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La fin des discriminations syndicales ?

BC

Jusqu´aux années 1990, le terme de discrimination syndicale n´était pas une catégorie utilisée par les syndicalistes pour décrire leurs relations avec les employeurs. Les faits de répression syndicale et le délit d´entrave à l´action syndicale étaient déjà prohibés par le code pénal et le code du travail. Mais les effets de l´engagement syndical sur la situation professionnelle des individus étaient souvent banalisés et tolérés par les syndicalistes eux-mêmes. Ces derniers considéraient souvent la « placardisation » ou le ralentissement de carrière comme le prix à payer de leur engagement syndical et parfois politique. Si les syndicalistes peinent encore à se reconnaître comme discriminés, notamment du fait du caractère plus ou moins visible des formes de répression ou stigmatisation subies, l´évolution de la législation antidiscriminatoire et la croissance des contentieux, notamment menés par la CGT, ont contribué à une prise de conscience de leurs droits.

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20.00 €

La fraternité, ce n'est pas qu'un mot au fronton des mairies

BC

Le discours officiel, repris par les médias, sur le refus des Français d'accueillir les exilés n'est-il pas contredit par le nombre important d'associations et de collectifs qui sont à l'oeuvre partout dans notre pays ? C'est le désir de savoir ce qu'il en est réellement en France de l'hospitalité qui est à l'origine de ce livre. Les médias parlent volontiers de l'aide que de simples citoyens ou des militants associatifs apportent aux exilés en détresse dans les montagnes ou dans la vallée de la Roya, car les situations sont dramatiques et leurs auteurs parfois traînés en justice. Ces lieux sont-ils les seuls où des citoyens apportent leur soutien aux étrangers demandeurs d'asile ? Que font ces associations dans les villages et les villes dont on ne parle presque jamais ? Quelles formes d'accueil, de solidarité et d'hospitalité pratiquent-ils ? Qui sont ces associations ? Que disent-elles de ce qui les pousse à s'engager ? Comment parlent-elles des valeurs dont elles sont porteuses ?

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12.00 €

La mécanique de l’excellence dans une Grande École

BC

L’autrice, chercheuse en sociologie et spécialiste des réseaux de diplômés fut également enseignante à l’ISAE pendant 17 ans, entre 2003 et 2020. Dans cet ouvrage, elle raconte, à partir de son journal de terrain comment s’est mise en place la fusion entre les deux écoles d’ingénieur d’aéronautique ENSICA et SUPAERO, sous tutelle de la Délégation Générale de l’Armement. Prenant appui sur différentes échelles de décision dans l’ISAE (des directeurs aux conseils de formation en passant par les professeurs et les étudiants), elle illustre la force des hiérarchies sociales qui s’impose dans ce monde des Grandes Ecoles. Ce faisant, ce livre comporte également une leçon méthodologique sur la portée de l’observation participante et la place de la réflexivité vers l’intelligibilité du social. Mais on peut aussi aisément comprendre, sous sa plume, comment se sont appliqués au quotidien les préceptes du Nouveau Management Public, lesquels font tant de dégâts sociaux et humains.

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15.00 €

La Méditerranée occidentale : Histoire, enjeux et perspectives

BC

Cet ouvrage consacré au Maghreb et au partenariat avec les pays de l’arc latin de la Méditerranée est publié au plus fort d’une actualité marquée, d’une part, par l’existence d’une crise aiguë du couple algéro-marocain qui était envisagé comme le moteur d’une construction maghrébine, et d’autre part, d’une marginalisation de la Méditerranée occidentale dans la géopolitique mondiale que traduit ce conflit majeur opposant l’Europe et les Etats-Unis à la Russie. Ce paradoxe qui incite au désenchantement, n’est-il pas aussi le moment privilégié pour repenser et agir afin de réaliser un regroupement régional et promouvoir des formes de partenariat et de coopération entre les pays méditerranéens. Autrement dit, la crise géopolitique ne donnerait-elle pas l’opportunité aux pays du Maghreb de repenser leurs alliances, de mieux défendre leurs intérêts communs, et contribuer ainsi à mettre en oeuvre un nouvel ordre politique et économique plus propice au progrès et au développement de leurs peuples. Il s’agira pour eux de se hisser à la hauteur des nouveaux enjeux provoqués par les recompositions géopolitiques en cours et de dépasser des situations jugées aujourd’hui indépassables. Ce livre posthume de Noureddine ABDI qui est l’aboutissement de longues années de travail offre des matériaux précieux dans l’édification de ce projet maghrébin « sans cesse recommencé » et/ou contrarié, car soumis aux aléas politique, à des conjonctures économiques internes et à des alliances économiques ou politiques contraires à la vocation unitaire du Maghreb. Avant d’entrer dans le coeur d’un sujet -le Maghreb et subsidiairement ses rapports avec la Méditerranée occidentale- qui fut dès les années 1980 au centre de sa réflexion et de ses recherches, un mot pour évoquer une dette personnelle qui nous avons contractée auprès de N. Abdi. Engageant au milieu des années 1970, une carrière de chercheur en économie agricole et rurale, parmi mes premières lectures figuraient en bonne place les articles que N. Abdi avait publié dans des revues (la Revue Algérienne ou d’autres revue étrangères). Il fut pour moi, l’un des premiers chercheur algérien (aux côtés de nos aînés que furent Tami Tidafi, Hamid Aït-Amara ou Claudine Chaulet) qui ont contribué à nourrir nos connaissances, et à nous initier aux questions agraires et paysannes. Celles-ci avaient occupé son activité intellectuelle tout au long de la période qui va du milieu des années 1950 à la fin des années 1970. L’autobiographie qui figure à la fin de l’ouvrage apporte des éclairages intéressants et nouveaux sur les contextes politiques et économiques de cette époque. Elle nous livre un témoignage inédit sur les conditions concrètes d’émergence de l’autogestion agricole en Algérie, les obstacles rencontrés et les luttes d’influence exercées au sein de l’appareil d'État, les motifs de son engagement auprès des ouvriers de l’autogestion ou les attributaires d’une réforme agraire qu’il avait appelé de tous ses voeux. Si le récit autobiographique, rédigé avec une modestie qui impressionnait les personnes qui l’ont côtoyé, évoque assez clairement l’engagement politique et syndical de l’auteur dans la lutte de libération nationale, elle témoigne aussi de son attachement émouvant à sa terre - et de ses lieux- d’origine, décrit les premiers pas de l'État algérien dès l’indépendance en mettant l’accent sur difficultés dans la construction de ses institutions nationales. Au cours de la période qui va suivre, celle qui commence dans les années 1980, N. Abdi va élargir la perspective en traitant essentiellement de la construction maghrébine, et focalise sa pensée sur « les perspectives d’un avenir régional commun ». Appartenant dorénavant aux deux rives de la Méditerranée (un entre-deux dont il faisait l’expérience), il fonde son engagement personnel à penser également le rapprochement des pays du Maghreb avec les pays méditerranéens de l’arc latin. Les processus de renforcement des unions régionales face à une mondialisation en marche, l’essor d’une coopération adaptée à leur échelle font aussi l’objet de ses préoccupations intellectuelles. Ces formes de coopération et de regroupement régional sont pensées comme « le meilleur moyen de peser dans les relations internationales ». Ces nouvelles recherches que l’auteur engage baliseront un parcours personnel et professionnel au sein d’institutions tels l’Institut d’Études du Développement Économique et Social (IEDES), le CNRS français, la Maison des Sciences de l’Homme ou de laboratoires de recherche de l’Université Paris VII. Abdi se dépensera avec énergie pour animer des forums, des débats ou des rencontres scientifiques réunissant des dizaines de chercheurs appartenant aux deux rives. Tous les travaux et toutes les contributions que N. Abdi signale dans cet ouvrage, sont les produits intellectuels de ces multiples activités ; elles ont fait l’objet de publications thématiques dans des revues, des compte-rendu de séminaires ou des ouvrages collectifs. Les sources d’inspiration les plus marquantes de ce parcours professionnel sont évoquées. Il y a en premier lieu l’auteur maghrébin par excellence que fut Ibn Khaldoun dont il est fait souvent référence dans ses travaux, mais aussi d’autres auteurs ; le marocain A. Khatibi, et le tunisien A. Meddeb- passeurs et penseurs comme lui de l’altérité- qui partageaient avec lui, une confiance dans la construction de ce « lieu de symbiose » qu’est selon lui le Maghreb. Il n’a cessé d’entretenir un dialogue ininterrompu, et jusqu’à leur disparition prématurée, avec ces deux auteurs qui cultivaient, selon son expression, une « maghrébinité commune ». Cet « entre-deux », position qu’il assumait pleinement, et les liens socioculturels qui le rattachait aux deux rives de la Méditerranée, l’ont naturellement conduit à plaider pour un rapprochement ; celui-ci qui se nourrissait d’échanges intellectuels avec d’autres auteurs (J. Berque ou P. Vieille) à la sensibilité méditerranéenne tout aussi affirmée que la sienne. Ce n’est, écrit-il « qu’en restituant parmi les autres dimensions du Maghreb, celle qu’il partage avec l’Europe latine, qu’on parviendra à saisir les réalités maghrébines telles qu’elles sont perçues par les Maghrébins eux-mêmes et plus particulièrement la société civile, de façon à que ce Maghreb réel puisse constituer notre véritable horizon de pensée ». Cette vision généreuse d’ouverture vers la méditerranée occidentale l’empêchera d’examiner les distances prises avec la rive sud, l’Europe méridionale préférant de fait coopérer avec les nouveaux pays (ex PECO) admis dans l’Union européenne. Elle est également silencieuse sur les approches nationales que chacun des pays du Maghreb engage avec les pays de l’Union européenne Aucune coordination n’est réalisée dans la mise en oeuvre des rapports politiques et économiques et politiques. À titre d’exemple, les accords d’association sont signés séparément et leurs évaluations -qui font ressortir des tendances à l’accentuation des asymétries économiques défavorables aux 3 pays du Maghreb- n’ont pas permis les rapprochements concertations pourtant nécessaires. L’engagement politique de l’auteur pour « féconder un Maghreb des citoyens » est un engagement actif résolument orienté vers des processus de création et de production de richesses « au plan intérieur », et impulsé « au plan extérieur » par « un esprit d’ouverture et de partenariat ». Il s’agit, nous dit-il, « de dégager les perspectives d’un avenir régional commun pour qu’il soit davantage maîtrisé que subi, c’est-à-dire qu’il prenne la forme d’un essor autonome plutôt que celle d’un moindre développement et d’une dépendance accrue ». Empruntant à l’auteur des « Andalousies », la formule de J. Berque, N. Abdi appelle lui également à des « Andalousies toujours recommencées, dont nous portons en nous les décombres amoncelés et l’inlassable espérance ». L’approche généreuse et profondément universaliste que N. Abdi adopte, reprend une idée empreinte d’humanisme, de cet autre penseur de la Méditerranée, Paul Valéry, qui concevait la Méditerranée comme un « dispositif à faire de la civilisation ». La méditerranéïté, écrit-il, est ainsi intimement liée au processus de construction maghrébine, elle en est l’un des principes fondateurs, tout comme à l’inverse, « la maghrébinité en est tributaire ». Ces affirmations s’appuient sur une réflexion critique qui intègre l’analyse de la longue durée, et où N. Abdi expose avec lucidité le cheminement du projet politique de construction d’un Maghreb « lequel est en permanence fait et défait par les pouvoirs en place », ce qui témoigne d’un clivage -qu’il subissait lui-même sur le plan politique nous dit-il-, et « qui se creusait entre le Maroc et l’Algérie proches l’un de l’autre ». Sa réflexion sur la vocation unitaire dans le Maghreb s’appuie sur l’examen minutieux des critères à la fois socio-historiques et politiques, et en particulier la dimension ethno-culturelle de la région. Le Maghreb écrit-il « constitue un sujet historique », en particulier dans les phases conflictuelles et de résistances. Il rappelle que l'Étoile Nord-Africaine qui fut créée à Paris en 1927, et qui traduira les premiers pas du nationalisme algérien, « vise à construire l’unité du Maghreb », « à ressusciter une unité ancienne que l’histoire a enregistrée et dont elle a témoigné ». Il s’attache avec obstination à retracer le cheminement de l’idée maghrébine dans un passé plus proche de nous, en examinant les faits qui participent au développement de ce « sujet historique » dans les phases conflictuelles ; ceux des années 1930 (de la création de l'Étoile Nord-Africaine à l’Association des Étudiants Musulmans Nord-Africains (AEMNA), ceux de la deuxième guerre mondiale, avec le mouvement syndical animé par le tunisien F. Hachad). Il traque enfin cette solidarité maghrébine partagée par les mouvements de libération nationale dans les années 1950. Il remarque bien que la proclamation de la construction du Maghreb à Tanger, en août 1959, et sa relance le 17 février 1989, n’empêche pas cet ensemble d’être toujours aussi divisé, notamment par une frontière algéro-marocaine fermée. Ce constat établi, l’incite naturellement à analyser, au-delà de la question du Sahara occidental, les raisons socio-politiques et économiques qui font ce Maghreb « écartelé ». Ces discordes sont à rechercher, nous dit-il, dans la nature de régimes peu disposés à « concéder la moindre parcelle de leur pouvoir dans le cadre d’une unification du Maghreb », mais aussi dans l’état de sociétés politiques ou de sociétés civiles peu mobilisées par l’idée maghrébine. Ces questionnements de l’auteur ne le détournent pas de l’exercice de recension des éléments qui peuvent constituer les moyens de dépassement de ces situations de fait. Cette dernière posture illustre assez parfaitement l’optimisme raisonné de N. Abdi dans l’affirmation d’une maghrébinité possible et souhaitable pour l’avenir des peuples de la région. Elle le conduit à analyse avec rigueur les facteurs favorables à une intégration maghrébine, ou de ce que les prospectivistes appelleraient « les signaux faibles » favorables à une construction maghrébine. Les facteurs religieux et culturels d’abord, où N. Abdi qui, tout en attirant l’attention sur le recours vain à une « retraditionnalisation » du fonds culturel et religieux de la région, invite, à mobiliser et/ou revivifier un fonds religieux et culturel maghrébin « avec ses institutions et ses références ancestrales propres ». Il y a ensuite des facteurs sociaux avec « les passerelles » que représentent les diasporas du Maghreb. C’est, nous dit-il, au sein de l’immigration que l’on rencontre « cette maghrébinité radicale ». Cette dernière ressource, facteur puissant d’intégration, est représentée par les populations originaires du Maghreb. Ces dernières font la découverte dans les sociétés d’accueil « de leur sentiment d’une appartenance commune », de cette « identité partagée » et qui prennent « conscience de ce qui les unit ». Après tout, s’interroge-t-il, « si nous considérons le fait que l’affirmation de l’indépendance du Maghreb a commencé à l’extérieur pendant l’entre-deux-guerres, pourquoi n’en serait-il pas de même du mouvement de reconstruction du Maghreb »Â ? Et Abdi d’explorer enfin les conditions économiques propices à l’intégration. L’existence d’un large marché fort de millions de consommateurs « qui aurait pour effet d’augmenter de 2 points le taux de croissance de la région », le développement des infrastructures de transport (autoroute Trans maghrébine dont l’essentiel des tronçons sont déjà réalisés à l’intérieur de chacun des pays), l’énergie (électricité et gaz), de même que l’irruption dans l’espace économique, souvent appuyée par le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC), de « nouveaux acteurs de l’intégration socio-économique du Maghreb », que sont les entrepreneurs et chefs de PME. Les facteurs d’intégration sont à cultiver au sein des communautés universitaires où « l’intelligentsia maghrébine devrait, où qu’elle se trouve, jouer un rôle moteur dans le cadre d’échanges et de collaborations »Â ; dans les milieux d’affaires ensuite où la promotion d’une intégration peut être entreprise par des agents qui se situent au sommet de l’économie maghrébine. Le futur du Maghreb ne peut être toutefois pensé sans ce couple algéro-marocain qui est appelé à jouer un rôle décisif dans une construction maghrébine fondée sur « une réelle émancipation et un vrai progrès pour toutes ses populations ». « Ce qui importe le plus, nous dit-il, c’est avant tout de cultiver et de développer la maghrébinité au travers de relations maghrébines les plus favorables à l’épanouissement de l’homme ». Reprenant l’une des premières propositions de KHATIBI formulé sur les relations de voisinage, il nous invite « à se regarder en face »,Â à « construire un espace vie qui soit commun », et à « aller vers le risque partagé avec l’autre, les autres ». Une pensée généreusement humaine, anti bureaucratique par nature, s’appuyant sur une mobilisation citoyenne constitue le fil conducteur de ses analyses du Maghreb. C’est la même pensée que l’on retrouve dans ses travaux de jeunesse portant sur la construction du Maghreb conduites par le syndicaliste tunisien F. Hached, où dans le rôle joué par l’UGTA et la Fédération des travailleurs de la terre dans l’autogestion agricole algérienne. Les « constructions bureaucratiques » et les « approches technocratiques » seront en permanence vigoureusement dénoncées par N. Abdi. Ces approches dessaisissent, affirme-t-il, les acteurs sociaux, les producteurs ou les créateurs de richesses de leurs pouvoirs et freinent, nous dit-il le mouvement d’émancipation sociale, soit de la paysannerie du temps de l’autogestion agricole, soit les sociétés civiles et politiques dans la construction du Maghreb. Nous le répétons, la vision du Maghreb que propose N. Abdi est inséparable de son itinéraire de vie et de la fidélité à ses engagements politiques et syndicaux qu’il évoque. L’exil qu’il a choisi dès 1973, va le conforter dans un statut de chercheur qu’il n’aura jamais abandonné ; ce statut l’autorisait à exercer ses activités avec une liberté d’esprit à laquelle il était profondément attaché. S’il a inauguré un champs d’étude dans les années 1960-70 passionnant pour ma génération (celui des questions agraire et paysannes), il nous offre avec cet ouvrage posthume, un chantier de travail que l’on découvre avec un réel plaisir intellectuel et où l’érudition de l’auteur laisse aussi place à l’émotion suscitée par cette quête absolu d’un idéal de progrès et d’émancipation pour les peuples du Maghreb, cette quête de méditerranéïté faite de paix et de coopération à laquelle il rêvait. La lecture de ce livre nous laisse toutefois un grand regret. Celui de n’avoir pas croisé l’homme, celui de n’avoir pas échangé sur son expérience dans un domaine qui nous est cher à tous les deux, celui de la paysannerie qui fut son premier domaine de recherche ; mais au-delà, de cet intérêt tout personnel, la frustration de n’avoir pas eu l’occasion de dialoguer sur cette passion qu’il entretenait et cette cause qu’il défendait avec détermination  : celle du « Maghreb des peuples et des citoyens », dont il portait l’idée avec une conviction admirable. Omar Bessaoud, économiste agricole, professeur associé au CIHEAM-Montpellier. Montpellier, le 2 juin 2022.

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20.00 €

La Nouvelle Guerre froide.

BC

Dans les États-Unis de l’après-guerre, l’utilisation des dépenses militaires publiques pour maintenir le dynamisme économique est devenue un instrument majeur de l’intervention étatique très visible dans la patrie par excellence de la mythique « main invisible » et du « marché libre ». L’accoutumance américaine à l’économie de guerre permanente, et son principal bénéficiaire, le CMI (complexe militaro-industriel), allaient peser lourdement dans la détermination des choix de l’élite américaine du pouvoir après la Guerre froide, examinés dans les chapitres qui suivent. Le CMI de l’URSS était encore plus important par rapport à l’économie du pays, puisqu’il était contraint de rivaliser en préparatifs de guerre avec son adversaire beaucoup plus riche. Le CMI a rapidement émergé du chaos initial de l’après-guerre froide en Russie comme le principal, sinon le seul, secteur manufacturier hérité de la défunte Union soviétique pour lequel il y avait des acheteurs disponibles et un marché captif à l’exportation. La centralité du CMI est devenue encore plus grande dans l’économie russe post-soviétique qu’elle ne l’avait été dans celle de l’URSS, non seulement parce que la première est considérablement diminuée par rapport à la seconde, mais aussi parce que la puissance militaire est devenue le principal vecteur de l’influence politique de la Russie à l’étranger, et en particulier de son opposition à la domination écrasante des États-Unis. En revanche, l’URSS, comme la Chine aujourd’hui, avait également fait un usage intensif de sa puissance économique, ainsi que de l’attrait idéologique (« soft power ») dont elle a joui jusqu’à sa dernière décennie. Arrivée tardivement dans la course, la Chine était inévitablement motivée à construire son propre CMI par le sentiment légitime que la suprématie américaine faisait obstacle à son ascension au premier rang des puissances mondiales – comme l’a manifesté, par exemple, son exclusion du G7 malgré la taille de son économie, tandis que la Russie y avait été incluse en 1997 et jusqu’à la crise ukrainienne de 2014, période durant laquelle le groupe fut appelé G8. Voilà, en quelques mots, les ingrédients de base de la dynamique qui a produit une nouvelle guerre froide mondiale quelques années seulement après la fin de l’ancienne. Les éléments de la Nouvelle Guerre froide se sont mis en place au cours de la première décennie qui a suivi la première Guerre froide. Comme les chapitres qui suivent devraient le montrer – et comme déterminé évidemment par l’énorme fossé qui exista pendant ce « moment unipolaire » fatidique entre la puissance et la richesse des États-Unis et celles de ses deux rivaux potentiels au niveau mondial, la Chine et la Russie — la responsabilité principale, et de loin, du triste état des relations internationales qui allait se développer par la suite au 21e siècle incombe à la seule superpuissance restée en lice à la fin de la Guerre froide, celle qui garda le pouvoir exclusif de « façonner l’environnement de la sécurité internationale » comme s’en vantaient ses documents stratégiques à cette époque. Ce livre explore la transition de la Guerre froide à la Nouvelle Guerre froide, et l’évolution de cette dernière jusqu’à la guerre d’Ukraine de 2022.

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24.00 €

La politiques des chemins courts

BC

La « politique des chemins courts ». C’est par ces mots que le Président de l’Association des journalistes parlementaires (la Bundespressekonferenz) désigne en 1978 la nature des échanges entre les journalistes et le personnel politique dans la Capitale fédérale. Cette métaphore donne sens à la naturalisation de la lente construction institutionnelle reconnue par les différents acteurs de l’espace politique fédéral (journalistes, responsables politiques, porte-parole, hauts-fonctionnaires). Le tour de force symbolique de la Bundespressekonferenz en 1949 est d’avoir su construire un monopole corporatiste de gestion des relations presse-politique en regard d’un appareil d’Etat du porte-parolat gouvernemental. La proposition suivie dans cet ouvrage est de la mise en visibilité médiatique du politique, à la croisée entre sociologie compréhensive du travail journalistique et sociologie politique du pouvoir fédéral allemand, que nous observons dans le temps long depuis 1918.

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La question kabyle dans le nationalisme algérien 1949-1962

BC

L’ouvrage d’Ali Guenoun porte notamment sur deux aspects et deux moments, en partie interdépendants, de la lutte des nationalistes algériens pour l’indépendance de leur pays. L’un se rapporte à la crise dite « berbériste » de 1949, au sein du Parti du Peuple Algérien (PPA. L’autre à la montée en puissance de la Wilaya 3 et de son chef, Belkacem Krim, au sein du Front de libération nationale (FLN) et de sa branche armée (ALN), pendant la guerre d’indépendance. L’étude n’oublie pas pour autant la période intermédiaire (1950-1954), qui sépare la « crise » de l’insurrection du 1er novembre, et en conditionne pourtant la préparation, avec ses conséquences à l’échelle de la nation tout entière. Ce travail apporte une contribution importante à la compréhension de deux questions plus larges: celle de l’émergence d’un mouvement identitaire amazigh ; celle de la gestion de « l’ethnicité » par le nationalisme radical algérien, en deçà et au-delà de la guerre d’indépendance.

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La République islamique d'Iran vue de l’intérieur

BC

L'ébranlement de la légitimité de la République islamique suite au scrutin présidentiel frauduleux de juin 2009 et à la vague de protestations postélectorale baptisée "Mouvement vert" qu'il a provoquée, a déclenché un processus de radicalisation du régime politique iranien. Cette radicalité se lit à travers le projet politique global de domination totale mis en œuvre dans les années 2010 qui ne cherchait plus à gagner l'adhésion de la population alors exaspérée, mais à la "tenir" suffisamment pour pouvoir méthodiquement aliéner les prochaines générations, voulues nombreuses et dévouées à l'État théocratique. Cette nouvelle politique intérieure se prolonge sur le plan régional et international, par la présence de forces militaires iraniennes ou pro-iraniennes dans les pays avoisinants. Le présent ouvrage est né du besoin de tirer au clair cette question épineuse du processus de radicalisation de la République islamique.

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15.00 €

La SNCF à l’épreuve du XXIe siècle

BC

Le chemin de fer fait partie de ces activités qu’on peut sans grand risque qualifier de « fait social total ». Depuis sa naissance il y a près de deux siècles, le transport ferroviaire n’a cessé de mobiliser un grand nombre d’institutions. Objet technique et économique, le chemin de fer est aussi un instrument politique et le support de cultures professionnelles spécifiques. Il n’y a rien d’étonnant dans ces conditions à ce que son organisation fasse l’objet de débats passionnés. Depuis la fin des années 1960, la SNCF a fait l’objet d’une longue série de « réformes ». Celles-ci visaient principalement à faire face au développement de la concurrence des autres modes de transport, à conformer l’entreprise à un nouveau modèle de gestion et plus récemment à la préparer à la libéralisation du marché ferroviaire européens. L’objet de cet ouvrage est de proposer un éclairage pluridisciplinaire des mutations qui touchent la SNCF et le secteur ferroviaire.

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20.00 €

La société de démonstration

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L'ouvrage est une synthèse très complète de recherches menées sur les démonstrations publiques. L'auteur considère ces dernières comme un « fait social total », ce qui lui permet de ne pas hiérarchiser les types de démonstrations sur lesquelles portent ses analyses. Il en résulte un traitement sociologique de pratiques très variées (des démonstrateurs de la Foire de Paris aux gamers, des performances d'art contemporain à la formation des visiteurs médicaux aux États-Unis du 20e siècle). Il en résulte un matériau riche, présenté avec soin et qui vient à l'appui d'une démarche bien détaillée pour le-la lecteur-trice. ''

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La terre, l'étoile, le couteau

BC

Un beau dimanche de l'été algérois... Ce matin-là, quelque quinze mille participants se rassemblent au Stade municipal, à Belcourt. Débarqué à l'aube, Messali Hadj, dirigeant en métropole de l'Étoile nord-africaine, impose par surprise sa présence au meeting. Au même moment, dans la Basse Casbah, le grand muphti d'Alger est poignardé en pleine rue. Le meeting. Le discours. Le meurtre... Nourri de nombreuses archives ou témoignages inédits, cette enquête restitue minute par minute, le déroulement, d'une extrémité à l'autre de la ville, de cette matinée décisive.

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20.00 €

Le bûcher du vaniteux

BC

L’intronisation d’Eric Zemmour sur la scène politico-médiatique repose sur le mythe d’un homme érudit et du côté du peuple. Le polémiste serait contre les « élites », républicain et pourrait restaurer la « grandeur perdue » de la France. Cet essai réduit à néant toutes ces affirmations, et bien d’autres, par une analyse intégrale de son oeuvre. Avec cette méthode inédite, l’ouvrage déconstruit la légende d’un intellectuel ouvertement raciste, qui méprise le peuple, misogyne et homophobe qui recourt à la culture comme une imposture. Cet homme pourrait être notre prochain Président... La vérité de cet homme ne se trouve pas dans ce que tout ce qui se dit de lui, mais dans tout ce qu’il a écrit. Il faut donc lire tous ses essais, ses romans, et les passer au crible. Passage obligé pour décrypter sa pensée et éviter de tomber dans le piège de la « petite phrase ». Cet exercice inédit, qui consiste en une analyse intégrale de son oeuvre, est nécessaire pour faire tomber son véritable masque.

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15.00 €

Le champ des politiques hydriques

BC

Le sud-ouest des États-Unis connaît actuellement sa plus grave sécheresse jamais enregistrée. Si cette région est particulièrement soumise à des pénuries d’eau, leurs récurrence et intensité, attribuées au changement climatique et à la surexploitation des ressources, y font planer de graves menaces, qui risquent d’attenter à la sécurité hydrique des populations et présagent des catastrophes écologiques. Face à cette situation, l’enjeu des politiques environnementales ne se situe pas tant dans la remise en cause du modèle économique responsable d’une consommation en eau excédant les ressources disponibles, que de trouver des arrangements contractuels (comme des échanges de volumes d’eau entre usagers) et techniques (comme l’équipement en technologies d’irrigation plus efficientes) permettant de poursuivre l’expansion agricole et urbaine. Or, de l’aveu des experts, cette solution ne peut être que temporaire.

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20.00 €

Le choix de la non-violence

BC

Soutien à la lutte de libération algérienne et vietnamienne, immersion dans Mai 68 qui a posé la question de la «Â rupture révolutionnaire », deux voyages d'«Â étude » au Chili de l'Unité populaire en 1972 et 1973, ensuite chargé de suivre la question palestinienne («Â voyages » en Israël et en Palestine), enfin implication totale dans la bataille non-violente contre les euromissiles en Méditerranée... Tel est le contexte qui m'a amené, progressivement, à m'interroger sur la question de la violence et de la non-violence et bientôt à assumer le choix de la non-violence. Ce choix n'est pas d'abord un choix philosophique, ni issu de lectures spécifiques, il est le produit d'une expérience militante intensément vécue, accompagnée et suivie d'une réflexion politique et théorique. Il s'agit d'un choix qui n'atténue en rien l'objectif d'une transformation d'ensemble de la société, d'un processus de réformes de structures mené par un mouvement démocratique de masse...

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8.00 €

Le cinéma amazigh

BC

Le cinéma amazigh est intéressant en tant qu’il est une continuité de la lutte pour la reconnaissance de l’identité amazighe en même temps que le dernier rempart conquis par la création artistique, vu que le rejet de l’utilisation de la langue amazighe au cinéma a duré plus longtemps que pour les autres arts. Cette dynamique est d’autant plus intéressante que, dès la sortie des films, la presse titrait que le cinéma amazigh était né, instituant le fait, discutable, de l’apparition d’un genre supplémentaire dans la cinématographie nationale. Ce cinéma cristallise une double rupture : le renouvellement des thèmes ; l’autorisation d’instaurer un secteur privé, indépendant. Cette ouverture, menée par des réalisateurs professionnels, est un premier signe de changement. La suite de l’histoire du cinéma algérien, dans une rupture totale avec le cinéma professionnel des réalisateurs salariés des entreprises étatiques, va bousculer tout ce qui a pu être produit ou observé.

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15.00 €

Le commun de l'autonomie

BC

L’autonomie est partout ! Des squats urbains aux forêts occupées contre de grands projets d’infrastructure, de Bure dans la Meuse à la Capitol Hill Autonomous Zone de Seattle, la perspective d’une désaffiliation du capitalisme et de l’État nourrit les idées et les pratiques de dizaines de milliers d’activistes. Mais les mondes qu’ils dessinent échappent aux représentations habituelles de la vie collective. Comment imaginer une organisation sociale non basée sur des rapports d’obligation et de coercition ? L’expérience de la zad de Notre-Dame-des-Landes, qui réunit plus de 300 personnes pendant 5 ans sur un large territoire, offre une opportunité rare pour penser les conditions d’une forme de coopération tout à la fois égalitaire et libre. À partir d’une enquête de terrain mêlant observations ethnographiques, entretiens et étude de discours, cet ouvrage interroge la concrétisation de l’idéal de l’autonomie après l’échec de la première tentative d’expulsion de la zone en 2012.

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13.00 €

Le Congrès de Tours 1920

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Noël 1920. Dans la salle du Manège à Tours, 285 délégués de 89 fédérations de la SFIO sont réunis pour le XVIIIe Congrès du Parti : ce sont les représentants de la France laborieuse, qui vient d'émerger du cauchemar de la guerre. Durant cinq jours, ils vont s'exprimer pour ou contre l'adhésion de leur Parti à la IIIe Internationale récemment créée à Moscou, provoquant ainsi la scission de leur formation en deux entités différentes (adversaires ?) : les majoritaires fonderont la SFIC, c'est à dire le Parti Communiste, alors que les minoritaires se replieront sur la "vieille maison" Socialiste. En effet, quelles furent les raisons profondes de cette scission ? Peut-on survivre à ces fléaux sans un recours à la souveraineté populaire ? Un jour peut-être, "la liberté enfin s'éveille(ra) au souffle de la vie"

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Le désir d’autorité

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Le désir d’autorité émerge sur fond de « crises érosion » qui caractérisent le monde contemporain : la conjonction des diverses crises qui se suivent, qui se recoupent et qui se conjuguent depuis des décennies. Les sujets ont l’impression d’être emportés par le mouvement de la société comme par une érosion de terrain ; ils sont les objets impuissants de ces mouvements qui s’imposent à eux pour des raisons inconnues, incompréhensibles et de ce fait non-maîtrisables. Plus rien n’est fiable et sûr ; on est impuissant face aux crises qui s’abattent sur nous. La normalité de la société s’effrite dans le tourbillon des crises érosion. Les références normatives vacillent ; l’existence devient incertaine, imprévisible et angoissante. Elle est d’autant plus angoissante que cette situation est incompréhensible et, pour cette raison, elle est également non-maîtrisable. Le manque de (capacité de) compréhension et de maîtrise de la réalité est un autre facteur qui produit le désir d’autorité. Ce désir ne connait pas de raisons et pas d’arguments. Il est le souhait, en général irrationnel et obsessionnel, de vivre heureux grâce à la subordination à l’autorité. Cette relation est plus fantasmagorique que réelle mais elle peut porter un projet de société autoritaire. « C’est le désir qui crée le désirable, et le projet qui pose la fin » (Simone de Beauvoir). Néanmoins, le vécu de l’effritement des liens et des contraintes est aussi le vécu d’être « condamné à être libre » (Jean-Paul Sartre), entre autres, de prendre ses responsabilités et de créer l’avenir dans une situation qui s’est imposée aux acteurs, qu’ils ne comprennent pas et, par conséquent, qu’ils ne peuvent pas maîtriser. Cette liberté est trop lourde à porter et elle est angoissante. La « peur de la liberté » (Erich Fromm) pousse les sujets vers des fuites, entre autres, des fuites vers la subordination à une nouvelle autorité qu’ils désirent car elle leur promet de la certitude, de la sécurité, le calme et un avenir assuré. Il existe cependant également des critiques radicales selon lesquelles la normalité représentée par l’autorité établie est impossible et indésirable. On doit changer la réalité afin d’établir une normalité désirable. Ces critiques ne sont pas à confondre avec les multiples dénonciations de l’autorité et la demande anti-autoritaire de l’effacer dans un geste de négativité abstraite. L’expérience de la non-identité peut mener à la découverte du potentiel d’une autre réalité, un potentiel qui existe dans le monde « faux » (Adorno) et qui permet d’imaginer une normalité de la liberté à réaliser : un nouveau projet de société où l’autorité serait raisonnable, critiquable et modifiable. Ces critiques peuvent développer le potentiel pour créer une autre normalité grâce aux expériences des acteurs et à leur imagination mais elle est peu développée dans la société actuelle. Afin de mieux comprendre le cercle vicieux de la vie dans une société profondément marquée par des crises érosion et les avenirs possibles portés par le désir d’autorité, nous reprenons le fil des théories critiques. Ce sont elles qui dégagent, à partir de la réalité, le potentiel de dépassement du cercle vicieux mais également les forces qui entravent ce possible dépassement.

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Le marché des idées

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Le marché des idées Les sciences humaines et leurs lecteurs Louis Pinto Les sciences humaines (philosophie, histoire, sociologie, ethnologie, économie, géographie, etc.) sont d’abord des disciplines savantes, matière à enseignement et recherche. Hors des circuits universitaires, elles sont en général abordées à travers des auteurs, des figures illustres célébrées dans les médias. Mais elles n’ont guère été envisagées en fonction de leurs lecteurs. Qui sont ces gens ? Que lisent-ils et comment lisent-ils ? Pour répondre à ces questions, une enquête a été nécessaire qui repose sur des questionnaires et surtout sur des entretiens approfondis. Elle vise d’abord à comprendre les différences entre lecteurs savants et lecteurs profanes, leurs choix et leurs critères de jugement. Alors que les premiers sont redevables de la discipline qui les a formés et qui guide leurs pratiques professionnelles, les seconds sont disponibles pour des lectures qu’on peut appeler libres, dans la mesure où elles sont déliées des règles scolaires. Les lecteurs profanes apprécient des livres qui ne sont ni trop commerciaux (ceux des « intellectuels médiatiques ») ni trop « universitaires » et qui sont censés apporter une « rupture », un « ébranlement » dans les façons de penser : c’est précisément ce que proposent ou promettent éditeurs, libraires et critiques de livres. Les lectures libres permettent à la plupart des lecteurs d’accéder, hors du cadre des disciplines, à ce qui constitue, à leurs yeux, les marques de la condition d’intellectuel : la « pensée » (attribut, par excellence, du philosophe) et les causes intellectuelles (des thèmes de débats politico-idéologiques ayant accédé au statut d’objet intellectuel). L’enquête sur les lecteurs est l’un des moyens de mettre en lumière le fonctionnement d’un marché des idées soumis au poids croissant d’autres univers, ceux de l’édition, de la presse et de la politique.

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20.00 €