Écrits
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Compositeur majeur de la seconde moitié du XXe siècle, initiateur du courant de la musique spectrale, Gérard Grisey (1946-1998) a laissé un nombre important d'écrits. Si les textes fondateurs de son esthétique ont pour la plupart été publiés de son vivant, ils sont aujourd'hui épuisés ou difficilement trouvables. Par ailleurs, un grand nombre d'écrits, aujourd'hui archivés à la Fondation Paul Sacher à Bâle, sont restés inédits. Ce volume se propose de réunir l'ensemble des écrits significatifs du compositeur. Ils sont regroupés suivant six grandes catégories : Ecrits sur ses principes de composition, Ecrits sur ses oeuvres, Autres écrits et textes de circonstance, Entretiens, Lettres, Pages de journal. Introduit par une préface de Guy Lelong, le volume sera suivi d'un dossier et d'un appareil critique, destiné à présenter l'ensemble des textes ainsi réunis. Nouvelle édition augmentée de textes inédits.
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22.00 €
Exprosion Improsion
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Le premier livre d’Olivier Mellano La Funghimiracolette (MF, 2008) inventait une musique imaginaire ne pouvant exister que par les mots. Ces constructions sonores mentales ouvraient dans son écriture cet état « au-delà du langage » à l’oeuvre dans la musique. Son nouveau livre, Exprosion / Improsion, commence comme un jeu de rôle en posant le lecteur dans un océan de vide, dans le noir absolu, préalable à la naissance des formes fantastiques par lesquelles une prose libérée va s’épanouir. Un sens, d’abord ténu, puis de plus en plus impérieux guidera ce voyage, du paysage vers l’idée, de la contemplation vers la vision, du vide vers une célébration de la pensée. Ce texte est composé de deux parties, parallèles et conver- gentes, chaque paragraphe ayant, en miroir, son jumeau inversé. Improsion part de l’extérieur le plus lointain vers une résolution nichée au centre. Exprosion prend le chemin inverse, de l’intérieur le plus enfoui vers un infini débordant. Ces deux chemins sont faits de jeux et de digressions, ils traversent les champs des mathématiques, de la musique, de la philosophie, de la physique quantique ou de l’histoire. Ils arpentent le mystère du langage, traversent des mondes intérieurs et le cosmos, les gouffres et les cîmes, croisent un accordeur de roman, des créatures flottantes dans l’envers d’un théâtre, des clowns sacrés, la mort et la lumière, des épiphanies, un rêve et une apocalypse.
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18.00 €
Fréquence Mulholland
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Fréquence Mulholland est une variation libre autour du film de David Lynch Mulholland Drive. Ce livre questionne la notion de doublure en établissant des ponts entre décorum cinématographique et vie réelle des actrices/acteurs. Alternant les époques et les atmosphères notamment le Hollywood des années 70 avec ses starlettes hippies et ses sectes. En parallèle, depuis un angle de perception auto-fictif, une femme s'interroge sur sa propre identité dans un environnement étrange où sont convoquées les réminiscences d'une relation toxique. Le film « Mulholland Drive » traverse les livres de Sandra Moussempès depuis sa sortie. C'est un de ses films fétiches. Elle souhaitait à un moment lui consacrer un livre entier qui s'inscrirait comme une charnière dans son travail. Les poèmes explorent aussi certains traumas notamment dans la sphère de la relation amoureuse mais pas seulement. Avec Cassandre à bout portant son précédent livre, elle explorait déjà les traumas du féminin. Son féminisme, sans être bruyant est acharné à sa façon. Dans ce nouvel opus, les personnages et l'univers de David Lynch, lui permettent d'évoquer via le duo féminin Rita et Betty ainsi que Silencio (sombre figure masculine du livre), les phénomènes d'emprise. Plus généralement l'autrice continue avec cet ouvrage à interroger le geste d'écriture. Mais également ce qui se trame dans l'envers du décor. Depuis son premier recueil en 1994, le cinéma tient une place importante dans son travail et Fréquence Mulholland s'inscrit dans son laboratoire filmique. Elle reprend des scènes du film qu'elle analyse avec son angle de perception singulier. La notion de doublure lui permet de convoquer certaines énigmes qui s'éclairent de plus en plus. Un court passage photographique autour des fantômes du Cecil Hotel à L.A s'insère aussi à la trame. D'autres voix sourdes en tant que dispositifs internes au poème, bouches cousues, se mettent à résonner dans l'espace filmique “écrit”. Tel un gramophone géant d'archives mémorielles. C'est un ouvrage important dans l’oeuvre de l'autrice rappelant que la force de l'imaginaire permet de vivre dans deux mondes parallèles et d'explorer les confins de l'énigme humaine.
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18.00 €
Grip
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Grip est un récit qui se tisse autour de trois écuries de Formule 1, Mercedes, McLaren, Red Bull, et de leurs pilotes. Ces pilotes n'ont pas de nom, ce ne sont pas des hommes, mais certains de leurs traits sont masculins. Ce choix ne vise pas à féminiser dans l'écriture de fiction un domaine sportif encore majoritairement masculin, mais plutôt à manipuler les caractéristiques physiques et psychologiques attribuées à la virilité à travers des personnages, des situations et des descriptions. Ces pilotes ont été pensées comme des assemblages entre plusieurs pilotes actuel.les et historiques : Lewis Hamilton, Max Verstappen, Ayrton Senna, Michèle Mouton (pilote de rallye), Nigel Mansell, Alain Prost, Tatiana Calderon. À travers la F1, il s'agissait de retrouver le récit sportif, ses séries successives d'échecs, de succès, de rédemptions, de styles contrariés qu’Elsa Boyer avait déjà eu l'occasion d'explorer dans Mister du côté d'un entraîneur de football. Mais cette fois le point de vue est plus diffracté, il ne concerne pas seulement le pilote et s'articule plutôt autour de la voiture comme pivot autour duquel faire coexister les dimensions technique, humaine, psychologique et financière de la Formule 1. Grip cherche à faire tenir ensemble dans le texte les différents acteurs qui participent à une course de Formule 1, aussi bien les pilotes, les véhicules que les team manager, les mécaniciens et les ingénieurs. La technicité de la F1 était aussi une façon de renouveler le travail d'écriture et son rythme. Les ajustements constants entre le pilote et la voiture, l'association entre le groupe propulseur et le châssis, les modifications aérodynamiques imposées par le règlement, les défaillances mécaniques, le vocabulaire technique, le trio que composent le véhicule, le pilote et l'équipe sont la matrice principale à partir de laquelle expérimenter la façon de construire les personnages, le récit mais aussi la structure des phrases. Les logiques mécaniques, le vocabulaire de la ligne et de la trajectoire sont autant de manières d'écrire les émotions en les mêlant aussi bien aux états corporels qu'aux matériaux des véhicules et du circuit. En ce sens, Grip se situe entre les muqueuses et la fibre de carbone.
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16.00 €
Jardins De L'Écoute
BC
« Jardins de l'écoute » est un livre à écouter
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23.00 €
Je veux glisser une œuvre à l’intérieur d’un individu
BB
Le 6 juin 2013, l’artiste Alberto Sorbelli a mis aux enchères, à Drouot, un « mot ». La personne qui s’en est portée acquéreur en est devenue le dépositaire. Dans le cadre d’un protocole juridique rigoureusement préparé et en présence de deux notaires, Alberto Sorbelli a prononcé le mot à son oreille. L’oeuvre a pour titre : Je veux glisser une oeuvre à l'intérieur d'un individu. Dans ce livre-catalogue, vingt-quatre auteurs et autrices proposent leur lecture de cette oeuvre radicale et profondément originale. Les auteurs et autrices : Philippe Artières, Théo Boyadjian, Romane Charbonnel, Antoni Collot, Valentine de Ganay, Marianne Doury, Arnaud Esquerre, Bastien Gallet, Etienne Helmer, Laurent le Bon, Jean-Claude Lebensztejn, Colin Lemoine, Roberto Lucifero, Sandrine Meats Mollet-Vieville, Gabriel Montua, Emmanuel Pierrat, Stephanie Pioda, Jérôme Porier, Paolo Pomati, Jad Sammouri, Thomas Schlesser, Gilles Verdiani, Mayeul Victor-Pujebet, David Zerbib. Les auteurs et autrices : Philippe Artières, Théo Boyadjian, Romane Charbonnel, Antoni Collot, Valentine de Ganay, Marianne Doury, Arnaud Esquerre, Bastien Gallet, Etienne Helmer, Laurent le Bon, Jean-Claude Lebensztejn, Colin Lemoine, Roberto Lucifero, Sandrine Meats Mollet-Vieville, Gabriel Montua, Emmanuel Pierrat, Stephanie Pioda, Jérôme Porier, Paolo Pomati, Jad Sammouri, Thomas Schlesser, Gilles Verdiani, Mayeul Victor-Pujebet, David Zerbib.
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30.00 €
Jean Leber D'Un Coup D'Archet, Entretiens Avec Francois Porcile
BC
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13.00 €
L'Ange Noir de l'Histoire
BC
Analysant la musique, la littérature, et la peinture Afrofuturiste (Sun Ra, P-Funk, Wangechi Mutu), la confrontant aux enjeux contemporains de l’écologie et de la racialisation, ce livre montre comment l’Afrofuturisme peut nous soigner du triple rejet constitutif de l’Anthropocène. Premièrement, le rejet des non-humains, au profit d’un fétichisme de l’Humain qui sous-tend la Sixième extinction de masse des espèces. Deuxièmement, le rejet du cosmos, qui réduit la Terre à un espace confiné, détaché de l’univers. Troisièmement, le rejet de la personne Noire, car l’Anthropocène est un projet qui s’est fondé dans l’esclavage et la colonisation. Ce que nous propose l’Afrofuturisme est une nouvelle image du cosmos, où la Terre serait reliée à la puissance du soleil comme à l’obscurité insondable de l’univers. Si nous voulons éviter l’effondrement écologique auquel l’économie racialisée nous destine, il nous faut une nouvelle révolution copernicienne.
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11.00 €
L'Axe De Cendre
BC
Louis revoit, vingt ans après, un visage de femme croisé dans l'enfance, et comprend trop tard qu'il a manqué son destin. Il écrit l'histoire de cette rencontre, et nomme la femme Cendre. Il le fait avec détachement, comme déjà mort, dans un style froid. Car si les faits sont extraordinaires, il ne les comprend qu'au fil de la narration, et le dessin complet, celui de sa vie, ne se forme qu'au fil des pages, toujours trop tard.
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9.00 €
L'Oreille Divisee
BC
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24.00 €
La Boue
BC
Persuadé d’avoir tué son père, Alexandros, dit Sando, revient à Athènes après une absence de presque un an. On comprend peu à peu qu’il revient pour se suicider, une fois qu’il aura revu, dans l’ordre, son ancien appartement, son ex petite-amie, sa soeur et sa mère. Tout le roman constitue un long monologue intérieur durant lequel le narrateur s’égare dans les rues athéniennes, décrit ce qu’il y voit, et cette déambulation est un prétexte pour nous conduire dans les recoins les plus obscurs de la société grecque, qu’il ne se prive pas de critiquer avec une ironie cinglante. Cette errance géographique est sans cesse interrompue par ses souvenirs, ses réflexions, ses angoisses, ses projets, qui nous apportent un éclairage sur le personnage, sa psychologie, son passé, par petites touches. Par le truchement de la mémoire, il donne notamment la parole à ses parents, émigrés albanais, et permet ainsi de comprendre une partie importante de l’histoire qui lie la Grèce et l’Albanie. Ses interactions avec les autres personnages, notamment avec sa soeur, nous permettent de nous rendre compte que la réalité qu’il nous décrit et à laquelle nous croyons n’est finalement que le fruit d’une forme de folie, hallucinatoire, qui le conduit à la toute fin à douter lui-même de cette réalité qu’il s’était forgé. Premier roman de Christos Armando Gezos, auteur grec d'origine albanaise, La Boue a connu en Grèce un important succès critique.
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18.00 €
La communauté de ceux qui n’ont rien en commun
BC
Alphonso Lingis saisit par la puissance à la fois d'un style profondément singulier et d'une réflexion critique alliant références philosophiques et démarche anthropologique, marquée par son originalité et sa radicalité, portant sur des questions qui vont de la corporéité aux expériences-limites, au langage, à la sexualité, en y mêlant des récits d'expériences personnelles, telles les rencontres frappantes avec des figures anonymes croisées lors de ses voyages. Dans La communauté de ceux qui n'ont rien en commun, Lingis élabore un propos sur le concept même de communauté, à partir de l'expérience de l'accompagnement vers la mort.En quoi la mort des gens avec qui nous n'avons rien en commun, en quoi l'abandon des exclus dans les rues de nos propres cités, ici ou ailleurs, nous concernent-ils ? Saisissant ce point crucial, Lingis développe en sept essais une critique radicale du rationalisme occidental.
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16.00 €
La composition de l'écoute
BC
Ces entretiens avec le compositeur Denis Dufour dessinent une trajectoire musicale d'une originalité féconde. Les trois premiers chapitres décrivent son parcours et son Åuvre, ainsi que son engagement individuel et institutionnel pour faire connaître un art musical renouvelé par le matériau, les technologies et surtout l'écoute. Cette pensée novatrice traverse, contourne ou détourne d'autres trajectoires esthétiques du paysage musical contemporain. Les trois chapitres suivants offrent ainsi une vision sur la musique d'aujourd'hui en regard du modèle schaefferien et de ses développements, en évoquant notamment les aspects historiques et pratiques du temps réel ou des nouvelles lutheries. Enfin, la postface de François-Xavier Féron permet d'éclairer le contexte d'apparition d'un genre aujourd'hui reconnu internationalement, pour mieux envisager son redéploiement, assumé ou obligé, chez la dernière génération de compositeurs.
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12.00 €
La diaspora de la chambre 107
BC
« La diaspora de la chambre 107 » est la réécriture d'une thèse d'anthropologie réalisée à l'EHESS. Son terrain est un foyer de travailleurs migrants dans le 19ème arrondissement de Paris et plus particulièrement une chambre de ce foyer où les résidents se rassemblent, discutent, écoutent de la musique... Un terrain minuscule, de 14 m2 et situé au cÅur de Paris, loin des lieux où l'anthropologie, cette pratique du dépaysement, se pratique traditionnellement. C'est littéralement au coin de la rue que Claire Clouet a trouvé l'autre. Cette chambre se révèle en effet d'une très grande richesse. En suivant certaines des personnes qui s'y retrouvent, elle découvre et étudie toute une diaspora, dispersée à travers l'Ile-de-France, celle des Soninkés, population originaire d'une région située entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie. La chambre 107 est la métonymie d'un territoire autrement plus vaste, celui que la diaspora soninkée a tissé au fil des générations.
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20.00 €
La Manadologie
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12.00 €
La Mémoire-cinéma
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La Mémoire-cinéma de Marie Gil est un essai qui réfléchit ensemble, l'un par et avec l'autre, littérature et cinéma. À travers l'analyse de six films, de Sunset Boulevard à On connaît la chanson, l'auteur théorise ce que Proust avait, d'une certaine manière, déjà pensé, le fonctionnement “filmique” de la mémoire. L'analyse des images enrichit notre compréhension de Proust, mais c'est dans le détail de l'analyse textuelle d'À la recherche du temps perdu que la problématique générale de l'ouvrage se détermine. Ce va-et-vient constant est un bel exemple de transversalité interprétative et de comparatisme disciplinaire. Marie Gil démontre en effet une expertise égale dans l'analyse filmique et dans l'herméneutique textuelle. Sa relecture de Proust est d'une puissante originalité qui retrouve à la fin de la Recherche des citations littérales et manifestement inconsciente des premiers livres, traces de son écriture laissées par l'auteur dans son propre texte. Son herméneutique est donc aussi une archéologie. Le miracle étant de trouver, au coeur de son archéologie de l'oeuvre de Proust, le cinéma.
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20.00 €
La musique en prise directe
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Samuel Sighicelli (*1972) est un compositeur en prise directe avec le monde, pleinement connecté à son époque, dont il offre une lecture sonore immédiate. Par son parcours, ses rencontres, sa démarche esthétique et son évolution, il symbolise la création contemporaine dans ce qu’elle a de plus novatrice et dynamique, et incarne une des tendances fortes de notre temps : la transversalité. Ses oeuvres ouvrent en effet des portes entre les arts, les langages et les univers stylistiques, voire entre les milieux de la musique. Son groupe Caravaggio, fondé en 2000, fusionne rock, improvisation et musique contemporaine. Depuis son plus jeune âge, le compositeur a été sensibilisé en famille au monde des images, tout d’abord par un père peintre, Gérard Sighicelli, et par un environnement particulièrement cinéphile. Cette passion pour le cinéma qui l’anime jusqu’à aujourd’hui structure sa pratique du spectacle et sa vision de la musique. Il aime à endosser comme un modèle le rôle du réalisateur pour l’élaboration d’une grande partie de ses oeuvres, mettant en relation de nombreuses spécialités et des talents distincts au coeur d’une fourmilière de compétences artistiques. Ce faisant, il s’intéresse à toutes les facettes, comme les lumières, les costumes ou la scénographie. Pendant sa formation, le jeune étudiant dévore tout, se plongeant dans l’improvisation et l’électroacoustique, deux bases importantes de son travail, mais aussi dans l’initiation à la philosophie et aux structures de la musique indienne, et se nourrit de nombreux styles comme la pop, le rock, le funk, la techno et le hip-hop. Après le récit de ces premières années si déterminantes pour la personnalité artistique du compositeur, La musique en prise directe se penche sur les étapes d’un parcours passionnant, cheminant entre les nombreux mondes sonores qui le constituent. Plusieurs oeuvres-phares sont présentées en détail, exposant toute la diversité de l’univers compositionnel de Samuel Sighicelli.
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13.00 €
La nueva novela
BC
La nueva novela est un ouvrage majeur de la littérature contemporaine en langue espagnole. Publié à compte d'auteur par le poète et artiste Juan Luis Martínez en 1977 au Chili, un pays alors sous dictature, La nueva novela n'est pas un recueil de poèmes, c'est un objet d'art, mis en page et fabriqué par son auteur, composé de textes et d'images (collages, dessins, photographies) qui se répondent, dans lequel divers objets sont ajoutés (hameçons, drapeau, papier buvard) et diverses opérations effectuées (comme d'ajourer une page afin d'y produire une transparence locale), nécessitant l'intervention de la main sur chaque exemplaire imprimé. Proclamant la disparation de l'auteur (dont le nom est rayé en couverture), multipliant les références, les jeux intertextuels et les réécritures, La nueva novela est un livre insituable, dont la légèreté apparente dissimule le vide central, celui du signe privé de son sens, qui est aussi celui que creuse la dictature.
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35.00 €
Le jazz en respect
BC
Le jazz, qui apparaît comme un phénomène esthétique majeur du xxe siècle, a pourtant été délaissé par la philosophie qui en a été contemporaine. Ce désamour de la philosophie à l’égard du jazz se mesure à deux niveaux : d’une part à la rareté des écrits philosophiques qui lui sont consacrés, d’autre part à la dureté du traitement qui lui a été généralement réservé. Mais alors, quel sens donner à ce silence «philo-phonique» à propos du jazz ? Pourquoi les philosophes contemporains du siècle du jazz ne se sont-ils jamais véritablement intéressés à sa dimension esthétique ? Et pourquoi n’ont-ils pas davantage porté attention à ses revendications politiques, alors même que celles-ci ont donné lieu à de vifs débats dans les années 1960–1970 ? L’objectif de cet essai ne consiste pas à exposer des éléments conceptuels sur lesquels on pourrait faire reposer une philosophie du jazz, mais plutôt à faire émerger le sens philosophique de ce « rendez-vous manqué » entre le jazz et la philosophie. La philosophie, face au jazz, semble devoir se confronter à ce qui lui échappe : l’ampleur des processus de dénégation mis en place par certains auteurs pour ne pas le prendre en considération semble témoigner du fait que le jazz résiste bel et bien à son appréhension philosophique. Si la philosophie a bien eu du mal à tenir le jazz en respect, si ce dernier lui a opposé avec bruit et fracas un obstacle théorique l’ayant conduit à une «sortie de route», alors le diagnostic de cet échec ne nous laisse pas sans rien. Il invite la philosophie (les philosophes) à comprendre les motifs de son mutisme, à débusquer ses craintes et ses préjugés, à repenser, un à un, ses concepts traditionnels – et par là même à réinterroger le sens même du geste de l’esthétique, lorsqu’il s’agit pour elle de penser la musique.
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20.00 €