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The Thing

BC

Qu'est-ce que le corps humain? À la fois la plus familière et la plus méconnue des choses, le corps est au centre de l'expérience mais représente également le lieu d'une préhistoire antérieure à toute expérience. Étrange et inconnu, cet autre aspect du corps a bien trop souvent été négligé par la phénoménologie. En se confrontant à cette négligence, La Chose redéfinit la phénoménologie en tant qu'espèce du réalisme, nommée phénoménologie inhumaine. Dylan Trigg - The Thing. Une phénoménologie de l'horreur. En mêlant les descriptions horrifiques et fantastiques de John Carpenter, David Cronenberg ou H.P.Lovercraft aux analyses philosophiques de Husserl, Merleau et Levinas, Dylan Trigg, chercheur à l'université de Memphis et à l'University College de Dublin, tente à la fois de redéfinir, ambitieusement, «la phénoménologie en tant que méthode de questionnement» et de «démontrer sa valeur à travers une exploration de l'horreur du corps». L'ouvrage prend en compte les idées de Quentin Meillassoux et le «réalisme spéculatif» pour envisager une phénoménologie qui serait sensible aux entités humaines et non-humaines, à la «matérialité étrange », à ce qui «revient hanter l'humain sans jamais être complètement intégré dans l'humanité». En analysant le film de Carpenter, la Chose, Trigg écrit : «L'horreur du cosmos est essentiellement horreur du corps. La créature abjecte est une expression de l'origine même de la vie.» Libération du samedi 23/09/ 2017.

Disponible

16.00 €

Une institution sans condition

BB

Publié à l’occasion du quarantième anniversaire du Collège International de Philosophie, ce livre en retrace pour la première fois son histoire afin de rendre compte des conditions historiques d’où procède cette institution paradoxale, en décrire les principales mutations et en indiquer la situation actuelle. Cette histoire est retracée par Julie Clarini sur la base de nombreux documents et d’entretiens inédits avec, en particulier, des textes, des fondateurs François Châtelet, Jacques Derrida, Jean-Pierre Faye, Dominique Lecourt, ou encore d’Alain Badiou et Vladimir Jankélévitch. Il est accompagné d’une préface de Barbara Cassin et Michèle Gendreau-Massaloux, qui sont également à l’origine du projet, ainsi que d’une postface du directeur actuel Alain Patrick Olivier évoquant le moment présent en rapport à l’avenir, au passé. Le Collège international de philosophie est né, il y a quarante ans, en 1983, pour répondre à une commande du Président de la République François Mitterrand et du ministre Jean-Pierre Chevènement. Ses missions sont définies dans le texte fondateur, dit Rapport Bleu. Sa fonction explicite est de développer la recherche philosophique dans un esprit d’ouverture, en dehors des systèmes cloisonnés ; de contribuer au rayonnement international de la philosophie ; de participer au développement des connaissances scientifiques comme des productions artistiques ; de réfléchir de façon critique sur les paradigmes scientifiques et d’assurer les transferts entre les sciences ; d’étendre l’étude de la philosophie au-delà de l’enseignement secondaire. Le Collège ignore les frontières, s’étend sur des terres inconnues, des domaines, ouvre un espace de liberté, trace des sillons pour reconfigurer le champ du pensable. Le Collège se forme dans un moment politique singulier de l’histoire intellectuelle française. Il répond à une demande de l’État, mais il répond également à d’autres aspirations venues, en particulier, du monde enseignant et du monde étudiant contestataire. Le texte de Julie Clarini sur l’histoire du Collège montre combien celui-ci procède de l’esprit de résistance, issu des mouvements de pensée, des mouvements des corps, des tentatives et désirs d’institutionnalisation, contre et dans l’université, après l’événement Mai 1968. Quarante ans après, rien n’est acquis, tout demeure à inventer semblablement aux premiers jours.

Disponible

10.00 €