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Dana Schutz : The Gardener

BB

LE JARDINIER : Dana Schutz a peint une nouvelle série de tableaux en 2021, exposée à la fin de l’année à la CFA de Berlin sous le titre « The Gardener » (« Le Jardinier »). Après le cahier aujourd’hui épuisé « Waiting for the Barbarians » (« En attendant les barbares ») dans lequel figurait le tableau objet de violentes attaques « Open Casket » (« Cercueil ouvert »), qui avait donné lieu à de fortes protestations de militants en 2017 pendant la biennale du Whitney, l’artiste présente aujourd’hui un nouveau style de peinture. Elle exagère l’expressivité de ses toiles au moyen de contours faits d’un épais trait noir. Si la nature au contenu destructeur de ses tableaux de 2016 effrayait sous une forme qu’on pouvait presque qualifier de stérile du fait de la palette de couleurs curieusement joyeuse et presque « solaire » qu’elle utilisait pour des situations et des sujets funestes, les nouvelles toiles, de même qu’une série de sculptures, paraissent dures et menaçantes. Pour reprendre les mots de Dana Žaja dans le texte qui les accompagne et qui mérite d’être lu : « Dans l’univers pictural de Schutz, les activités les plus profanes reposent sur un élément sombre, du fait notamment que toute forme de travail semble constituer un acte de révolte contre notre lamentable monde. Adaptation et résistance s’y donnent la main. »

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19.80 €

Dark Matter

BC

Thomas Ruff (*1958) et James Welling (*1951) comptent parmi les artistes photographes les plus connus aujourd’hui. Leurs oeuvres explorent les conditions de la perception visuelle, et ce également en ce qui concerne l’emploi que nous faisons de l’appareillage photographique et la manière dont les photographies conditionnent notre vision du monde. L’exposition « Dunkle Materie/Dark Matter. Thomas Ruff & James Welling » (« Matière noire ») et le catalogue du même nom qui l’accompagne sont centrés sur des travaux qui arrachent véritablement de nouvelles possibilités à l’image photographique et élargissent notre capacité imaginative. Notre perception de notre environnement est subjective, nous le voyons et le ressentons sur le fond de ce que nous saisissons et comprenons des traditions visuelles et écrites. Près de quatre-vingt pour cent de la matière qui compose l’univers est fait de quelque chose que nous ne connaissons pas : la matière noire. En va-t-il de même avec la photographie ? L’image photographique cache-t-elle plus qu’elle ne montre ?

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39.80 €

David Czupryn : He She It

BC

David Czupryn (* 1983) a fait ses études à Düsseldorf. C'est un maître du trompe l'oeil, cet art séculaire de l'illusion auquel son travail permet un retour inattendu. Au pinceau et à la peinture, il crée des imitations de surfaces, niant pour ainsi dire par provocation signature et geste. Les tableaux - David Czupryn travaille avec des contraste harmoniques forts et applique des couleurs translucides - apparaissent parfaitement homogènes, ils ne sont pas photo réalistes mais donnent l'illusion du tridimensionnel. En plus des membres étendus, des symétries brisées, des objets chutant, flottant, reliés, croisés, ouverts et transparents attirent l'attention - pour ainsi dire des images dans l'image, mais aussi des éléments rapportés qui se jouent les uns des autres. On ne sera pas surpris d'apprendre que le peintre apprécie les Surréalistes, mais signale aussi une certaine préférence pour Alfred Kubin.

Disponible

29.80 €

David Renggli: Work, Life, Balance

BC

WORK, LIFE, BALANCE, cette monographie de l'œuvre de David Renggli est consacrée à son travail artistique de 2006 à aujourd'hui — sans prétendre à l'exhaustivité d'un catalogue, mais en respectant l'hétérogénéité qui marque l'œuvre de l'artiste et musicien suisse. Elle en offre un aperçu large et des impressions déterminantes des apparitions de l'artiste en dandy malicieux. S'agit-il seulement d'odes à l'hédonisme ? Pas le moins du monde ! David Renggli éveille dans son œuvre les clichés du désir et les représentations de la passion les plus divers avant de les confronter tout en finesse avec leurs débordements. Il ironise avec force clignements d'yeux sur les idéaux et le culte de la beauté, sans reculer devant les obstacles de l'auto-optimisation et du narcissisme. En tant que néo-dadaïste, David Renggli s'adonne toujours entièrement au jeu libre de l'art — et de la musique — : « mon instrument préféré ? Le tambour à timbre. »

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39.80 €

Detlef Orlopp : partout nos traits éclatent

BC

Detlef Orlopp (*1937) a débuté en 1955 son apprentissage de photographe et aujourd’hui, 70 ans plus tard, l’artiste a derrière lui une oeuvre éclatante. Jusque 1973, il a aussi été professeur à l’école d’arts appliqués (Werkkunstschule) de Krefeld. En 2015, le musée Folkwang d’Essen lui achète une part importante de ses archives. Entièrement voué à la photographie analogique en noir et blanc, l’artiste « peint » avec la lumière, la structure, la ligne et l’ombrage dans le champ thématique des paysages et des portraits. Il choisit des détails de la surface de la terre dont il dissimule l’origine matérielle et réduit l’immensité à la perspective en profondeur de la surface. La comparaison insuffisante de grandeurs donne naissance à un ordre nouveau de l’image que le degré d’abstraction affranchit au niveau des formes. Les détails de paysages de Detlef Orlopp ne sont ancrés ni dans le temps ni dans l’espace, ce sont des abstractions reconverties en éléments imagés structurels. Ils ancrent l’artiste dans l’art moderne du 20e siècle. Le tachisme de Wol, la structure « all-over » des drippings de Jackson Pollock, la gestuelle d’un Hans Hartung dont il a notamment vu le travail à Documenta 2 ont prescrit la ligne et la structure de ses images photographiques qui font souvent l’effet de traits de pinceau. Le cahier grand format « Partout nos traits éclatent » (Überall splittern unsere Gesichtszüge) paru à l’occasion de l’exposition montre pour la première fois des travaux de la série des glaciers.

Disponible

29.80 €

Dix and the present

BC

Avec ce catalogue, les Deichtorhallen de Hambourg présentent une grande exposition sur Otto Dix et son influence sur l’art jusqu’à aujourd’hui, qui aura lieu à l’automne 2023. L’exposition compte deux parties, dont la première est consacrée à l’oeuvre supposée apolitique de Dix à l’époque nazie et met en évidence les retombées artistiques de la censure politique, de la conformité, de l’opposition et de l’iconographie politique. En effet, le travail d’Otto Dix sous le national-socialisme n’a jusqu’à présent joué qu’un rôle secondaire dans les expositions et la recherche. Aussi, pour appréhender les paysages, portraits et sujets chrétiens de Dix dans le contexte de son époque, l’ouvrage place le peintre, son oeuvre et son parcours dans le cadre artistique et politique de la République de Weimar, du national-socialisme et de l’immédiat après-guerre. La deuxième partie de l’exposition et du livre est centrée sur la réception d’Otto Dix en ce qui concerne les sujets, l’iconographie politique, la style, la technique et le genre. Il s’agit, d’une part, de montrer les changements culturels et sociaux qui se font jour dans la réception de son oeuvre et, d’autre part, l’immense fascination qu’elle exerce sur une quarantaine d’artistes contemporains parmi les plus connus au monde, entre appropriation et réinterprétation, provocation et stimulation. Les artistes sélectionnés comptent notamment Yael Bartana, Monica Bonvicini, Marc Brandenburg, John Currin, Alice Neel, Nicolas Party, Cindy Sherman, Katharina Sieverding ou Kara Walker.

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68.00 €

Dóra Maurer: See like this and see differently (Vois comme ça et vois différemment)

BC

Dóra Maurer (*1937, vit à Budapest) passe pour l’une des ­représentantes les plus éminentes de la néo-avant-garde. En tant que telle, elle fait partie des artistes qui ont cheminé sur des voies progressives en-deçà de la politique culturelle ­étatique en Hongrie depuis les années 1960. Ses travaux, ­composés de graphismes, photographies, films, actionnisme et peinture, révèlent des approches conceptuelles claires dont les aspects centraux sont cependant la perception, le mouvement, le décalage et la transformation. L’abstraction, notamment celle des premières années de la République fédérale d’Allemagne, peut ­aujourd’hui être considérée comme un « assainissement » politique, alors qu’elle incarnait une « société ouverte ». Les collections des musées allemands sont nombreuses à s’orienter en conséquence, celles de la Kunsthalle de Bielefeld aussi. Mais dans les anciens pays de l’Est comme la Hongrie, l’abstraction avait une connotation « oppositionnelle ». Avec ses oeuvres non-figuratives, opposées aux consignes officielles du réalisme socialiste, Dóra Maurer occupe une position à part, encore étayée par ses contacts et voyages à l’Ouest, que sa double nationalité hongroise et autrichienne lui permet déjà avant 1989. Ses expérimentations avec la photographie et le film dans les années 1970, comme ses travaux abstraits géométriques basés sur le décalage processuel, affichent un parallélisme en apparence formel avec l’art de l’après-guerre en Europe occidentale et aux USA. Ils sont pourtant indéniablement liés à l’expérience de la vie sous un régime communiste sans ­laquelle ils seraient inimaginables.

Disponible

29.80 €

Duchamp As Curator

BC

Duchamp conservateur. Marcel Duchamp a fait de la pratique de l'exposition une composante importante de son oeuvre. Gestes et concepts de conservation qui ont déterminé la mise en scène de ses travaux et lui ont permis de s'éloigner des lois canoniques du type d'artiste ; thèmes, contributions et projets de conception pour des revues d'art ; activité de conseiller, membre de jurys et conservateur metteur en scène d'expositions dans le contexte du modernisme américain, du dada et du surréalisme ; influence décisive sur d'importantes collections privées de son époque. Il a été l'un des premiers « artistes conservateurs ».

Provisoirement indisponible

39.80 €