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Cecily Brown : The Spell

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Daniel Kehlmann, le plus grand auteur allemand à succès des années 2000 avec son roman « Les Arpenteurs du monde » (2006), écrit dans cet élégant petit livre à propos des derniers tableaux de Cecily Brown : « On peut aussi le dire plus sobrement : l’art de Cecily Brown montre à quel point l’opposition apparente entre objet et abstraction est superficielle et inintéressante. Car le constructivisme a raison sur un point : nous assemblons nous-mêmes, selon nos règles personnelles pas spécialement fiables, à partir d’un fouillis d’impressions un modèle mobile et fragile. En effet, nous ne nous contentons pas d’observer notre entourage, nous nous déplaçons à ­travers, ce qui fait s’effondrer en permanence notre monde extérieur, avant de s’ordonner de nouveau et d’une manière toujours différente, et seul le travail permanent de notre ­conscience nous donne l’apparence de la constance. Cecily Brown ne distancie pas le monde, elle le peint tel qu’il est réellement, un jeu de couleur et d’ombre. »

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24.80 €

Ceremonially Infused

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24.34 €

Cher Ami... Votre Marcel Proust. Marcel Proust Et Sa Correspondance

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68.95 €

Christa Dichgans : Nature pas morte

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Jouets de plastique entassés dans la chambre d'enfants, Batman, montagnes de saucisse - tels sont les motifs qui caractérisent les peintures de Christa Dichgans (1940*). L'artiste, qui doit sa notoriété à ses premières ?uvres des années 1960, a récemment attiré l'attention dans différentes expositions collectives et compte incontestablement parmi les principales protagonistes du pop-art. Depuis cinquante ans, elle maltraite le rapport entre homme et objet avec en toile de fond un questionnement de la consommation de masse : au lieu de qualité, des affectations immatérielles de plus en plus nombreuses sont passées au premier plan, orientées vers la portée symbolique des objets et la connaissance de la marque qu'ont les consommateurs. Aujourd'hui, les motifs de Christa Dichgans rappellent les tableaux de vanités qui renvoient à la demi-vie raccourcie d'une culture accélérée.

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29.80 €

Christa Dichgans: Robert

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Christa Dichgans a vécu dans un monde d’hommes, mariée une première fois à Karl Horst Hödicke, suivi en 1972 par le célèbre galeriste Rudolf Springer. Elle était l’amie de Markus Lüpertz et d’A. R. Penck et elle a assisté Georg Baselitz dans les années 1980 lorsqu’il était professeur à l’université des arts de Berlin. Les princes des peintres allemands (deutsche Malerfürsten), ainsi qu’on les appellera plus tard, qui se verront promus individualistes parmi les plus remarquables au cours de leur carrière artistique et qui enseigneront l’expression figurée à la jeune génération des Jeunes fauves, ont eux aussi été des interlocuteurs incontournables pour Christa Dichgans. Elle a décrit sa position comme suit : « Dans les années soixante, aucun homme ne voyait en moi une menace. Ils trouvaient que j’étais jolie, je leur donnais la chair de poule, ils ne prenaient pas mon art très au sérieux. » La formule imagée qu’elle met au point dès la première moitié des années 1960 au coeur de ses oeuvres précoces n’a pourtant rien à envier aux représentants du réalisme capitaliste – Sigmar Polke, Gerhard Richter, Konrad Lueg et Manfred Kuttner.

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19.80 €

Christian Retschlag : prix Sprengel 2023

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Avec Christian Ratschlag, son lauréat 2023, le PRIX SPRENGEL poursuit sans dévier dans la nouvelle direction engagée en 2021. Lancé par Bernhard et Margrit Sprengel en 1979, la responsabilité en a été transférée à la fondation de la caisse d’épargne de Basse-Saxe Niedersächsische Sparkassenstiftung en 1991 et il est géré et attribué conjointement par la Niedersächsische Sparkassenstiftung et le ministère de la science et de la culture (MWK) de Basse-Saxe depuis 2021. Le changement d’orientation est lié à une forte augmentation de la dotation financière, mais aussi et surtout à la bourse de voyage en Europe qui est désormais associée au prix, avec une exposition au musée Sprengel de Hanovre et la publication d’un catalogue. L’intention derrière l’attribution, justifiée par la longue et riche histoire des échanges culturels entre les peuples, de la bourse de voyage qui fait partie intégrante du concept de prix et d’exposition est l’ancrage de la Basse-Saxe dans l’Europe et de son idée spécifique d’un ordre social libéral-démocratique.

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29.80 €

Christopher Muller : easy tools

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Christopher Muller, titulaire d’une chaire de photographie artistique à l’université Folkwang depuis 2009, est depuis le milieu/ la fin des années 1990 l’un des représentants les plus singuliers de la scène photographique rhénane. Après avoir remporté des prix artistiques, notamment celui du Kunstfonds de Bonn en 1995 ou de la fondation Krupp von Bohlen und Halbach en 2004, l’artiste qui a grandi à Londres, formé au Camberwell College of Arts & Craft, à la Slade School of Fine Art de Londres et pour finir à la Kunstakademie de Düsseldorf, y a trouvé sa place. Son approche toujours originale l’y a aidé, qui le différencie de ses collègues. Issu de la nature morte, ses photographies d’objets évoquant des séries ont aussi fait sensation dans les années 1990. Ses collages photographiques récents et les aquarelles dont la place dans son oeuvre grandit à vue d’oeil ont pour sujet le rapport des choses les unes aux autres, en même temps que notre vue sur elles. Les tableaux mettent en évidence la trame complexe de sentiments, préférences et aversions dans laquelle les observateurs sont enchevêtrés et qui sont également déterminés par leurs attentes et leurs actes au quotidien.

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58.00 €

Counter Culture

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Pour le 25ème anniversaire de la Collection Falckenberg, les Deichtorhallen Hamburg/Collection Falckenberg présentent une exposition d'envergure centrée sur les installations et les sculptures de la collection. Une centaines d'œuvres pourront y être vues de plus de 60 artistes à la renommée internationale, dont certaines ont déjà fait l'objet de prêts au Centre Pompidou, au PS1, au Walker Art Center, à la Tate Modern, au MoMA de New York, au MOCA de Los Angeles ou aux biennales de Venise et de Shanghai. Pour la première fois, ces œuvres seront réunies dans une grande rétrospective à la collection Falckenberg de Hamburg-Harburg. Certaines n'ont encore jamais été exposées dans les Phoenix Hallen de Harburg. Enfin, les installations de Jonathan Meese, Thomas Hirschhorn et John Bock, qui occupent en permanence les salles de la collection, font elles aussi partie intégrante de l'exposition.

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39.80 €

Cuny Janssen : Whatever Works

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Il y a vingt ans, j’ai commencé à photographier des enfants dans le monde entier. Mon premier voyage m’a menée dans le Sud de l’Inde. J’ai d’abord vécu dans un centre pour femmes tenu par l’église dans la ville de Chennai. Pendant six mois, j’y ai fait des photos et réalisé des entretiens avec ses habitantes et les membres des familles qui m’avaient accueillie. Je n’étais pas la seule à me poser de nombreuses questions, elles en avaient elles aussi. Outre celle des enfants, il s’agissait toujours d’amour. « C’est vrai qu’il n’y a pas de mariages arrangés dans votre pays ? » m’ont ainsi demandé bon nombre d’entre elles avec surprise, car j’ai surtout parlé à des femmes jeunes qui, comme moi, n’étaient pas encore mariées. Et lorsqu’à mon tour je leur ai demandé ce qu’elles pensaient d’épouser un inconnu, elles ont souvent répondu : « Je suis prête, qu’il vienne. Lorsque le verre est vide, nous le remplissons, lorsqu’il est sale, nous le nettoyons. »

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36.00 €

Dag Erik Elgin. Mirror Falling from the Wall

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Dans sa série « Originals », Dag Erik Elgin se consacre depuis 1986, en tant que peintre de la re-création, à son propre canon, certes subjectif, mais pas pour autant inhabituel, de la peinture moderne. Il reproduit dans ses travaux les oeuvres sélectionnées, toutes issues du modernisme ou du modernisme classique, sans viser l'authenticité maximale à la manière copiste d'un faussaire. Les toiles ainsi créées représentent un cas limite entre appropriation complète et réplique d'étude, en elles Dag Erik Elgin revit en tant que peintre le processus de création des véritables oeuvres originales, telle une reconstitution, en même tems qu'il génère à partir d'elles une réflexion intellectuelle sur les concepts si sensibles d'original et de falsification, de peinture de sa main et de peinture copiée de sa main.

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39.80 €

Dagmar Varady : Expanded Studio

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Après la Deuxième Guerre mondiale, le cube blanc/ White Cube a obtenu un statut de convention esthétique. L’atelier de Dagmar Varady que présente magistralement ce livre donne par contraste l’impression de se trouver à la fois dans un lieu de production d’art et dans un « espace d’exposition ». Les travaux de l’artiste ne doivent pas y être considérés comme des oeuvres terminées ou des tableaux, ils sont « en mouvement permanent », ainsi qu’elle le souligne. Un système ordonné (de connaissances) personnel naîtrait ainsi en studio dans le contexte artistique, tels des « principes du chaos », avec aussi l’intervention du hasard commandé (sérendipité) qu’on retrouve facilement dans les structures, les plis et les tracés de sa série de tableaux « Bleu brillant ». Avec toutes les ruptures, divergences, intuitions, exceptions et ambiguïtés qui apparaissent dans son art, Dagmar Varady a emprunté la « voie de la non-intentionnalité » (Ernst Bloch) – une absence d’intention qui encourage le processuel dans l’art, mais qui serait elle aussi impossible sans un lieu de production pérenne, l’Atelier. C’est ainsi que les motifs y serpentent de tableau en tableau selon un processus de production indéfini, dialoguent les uns avec les autres et se transforment en variations protéiformes toujours nouvelles. En ce sens, l’atelier de Dagmar Varady n’est pas un simple espace de travail mais, selon le terme de l’artiste elle-même, le « nombril qui la relie au monde » et en tant que tel un laboratoire dans lequel des processus intrinsèques contribuent pour une part essentielle à déterminer la posture artistique et la programmatique.

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48.00 €

Dana Schutz : The Gardener

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LE JARDINIER : Dana Schutz a peint une nouvelle série de tableaux en 2021, exposée à la fin de l’année à la CFA de Berlin sous le titre « The Gardener » (« Le Jardinier »). Après le cahier aujourd’hui épuisé « Waiting for the Barbarians » (« En attendant les barbares ») dans lequel figurait le tableau objet de violentes attaques « Open Casket » (« Cercueil ouvert »), qui avait donné lieu à de fortes protestations de militants en 2017 pendant la biennale du Whitney, l’artiste présente aujourd’hui un nouveau style de peinture. Elle exagère l’expressivité de ses toiles au moyen de contours faits d’un épais trait noir. Si la nature au contenu destructeur de ses tableaux de 2016 effrayait sous une forme qu’on pouvait presque qualifier de stérile du fait de la palette de couleurs curieusement joyeuse et presque « solaire » qu’elle utilisait pour des situations et des sujets funestes, les nouvelles toiles, de même qu’une série de sculptures, paraissent dures et menaçantes. Pour reprendre les mots de Dana Žaja dans le texte qui les accompagne et qui mérite d’être lu : « Dans l’univers pictural de Schutz, les activités les plus profanes reposent sur un élément sombre, du fait notamment que toute forme de travail semble constituer un acte de révolte contre notre lamentable monde. Adaptation et résistance s’y donnent la main. »

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19.80 €