Logo de Pollen

Un noir rocher au-dessus des ondes

BC

En 1787, la Bounty, commandée par William Bligh, quitta l'Angleterre pour rapporter de Tahiti des plants d'arbre à pain. Plusieurs des marins avaient déjà navigué avec Bligh, dont Fletcher Christian. La Bounty ne remplit jamais sa mission ; sur le chemin du retour, le navire fut saisi par des mutins menés par Christian. Bligh, avec dix-neuf hommes loyaux, dut entreprendre un périple de plus de six mille kilomètres jusqu'à l'Indonésie. Christian laissa quinze hommes à Tahiti, et, accompagné de mutins et de Tahitiens, s'installa sur la petite île inhabitée de Pitcairn. Isolés, ils créèrent un mélange unique des cultures anglaise et polynésienne. La Bounty fascine, inspirant un poème de Lord Byron, une nouvelle de Jules Verne, deux films… À travers les textes de Bligh lui-même, de John Barrow, un homme de l'Amirauté, et de Rosalind Amelia Young, descendante des mutins, 'Un noir rocher au milieu des ondes' offre des perspectives intimes sur cette histoire insolite.

Disponible

21.00 €

Vivre pendant la Grande Guerre

BC

Mary Ethel McAuley, née à Pittsburgh en 1882, arrive en Allemagne en 1915 comme journaliste pour le Pittsburgh Post Dispatch. Elle est l’une des premières femmes correspondantes de l’histoire du journalisme américain, à une époque où leur contribution se limite souvent aux rubriques mondaines, et l’une des rares reporters étrangers à tâcher de décrire la vie des Allemands ordinaires pendant que leur économie est presque totalement accaparée par l’effort de guerre. Elle reste derrière le front jusqu’en 1917, date à laquelle les États-Unis entrent dans la Première Guerre mondiale et les Américains ne sont plus autorisés sur le territoire allemand. Elle publie ce livre rassemblant ses observations à son retour ; son premier tirage est immédiatement saisi par le gouvernement américain, car jugé trop compatissant envers la population allemande. Loin de la propagande opposée de la Triple Entente et de la Triple Alliance, Mary McAuley décrit de façon vivante et concrète le quotidien des civils en temps de guerre : les rations limitées dont ils tirent le meilleur parti, comment ils communiquent avec leurs amis et parents sur le front malgré la censure, comment ils s’habillent, se divertissent, travaillent et voyagent. Elle accorde une attention particulière au rôle des femmes, devenues un pilier majeur de l’économie tandis qu’une large partie des hommes est au front. Elles occupent beaucoup de fonctions jusqu’ici exclusivement masculines : ouvrières, bien sûr, mais aussi postières et coursières en uniformes masculins, conductrices de trams ou de taxis... Le spectre de la guerre plane bien entendu à tout instant, à travers les « gueules cassées » revenant du front, l’ubiquité de la chasse aux espions, contre laquelle Mary McAuley doit se prémunir, et les deux millions de prisonniers de guerre dont la présence est désormais habituelle aux Allemands. Mary McAuley, dans ce livre, offre un regard personnel sur la vie pendant la première « guerre totale » — ses privations, ses tristesses, ses joies et ses étrangetés.

Disponible

20.00 €