Riposter à un crime d'État
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Le 17 octobre 1961, alors que les pourparlers qui devaient déboucher sur les Accords d’Évian étaient engagés, la manifestation organisée par la fédération de France du FLN à Paris et en région parisienne, pour desserrer l’étau du « couvre-feu ethnique » qui était imposé aux « Français musulmans algériens », est violemment réprimée par la police placée sous les ordres du préfet Papon. Des centaines de morts ont endeuillé ce qui a constitué, selon des historiens britanniques, « la répression la plus meurtrière d’une foule désarmée dans toute l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale ». Il faudra de longues semaines pour que, le 18 novembre puis le 12 décembre, la gauche se rassemble enfin dans la rue derrière les mêmes mots d’ordre. Après l’indépendance algérienne, un travail de mémoire se fera pour briser l’omerta sur la répression du 17 octobre 1961. Mais paradoxalement, il passera sous silence le rôle du PSU pour riposter à ce crime d’État et le dénoncer.
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10.00 €
Routes africaines de la migration
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Routes africaines de la migration. Dynamiques sociales et politiques de la construction de l’espace africain. Les migrations africaines sont le plus souvent perçues au travers d’un prisme européen, et construites comme un inéluctable mouvement de population du Sud vers le Nord – quand il n’est pas simplement présenté comme une « invasion ». Les contributions réunies dans cet ouvrage entendent battre en brèche ce qui n’est, au mieux, qu’une simplification marque d’ignorance ou, au pire, un discours politique situé dans le sillage de la détestation voire de la haine. En s’intéressant aux migrations des Africain.e.s à l’intérieur de l’Afrique, dans une perspective résolument pluridisciplinaire et multi-située, réunissant des chercheur.e.s des deux rives, ce travail collectif n’entend pourtant pas faire l’impasse sur les tensions entre marginalisation et intégration des Africain.e.s au cours de leurs mobilités au sein de leur continent, parfois aussi parsemées de violences multidimensionnelles exercées ou subies. Néanmoins, cette construction de l’Afrique par les Africains relient entre eux des espaces différenciés via le travail, la technologie, l’habitat, le nomadisme, l’éducation, les solidarités pour créer tant des lieux que des réseaux qui maillent du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest un continent d’une complexité régulièrement négligée, si ce n’est escamotée. Ont participé à cet ouvrage : Emmanuel Alcaraz, Filippo Bignami, Blaise Bitegue dit Manga, André Bourgeot, Jeanne Bureau, Salim Chena, Annelie Delescluse, Imane El Fakkaoui, Gilles Ferréol, Moha Ennaji, Aissa Kadri, Nasima Moujoud, Zohra Omar Moussa, Joëlle Palmieri, Seydou Lankoande, Oriol Puig Cepero, Niandou Touré, Salimata Traoré. Table des matières - « Introduction », Salim Chena et Aïssa Kadri - « L’Afrique des Africains. Perspectives comparées au travers des migrations », Salim Chena Première partie Des migrations entre marginalisation et intégration - « Afrique du Sud : la xénophobie et le sexisme, un héritage de la colonisation et de l’apartheid », Joëlle Palmieri - « Les migrants subsahariens en Tunisie : migrants en transit ou minorité en formation ? », Emmanuel Alcaraz - « Les insertions urbaines des migrants camerounais dans la ville d’Oran (Algérie) : habitats et lieux de sociabilité », Jeanne Bureau - « Migrantes subsahariennes à Casablanca entre activité commerciale et intégration socio-économique », Imane El Fakkaoui - « Les activités des migrants subsahariens au Maroc au prisme du corps » OU « la mort des Subsahariens au Maroc », Annelie Delescluse - « Coopération culturelle et mobilité internationale pour études des Maliens au Maroc et en Algérie », Niandou Touré - « Les migrations intra-africaines : une approche interculturelle. L’exemple gabonais », Blaise Bitegue, dit Manga, et Gilles Ferréol Deuxième partie D’une région à l’autre : construction de l’espace, communautés et circulations - « Solidarités et circulations entre l’Anti-Atlas et Casablanca. Des dynamiques de genre et de générations », Nasima Moujoud - « Mobilités et flexibilité dans deux sociétés touarègues », André Bourgeot - « Sur les rives de la mer Rouge, Djibouti, une plaque tournante de mouvements de population », Zohra Omar Moussa - « Indicateurs d’éducation dans les pays de l’UEMOA dans un contexte de crise sécuritaire : rôle des transferts de fonds des migrants », Seydou Lankoande et Salimata Traoré - « Migrants and mobile people: tracks and patterns of platform urbanization in the city of Fès », Moha Ennaji et Filippo Bignami. - « L’Union européenne au Niger et les Nigériens en Europe : mobilités et frontières », Oriol Puig Cepero - « Conclusion », Salim Chena et Aïssa Kadri
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20.00 €
Santé. Les inégalités tuent
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Le niveau de santé de la population, complet état de bien-être physique, mental, social et environnemental, dépend en pratique de tous les domaines de la vie sociale, économique et environnementale. La santé constitue la résultante de l’interaction entre de nombreuses composantes, la modification ou l’altération de chacune d’entre elles retentissant sur les autres et sur la façon dont elles se conjuguent. Qu’il s’agisse de l’éducation, des revenus, de l’activité professionnelle, de l’insertion socio-économique, des conditions d’habitation, de comportements potentiellement délétères pour la santé tels que la consommation de tabac et d’alcool, de l’accès aux services de santé..., tous ces déterminants de la santé et bien d’autres encore sont en étroite complémentarité. Que l’un d’entre eux voit sa distribution modifiée dans la population, quels qu’en soient la raison et le sens, et c’est la santé de nombre d’individus qui risque d’être modifiée, pour le meilleur ou pour le pire
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12.00 €
Savoir et agir
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En 2007, la France s'engage dans une « révolution libérale » sous l'égide de Nicolas Sarkozy. L'Europe ambitionne alors de devenir rapidement « l'économie la plus dynamique et la plus compétitive du monde ». C'était compter sans le déclenchement de la crise financière. Dès 2010, la zone euro plongée dans les affres du désendettement public et de l'austérité budgétaire, qui prennent une forme aigüe en Grèce. Les États-Unis voient leur hégémonie de plus en plus fortement contestée, jusqu'à devenir, à partir de 2016 et de l'élection de Donald Trump, un foyer central de remise en cause du libre-échange et de la mondialisation des marchés. La période est marquée par la Chine, les « révolutions arabes » et le terrorisme islamiste. Des changements profonds bouleversent l'ordre social : la remise en cause de la domination masculine et des discriminations, montée du racisme, des idéologies d'extrême-droite et des discours réactionnaires. L'enjeu écologique devient le problème public central.
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18.00 €
Science du passé, politique du présent
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À rebours du sens commun et de certains travaux universitaires, qui voient l’histoire et les historiens comme des victimes de l’instrumentalisation politique du passé, ce livre étudie les modalités de la participation active des historiens à ces usages. Incontournables dans les débats politiques et médiatiques, présents dans les conseils scientifiques d’une variété d’institutions publiques, parfois mêmes élus ou conseillers du prince, ils apportent un concours indispensable à la politisation des discours sur le passé. Cette participation est étudiée à partir des politiques historiques portant sur les passés dits totalitaires (nazi et communiste) en Pologne, qui sont appréhendées à deux niveaux. Celui des pouvoirs publics, qui tentent d’exercer un contrôle sur la recherche historique, auquel les historiens doivent s’adapter en élaborant des stratégies variées. Et celui des historiens eux- mêmes, dont le travail et les engagements intellectuels renvoient aux concurrences spécifiques au m
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20.00 €
Sociologie des déclenchements d'actions protestataires
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Les déclenchements de manifestations, grèves et autres protestations collectives ne sont pas le fruit d’une goutte d’eau de trop ou d’une étincelle. Ils reposent sur des ituations dans lesquelles des individus, quelles que soient leurs motivations initiales, se préoccupent essentiellement de ne pas se trouver seuls à agir. Les interactions où se joue le passage à l’action sont marquées par de nombreuses tentatives d’anticipation des comportements d’autres personnes, basées sur des tâtonnements et sur la reconnaissance de clichés ou traditions de mobilisations. S’appuyant sur plusieurs études de cas et construisant un cadre théorique dérivé des traditions interactionniste et constructiviste, cet ouvrage permet de comprendre finement les ressorts des déclenchements d’actions collectives. Il apporte aussi de nouvelles pistes pour les anticiper ou les réaliser, que l’on soit chercheur ou militant.
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15.00 €
SOS École Université
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Depuis une décennie, enseignant·es, publics, citoyen·nes, sont confronté·es à une avalanche de réformes à base économiste et technocratique, qui, à défaut de légitimité, sont souvent imposées par la force. Il devient urgent de résister à cette «âculture de la violence » instituée sous différentes formes, ainsi qu'à la sélection sociale qui en est la motivation et qui conduit au sacrifice des nouvelles générations. À l'heure de la mondialisation, l'émergence d'un «Â capitalisme cognitif » discrimine les savoirs en fonction de leur degré de rentabilité,. La progression d'un nationalisme xénophobe entrave l'élaboration d'une culture commune. Cet ouvrage a été rédigé par une équipe interdisciplinaire et intersyndicale. Ses membres exercent dans diverses villes, Lille, Marseille, Nantes, Paris, Rennes, Toulouse. Ils sont universitaires, ou responsables dans l'enseignement, l'inspection, la protection des personnelsâ¦
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18.00 €
Sur les traces d'Adorno
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Les conceptions de la critique et de l'émancipation d'Adorno servent à l'auteur de base pour mieux comprendre la situation sociale contemporaine, surtout en France, et ses avenirs possibles, sans se perdre dans une exégèse des théories de Theodor W. Adorno,. La situation sociale est très tendue et contradictoire
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12.00 €
Talcott Parsons, contre-enquêtes
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Talcott Parsons n’occupe plus guère de place dans les débats sociologiques contemporains, en particulier francophones. Il a pourtant exercé une influence profonde et durable sur la discipline – par ses propres travaux et au travers des auteurs pour lesquels il a compté, de Robert K. Mer-ton à Niklas Luhmann et Jürgen Habermas en passant par Erving Goffman, Harold Garfinkel, Clifford Geertz, Renée C. Fox ou encore Robert N. Bellah. Ce livre propose un regard contemporain sur certains aspects de l’oeuvre de Parsons : son rapport à l’anthropologie sociale, et en particulier au travail de Ralph Linton, durant les années 1930-1940 ; l’usage qu’il a fait de la psychanalyse, qui lui a attiré de virulentes critiques. Sur ces deux fronts, l’ouvrage vise à restituer leur intelligibilité aux positions de Parsons tout en rendant compte des controverses et con-fusions qu’elles ont suscitées. Il s’agit ainsi d’alimenter nos questionnements sur un pan majeur mais largement oublié de l’histoire de la sociologie – un indispensable effort de réflexivité. « Points forts » : –Un regard neuf sur un sociologue incontournable du siècle passé, qui revisite ses tra-vaux à partir de l’état actuel de la discipline ; –Une réflexion historique qui croise diverses disciplines (sociologie, anthropologie, psychologie, philosophie), traditions (structuro-fonctionnalisme, anthropologie sociale, psychanalyse, Théorie critique, etc.) et références (de Radcliffe-Brown à Axel Honneth en passant par Lévi-Strauss, Marcuse, Adorno, Goffman, Mills, etc.) ; –Un mode de traitement susceptible d’intéresser les spécialistes mais accessible à un pu-blic plus large. Biographie : Pierre-Nicolas Oberhauser est titulaire d’un doctorat en sciences sociales de l’université de Lau-sanne. Il est actuellement chargé de recherche à la Haute École de Santé du canton de Vaud. Il est également chercheur associé à l’Institut des sciences sociales de l’université de Lausanne et au Cermes3 (CNRS/INSERM/EHESS/université Paris-Cité).
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20.00 €
Terrains difficiles, sujets sensibles
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Les raisons qui rendent un terrain plus « sensible » ou difficile lorsqu'on le compare à d'autres sont autant d'ordre pratique que contextuel. Quelles sont les limites qui définissent un terrain dit difficile ? Qu'est-ce qui conduit à distinguer entre les tracas et les imprévus potentiels des recherches de terrain en général et ce qui particularise les recherches sur des thèmes sensibles ou des terrains difficiles ? Comment les disciplines des sciences sociales et les théories répondent-elles aux terrains dit dangereux et/ou sensibles ? Les tentent de répondre à ces questions. La difficulté et la sensibilité y sont appréhendées tantôt comme un impensé théorique ou empirique, tantôt comme une répression policière, tantôt comme un silence signifiant ou un interdit moral. En présentant quelques cas de terrains difficiles ou sensibles, cet ouvrage offre aux chercheurs «Â quelques ficelles » ou entrées dans les sociétés maghrébines.
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18.00 €
Time Over ?
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La catastrophe climatique a commencé. Tout concourt à la course à l'abîme de l'Humanité: la folie aveugle des pouvoirs et de la finance, l'institutionnalisation de la corruption, l'explosion des inégalités et l'extrême brutalité des relations sociales, la désagrégation des Etats dans l'extension de la guerre et la destruction de la planète. La logique prédatrice d'un capitalisme financier et numérisé emporte les Etats eux-mêmes. Les espoirs révolutionnaires du siècle dernier ont fait naufrage. La démocratie représentative est à la dérive. Grande est alors la tentation du sauve-qui-peut généralisé, qu'il soit individuel ou collectif. Chacun sait qu'il y a urgence. Nous n'avons plus le temps. d'attendre des décisions qu'aucun gouvernement ne prendra, plus le temps de construire patiemment des stratégies électorales sur des échéances pluriannuelles. Une autre fin du Monde est peut-être possible, celle d'une intervention directe des peuples dans les affaires du Monde.
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Travailleuses de la résistance. Les classes populaires ukrainiennes face à la guerre
BC
Présentation : Contre les attentes de Kremlin, qui espérait que son opération militaire spéciale ne durerait que trois jours, l’Ukraine continue à présent à résister efficacement aux forces d’occupation. Si le rôle de la mobilisation populaire, à travers les innombrables initiatives bénévoles qui ont parsemé le pays, a souvent été souligné, nous ne disposons encore que de peu de travaux sur l’organisation concrète de cette résistance sur le plan local, ainsi que sur les rapports de classe et de genre qui la traversent. En s’appuyant sur une enquête de terrain menée à Kriviy Rih, grand centre d’extraction minière et de métallurgie situé en Ukraine centrale, ce livre s’intéresse à la manière spécifique dont les hommes et les femmes des classes populaires, souvent russophones et anti-Maïdan, s’engagent dans le mouvement de solidarité avec l’armée et les populations civiles touchées par la guerre. Comment s’organisent-ils face à l’agression russe, quelles sont leurs motivations, leurs préoccupations, leurs activités et leurs modes de fonctionnement ? Quel est le degré d’autonomie de leurs initiatives et quels rapports entretiennent-elles avec l’État et les pouvoirs locaux, les partis politiques, les syndicats, les ONGI et les organisations des classes moyennes et supérieures ? Le choix méthodologique d’aborder le bénévolat sous l’angle de la sociologie du travail permet en outre d’interroger l’articulation entre le travail bénévole, le salariat et le travail domestique, et de montrer comment l’État s’appuie sur cet élan spontané de solidarité, qui met à sa disposition des masses colossales de travail gratuit, pour assurer les services publics cruciaux tout en poursuivant les réformes néolibérales entamées en 2014. Le livre s’intéresse enfin plus largement aux points de vue exprimés par les membres des classes populaires sur la situation économique, sociale et politique de leur pays. Que pensent-ils des évènements qui secouent l’Ukraine depuis 2013 ? Comment évaluent-ils les réformes de ces dix dernières années, les batailles autour de la mémoire historique et de la question linguistique ? Points forts : S’éloignant des approches géopolitiques de la guerre en Ukraine, l’ouvrage en éclaire les enjeux du point de vue de l’expérience de la résistance. L’ouvrage s’appuie sur un travail de terrain de trois mois qui a permis de réaliser une quarantaine d’entretiens individuels et collectifs à Kriviy Rih et à Kiev. L’auteure a pu également observer et participer au travail de deux organisations bénévoles, et les accompagner dans plusieurs missions humanitaires. En se donnant pour objet l’activité bénévole des classes populaires à Kriviy Rih, l’auteure a voulu étudier un cas-limite de la résistance ukrainienne. Les enquêtés étaient en effet en grande partie opposés au soulèvement de l’Euromaidan en 2013-2014 ; ils continuent à parler russe ou un mélange de russe et d’ukrainien, et ont de la famille en Russie ; la référence à l’URSS reste ancrée dans leur mémoire collective. L’ouvrage remet ainsi en question le stéréotype de la division profonde de l’Ukraine entre l’Ouest pro-européen à l’Est pro-russe. Grâce à l’apport méthodologique de la sociologie du travail bénévole, l’ouvrage aborde la résistance ukrainienne comme un phénomène social hétérogène traversé par des rapports de classe et de genre, ce que les approches en termes d’« engagement citoyen » ignorent généralement. Biographie : Daria Saburova est née à Kiev en 1989. Elle est doctorante en philosophie au laboratoire Sophiapol (Université Paris Nanterre) et membre du Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine.
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17.00 €
Trois décennies de prises de position
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Ce livre reprend les textes politiques que l’auteur a pu diffuser depuis une trentaine d’années, alors que vient de se développer une mobilisation collective de grande ampleur contre la prolongation à 64 ans de l’âge légal de départ en retraite. De fait dans l’augmentation de la durée de la vie professionnelle se formule crûment la volonté des classes possédant le capital de maintenir leurs profits. La diminution du nombre d’enfants et, plus encore, la prolongation de la durée des périodes de formation de la jeunesse diminuent automatiquement la masse des travailleurs disponibles donc la possibilité du profit. L’appel à une population immigrée, comme l’auraient souhaité des politiques néolibérales favorables à la libre circulation des salariés, aurait pu être une solution, si elle n’avait été écartée par des politiques néoconservatrices. Restait alors, pour au moins maintenir le volume de la population, à prolonger la durée de la vie professionnelle, ce que vise le projet de loi sur les retraites au bénéfice des classes dominantes. Cette dimension des rapports conflictuels entre les classes sociales structure l’ensemble de cet ouvrage et explique qu’en introduction sont présentés, d’une part, un travail sur la situation des fractions les plus riches car propriétaires du capital et, d’autre part, sur la situation des classes populaires telle que l’épidémie du COVID a pu la révéler plus explicitement encore en montrant la surmortalité qui s’y était développée. Christian de Montlibert, sociologue, a participé au développement de l’éducation des adultes et analysé les activités dans des industries diverses. Il a travaillé sur les effets de la désindustrialisation de la Lorraine sidérurgique et du textile vosgien. Enseignant à l’université de Strasbourg il a analysé les mobilisations collectives et les mouvements sociaux. Il a étudié les transformations du système universitaire et a publié des analyses sociologiques du monde de l’économie. Il a fondé et dirigé la revue Regards sociologiques. Il est aujourd’hui professeur émérite à l'Université de Strasbourg.
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24.00 €
Un compromis salarial en crise
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Au terme d’une trentaine d’années de réformes ininterrompues des règles du dialogue social, parachevées par les ordonnances Travail de 2017, la négociation collective d’entreprise s’est imposée comme le nouveau pilier du système des relations professionnelles. Elle est pensée comme le moyen de concilier de façon plus équilibrée et efficace les impératifs de compétitivité des entreprises avec la défense des intérêts des salariés. L’institutionnalisation accrue du dialogue social en entreprise comme son éloge politique apparaissent pourtant en fort décalage avec la fragilisation importante de la capacité effective des salariés et de leurs représentants à peser sur la répartition de la valeur et les règles du rapport salarial. Les syndicats ont en effet beaucoup perdu de leur ancrage militant dans un système productif profondément bouleversé, marqué par la précarisation de la condition salariale et le « despotisme du marché » qu’impose la financiarisation de l’économie. Le tissu productif français n’en reste pas moins composé de modèles socio-productifs distincts, tant du point de vue des types de marché des entreprises, du profil de leur main d’oeuvre, des modalités de leur encadrement que de la présence syndicale. Combinant analyse statistique et enquêtes de terrain, cet ouvrage collectif montre comment s’articulent dans ces différents contextes socio-productifs les formes de la domination patronale, de conflictualité au travail et de pratiques du dialogue social. Ce faisant, il donne à voir selon quelles modalités différentes se reconfigurent, sous l’effet des transformations du capitalisme et des réformes néo-libérales, les usages des dispositifs du dialogue social en entreprise, les logiques de construction du compromis salarial et la capacité des salariés et de leurs représentants à le négocier.
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20.00 €
Un intellectuel communiste illégitime: Roger Garaudy
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Avant même son ultime condamnation judiciaire, Roger Garaudy était pris au piège d’une notoriété négative depuis l’époque où, après son exclusion du PCF, il avait révélé un retour à Dieu bien fait pour le discréditer dans le champ intellectuel français. L’ancien philosophe du PCF poursuivait déjà une évolution atypique : après avoir atteint l'excellence comme intellectuel communiste en pleine Guerre froide, il devint, à la faveur de sa tentative de refondation théorique, un intellectuel thorézien adapté à la démarginalisation du PC dans le champ intellectuel des années 1960. Mais son autonomisation anti-stalinienne l’entraîna sur la pente hérétique, jusqu’à proposer une stratégie alternative à celle du Parti. Comment le philosophe officiel du PC, longtemps gardien de l’orthodoxie, a-t-il pu non seulement devenir l’homme du dialogue au sein du PCF mais aussi retrouver la foi en Dieu -jusqu’à épouser l’Islam-après son exclusion du mouvement communiste ?
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Un programme unitaire pour le climat
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Les alarmes des scientifiques pleuvent comme à Gravelotte. La préoccupation liée au changement climatique est désormais dans toutes les têtes. Chacun essaye de modifier ses pratiques individuelles, à petite échelle, démarche salutaire mais limitée. Il y a besoin d’un changement de braquet, et on voit encore difficilement émerger des propositions concrètes et quantifiées qui changent le système de manière décisive, qui nous fassent gagner la bataille du climat ! Face à des discours de « fin du monde », d’autant plus démobilisateurs que souvent sans solutions, ce livre se veut un signal d’espoir. Oui, il est possible de changer les choses ! Concrètement. Et il verse au débat un grand nombre de propositions opérationnelles, applicables immédiatement dans notre pays. L’ouvrage veut avant tout être utile. Il appelle au rassemblement des forces de gauche et écologistes. Il est plus urgent que jamais d’en débattre et d’agir
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Une autre cantine est possible
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« La cantine, c’est pas bon ! » Pour trop d’élèves, cette affirmation semble relever du présent de vérité générale et constituer une fatalité. Après des années à travailler sur la question, l’un comme cuisiner en collectivité et l’autre comme sociologue, les auteurs de ce livre ont voulu montrer qu’il peut en être autrement : une autre cantine est possible. Cet ouvrage démonte dix idées reçues entendues régulièrement chez les élèves ou leurs parents, mais aussi dans les médias et parmi nombre de professionnels du secteur. De fait, les grands industriels de l’agro-alimentaires ou de la prestation de service aux collectivités, les gestionnaires de marchés publics et les chefs de production des grandes cuisines centrales à 50 000 « repas » par jour n’ont aucun intérêt à ce que la situation évolue. Ce petit livre, clair et percutant, montre qu’il est possible de bien cuisiner à la cantine, avec de bons produits, locaux, de saison et même « bio », sans élever le prix du repas.
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Victor Fay (1903-1991)
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Malgré les antagonismes, qui le perturbent, le monde est un, bien que multiple et divers. Il faut s’en accommoder, sans jamais renoncer à l’améliorer, sans jamais désespérer de ses virtualités de progrès. Et en attendant ces progrès souhaitables mais nullement certains, il faut le prendre tel qu’il est avec ses forces et ses faiblesses. Inconnu du grand public, même au sein du milieu universitaire, Ladislas Faygenbaum dit Victor Fay, d’origine polonaise mais naturalisé français, est pour beaucoup de militants et d’historiens du mouvement ouvrier une « légende ». Armand Ajzenberg, éditeur, journaliste et ancien élève de Victor Fay fait de ce dernier un portrait éloquent au soir de sa vie : Imaginez la perplexité, et la curiosité, d’un modeste militant à l’idée de rencontrer une légende [...] avoir été l’un des fondateurs des Jeunesses Communistes en Pologne dans les années vingt, s’être expatrié en 1925 pour échapper à la prison et devenir, en France et en 1929, responsable de la formation des cadres du PCF, chroniquer à L’Humanité et collaborer avec d’autres publications communistes ... Avoir été l’un des dirigeants actifs lors des grèves du Nord, y découvrir une jeune fille courageuse et combative dénommée Jeanne Vermeersch, et plus tard, être l’agent innocent de sa rencontre avec Maurice Thorez... Avoir formé politiquement une certaine Danielle Casanova mais aussi un certain Jean-Pierre Timbaud ... Avoir découvert, encore, un horticulteur hors du commun : Waldeck Rochet, cela relève de l’histoire et déjà de la légende . Ce portait élogieux témoigne de la sympathie et de l’admiration que suscite Victor Fay, et de l’image que certains de ses contemporains se font du personnage. Cette « légende » du communisme français est aussi un opposant qui participe, au milieu des années 1930, avec André Ferrat et Georges Kagan, à la revue d’opposition Que faire ?, quitte le Parti communiste en 1936, au moment du premier procès de Moscou, pour adhérer à la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) l’année suivante. On le retrouve ensuite résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, entre Marseille, Toulouse et le Chambon-sur-Lignon en Haute-Loire, rédacteur en chef du journal clandestin L’Appel de la Haute-Loire puis de Lyon Libre, organe du Mouvement de libération nationale, dirigé par son ami André Ferrat. Journaliste politique de profession, il assure jusqu’en 1950 la rédaction de Combat, journal fondé pendant la guerre par des résistants, puis travaille, à partir de 1952, pour la Radiotélévision française (RTF), au service des émissions vers l’étranger. Critique de la politique coloniale de la SFIO, il fait partie de ce courant minoritaire qui fait scission en 1958 pour fonder le Parti socialiste autonome (PSA) qui devient, en 1960, le Parti socialiste unifié (PSU). Engagé dans la construction de ce nouveau parti, il entre en 1964 dans son Bureau national. Après l’arrivée de Charles de Gaulle au pouvoir, il est rapidement interdit d’antenne à la RTF : ses propos dérangeaient. Il demande son renvoi et l’obtient en 1967. De 1968 à 1980, à la retraite, il continue d’écrire et de militer au sein du PSU jusqu’à l’élection de François Mitterrand, en 1981 : il fait alors le choix de rejoindre le nouveau Parti socialiste. Il s’éteint le 29 juin 1991 à Créteil. Victor Fay n’est pas un « désenchanté4 » du communisme. Le prologue de ses mémoires, rédigé en 1968, se veut clair : « nul regret, nul désenchantement », simplement la conscience que le socialisme « tel qu’il est » a détourné les travailleurs de la lutte, que le nom de socialisme a été « galvaudé » par ceux qui s’en réclament. Sa volonté clairement affirmée de poursuivre la lutte pour un socialisme peut être « utopique » mais peurteur d’un « avenir meilleur », le distingue ainsi de cette frange de la génération de 1917, emportée par le « souffle d’Octobre6 », profondément troublée par l’évolution du régime soviétique après la mort de Lénine, évincée dès les années 1920 au profit d’une génération plus jeune et séduite par la radicalité politique du PCF bolchévisé. Au coeur même de la guerre froide, Fay refuse obstinément « la fausse alternative entre la démocratie bourgeoise et le monolithisme stalinien » pour rechercher, infatigablement, les moyens d’accès à la démocratie directe ouvrière. Victor Fay est un personnage si ce n’est emblématique du moins représentatif des aspirations et des vicissitudes de la gauche française au XXe siècle, à l’époque où « la gauche et le socialisme se vivaient comme des avenirs nécessaires et bientôt victorieux ». Il fait l’expérience des différents conflits qui divisent le mouvement ouvrier et social français et l’empêchent tout le long du siècle de former un bloc uni contre la droite. L’étude de son itinéraire, qui s’inscrit dans l’histoire de la gauche socialiste française, du mouvement communiste international et de ses dissidences, constitue un « indispensable complément de l’analyse des structures sociales et des comportements collectifs » du mouvement ouvrier et social français. L’objectif cet ouvrage, tiré de mon mémoire de Master, n’est pas de faire une biographie de Victor Fay au sens strict mais de rendre compte de la construction des différentes cultures politiques qui composent la gauche française du siècle dernier à travers l’itinéraire politique d’un militant ayant fait successivement l’expérience du Parti communiste, de la SFIO, du PSU et de leurs oppositions. En ce sens, la biographie est capable de montrer la signification historique générale d’une vie individuelle. Il s’agit également de valoriser le fonds d’archives déposé par sa fille à La contemporaine (ex BDIC) qui conserve essentiellement les écrits, publiés ou non, de Fay, des journaux et des revues militantes sur une période allant de 1936 jusqu’aux années 198010. Ce fonds ne comprend que peu de sources concernant les relations familiales et amicales de Fay et les témoignages ou la correspondance datant d’avant 1945 sont rares. La grande majorité de ses archives a été saisie par les nazis à son domicile en 194011. En raison de ces lacunes archivistiques, auxquelles ne remédie que partiellement l’autobiographie de Fay, sa vie privée pendant l’entre-deux-guerres demeure difficilement accessible à l’historien. Son itinéraire de militant communiste, au sein des Jeunesses communistes en Pologne puis à la SFIC en France de 1925 à 1936, est mieux connu, mais les sources demeurent lacunaires. Il est difficile d’inventorier ses écrits durant cette période parce qu’il écrivait sous divers pseudonymes utilisés par d’autres militants. Il figurait sur le fichier « Antifa » sur la base duquel les Allemands ont opéré les premières perquisitions. Créé en 1938, ce fichier recensait des réfugiés fuyant l’Allemagne nazie et des militants antifascistes de différentes nationalités13. Le PCF a par ailleurs cherché à reléguer dans l’ombre cet opposant communiste : sa rupture n’a jamais été officialisée, le parti ayant préféré nier son existence. Ainsi explique-t-il dans ses mémoires : « Du jour au lendemain, mon nom disparut du parti. Je n’existais plus, je n’avais jamais existé. » En effet son nom n’apparaît nulle part dans les archives du PCF.
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