant dans la nuit. Le cinéma donne donc espoir. La confirmation éclatante de cinéastes que nous défendons depuis leurs débuts (Maren Ade, Kleber Mendonça Filho, Antonin Peretjatko) et l'apparition de nouveaux noms un peu partout (Abbas Fahdel, Hassen Ferhani, Yeon Sang-ho, Bi Gan) renouvelle les attentes. Nous avons demandé aux cinéastes cités dans nos classements de nous parler de l'année, actualité et cinéma mêlés car ils sont indémêlables. Nous appelons maintenant nos lecteurs à faire de même et à voter pour leurs dix films de l'année.

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Cahiers Du Cinema N°729 Les Films Les Plus Attendus De 2017 Janvier 2017

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Les films les plus attendus de 2017 Deux "cinéma retrouvé" se suivent dans le sommaire de ce numéro (Cuba années 60 et Giallo années 70) et la revue va continuer le travail d'étude sur des oeuvres ou des périodes plus accentuées depuis plusieurs mois (Akira Kurosawa, Frederick Wiseman, Richard Fleischer). Top Ten 2016 des lecteurs Hommage, les prises de vues de Raoul Coutard

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Cahiers Du Cinema N°730 Le Vertige Jackie Fevrier 2017

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Portraits d'Amérique Ce mois de février est américain. Jackie est certes réalisé en France par un Chilien, mais Pablo Larraín parvient superbement à recréer les États-Unis en studio en mêlant des images d'archives. C'est un maelström, un tourbillon, qui relève de l'art du portrait, du portrait en action, au moment où l'héroïne vit les heures les plus importantes de sa vie, au moment où elle écrit l'histoire. À l'inverse de ce geste virtuose, deux films s'ancrent profondément dans le territoire?: Loving de Jeff Nichols, contrechamp idéal et contemporain de Jackie, une autre manière de faire l'histoire, du côté des anonymes?; et Certaines femmes de Kelly Reichardt, magnifique peinture de personnages-paysages dans le Montana. Deux films que certains balaieront peut-être en disant qu'ils sont en demi-teinte, alors qu'ils sont dans la nuance et que cette douceur fait du bien.

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Cahiers Du Cinema N°731 Musiques De Film Mars 2017

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Pour ce numéro de mars, de la musique avant toute chose, et place aux compositeurs. Pourquoi?? Parce que l'effet Tarantino de la BO jukebox s'est émoussé et qu'on vit aujourd'hui un regain de la musique originale. L'évolution du travail de Cliff Martinez et Nicolas Winding Refn est symptomatique, depuis la compilation brillante de Drive, où la musique lie les morceaux préexistants, jusqu'à celle, magistrale, pour The Neon Demon, dégageant la musique dans toute sa netteté et sa démence. Cela ne veut pas dire qu'une musique originale est forcément préférable. Contre-exemple absolu, notre film préféré de 2016, Toni Erdmann, est un film sans musique, seulement ponctué par deux chansons in extenso, la reprise de Whitney Houston par l'héroïne et Plainsong des Cure tombant comme un rideau au générique final. Mais la dominante de ces dernières années, c'est bien plutôt le champ régénéré de la musique originale, faite pour le film, tant des BO spectaculaires sont apparues, souvent signées par des transfuges du rock, de la pop ou de l'électro pour donner une vigueur nouvelle aux films?: Jonny Greenwood (Radiohead) pour Paul Thomas Anderson, Mica Levi (Micachu) pour Under the Skin et Jackie.L'enjeu est essentiel pour les jeunes cinéastes français. Il y a eu un effet French Touch à la fin des années 2000, porté par le succès de la musique électronique française. Le cinéma de Quentin Dupieux (accompagné aussi de Sébastien Tellier, de Sebastian ou de Tahiti Boy) a été le détonateur, suivi par Flairs (Les Beaux Gosses), Rob (Belle épine), M83 (Les Rencontres d'après minuit)?: en 2010, nous notions ce compagnonnage inédit et passionnant entre musiciens électro et cinéastes qui n'est allé qu'en s'accentuant. Partout il y a cette envie de musique originale avec des croisements inattendus qui nous éloignent des sempiternelles notes de piano qu'on entendait tant il y a dix ans?: Eva Husson est allée chercher l'Américaine Morgan Kibby (Bang Gang), Sophie Letourneur le Coréen Jeong Yong-jin (Gaby Baby Doll), Julia Ducournau l'Anglais Jim Williams (Grave). Avec ce renouveau revient le goût du thème, du motif, de la ritournelle, après des années où dominait une musique dite d'accompagnement, en retrait.

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Cahiers Du Cinema N°732 Jeunes Acteurs Francais Avril 2017

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Les Cahiers du Cinéma sont allés voir les jeunes acteurs français pour comprendre comment ils évoluent dans un système où les tournages et les temps de préparation sont toujours plus courts, le scénario roi, la concurrence rude, avec un phénomène de concentration sur les mêmes têtes. Car cette nouvelle génération est pleine d'acteurs que l'on « repère », comme on dit, que l'on suit, que l'on aime, que l'on veut revoir. Et on sent, à la vision des films, et encore plus à les entendre parler, à quel point ils ont envie de jouer, envie de responsabilité, de liberté et de création. L'idée de ce dossier est née de la rencontre le mois dernier avec la toute jeune Garance Marillier, actrice de Grave de Julia Ducournau, faisant état d'une nouvelle génération plus sauvage, plus corporelle, plus physique, citant comme modèles Soko et Adèle Exarchopoulos. Et à lister les noms, on s'aperçoit que le cinéma français est riche de figures insituables et inspirées?: Soko, entre musique et films, France et États-Unis?; Stacy Martin, révélée par Nymphomaniac et qu'on peine encore à voir comme française?; Raph, l'actrice-mystère de Ma Loute, qui vit toujours dans le Nord et se lance dans le métier. Qu'est-ce que le cinéma français va faire de ces apparitions spectaculaires?? C'est une question plus importante que de savoir le pitch du prochain projet d'untel. Même question pour Adèle Exarchopoulos après La Vie d'Adèle, ou pour les deux acteurs remarquables du dernier film d'Arnaud Desplechin. Que deviennent-ils?? Comment le cinéma français les accueille-t-il?? Ce dossier est aussi l'occasion d'avoir des nouvelles du travail de Lars von Trier, de Desplechin, de Dumont, de Kechiche, qui ont tous le génie du casting. Mais une fois qu'il est découvert ou lancé, que devient l'acteur?? Quelle capacité de désidentification de ces acteurs ont les réalisateurs (qui oublient parfois qu'ils sont avant tout «?directors?»)?? La parole des acteurs est souvent trop en retrait ou trop brève alors qu'ils ont beaucoup à nous dire sur l'état du cinéma. Mais aussi les agents, les écoles ou les directeurs de casting, sans lesquels on ne peut comprendre ce qu'est le métier aujourd'hui.

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Cahiers Du Cinema N°733 Cannes Mai 2017

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Les années se suivent et ne se ressemblent pas?: en 2015, la compétition cannoise souffrait d'une surreprésentation de produits d'auteur sans âme?; en 2016 au contraire, elle impressionnait?-?de Maren Ade à Verhoeven, de Dolan à Almodóvar ou Refn, presque tous les films de l'année y étaient. Il y a une part de hasard (Verhoeven ne fait pas un film tous les ans) mais aussi des décisions cruciales?: il suffit de deux ou trois films pour faire basculer entièrement la perception qu'on peut avoir d'une sélection. Maren Ade et Mendonça Filho auraient été absents, ou même relégués à Un certain regard, ce n'était plus la même chose. C'est ainsi que cette année, on a la joie de découvrir en compétition le nouveau film des frères Safdie, alors que leur précédent, Mad Love in New York, avait mis des mois à sortir dans l'indifférence quasi générale. Seul Cannes a ainsi le pouvoir de faire débouler des cinéastes. Cannes change des vies. Et dans un contexte où il est si difficile de faire des films, cette assomption de l'auteur est très précieuse. Ce ne sont pas toujours les bonnes raisons qui font basculer dans la compétition (besoin de représentation féminine, présence d'une star...) mais qu'importe. Seul compte le résultat et la confiance dont fait preuve le festival en poussant sur le tapis rouge des nouveaux venus. Quand on voit le triomphe fait à Toni Erdmann, film allemand avec des acteurs inconnus, ou le retentissement au Brésil d'Aquarius, on mesure que la responsabilité est grande. Il faut oser mettre en Lumière, mettre dans l'amphithéâtre Lumière. Car c'est aussi la tonalité du festival qui s'en trouve changée et du coup, tout le cinéma d'auteur?: oubliés les petits calculs opportunistes et misanthropes, soudain des films d'amour et de révolte emportent tout. La responsabilité sur le cinéma français est particulière, la plupart des films s'alignant pour terminer à temps dans un embouteillage monstre. Il est important que le festival reste la vitrine des auteurs français et défende une idée française du cinéma, même si son hyper-visibilité déroute avec tout de même trois ouvertures?: Desplechin (Officielle), Denis (Quinzaine), Amalric (Un certain regard). La Quinzaine n'a pas eu d'état d'âme et a fait le plein d'auteurs?: Denis, Dumont, Garrel. Mais a-t-elle le choix?? Quand on voit comment Berlin s'est ridiculisé en refusant L'Amant d'un jour, heureusement que Cannes est là. Et faudrait-il laisser Jeannette à Venise, alors qu'on se demande comment le cinéaste le plus fou du moment n'a pas les honneurs de la compétition après Ma Loute?? Résultat, la découverte est souvent déportée vers les autres sections?: c'est la Semaine de la critique qui a découvert Grave de Julia Ducournau l'an passé. Mais la nouveauté de cette année est la concurrence entre les médias. L'annonce de la sélection a suscité des interrogations. L'événement cardinal du retour de Twin Peaks a été timidement annoncé, noyé après l'annonce de la saison 2 de Top of the Lake. Et pourquoi deux épisodes alors que quatre avaient été datés le 21 mai depuis longtemps par Showtime?? Seront-ils montrés en même temps que leur diffusion?? Encore plus incertain, le statut de deux films de la compétition produit par Netflix et d'abord prévus en exclusivité sur la plateforme VOD?: Okja de Bong Joon-ho et The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach sortiront-ils en salle?? Sinon ce serait une première que Cannes montre deux téléfilms (ou doit-on dire des netfilms??). S'ils sortaient en salle, se plieront-ils à la chronologie des médias?? Netflix répond en novlangue?: «Nous réfléchissons à la possibilité de distribuer ces deux oeuvres dans des salles de cinéma françaises pour une durée limitée, en même temps que leur sortie sur notre service, tout en respectant la chronologie des médias.» Ce qui ne veut rien dire sinon un passage en force, et on connaît le refrain inepte et à la mode du «en même temps». Quand on sait aussi la bataille entre Lille et Cannes pour s'offrir un festival de séries, on voit quelles forces sont désormais en présence. Que le festival soit le lieu névralgique de ces questions est inévitable. Il faut bien vivre avec son temps. Et on peut le dire, Cannes fête crânement son 70ème anniversaire puisqu'il reste le festival le plus convoité du monde.?

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Cahiers Du Cinema N°734 Robert Pattinson Juin 2017

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Pattinson l'apprenti entretien avec Robert Pattinson - par Cyril Béghin & Stéphane Delorme Retour de Cannes Festival de New York - Des migrants à toutes fins utiles - Néo-réacs - Claire's camera?: Cannes l'année d'avant - Eastern - Jeune Italie - Confirmation par le picaresque - Où est passé le numérique?? - Il suffit d'une idée - Twin Peaks?: le temps qu'il faut pour revenir - Anesthésie générale - S'effondrer ou être enfoncé - Cinéma positif - Moments musicaux - Tant d'enfants, si peu de sortilèges?! - Visages, visages - Vive les excentriques?! - Fraîcheur ACID Et le film continue... entretien avec Ahmad Kiarostami - par Nicholas Elliott Okja de Bong Joon-ho - par Joachim Lepastier Visages Villages d'Agnès Varda & JR - par Nicholas Elliott

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Cahiers Du Cinema N°736 Bruno Dumont Septembre 2017

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Le génie rend heureux car cest notre victoire à tous de voir un homme trouver et déployer toute sa puissance. Nous en sommes tous illuminés. Le génie est contagieux. Il rend les autres plus forts, il relève le niveau général. Hitchcock était un maître, il devient génial avec Vertigo, La Mort aux trousses et Psychose qui révolutionnent le cinéma. Tout le cinéma est devenu plus fort avec lui. Quand le génie est collectif (la Nouvelle Vague), cest un raz de marée. Car au fond ce nest pas lhomme qui est un génie?: il est à lécoute du génie qui le traverse et peut traverser quiconque. Le monde est-il encore à lécoute du génie?? On le réduit à lingéniosité, la stratégie, la capacité à convaincre ou mettre en échec. Le génie est tout linverse. Lartiste est par nature désintéressé. Le génial ne simpose jamais avec le sceau de lévidence, mais notre époque est particulièrement rétive au génie poétique. On dira que cest inclassable, original, singulier, bizarre, comme en témoigne la timide réception anglo-saxonne de Jeannette à Cannes. Il disparaît entre, dun côté, la satisfaction générale que tout est bien, ou pas si mal, et, de lautre, la nostalgie passéiste qui naccorde plus de génie à quiconque. Le génie est-il destiné à être solitaire pour autant?? On veut croire que non, vu la jubilation autour de Twin Peaks et le triomphe de Ptit Quinquin. Tout le cinéma français est réorganisé autour de la tentative extraordinaire de Dumont, cest lui qui cristallise cet excentrisme devenu cardinal?; et tout le cinéma, toutes les séries devraient être affectés par lépopée lynchienne. Plus la normalisation lemporte, plus les exceptions surgissent. Au milieu de la cacophonie, il faut sarrêter, regarder, sétonner. Cest pour cela quon voit des films, pour leuphorie de voir les portes souvrir sur linconnu.

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Cahiers Du Cinema N°737 Twin Peaks Octobre 2017

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Il n'est pas exagéré de dire que Twin Peaks est la grande oeuvre politique de notre temps. Lynch a construit sa Tour de l'invincibilité, celle qu'il a tenté de bâtir en vain dans la vraie vie?: il l'a faite en fiction, une tour de Babel de 18 épisodes, pour changer nos vies. Cette tour n'est pas une loge inondée de lumière ni un paradise où everything is fine, et elle n'est pas peuplée que de gardiens armés d'un gant vert de super-héros. Cette tour s'élève dans le noir du Dark Age et ses combattants supportent autant de victoires que de défaites. On est dévastés par la fin de Twin Peaks. Mais, selon le bon vieux précepte d'Eisenstein, un film qui finit mal a plus de chance de provoquer la révolte. Cette fin ouverte, comme dans toutes les grandes oeuvres modernes, nous laisse la place, à nous, nous accueille?: pas seulement pour recoller les morceaux d'un point de vue herméneutique, ce qui est déjà excitant et drôle, mais parce que c'est à nous de l'accomplir. Lynch nous passe le relais. Le gant vert nous est donné. « Pourquoi moi?? Pourquoi pas toi??«

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Cahiers Du Cinema N°739 - Bilan 2017 + Interview David Lynch-Decembre 2017

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Twin Peaks, n°1 de notre Top Ten des meilleurs films à l'unanimité, est l'événement le plus important de la décennie. Il est possible qu'il remplace dans les coeurs le premier Twin Peaks et Mulholland Drive. L'effort surhumain de David Lynch donne naissance à «un film» de 18 heures, selon ses propres mots, un film morcelé en différentes parties prenant l'apparence d'une série divisée en épisodes. Indifféremment série et film, la transmutation opérée par Twin Peaks aura été de transformer notre salon en salle, de nous projeter dans un espace de silence, de créer comme une grotte autour de nous. Même vu sur un portable, la bombe atomique de l'épisode 8 aspirait tout. Tout cela est un mystère et tant mieux?-?un mystère que le cinéaste reconduit dans l'entretien exceptionnel qu'il nous a généreusement donné. Le mystère n'est pas le secret?: le secret demande à être élucidé, le mystère est sans résolution. Cette distinction correspond à deux types d'attente?: certains spectateurs s'intéressent aux récits, d'autres aux idées?; au storytelling d'un côté, à la logique poétique de l'autre. Les récits livrent leur lot de péripéties, de suspense et de dévoilement successifs de secrets (action). Les idées livrent leur lot de problèmes, de prises de conscience et d'événements mystérieux (pensée). Le grand enjeu d'une série étant de tenir la longueur, elle emprunte plus volontiers la première voie, celle du récit qui tient en haleine. Or les amoureux des idées ne s'y retrouveront pas, ils arrêteront dès qu'ils auront «?vu l'idée?», dès qu'ils auront compris. Avec Twin Peaks, impossible de «voir l'idée»?: c'est un feu d'artifices. La poésie surgit soudain sur notre écran TV. Comme l'a dit Lynch «le cinéma arrive à la télévision». Il vient se déposer comme l'étrange créature qui apparaît dans le cube de verre.

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Cahiers Du Cinema N°740- Les Films 2018 - Janvier 2018

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Les films les plus attendus de 2018The Death and Life of John F. Donovan de Xavier Dolan High Life de Claire Denis Amanda de Mikhaël Hers Coin-Coin et les zinhumains de Bruno Dumont Ash is Purest White de Jia Zhang-ke Au Poste ! de Quentin Dupieux The House That Jack Built de Lars von Trier LÎle aux chiens de Wes Anderson Un couteau dans le coeur de Yann Gonzalez Paul Sanchez est revenu ! de Patricia Mazuy Long Days Journey into Night de Bi Gan Jessica Forever de Jonathan Vinel & Caroline Poggi Season of the Devil de Lav Diaz Synonymes de Nadav Lapid Sophia Antipolis de Virgil Vernier Le Bel Été de Guillaume Brac Les Garçons sauvages de Bertrand Mandico Les autres films et séries de 2018 Le deuxième continent (bientôt sur petit

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Cahiers Du Cinema N°741 Cinema Americain Fevrier 2018

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CAHIERS DU CINEMA N°742- Pourquoi le cinéma ? - MARS 2018

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Et d'abord pourquoi cette question?? À l'heure d'Internet, des réseaux sociaux, des séries TV, des jeux vidéos, de la réalité virtuelle, d'un magma audiovisuel général, nous ressentons le besoin de réaffirmer pourquoi (on aime) (préfère) (choisit) le cinéma. Pourquoi la «?pensée cinéma?» est toujours celle qui nous guide. Y compris pour aimer des vidéos sur Internet, des séries (on l'a vu avec Twin Peaks) ou la VR?: car cette pensée voyage et souffle où elle veut. Notre regard et notre savoir sont formés par un siècle foisonnant de théories et de pratiques de l'image en mouvement, comment l'oublier?? Plus profondément pourquoi le cinéma plus qu'un autre art ou qu'un autre hobby?? Qu'est-ce qu'on y trouve?? Pourquoi on passe tant de temps à voir des films, comme hors du temps?? Il faut donc réaffirmer ses points cardinaux?: le montage, la mise en scène, le réalisme, l'émotion, le film, le spectateur passif, la salle (ou l'idée de la salle), la pensée. Peu importe que le format soit celui d'une série ou d'une vidéo, si il y a du «?cinéma?» par-delà le récit mécanique, le ping-pong du dialogue qui fait mouche, les stéréotypes sociaux ou la caméra qui «?suit?» les personnages. Qu'il n'y ait déjà plus de cinéma dans beaucoup de films est une évidence tant l'imagerie télévisuelle l'a emporté.

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Cahiers du Cinéma N°743 Le maitre des marionnettes - avril 2018

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Avec L'Île aux chiens, nous sommes dans un domaine particulier de l'animation, l'animation en volume. Wes Anderson pour la deuxième fois réalise un long métrage en stop-motion et la virtuosité sidérante dépasse celle de Fantastic Mr. Fox. Il s'agit moins littéralement de marionnettes (puppets) que de poupées, ou de figurines. L'émotion vient d'abord de l'extraordinaire minutie. L'oeil en fête ne sait plus où regarder. Minutie de l'animation accordant autant de soin à chaque détail?; minutie de l'art du Japon, cadre idéal de l'intrigue et horizon esthétique ; minutie de la virevoltante composition d'Alexandre Desplat, le «?frappé?» des percussion ou le «?touché?» des doigts tapotant la flûte résonnent avec les petits gestes de ces figurines au teint de cire. Le motif le plus délicat est le vent qui souffle sur le pelage des chiens dans de petits «brossés».

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Cahiers du Cinéma N°744 Cannes 68 - mai 2018

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Cette bousculade en couverture, photographiée par Traverso, immortalise le souffle de 68 qui balaie le Festival de Cannes. Nous sommes le 18 mai, à la projection de Peppermint frappé de Carlos Saura. Depuis une semaine le festival vivote en vase clos. Le matin Truffaut et Godard ont lancé les hostilités en solidarité avec les ouvriers et les étudiants. Le cérémonial se dérègle, les corps redeviennent burlesques, on a l'impression de voir un sourire malicieux sur le visage de Godard. La projection n'aura pas lieu, le festival est arrêté le lendemain. La rencontre explosive entre 68 et Cannes va bien au-delà d'un folklore. Il y a d'abord l'affaire Langlois, qui soude la colère contre le ministre de la Culture Malraux?-?Truffaut et Godard sont à Cannes pour représenter le comité de défense de la Cinémathèque. Puis les États généraux qui s'ouvrent le 17 mai à l'école de Vaugirard à Paris, pendant que le festival s'enivre aux « réceptions de M. Barclay » (Truffaut). Et c'est une motion de ces États généraux, relayée par Truffaut, qui demande l'arrêt du festival. Cannes 68, ce n'est donc pas qu'un festival interrompu, c'est un morceau de la tentative de renouvellement total du cinéma français. Le compte rendu des États généraux par Jacques Doniol-Valcroze dans les Cahiers d'août se termine par ces mots extraordinaires donnant un sens à quarante ans d'histoire de la critique?: « Nous n'avons pas découvert la maladie du cinéma français rue de Vaugirard. C'est, chez nous, une déjà vieille croisade. Elle a commencé avec La Revue du cinéma en 1946, elle s'est poursuivie à travers Objectif 49, le festival du film maudit, et ensuite dans les Cahiers qui, depuis 17 ans, multiplient les enquêtes et les débats sur l'avenir artistique, économique, social et politique du cinéma français. » Les États généraux, c'était la suite du travail de déconstruction du cinéma français, l'aboutissement de la croisade de la Nouvelle Vague, d'abord critique, puis artistique, désormais économique et politique. Un troisième terme est venu s'inviter dans notre numéro, qui a réveillé l'esprit de 68?: l'université. La réforme Parcoursup improvisée par le gouvernement est aberrante, et ce sont tout autant les maîtres de conférences et professeurs qui s'insurgent que les étudiants. En études de cinéma le sujet devient grotesque : comment déterminer les lycéens qui s'intéresseront au cinéma?? L'université est déjà appauvrie volontairement depuis dix ans, dressée à la compétitivité à marche forcée sous prétexte de Labex, d'Idex et autres stupidités, qui mettent universités et professeurs en compétition les uns contre les autres, tuant toute solidarité et toute émulation. Forcément cela crée des monstres, des produits du système, dont le seul intérêt n'est pas la recherche mais le pouvoir. Un système qui veut séduire à l'internationale mais n'en a rien à faire des lycéens français. Quant à la manière dont réagissent les étudiants, il est tout de même compliqué d'expliquer à des étudiants qui cassent des ordinateurs ou jettent des fumigènes sur les policiers que c'est mal alors que Mai 68 c'était tellement cool, quand on jetait des pavés et incendiaient des voitures. Rarement commémoration aura finalement été aussi obscène, entre d'un côté la mythographie euphorique et exsangue et de l'autre un serrage de boulons sourd à la moindre revendication. Entre le tout était permis, et le plus rien n'est possible. Il ne faut pas pour autant rejeter la commémoration. Car penser 68, c'est penser de nouvelles manières de résister, d'imaginer et d'être ensemble (pour cela les films militants de l'époque doivent être revus), mais aussi l'ouverture de nouveaux espaces. En ce qui concerne le cinéma, la création de la SRF et de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 1969 et l'ouverture du Centre universitaire de Vincennes (qui fait entrer le cinéma à l'université) en sont deux exemples. On a vu que le pouvoir est avare de ses espaces et entend bien n'en concéder aucun (Notre-Dame-des-Landes, traité avec le plus profond mépris). En 1968 on ouvre une fac de plus (même deux avec Dauphine), en avril 2018 on explique qu'il n'y a hélas pas de place pour accueillir les étudiants tout en inaugurant un Tribunal de Paris inutile et parano, loué 90 millions d'euros par an à Bouygues. Les temps ont changé. La pensée unique ne veut aucune alternative. C'est pourtant la création de nouveaux espaces, physiques et intellectuels, qui permet de dépasser le surplace de la contestation.

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Cahiers du Cinéma N°745 Viva Varda - juin 2018

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Pionnière, la cinéaste l'est au moins de deux manières. Autodidacte en cinéma, d'abord photographe, elle se lance en 1954 dans un long métrage La pointe courte pour "ajouter des mots aux images" comme elle le dit dans sa rêverie autobiographique Les Plages d'Agnès. Pionnière aussi parce qu'Agnès Varda est l'image même de la femme à la caméra dans un milieu d'hommes, ce qui paraît tout naturel tant sa figure nous est familère mais qui est exceptionnel pour l'époque. Aimer le cinéma d'Agnès Varda c'est aimer déambuler, se promener, passer du cop à l'âne, goûter les jeux de mots, se laisser accrocher par un visage, les deux allant toujours ensemble. Ce cinéma se laisse guider par les mots, les motifs, les rencontres, les associations d'idées, qui créent des logiques secrètes, glaneuses, Agnès Varda passe d'un long métrage à un court métrage, tourne au gré des envies. Attention extraordinaire au visage de l'autre, et désir aussi de rendre hommage à ceux qu'elle côtoie, qui sont à ses côtés. tout est là, près de nous, il suffit de le regarder, de glaner, de faire avec. C'est un bricolage, la récupération, l'attention qui font que jamais l'inspiration ne manque. On peut construire des cabanes partout.

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Cahiers du Cinéma N°746 Guide de voyage - juillet/août 2018

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Notre numéro d'été vous emmène dans un tour du monde de lieux marquants de cinéma. Petite folie forcément non exhaustive, que nous vous invitons à compléter en nous envoyant à votre tour vos repérages de vacances. Nous avons deux souhaits?: que le touriste qui visite une région trouve dans ces pages de quoi prolonger imaginairement le voyage et que le cinéphile qui connaît les films trouve l'envie d'aller voir les lieux de tournage. Nous sommes restés sur des destinations estivales, avec en premier lieu l'Italie, la favorite des Français, les grandes villes, les côtes, les stations balnéaires, les villégiatures, et évidemment Paris, que vous serez nombreux à visiter cet été.

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Cahiers du Cinéma N°747 Le grand retour du P'tit Quinquin - septembre 2018

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Comme Joseph Paris le démontre, le surgissement Femen joue le rôle de révélateur. Le suicide d'Oxana Shashko lui appartient, et reste insondable, mais il joue le rôle de révélateur. Croit-on assez dans le pouvoir des images?? De l'action?? Des slogans?? Qu'est-ce qu'on invente?? Quelle est notre idée?? Jusqu'où va notre conviction?? Le jour de sa mort, Paris est tombé dans la nuit. Paris qui n'a pas su accueillir celles qui venaient chercher protection, Lumières et camarades pour nouveaux champs d'action. Elle n'a pas laissé de lettre, mais sur Instagram, son dernier post nous brave?: « You are fake. » Qu'est-ce qui prouve que nous ne le sommes pas?? Que faisons-nous pour ne pas l'être ?

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Cahiers du Cinéma N°748 Lars von Trier En enfer - octobre 2018

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Mon cher enfant de Mohamed Ben Attia par Florence Maillard À court dexplication entretien avec Mohamed Ben Attia par Ariel Schweitzer & Jean-Philippe Tessé En liberté?! de Pierre Salvadori par Joachim Lepastier Avoir du métier entretien avec Pierre Salvadori par Joachim Lepastier & Jean-Philippe Tessé People That Are Not Me de Hadas Ben Aroya par Ariel Schweitzer Au coeur de ma génération entretien avec Hadas Ben Aroya par Ariel Schweitzer Les Âmes Mortes de Wang Bing par Nicholas Elliott Rendre la parole entretien avec Wang Bing par Nicholas Elliott La Tendre Indifférence du monde dAdilkhan Yerzhanov par Cyril Béghin Un cinéma partisan entretien avec Adilkhan Yerzhanov par Cyril Béghin Girl de Lukas Dhont par Stéphane du Mesnildot Six Portraits XL dAlain Cavalier par Louis Séguin First Man de Damien Chazelle par Jean-Philippe Tessé Halloween de David Gordon Green par Vincent Malausa Le Rouge et le Gris de François Lagarde par Nicholas Azalbert LEnvers dune histoire de Mila Turajlic par Thierry Méranger Breaking Away de Peter Yates par Stéphane du Mesnildot

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Cahiers du Cinéma N°749 Ecouter le cinéma - novembre 2018

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Écouter le cinéma. Tout oreille entretien avec Daniel Deshays - par Cyril Béghin. «Qu'est-ce que tu veux entendre??» entretien avec François Musy par Nicolas Azalbert. Le son est moteur» entretien avec Nicolas Becker - par Cyril Béghin. On doit sentir que c'est vrai» entretien avec Chris Gebert par Nicholas Elliott. Du nouveau pour chaque film» entretien avec Andreas Hildebrandt - par Joachim Lepastier À côté d'Hollywood entretien avec Tom Johnson - par Cyril Béghin Une manufacture des sons (une journée à Polyson) par Cyril Béghin. 3 films français : Coincoin et les z'inhumains avec Emmanuel Croset Un couteau dans le coeur avec Damien Boitel et Xavier Thieulin Les Garçons sauvages avec Simon Apostolou Séquences son : Phanthom Thread - Les Bonnes Manières - Burning - Grass - Zama Cahier critique. High Life de Claire Denis - par Nicholas Elliott Tabou entretien avec Claire Denis - par Jean-Sébastien Chauvin & Stéphane Delorme Samouni Road de Stefano Savona - par Camille Bui Gaza archéologie entretien avec Stefano Savona - par Cyril Béghin. Diamantino de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt - par Stéphane du Mesnildot Sans frontières entretien avec Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt - par Ariel Schweitzer & Jean-Philippe Tessé. Amanda de Mikhaël Hers - par Florence Maillard Filmer Paris aujourd'hui entretien avec Mikhaël Hers - par Joachim Lepastier & Florence Maillard. Sophia Antipolis de Virgil Vernier - par Jean-Sébastien Chauvin. Montrer les nouvelles ruines de la civilisation» entretien avec Virgil Vernier - par Joachim Lepastier. After My Death de Kim Ui-seok - par Vincent Malausa. Trou noir entretien avec Kim Ui-seok - par Vincent Malausa. Heureux comme Lazzaro d'Alice Rohrwacher - par Cyril Béghin. Premières solitudes de Claire Simon - par Laura Tuillier. Notes sur d'autres films Célébration (Olivier Meyrou) - Derniers jours à Shibati (Hendrick Dusollier) - Les Filles du soleil (Eva Husson) - Game Girls (Alina Skrzeszewska) - Sami, une jeunesse en Laponie (Amanda Kernell) - The Spy Gone North (Yoon Jong-bin) - Suspiria (Luca Guadagnino) - Terra Franca (Leonor Teles) - Un amour impossible (Catherine Corsini) - Les Veuves (Steve McQueen) - Voyage à Yoshino (Naomi Kawase) - Yomeddine (A.B. Shawky). Journal Pédagogie Le feu sacré, avec Sarah Logereau, enseignante. Festival 40e édition du F3C à Nantes, entretien avec Jérôme Baron. Exploitation L'Odyssée à Strasbourg Numérique Tumo, la "tech school" du Forum des Images. Internet Le cimetière des trottinettes Internet Rêve de feu (Blue d'Apichatpong Weerasethakul) Reprise Les Camarades : Monicelli tragique DVD Mise en scène au carré (collection «?Films de théâtre?» de l'INA) Livre Hop op op ! (Le Voyeur et l'Halluciné de Pauline Mari) Festival Strasbourg halluciné Festival Aperçus du festival de New York Festival San Sebastián dans les marges Notes DVD The Seven-Ups de Philip D'Antoni / Hérédité d'Ari Aster Notes livres Le Diable trouve à faire de James Baldwin / Dictionnaire des acteurs et actrices japonais de Tomuya Endo et Pascal-Alex Vincent News internationales Disparitions Charles Aznavour, Marceline Loridan-Ivens, Diourka Medveczky Cinéma retrouvé Youssef Chahine. Génie de Youssef Chahine par Cyril Béghin Renoir, père & fils Du côté de chez Jean par Nicolas Azalbert. Analyse de séquence. Toni de Jean Renoir . Tous unis par Laura Tuillier. The End. Pierrot l'enfant

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Cahiers du Cinéma N°750 - Dans quel monde - décembre 2018

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Avec ce n°750 qui ponctue l'année, nous avons voulu prendre de la hauteur. Dans quel monde entrons-nous? Ce dossier part du constat qu'il devient impossible de penser le cinéma en dehors de l'accélération des avancées technologiques et du monde qu'elles dessinent (il faudrait dire?: designent). Le cinéma entre dans un autre cycle qui pose des questions radicales. Mais on a le sentiment que les questions sont mal posées et très loin de ce qui est en train de se passer. Parler des nouvelles pratiques, de streaming, d'écrans, de séries, ne suffit pas. On fabrique moins des films et des séries que du contenu, et ce contenu est moins déversé par des canaux que commandé par des dispositifs. Il faut donc commencer par comprendre ces dispositifs. Partir du constat que Netflix a plus à voir avec Facebook qu'avec le cinéma. Comprendre que c'est Amazon, vendeur de chaussures en série, qui se lance dans la production de shows en série. Et qu'Apple se « fixe l'objectif de convertir un milliard de personnes à la VR». Que la technologie produit le cinéma, les séries et la VR, que la Silicon Valley remplace Hollywood comme foyer imaginaire du cinéma. Le Dreamland de demain ne sera pas construit par des pionniers faisant rêver les foules, mais par des geeks manipulant les cerveaux. Il a toutes les chances de ressembler pour de vrai aux cauchemars de Ready Player One. Cette critique de la Tech n'est pas une critique d'Internet, on a dit ici ses merveilles en termes d'archives ou de création (n°?727, novembre 2016), mais le réseau disparaît sous la marchandisation, la concentration, et l'invasion vidéo. Adieu au langage?: le rapport Sandvine du 2 octobre révèle que la vidéo occupe 58?% de la bande passante mondiale, dont 15?% rien que pour Netflix.

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Cahiers du Cinéma N°751 - Les films les plus attendus - janvier 2019

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Les films les plus attendus de 2019 Benedetta de Paul Verhoeven Jeanne de Bruno Dumont To The Ends of The Worlds de Kiyoshi Kurosawa Douleur et Gloire de Pedro Almodóvar Sibyl de Justine Triet Uncut Gems de Josh & Benny Safdie Technoboss de João Nicolau Tijuana Bible de Jean-Charles Hue Frankie d'Ira Sachs Les Champs pourpres de Keren Yedaya L'Angle mort de Pierre Trividic & Patrick Mario Bernard Sic Transit Gloria Mundi de Robert Guédiguian Le Daim de Quentin Dupieux Les autres films attendus en 2019

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Cahiers du Cinéma N°752 - Clint Eastwood - février 2019

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Et pendant ce temps, qui voit-on arriver tranquillement sur nos écrans? Clint Eastwood. Oui, lui qui s'est égaré à soutenir Trump, qui a raté son essai expérimental sur les héros du Thalys, et qui revient avec un film de vieille branche complètement irrésistible. Pas seulement parce qu'il exhibe les métamorphoses de son corps fragile, mais parce qu'il fait ce film pour un peuple de laissés pour compte, au nom d'une éthique de vieux monde. Ce vieux fauché, parce qu'Internet a cassé son affaire de culture de fleurs éphémères, qui se met à convoyer de la drogue, et qui file son argent à ses copains pour rouvrir le bar fermé par les assurances, ce lonesome cowboy a tous les apparats du monde qui disparaît sous les coups de boutoir de la smart nation. Flâner, rouler, être gourmand, papoter, tout ce petit tissu est celui de la mule, qui n'en fait qu'à sa tête et va à son rythme. La Mule arrive donc à son heure.

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Cahiers du Cinéma N°753 - Nadav Lapid - mars 2019

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Il fallait bien un cinéaste étranger pour nous réveiller et nous secouer dans notre torpeur. Le film prend ses quartiers en plein 6e arrondissement. Pour un immigré israélien sans le sou, Paris est le fric, une ville entièrement bourgeoise. Yoav apprend la langue, il se débat avec le langage, il bat le pavé, il ne se repose jamais. C'est un guerrier dans les rues de la capitale. Mais il n'épargne personne, ni lui-même, et profère une litanie d'insultes à son pays. Et puisque, dans ce numéro des Cahiers, il est question de la «?politique des identités?», le film démolit tout diktat de l'identité, il casse tous ces check-points où il faut montrer ses papiers. C'est un électron libre non identifié. Yoav traverse des situations, des lieux, des expériences, sans en sortir des leçons toutes faites, il s'adapte, n'a peur de rien, marche en compagnie de Kurt Cobain, de Napoléon, d'Hector et d'Achille. Il ne construit rien?? Mais pourquoi construire quoi que ce soit?? C'est son honneur de juste vivre, c'est une éthique de combattant.

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